Carrollite

Carrollite
Catégorie II : sulfures et sulfosels[1]
Image illustrative de l’article Carrollite
Carrollite - Musonoï, Katanga – Zaïre (11x6 cm)
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Cu (Co,Ni)2S4
Identification
Masse formulaire 309.55 uma
Couleur gris; rouge cuivre; gris violet; gris acier
Système cristallin Cubique
Réseau de Bravais Faces centrées F
Classe cristalline et groupe d'espace Hexakisoctaédrique ;
Fd3m
Macle sur {111} polysynthétique
Clivage imparfait sur {001}
Cassure subconchoïdale, irrégulière
Habitus Octaédrique, massif, grenue, cubooctaédrique
Échelle de Mohs de 4,50 à 5,50
Trait gris-acier
Éclat métallique
Propriétés optiques
Fluorescence ultraviolet aucune
Transparence opaque
Propriétés chimiques
Densité de 4,50 à 4,80

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La carrolite est une espèce minérale composée de sulfure de cobalt, de nickel et de cuivre de formule Cu (Co,Ni)2S4 avec des traces : Fe.

Elle forme avec la polydymite, la siegénite, la violarite et la linnaéite, une série où les différents éléments (Co,Ni, Fe,Cu) se remplacent isomorphiquement dans de large proportion. Groupe d'appartenance de la linnaéite. Le statut de cette espèce a été approuvé par l'IMA en 1980[2]. C'est un minerai de cobalt.

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

Décrite par William Leonard Faber en 1852[3]. Le nom dérive de celui du comté du topotype.

Topotype[modifier | modifier le code]

Mine de Patapsco, Finksburg, Comté de Carroll, Maryland, États-Unis.

Cristallographie[modifier | modifier le code]

Gîtologie[modifier | modifier le code]

C'est un minéral des veines hydrothermales. Cette espèce apparaît en début de la métasomatose des gisements de cuivre constitués principalement de sulfures.

Minéraux associés[modifier | modifier le code]

bornite, chalcocite, chalcopyrite, cobaltocalcite, digénite, djurleite, gersdorffite, linnaéite, millérite, polydymite, pyrrhotite, pyrite, siegénite, sphalérite, tétraédrite, ullmannite.

Gisements remarquables[modifier | modifier le code]

  • États-Unis
Mine de Patapsco, Finksburg, Comté de Caroll, Maryland, États-Unis.
  • France
Les Clausis, Saint-Véran, Hautes-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur [4]
Mine de la Finosa (Fontana Rossa), Ghisoni, Corte, Haute-Corse, Corse[5]
  • Zaïre
Kamoya South II Mine, Kamoya, Kambove, Musonoï, Katanga[6]

Synonymie[modifier | modifier le code]

  • Carrolite
  • Corrolite[7]
  • Sychnodymite (Laspeyres) Initialement décrite sur des échantillons d'Eiserfeld [8]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Mineralogical Magazine, volume 043, pp. 733(1980)
  3. William Leonard Faber, "On Carrollite, a new Cobalt Mineral", American Journal of Science, 2e série, 13:418-419, 1852
  4. A. Sinojmeri, M. Ohnenstetter, Z. Johan : "Nouvelles données sur la clausthalite et les tellurures du gisement de Saint Véran (Hautes Alpes)", Bull. Soc. Fr. Minéral. Cristallogr. , 1987
  5. Fiche BSS N° 11183X4002/GT BRGM
  6. King, V. & R.L. Morgan (2005), Crystallograpy of Carrollite from the Kamoya South II mine, Democratic Republic of Congo, Rochester Mineralogical Symposium.
  7. Traité de minéralogie, Volume 4, par Armand Dufrénoy, p.769, 1859.
  8. Nouveau traité de chimie minérale: Fer, par Georges Chaudron, Paul Pascal, Adolphe Pacault, Guy Pannetier, 1956.