Canton de Fribourg

Canton de Fribourg
Blason de Canton de Fribourg
Blason
Drapeau de Canton de Fribourg
Drapeau
LémanLac de NeuchâtelLac de MoratLac de BienneLac de ThouneLac de BrienzLac de SempachLac de HallwilLac de BaldeggLac des Quatre-CantonsLac de ZougLac d'ÄgeriLac de ZurichLac de SihlLac de WalenstadtOberseeUnterseeLac MajeurLac de LuganoCanton du ValaisCanton de FribourgCanton de VaudCanton de NeuchâtelCanton du JuraCanton de GenèveCanton de BerneCanton de SoleureCanton de Bâle-CampagneCanton de Bâle-VilleCanton de LucerneCanton de NidwaldCanton d'ObwaldCanton d'ArgovieCanton de SchaffhouseCanton de ZurichCanton de ThurgovieCanton d'Appenzell Rhodes-ExtérieuresCanton d'Appenzell Rhodes-IntérieuresCanton de Saint-GallCanton d'UriCanton de SchwytzCanton de ZougCanton de GlarisCanton des GrisonsCanton du Tessin
Localisation du canton en Suisse.
Noms
Nom allemand Kanton Freiburg
Nom italien Canton Friburgo
Nom romanche Chantun Friburg
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Entrée dans la Confédération (542 ans)
ISO 3166-2 CH-FR
Chef-lieu Fribourg
Districts 7[1]
Communes 126[1]
Exécutif Conseil d'État (Staatsrat) (7 sièges)[2]
Législatif Grand Conseil (Grosser Rat) (110 sièges)[3]
Conseil des États 2 sièges[4]
Conseil national 7 sièges[5]
Démographie
Gentilé Fribourgeois
Population
permanente
334 465 hab. (31 décembre 2022)
Densité 200 hab./km2
Rang démographique 10e
Langues officielles Français, allemand
Géographie
Coordonnées 46° 43′ nord, 7° 05′ est
Altitude Min. 429 m (Lac de Neuchâtel)
Max. 2 389 m (Vanil Noir)
Superficie 1 670,7 km2
Rang 8e
Liens
Site web www.fr.ch

Le canton de Fribourg (FR, en allemand : Kanton Freiburg), officiellement État de Fribourg, est l'un des 26 cantons de la Suisse. Il est composé de sept districts et son chef-lieu est Fribourg. Son drapeau porte les couleurs du canton sous la forme de deux bandes horizontales noire et blanche.

Fribourg est le dixième canton du pays par sa population et le huitième par sa superficie. Il est partagé entre la Suisse romande — la partie francophone de l'ouest du pays — et la Suisse alémanique ; il est limitrophe du canton de Vaud au sud-ouest, du canton de Berne au nord-est et du canton de Neuchâtel à l'ouest. La géographie du canton comprend deux des trois régions naturelles de la Suisse : le Plateau suisse et les Alpes suisses.

La plus grande ville du canton est Fribourg, suivie de Bulle. Le canton compte 334 465 habitants au 31 décembre 2022 et il est l'un des trois cantons bilingues français-allemand. Fribourg rejoint la Confédération suisse en tant que canton en 1481.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom allemand du canton est « Freiburg » ; en italien « Friburgo » ; en romanche « Friburg »[6].

Géographie[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

Le canton de Fribourg se situe à l'ouest de la Suisse, à cheval sur la frontière des langues française et alémanique. Il se trouve entre 46° et 47° de latitude nord et entre 6° et 7° de longitude est[7]. Il a comme voisins les cantons de Berne, de Neuchâtel et de Vaud. Du fait de sa situation, il constitue un passage obligé entre le bassin lémanique et le Mittelland[8]. Le territoire du canton couvre deux des trois principales régions naturelles de la Suisse, le Plateau et les Alpes. 88 % de la surface cantonale est dévolue à l'agriculture ou aux forêts[8]. Avec 1 670,7 km2, Fribourg est le huitième plus grand canton de Suisse[9].

Le canton est divisé administrativement en sept districts. Une loi sur les agglomérations (LAgg) est entrée en vigueur en 1997[8] permettant la collaboration intercommunale, notamment pour l'agglomération de Fribourg[10]. Plus de la moitié de la population vit dans des communes urbaines[8] et se répartit principalement dans quatre agglomérations selon les critères de l'Office fédéral de la statistique : autour des villes-centre de Fribourg et Bulle ainsi que Berne et Vevey-Montreux situés hors du canton de Fribourg[8]. Le canton de Fribourg possède trois enclaves dans le canton de Vaud comprenant en tout 22 communes du district de la Broye[1]. Une partie de la commune de Cormondes (en allemand : Gurmels) est également enclavée dans le canton de Berne, il s'agit de Wallenbuch.

Photographie couleur du Moléson en été.
Le Moléson, sommet emblématique des Préalpes fribourgeoises.

Pays de la fondue, le canton de Fribourg est aussi une région de ponts et de transition entre la partie romande et la partie alémanique de la Suisse, entre les lacs (Neuchâtel et Morat) et les montagnes des Préalpes fribourgeoises. Le point le plus haut du canton est le sommet du Vanil Noir, qui culmine à 2 389 mètres[11]. Son point le plus bas se trouve au bord du lac de Neuchâtel, à 429 mètres d'altitude[12].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Quatre rivières principales traversent le canton de Fribourg du sud au nord : la Sarine, la Glâne, la Broye et la Singine. Le canton abrite également le plus important lac artificiel de plaine de Suisse, le lac de la Gruyère[13]. La Sarine entre dans le canton de Fribourg à Montbovon, le traverse du sud au nord en arrosant la capitale puis va se jeter dans l'Aar. La Glâne prend sa source près de Siviriez, passe près de Romont et va se jeter dans la Sarine à quelques centaines de mètres avant Fribourg. La Broye prend sa source près de Semsales avant de se faufiler entre le canton de Fribourg et le canton de Vaud ; elle finit sa course dans le lac de Morat. La Singine prend sa source dans le massif du Gantrisch, puis se jette dans la Sarine à Laupen. Tout le canton est situé sur le bassin versant du Rhin, à l'exception de la Veveyse qui est un affluent du Rhône[14]. Elle se jette en effet dans le Léman après que la Veveyse de Châtel a traversé Châtel-Saint-Denis.

