Capitanal

Capitanal
Capitanal devant Champlain, 25 mai 1633.
Fonction
Chef de tribu
Biographie
Décès
Domicile
Activité
Période d'activité

Capitanal, selon le père jésuite Paul Le Jeune dans les Relations des Jésuites [1] ("Kepitanal", "Kepitenat", selon le père Jésuite François Du Creux [2] ou encore "Capitainat" selon le rédacteur des premières pages du "Catalogue des trépassés" et du "Catalogue des personnes baptisées aux Trois Rivières" [3] ), était un chef Innu, plus précisément, montagnais[4], présumément de la région de Trois-Rivières, qui entretenait de bonnes relations avec les colonisateurs français. Le père Paul Le Jeune rapporte dans sa Relation des Jésuites de 1633 que quand il prenait la parole, c'était "avec une rhétorique aussi fine & déliée, qu'il en scauroit sortir de l'escholle d'Aristote, ou de Cicéron". D'ailleurs, celles qu'il prononça lors d'un entretien qu'il eut avec Samuel de Champlain le 25 mai de cette année-là à Québec, sont restées fameuses dans les annales de cette partie de la Nouvelle-France appelée Canada.

Le nom "Capitanal" ou "Capitainat" est un calque du mot français "capitaine", écrit le père Le Jeune dans sa Relation de 1632[5]. On ne connaît pas son nom amérindien, ni de qui il était le fils. On ne connaît pas non plus l'année de sa naissance, mais le père Le Jeune dans sa Relation de 1636, nous dit qu'il avait un fils de 17 ans, nommé Tchimanes [6] qui lui succéda[7]. Il décéda en juillet de l'année 1634, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Sa dépouille fut transportée par les Français à Trois-Rivières pour y être inhumée près de l'habitation française en construction, comme il l'avait souhaité. Champlain fit mettre "une petite closture à l'entour de son tombeau pour le rendre remarquable", écrit le père LeJeune dans sa Relation de 1635. Il n'a jamais été baptisé.

Promesse faite à Capitanal par Samuel de Champlain[modifier | modifier le code]

Le père Le jeune rapporte dans sa Relation de 1633 que Champlain a dit à Capitanal, que son père avait combattu les Iroquois avec lui et mourut à ses côtés. Profitant de son amitié avec Capitanal, Champlain en 1633, lui promit de faire construire une habitation à Trois-Rivières[8]. Au début du mois de juillet 1634, Champlain envoya un certain Laviolette pour ce faire.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relations des Jésuites, Québec, Coté, 1858, Relation de 1635, p. 21, Relation de 1636, pp. 9 et 30;
  2. Historiae canadensis seu novae franciae, Paris, Mabre-Cramoisy, 1664, pp. 116 et 182;
  3. "Capitainat Capitaine des Montagnets", comme père d'une petite fille de 2 ans, baptisée le 27 décembre 1635 du prénom de Marie, selon le "Catalogue des personnes baptisées aux Trois-Rivières", le premier registres des baptêmes de cet endroit. Le prénom de la jeune amérindienne était Ouminagoumoucoucou. Elle est décédée et fut enterrée le 3 janvier 1636, dont l'acte fut enregistré au Catalogue des trépassés. Capitanal avait une seconde fille, dont le nom était Ouaoukoukouech. Elle fut baptisé à l'article de la mort le 12 juillet 1638, à la mission Saint-Joseph de Sillery, près de Québec. Elle avait 10 ans (Liber Baptizatorum reductione Sancti Josephi, Vulgo Sillery, acte no. 19, p. 6). Son prénom de baptême français n'apparaît pas dans l'acte;
  4. Thomas Grassmann, « CAPITANAL (Kepitanal, Kepitenat) » dans Dictionnaire biographique du Canada, Université Laval/Université de Toronto, 2003–, consulté le . . Il faut mentionner ici, que l'article de Grassmann, dans sa version originale en papier, date de 1966 et n'a jamais été modifié. Voir aussi: Benjamin Sulte, "La rivière des Trois-Rivières" in Trois-Rivières d'autrefois, Mélanges historiques, troisième série, vol. 20, Montréal: Garand, 1933, 5, p. 20;
  5. Relation des Jésuites, op. cit. note 1, Relation de 1632, p. 12;
  6. Catalogue des personnes baptisées aux Trois-Rivières, acte du 22 décembre 1635 et Relation des Jésuites de 1636, op. cit., p.9;
  7. "Il avoit laissé trois enfans à sa femme, un garçon d'environ dix-sept ans et deux petites filles;" Relations des Jésuites, op. cit., note 1, Relation de 1636, p. 9;
  8. Relations des Jéuites, op. cit. note 1, Relation de 1633, p. 26 et s. Voir aussi: Mercure François, tome 19, Paris, 1636, p. 819;

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]