Montagnes[modifier | modifier le code]

Le sud et le sud-est du canton constituent la plus grande part des Préalpes fribourgeoises, à la bordure nord des Alpes. Principaux sommets du canton de Fribourg :

Principaux sommets du canton
Sommet Altitude Localisation
Vanil Noir 2 389 m 46° 31′ 43″ N, 7° 08′ 54″ E
Pointe de Paray 2 374 m 46° 30′ 47″ N, 7° 08′ 13″ E
Dent de Brenleire 2 353 m 46° 33′ 03″ N, 7° 10′ 29″ E
Dent de Ruth 2 236 m 46° 33′ 14″ N, 7° 14′ 14″ E
Gros Perré 2 207 m 46° 30′ 11″ N, 7° 07′ 35″ E
Vanil Carré 2 195 m 46° 29′ 49″ N, 7° 07′ 06″ E
Kaiseregg 2 185 m 46° 39′ 10″ N, 7° 19′ 08″ E
Hochmatt (en) 2 151 m 46° 34′ 35″ N, 7° 13′ 18″ E
Gros Brun (en) 2 104 m 46° 37′ 21″ N, 7° 15′ 02″ E
Vanil d'Arpille 2 084 m 46° 37′ 03″ N, 7° 14′ 27″ E
Dent de Lys 2 013 m 46° 30′ 27″ N, 7° 00′ 11″ E
Le Moléson 2 002 m 46° 32′ 56″ N, 7° 01′ 51″ E
Vanil des Artses 1 991 m 46° 26′ 56″ N, 6° 59′ 14″ E
Vanil du Van 1 966 m 46° 32′ 33″ N, 7° 07′ 47″ E
Cap au Moine 1 941 m 46° 28′ 13″ N, 6° 58′ 44″ E
Teysachaux 1 909 m 46° 32′ 03″ N, 6° 59′ 47″ E
Dent du Bourgo 1 908 m 46° 34′ 31″ N, 7° 08′ 24″ E
Les Merlas 1 907 m 46° 32′ 47″ N, 7° 07′ 33″ E
Dent du Chamois 1 838 m 46° 35′ 04″ N, 7° 07′ 49″ E
Dent de Broc 1 828 m 46° 35′ 19″ N, 7° 07′ 40″ E
Vanil Blanc 1 827 m 46° 31′ 04″ N, 7° 01′ 03″ E
La Berra 1 719 m 46° 41′ 13″ N, 7° 09′ 18″ E
Vudalla 1 678 m 46° 32′ 56″ N, 7° 02′ 29″ E
Cousimbert 1 632 m 46° 41′ 31″ N, 7° 11′ 09″ E

Géologie[modifier | modifier le code]

Occupation du territoire[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat du canton de Fribourg est de type tempéré continental (Dfb selon la classification de Köppen), avec des hivers relativement rudes (température moyenne minimale en janvier des zones habitées : −8,5 °C) et des étés tempérés (température moyenne maximale en août des zones habitées : 23 °C)[15]. Il subit une dégradation liée à l'altitude dans les zones préalpines. De plus, les montagnes agissant comme une barrière pour les courants humides, le sud du canton connaît des précipitations relativement abondantes. En revanche, lors des périodes anticycloniques, il subit un courant de bise parfois soutenue, étant situé en grande partie sur le plateau dont la configuration en entonnoir amplifie le phénomène[15]. La région préalpine est quant à elle soumise parfois au foehn[15].

Relevé météorologique du canton de Fribourg pour la période 1981-2010.
Données Station jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Températures moyennes max. (°C) Le Moléson[16] −0,5 −0,6 0,9 3,3 8,1 11,5 14,2 13,9 10,8 8,1 2,8 0,6 6,1
Fribourg / Posieux[17] 2,8 4,6 9 12,7 17,6 21 23,7 23,2 18,8 13,6 7,1 3,4 13,1
Plaffeien[18] 2,1 2,6 6 9,6 14,3 17,7 20,3 19,6 15,5 11,4 5,7 3 10,7
Températures moyennes min. (°C) Le Moléson −5,8 −6,3 −4,9 −2,5 1,9 4,9 7,3 7,4 4,7 2,1 −2,7 −4,9 0,1
Fribourg / Posieux −3,3 −2,9 0,3 2,8 7,3 10,5 12,6 12,2 8,9 5,6 0,7 −2,0 4,4
Plaffeien −3,8 −3,7 −0,9 1,8 6 9,2 11,4 11,3 8,1 4,7 −0,2 −2,8 3,4
Précipitations (mm) Le Moléson 67 71 84 90 132 129 135 141 109 95 82 89 1 225
Fribourg / Posieux 57 55 72 84 126 115 113 117 100 91 74 72 1 075
Plaffeien 61 54 77 90 149 147 142 152 121 106 76 78 1 253
Ensoleillement (heures) Le Moléson 129 134 146 151 153 166 194 187 164 158 124 112 1 819
Fribourg / Posieux
Plaffeien 101 115 145 157 175 202 236 219 166 130 95 82 1 824
Source : MétéoSuisse.

Transports et voies de communication[modifier | modifier le code]

Au centre du Plateau suisse, entre l'arc lémanique et la région Mittelland, le canton de Fribourg joue un rôle de pont[8] et dispose de nombreuses infrastructures routières et ferroviaires.

L'Office de la circulation et de la navigation du canton de Fribourg a pour mission d'admettre des conducteurs, des véhicules et des bateaux présentant toutes les garanties de sécurité sur les routes et les voies d'eau[19].

Réseau ferré[modifier | modifier le code]

Plusieurs lignes de chemin de fer des CFF traversent le canton, dont la principale est celle de la ligne du Plateau où passent des Intercity et des InterRegio reliant Genève, Lausanne à Berne, Zurich et Saint-Gall ou Lucerne[20]. Tous les trains passant sur cette ligne s'arrêtent à Fribourg et les InterRegio s'arrêtent également à Romont.

Depuis décembre 2011 le canton dispose d'un réseau régional RER Fribourg | Freiburg exploité par les TPF (sur la base du réseau des ex-chemins de fer fribourgeois Gruyère–Fribourg–Morat) et les CFF.

Photographie couleur d'une rame Stalder FLIRT RABe 527
Rame RABe 527 FLIRT du RER fribourgeois en course d'essai à Sulgen.

Dans le sud du canton, un réseau à voie étroite relie Bulle à Broc, à Montbovon, où une connexion avec le MOB est possible, et à Palézieux par Châtel-Saint-Denis.

Réseau de bus[modifier | modifier le code]

Les Transports publics fribourgeois (TPF) opèrent sur 59 lignes de bus complémentaires au réseau ferré dont les principaux nœuds se situent à Fribourg, Romont et à Bulle[21]. Certaines rallient des localités hors canton comme Schwarzenburg ou Boltigen dans le canton de Berne, Moudon et Avenches dans le canton de Vaud[22]. Quelques lignes sont opérées par les cars postaux. Fribourg et Bulle disposent en outre d'un réseau de bus urbain, qui sont aussi exploités par les TPF[21].

Réseau autoroutier[modifier | modifier le code]

Le canton de Fribourg est situé sur deux axes autoroutiers d'importance nationale[23]. L'A1 (Genève-Lausanne-Berne-Zurich-Sankt Margrethen) , principal axe est-ouest et l'A12 (Vevey-Fribourg-Berne) qui permet de relier rapidement les villes du Plateau au Grand-Saint-Bernard et à l'Italie.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

Le plus ancien site habité retrouvé dans le canton de Fribourg est un campement du Paléolithique supérieur datant de 13500 av. J.-C. situé près du lac de Lussy, dans la commune de Châtel-Saint-Denis[24]. On a également trouvé des traces d'implantation datant du Mésolithique dans des falaises surplombant la Sarine près d'Arconciel, dans la vallée du Gros-Mont sur la commune de Charmey et la vallée de l'Euschels sur la commune de Bellegarde[24]. Les rivages du lac de Neuchâtel et de celui du lac de Morat, sont le lieu de découvertes de vestiges datant principalement du Néolithique, de l'âge du bronze et de la civilisation de Hallstatt. Quant à la civilisation de la Tène, elle est notamment présente au mont Vully, où les restes d'un oppidum ont été retrouvés[25]. Il s'agit probablement d'un des oppida mentionnés par César dans la Guerre des Gaules[24].

Dès 58 av. J.-C., le canton passe sous domination romaine[25]. La proximité de la capitale de l'Helvétie romaine, Aventicum, favorise le développement de la région. De nombreux vici, comme celui de Marsens, et quelques villae sont fondés dans tout le territoire. Les vestiges de la villa de Vallon, dans la Broye, sont particulièrement bien conservés et un musée leur est consacré. L'influence romaine se raréfie dès le IIIe siècle avec les premières invasions alémanes[24].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Carte de l'actuelle Suisse occidentale en 1443.
Carte de l'actuelle Suisse occidentale en 1500.
Développement territorial de Fribourg jusqu'en 1798

On connaît assez peu l'histoire du canton durant la période qui sépare la fin de l'influence romaine et la création du second royaume de Bourgogne au VIIe siècle[24]. En 888, à la mort du dernier successeur de Charlemagne, le territoire du canton fait partie du royaume de Bourgogne transjurane puis est rattaché au Saint-Empire en 1032[25]. Durant cette période, l'intégralité du canton fait partie du diocèse de Lausanne dont l'évêque a des droits sur la partie sud (Bulle, Albeuve et Riaz). C'est au XIe siècle également qu'apparaissent les mentions des seigneurs de Glâne et des comtes de Gruyère (en 1085)[24].

En 1127, le comte de Bourgogne Guillaume III l'Enfant, fils de Guillaume II et Agnès de Zaehringen, est assassiné au couvent de Payerne. L'oncle du jeune comte, Conrad de Zaehringen, revendique l'héritage du comté de Bourgogne. L'empereur Lothaire III accepte et le nomme recteur de Bourgogne. Cependant, Conrad et son fils Berthold IV subissent une série de revers contre les comtes de Genève d'abord puis voient le comté de Bourgogne leur échapper[24]. Berthold IV n'abandonne toutefois pas l'idée de contrôler l'est du Jura et dans cette optique, fonde une série de villes dans le Plateau, dont Fribourg en 1157[25].

Au XIIIe siècle, des guerres entre le duc de Zaehringen et ses voisins ravagent le sud du territoire actuel du canton, le comté de Gruyère et la vallée de la Broye. En 1218, à la mort de Berthold V, les possessions des Zaehringen passent aux mains des Kibourg. Le XIIIe siècle voit les différents seigneurs féodaux de la région s'affronter dans des guerres incessantes. Petit à petit, la ville de Fribourg s'affranchit de l'autorité de son suzerain (les Kibourg puis les Habsbourg et les Savoie) et domine les autres petites villes alentour[24]. Lors de la guerre de Bourgogne, Fribourg, le Comte de Gruyère et les possessions de l'évêque de Lausanne s'allient aux Suisses. En 1481, la ville de Fribourg rejoint la Confédération. Dès ce moment et jusqu'à la fin de l'Ancien Régime en 1798, l'histoire du canton se confond avec celle de la ville.

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Canton depuis peu, Fribourg choisit au moment de la Réforme de conserver le catholicisme. En 1524, le gouvernement impose la profession de foi à toute la population, les récalcitrants étant contraints à l'exil[24]. Cependant les liens qui unissent Fribourg avec Berne et Genève (traités de combourgeoisie) sont maintenus, même après le passage de ces dernières à la Réforme. En 1536, profitant de l'intrusion bernoise dans le Pays de Vaud, Fribourg s'empare de Romont, Attalens, Bulle et Châtel-Saint-Denis et les transforme en bailliages. En 1555, il s'empare de la partie inférieure du Comté de Gruyère, dont le dernier comte, Michel, est ruiné[25]. Ainsi, le territoire actuel du canton est à peu près formé dès le milieu du XVIe siècle.

On note en réaction à l'enclavement protestant une volonté de développer l'industrie de l'imprimerie et le secteur de l'éducation, mouvement impulsé par Pierre Canisius qui vient s'installer à Fribourg dès 1580. Le premier imprimeur fribourgeois est Abraham Gemperlin (de).

Jusqu'en 1798, le canton de Fribourg sera enclavé dans les possessions bernoises, ce qui provoque de la part de ses autorités une double volonté : ménager son puissant voisin et le dissuader de toute agression en s'alliant auprès des puissances catholiques européennes, la France notamment[24].

Photographie couleur de la maison du Banneret à Grandvillard
La maison du Banneret à Grandvillard, témoignage de l'âge d'or du gruyère

Dès le milieu du XVIe siècle, un régime de type patricien se met progressivement en place. En 1542 est créé un Conseil secret de dix membres dont font partie les quatre bannerets de la ville[24]. En 1627, les bourgeois membres du Conseil secret se proclament seuls éligibles et en 1684, l'accession à la bourgeoisie est restreinte. Dès lors, le nombre de familles dirigeantes, patriciennes, ne cesse de diminuer[24]. Ni la bourgeoisie commune de la ville ni les bourgeoisies des autres villes du canton ne réagissent au coup d'État. Le régime patricien tentera durant tous les XVIIe et XVIIIe siècles de rationaliser et de centraliser le territoire du canton, fruit des conquêtes du XVIe siècle. Non sans résistance. Les troubles de 1781 en sont la principale manifestation. Cependant, la tentative de Pierre-Nicolas Chenaux de renverser le gouvernement échoue malgré le soutien des paysans de la Gruyère et de la Singine dont les ressentiments envers les réformes des "Lumières patriciennes" étaient vifs[26].

L'économie fribourgeoise de l'Ancien régime est marquée par la prépondérance écrasante du secteur primaire[24]. Dans les régions préalpines, l'économie fromagère connaît un fort développement. On assiste alors à la création de véritables dynasties de barons du fromage, à Charmey et Grandvillard notamment, dont l'apogée se situe dans la première moitié du XVIIIe siècle[25]. Le commerce est également florissant, preuve en est le nombre élevé de villes tenant de nombreuses foires[24]. Cependant, malgré une situation économique relativement bonne, l'émigration reste importante, notamment sous la forme du service capitulé[27].

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Le 2 mars 1798, les troupes révolutionnaires françaises entrent à Fribourg. C'est la fin de l'Ancien Régime qui s'écroule trois jours avant celui de son voisin bernois. Si dans un premier temps, avec la création du canton de Sarine et Broye, le canton de Fribourg est divisé, il va néanmoins connaître durant la période de la République helvétique sa plus grande extension territoriale. Dès la proclamation de l'Acte de Médiation en 1803, il retrouve ses frontières qui ne changeront plus jusqu'à aujourd'hui. Jouissant des sympathies de Bonaparte, Fribourg obtient le rôle de canton directeur avec Berne, Zurich, Lucerne, Bâle et Soleure. Il est même le premier à tenir ce rôle en 1803. Son avoyer, Louis d'Affry, est Landaman de la Suisse. La Médiation marque le retour au pouvoir de l'aristocratie urbaine, notamment par l'utilisation du suffrage censitaire[28].

Le 10 janvier 1814, le Grand Conseil dénonce l'Acte de Médiation. Quatre mois plus tard, le , le patriciat est rétabli dans tous ses droits, au nom du principe de légitimité de la Restauration. Le caractère réactionnaire est perceptible également dans le rappel des Jésuites en 1818[24]. En 1830, à l'annonce de la révolution de Juillet, les paysans et la population de Fribourg font pression sur le Grand Conseil lors de la « journée des bâtons », le 2 décembre 1830. Celui-ci met fin à la domination du patriciat et un régime libéral se met en place. Cependant, dès les élections de 1834 et 1837, les Conservateurs, appuyés par le clergé, reprennent le pouvoir. En 1845, il adhère au Sonderbund. Lors de la guerre du Sonderbund en 1847, le canton est le premier objectif des troupes fédérales du général Dufour. Il tombe après trois jours d'opérations militaires. Un nouveau régime se met alors en place[24].

Photographie noir et blanc datant de 1862 et représentant le viaduc de Grandfey et avec une légende en allemand
Le Viaduc de Grandfey, construit en 1862, symbole de la modernisation du canton.

Le régime radical en place en 1848, fortement anticlérical, réorganise le territoire en sept districts (les sept districts actuels) et tente de limiter au maximum l'influence du clergé[24]. Mais son influence ne dure pas. Dès 1856, les Conservateurs reprennent le pouvoir et révisent la constitution en y supprimant les articles anticléricaux. Ils s'appuient sur leur nouveau journal La Liberté et sur diverses associations catholiques. En 1886 accède au pouvoir Georges Python dont les idées, mêlant conservatisme catholique et ambitions industrielles, donnent naissance à la période de la « République chrétienne »[28]. Durant cette époque, le canton se modernise avec plus ou moins de succès par la création de la Société des Eaux et Forêts (futures Entreprises électriques fribourgeoises, EEF, et actuel « Groupe E »), de la Banque d’État[29], de l'hôpital cantonal de Fribourg[30], de l'école catholique internationale d'infirmières de Fribourg (actuelle Haute école de santé)[31] ou encore de l'Université de Fribourg[32].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Lors de la Première Guerre mondiale, le canton, bilingue, se divise entre pro-Entente et pro-Centraux. L'entre-deux-guerres est une période difficile pour le canton, majoritairement agricole et dont l'économie souffre des différentes crises[24]. Dès les années 1950, le canton prend conscience de son retard et profite de la conjoncture économique très positive pour se moderniser par la construction de barrages et le développement du réseau routier. Il attire de nouvelles industries par des avantages fiscaux. La part de l'agriculture passe alors de 47 % en 1920 à 18 % en 1970 des actifs, le secondaire de 28 à 46 % et le tertiaire de 25 à 36 %[24]. Parallèlement, l'hégémonie conservatrice s'estompe au profit d'une répartition intégrant dans le gouvernement les anciens adversaires radicaux dès 1919 et les socialistes dès 1959. L'arrivée de l'autoroute A12 en 1981 dope l'économie du sud du canton malgré les crises économiques des années 1980. En 2004, le canton se dote d'une nouvelle constitution[33].

Administration[modifier | modifier le code]

Districts[modifier | modifier le code]

Carte représentant les sept districts du canton de Fribourg
Les districts du canton.

Le canton de Fribourg est divisé en sept districts :

Les districts et leurs chefs-lieux
Blason District Chef-lieu Langue(s)
officielle(s)
Communes[1] Population
(décembre 2022) [34]
Superficie
(km2)[9]
Densité
(hab./km2)
Blason du district de la Broye
Broye Estavayer-le-Lac Français 30 35 161 173,7 202
Blason du district de la Glâne
Glâne Romont Français 19 25 987 168,73 154
Blason du district de la Gruyère
Gruyère Bulle Bilingue 26 59 754 489,37 122
Blason du district du Lac
Lac Morat Bilingue 26 38 606 144,91 266
Blason du district de la Sarine
Sarine Fribourg Français 36 108 595 217,65 499
Blason du district de la Singine
Singine Tavel Allemand 19 45 643 265,22 172
Blason du district de la Veveyse
Veveyse Châtel-Saint-Denis Français 9 20 719 134,23 154
Total 165 334 465 1 670,7 200

Communes[modifier | modifier le code]

En 2022, le canton de Fribourg comprend 126 communes[35]. Seules Fribourg, Bulle et Villars-sur-Glâne sont considérées statistiquement comme des villes (plus de 10 000 habitants). Cependant plusieurs communes jouissent du titre de ville du fait de leur histoire. Le plus célèbre exemple étant la ville de Gruyères, ancien siège des comtes de Gruyère. Au 31 décembre 2018[34], les dix communes les plus peuplées sont :

Commune Nombre d'habitants
Fribourg 38 365
Bulle 23 439
Villars-sur-Glâne 12 094
Estavayer 9 716
Morat 8 279
Marly 8 193
Guin 7 964
Tavel 7 554
Gibloux 7 448
Châtel-Saint-Denis 6 971

Politique[modifier | modifier le code]

Le canton de Fribourg est une république parlementaire[3]. Le pouvoir législatif, autorité suprême, est exercé par le Grand Conseil formé de 110 députés élus par le peuple au suffrage universel. Le pouvoir exécutif est exercé par le Conseil d'État, formé de sept membres élus eux aussi par le peuple[2]. Le pouvoir judiciaire est exercé quant à lui par des tribunaux de district (première instance) et un Tribunal cantonal[36].

La Constitution fribourgeoise a connu une révision totale acceptée par le peuple en 2004[37].

Sécurité[modifier | modifier le code]

Le canton dispose d'une police cantonale pour assurer la sécurité de la population[38]. Outre le commandement et les services administratifs, la police cantonale de Fribourg est composée de deux services principaux[39] :

  • la gendarmerie : maintien de l'ordre[39] ;
  • la police de sûreté : missions de police criminelle et judiciaire[39].

Le canton gère également deux établissements pénitentiaires :

En 2020, la fermeture de la prison centrale est votée par le Grand conseil[41]. Un programme de construction est prévu pour développer le site de Bellechasse et y regrouper l'intégralité des activités pénitentiaires fribourgeoises[42].

Démographie[modifier | modifier le code]

Population[modifier | modifier le code]

Au 31 décembre 2022, le canton de Fribourg compte 334 465 habitants, soit 3,8 % de la population totale de la Suisse. Il est ainsi le dixième canton le plus peuplé. Sa densité de population atteint 200 hab/km2[34].

Évolution de la population cantonale entre 1850 et 2020[43],[44].

Répartition par sexe[modifier | modifier le code]

En 2011, la population fribourgeoise se répartit comme suit :

Recherche et enseignement[modifier | modifier le code]

Photographie couleur représentant une aile du site de Miséricorde de l'Université de Fribourg
L'université, site de Miséricorde.

Le canton de Fribourg dispose d'un système éducatif allant de l'école enfantine aux formations universitaires proposées par l'Université de Fribourg, et ce, tant en français qu'en allemand. Depuis 2011, les écoles obligatoires francophones sont compatibles avec le plan d'études romand (PER).

En 2014, l'État de Fribourg concrétise une alliance entre l'EPFL, l'UniFR et la Haute école d'ingénierie et d'architecture de Fribourg avec la création du Smart Living Lab, centre de recherche dédié au futur de l'environnement bâti.

Religion[modifier | modifier le code]

Le canton de Fribourg compte une part de sa population religieuse en augmentation selon les données des recensements fédéraux ainsi que du registre des habitants.

En 1990, la répartition est de 188 329 citoyens de confession catholique romaine, répartis entre 169 363 citoyens suisses[45] et 18 966 citoyens étrangers[46] ; 31 652 citoyens de confession protestante, répartis entre 30 360 citoyens suisses[45] et 1 292 citoyens étrangers[46] ; 188 citoyens de confession juive, répartis entre 145 citoyens suisses[45] et 43 citoyens étrangers[46] ; ainsi que 20 260 citoyens déclarés sous une autre, sans, confession ou sans indication, répartis entre 13 703 citoyens suisses[45] et 6 557 citoyens étrangers[46].

En 2000, la répartition est de 188 385 citoyens de confession catholique romaine, répartis entre 170 069 citoyens suisses[45] et 18 316 citoyens étrangers[46] ; 35 682 citoyens de confession protestante, répartis entre 34 401 citoyens suisses[45] et 1 281 citoyens étrangers[46] ; 172 citoyens de confession juive, répartis entre 138 citoyens suisses[45] et 34 citoyens étrangers[46] ; ainsi que 52 991 citoyens déclarés sous une autre, sans, confession ou sans indication, répartis entre 37 098 citoyens suisses[45] et 15 893 citoyens étrangers[46].

En 2011, la répartition est de 213 548 citoyens de confession catholique romaine, répartis entre 184 851 citoyens suisses[45] et 28 697 citoyens étrangers[46] ; 41 466 citoyens de confession protestante, répartis entre 39 949 citoyens suisses[45] et 1 517 citoyens étrangers[46] ; 66 citoyens de confession juive, répartis entre 53 citoyens suisses[45] et treize citoyens étrangers[46] ; ainsi que 78 942 citoyens déclarés sous une autre, sans, confession ou sans indication, répartis entre 56 357 citoyens suisses[45] et 22 585 citoyens étrangers[46].

Dans les personnes déclarées sous une autre confession, en 1990, 882 se sont déclarés appartenant à une église orthodoxe ou chrétienne orientale[46] et 3 162 de confession musulmane[46]. En 2000, ce nombre passe à 1 961 pour les chrétiens orthodoxes et orientaux[46] et à 7 389 pour les musulmans.

Catholicisme[modifier | modifier le code]

L'Église catholique romaine est la communauté religieuse la plus importante du canton, avec une part de 41,82 % de la population en 2000[47]. Cette Église est rattachée au diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg et est constituée de 141 paroisses formées en treize unités pastorales dont cinq sont germanophones, une est bilingue et trois sont intercantonales dans la région de la Broye[47].

Parmi les autres communautés d'origine catholique romaine, mais non rattachées à Rome, se trouvent sur le territoire cantonal, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X[48] avec trois lieux de cultes. Un à Fribourg avec 130 fidèles réguliers ; un second à Enney une centaine de fidèles, ainsi qu'un troisième lieu de culte à La Villette/Im Fang[49]. Depuis le XIXe siècle, est aussi établie l'Église catholique-chrétienne[49] et depuis les années 1970, dans la région de Jaun, l'Église chrétienne palmarienne[49].

Protestantisme[modifier | modifier le code]

L'Église évangélique réformée est reconnue de droit public depuis la loi du 21 février 1854. Avant cette période, seules quelques communes de la région de Morat étaient protestantes. Le reste du canton était entièrement catholique, à l'exception de la ville de Fribourg où un culte protestant régulier existe depuis 1836[50]. La présence de protestants dans le canton est principalement due à la migration intercantonale[50]. Cette Église est formée de seize paroisses dont huit sont germanophones, trois sont bilingues et cinq sont francophones[50].

Avant 1980, il n'y a pas d'Églises évangéliques francophones dans le canton[51]. Elles apparaissent dans les années 1980 et 1990. Il y a quinze Églises évangéliques différentes dont quatre sont issues de la migration[52].

Parmi les autres communautés protestantes, il y a l'Église adventiste du septième jour présente depuis 1958 et la Mission Timothée présente depuis 1987 dans le canton[53].

Orthodoxie et chrétiens orientaux[modifier | modifier le code]

Le patriarcat œcuménique de Constantinople possède une paroisse à Fribourg canoniquement constituée en 1986 et sous la juridiction de l'Archevêché orthodoxe de Suisse[53]. La paroisse célèbre la divine liturgie en français de par sa nature multiethnique[54]. L'Église orthodoxe roumaine administre la Paroisse Saint Dimitri le Nouveau de Bassarabov[55] à Fribourg[54] et, depuis 2008, l'Église érythréenne orthodoxe possède une paroisse formée d'environ soixante membres en 2011[54].

Autres communautés dites du christianisme[modifier | modifier le code]

L'Église néo-apostolique est présente dans le canton depuis les années 1930. Elle possède un lieu de culte à Morat depuis les années 1930, mais ayant fermé pendant la Seconde Guerre mondiale, un deuxième à Fribourg depuis 1934 et un troisième à Bulle depuis 1984[54].

Les Témoins de Jéhovah sont présents depuis 1950, avec une estimation à environ mille fidèles appartenant à ce mouvement en 2011[56].

L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours est présente dans le canton depuis 1972 et compte environ 160 membres en 2011[56].

Judaïsme[modifier | modifier le code]

La communauté israélite est formée de droit privé en 1985 et reconnue de droit public en 1990[57]. C'est la plus petite des communautés religieuses reconnues par l'État. Elle possède une synagogue à Fribourg.

Islam[modifier | modifier le code]

En l'an 2000, 7 389 citoyens se déclarent musulmans dont 6 281 étrangers et 1 108 suisses[57]. Les musulmans sont répartis entre centres islamiques, répondant tous du sunnisme[58]. Il n'existe aucun centre chiite dans le canton[58].

Dans le district de la Gruyère, il existe le centre culturel islamique albanais de la Gruyère, fondé à Bulle en 2005 et comptant soixante membres actifs[58].

Dans le district de la Sarine, il y a le Centre culturel islamique de Fribourg qui existe depuis les années 1980 et est formé essentiellement de turcs[58]. Il y a aussi l'Association des musulmans de Fribourg formée par des musulmans de langue arabe, dont des tunisiens. Elle compte trente membres actifs[58]. Est aussi présente dans la ville depuis 1996, l'Association culturelle islamique albanaise de Fribourg formée d'environ deux cents fidèles[59]. À la suite de quelques dissensions, en août 2011 est créé le Centre islamique Unité, formé de 35 membres[59]. Il y a aussi un regroupement de soufis sous l'égide de la Tariqa Naqshbandiya formé d'une vingtaine de membres mais non regroupés en association[59],[60].

Dans le district du Lac, il y a l'Islamisches Kulturzentrum, formé, en 1998, par des membres venant d'ex-Yougoslavie. L'association compte 115 familles payant une cotisation[60].

Bouddhisme[modifier | modifier le code]

En 2000, 481 personnes se déclarent bouddhistes. Il n'y a a priori aucun groupe bouddhique « ethnique », c'est-à-dire issu de pays où le bouddhisme est la religion principale. Toutes les personnes déclarées bouddhistes sont des occidentaux qui se sont tournés vers cette religion[60]. Il y a cinq groupes bouddhistes dans le canton[61].

Autres mouvements religieux[modifier | modifier le code]

Depuis 1993, il y a une communauté alévie dans le canton, regroupée dans le centre culturel alévi de Fribourg et formée d'environ 1 500 membres en 2011[62].

Il y a aussi une petite communauté baha'ie[62] formée de deux assemblées spirituelles d'une dizaine de membres chacune à Fribourg et à Bulle[63].

Il existe d'autres mouvements religieux, notamment issus de l'hindouisme, particulièrement à Fribourg et Bulle[63].

Évolution de la population[modifier | modifier le code]

Évolution de la population du canton de Fribourg de 1999 à 2006[64]
Population
01-01
Naissances Décès Solde
naturel
Solde
migratoire
Population
31-12
Accroissement %
1999 232 086 2 934 1 888 1 046 1 156 234 307 2 221 1,0
2000 234 307 237 044 2 737 1,2
2001 237 044 2 850 1 846 1 004 2 154 240 339 3 295 1,4
2002 240 339 2 684 1 883 801 2 896 243 400 3 061 1,3
2003 243 400 2 812 1 934 878 2 602 246 656 3 256 1,3
2004 246 656 2 782 1 918 864 2 974 250 377 3 721 1,5
2005 250 377 2 745 1 873 872 2 785 253 954 3 577 1,4
2006 253 954 2 803 1 856 947 2 810 258 225 4 298 1,7

Répartition linguistique par district[modifier | modifier le code]

Lors du recensement effectué en 2000, la répartition linguistique était la suivante :

Répartition linguistique par district[65]
District Langue Population
2000
% Allemand % Français % autres Population
2005
District de la Broye Fr 21 309 6,3 87,7 6,0 23 119
District de la Glâne Fr 17 774 2,5 92,0 5,5 18 882
District de la Gruyère Fr-Al 38 070 5,1 88,2 6,7 41 514
District de la Sarine Fr-Al 85 465 14,5 75,3 10,2 86 453
District du Lac Al-Fr 28 175 67,1 24,9 1,2 30 406
District de la Singine Al 38 299 92,1 3,2 4,7 39 523
District de la Veveyse Fr 12 614 2,7 91,7 5,6 14 057

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armoiries du canton de Fribourg.

Le canton de Fribourg a pour emblèmes un drapeau et un blason. Les armoiries de Fribourg se blasonnent : Coupé de sable et d'argent[66].

Le duc Berthold IV de Zähringen fonde la Ville de Fribourg en 1157. La légende raconte qu'il était alors à la chasse et que, surpris par la nuit et par l'orage, il se perdit et fut accueilli pour la nuit par un bûcheron. Ce dernier étant fort pauvre, il le fit dormir sous deux sacs, l'un de farine et l'autre de charbon. Le duc voit, en s'éveillant le lendemain matin, ses vêtements à moitié blancs et à moitié noirs[67]. C'est ainsi qu'il décida que la ville qu'il allait fonder aurait comme « couleurs » le blanc et le noir. Au fil du temps, cet emblème est devenu celui, non plus de la ville, mais du canton de Fribourg.

Langues[modifier | modifier le code]

Pourcentage d'habitants ayant le français comme langue principale en 2000.

Le canton de Fribourg est un canton bilingue, il dispose de deux langues officielles : le français et l’allemand.

Les langues parlées en 2016 sont[68] :

  • le français par 68,4 % des habitants ;
  • l’allemand par 26,2 % des habitants, principalement situés dans l’est et le nord du canton ;
  • l'italien 2,3 % ;
  • l'anglais 2,9 % ;
  • les autres langues 17,8 %.
Langue principale parlée par la population résidente (en %) Légende
  • Français
  • Allemand
  • Italien
  • Autre(s) langue(s) seulement
Sources[69]

Les germanophones parlent principalement des dialectes suisse-alémaniques, mais l’allemand standard suisse est utilisé à l’écrit, ainsi que dans les écoles et pour toutes les fonctions officielles. On y parle principalement le dialecte singinois Senslerdeutsch ou Seislertütsch. Celui-ci a tendance à disparaître et à être remplacé par le dialecte bernois Bernerdeutsch ou Bärntütsch[réf. souhaitée].

D’autres langues sont parlées dans le canton, sans être officielles. Le bolze est un patois de la basse-ville (vieille ville) de Fribourg, c’est un mélange de singinois et de français.

Les patois fribourgeois sont des dialectes d'une « langue gallo-romane indépendante »[70], le francoprovençal. Ils sont surtout parlés à la campagne par les personnes d’un certain âge. La mobilisation pour cette langue est en mouvement mais son résultat à long terme est encore discutable[71]. Dans le canton, les patois fribourgeois survivent principalement par la musique, bon nombre de chants traditionnels ayant été rédigés dans ces dialectes. Certains médias, comme Radio Fribourg ou La Gruyère, proposent également des émissions ou rubriques en patois fribourgeois[72]. La zone assignée de nos jours au français appartient traditionnellement au domaine linguistique du francoprovençal.

Traditions[modifier | modifier le code]

Le chant choral[modifier | modifier le code]

Les Fribourgeois sont à ce point épris de vocalises que l’on compte dans ce canton près d’un chanteur « organisé » pour 35 habitants. Chœurs d’église et chœurs profanes, mixtes ou non ; chœurs de jeunes et de moins jeunes rossignols, aux visées professionnelles ou ludiques : la Fédération fribourgeoise des Chorales rassemble près de 7 200 chanteurs, actifs dans 234 ensembles distincts, sans compter les formations éphémères qui voient le jour autour de projets ponctuels, et les ensembles informels qui pratiquent le chant hors des structures associatives.

Cette densité exceptionnelle s’explique par une tradition séculaire solidement ancrée dans l’histoire régionale. Si le mouvement choral s’est développé dans tous les cantons catholiques, c’est en effet à Fribourg — dans une société rurale fermement encadrée par le clergé — qu’il a trouvé son meilleur terreau. Créé en parallèle, ce mouvement choral s’est cependant développé indépendamment du contexte religieux — et parfois en réaction à ce dernier. La figure de l'abbé Joseph Bovet (1879-1951), sorte de Guisan fribourgeois, permis en revanche de fédérer les différents sons de cloche du canton, et son charisme régna longtemps sur la vie chorale de toute la région. Le XXe siècle a pourtant vu les répertoires se diversifier et les zones de recrutement s’élargir, éloignant un peu la tradition propre à une civilisation paroissiale, où l’on chantait avant tout avec son village, à l’ombre du clocher et au rythme de la vie locale…

Depuis 1992, se trouve dans l'ancienne église de Bellegarde le Cantorama, la maison du chant choral fribourgeois[73].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le canton de Fribourg possède un patrimoine architectural, témoin d'une longue histoire et de la proximité de deux aires culturelles importantes. L'Office fédéral de la Culture recense 55 sites fribourgeois d'importance nationale dans l'inventaire ISOS[74]. Le patrimoine architectural fribourgeois comporte des édifices religieux (la collégiale de Romont ou la cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg par exemple), des châteaux (Gruyères, Bulle), des maisons patriciennes dans et hors de Fribourg, mais aussi des sites industriels (barrages de Montsalvens et de la Maigrauge) ou des témoins de l'histoire récente (funiculaire de Fribourg). Le Service des biens culturels, organe cantonal, est chargé du recensement, de la protection et de la conservation du patrimoine[75].

Équipements culturels[modifier | modifier le code]

Le canton de Fribourg abrite vingt-cinq musées, dont une dizaine en ville de Fribourg[76].

L'hôtel Ratzé abrite le Musée d'Art et d'Histoire de Fribourg.

Plusieurs musées sont spécialisés dans le domaine des arts.

Les sciences et techniques sont également mis en évidence dans plusieurs musées.

Le Papiliorama de Chiètres.
  • Électrobroc, installé dans une centrale hydroélectrique à Broc, permet de découvrir le monde de l'électricité et du développement durable[86].
  • La maison Cailler, à Broc, permet de s'initier à la fabrication du chocolat et à l'histoire de la chocolaterie Cailler[87].
  • Le musée d'histoire naturelle de Fribourg, à Fribourg, offre au public la possibilité de connaître la nature, et en particulier le patrimoine naturel régional[88].
  • Le musée des Chemins de fer du Kaeserberg à Fribourg est un réseau imaginaire. Construit sur trois niveaux à l’échelle 1:87, il compte 2 045 mètres de voies[89].
  • Le musée Gutenberg à Fribourg présente l’histoire et la technique de la composition, de l’impression, du graphisme et de la reliure, ainsi que la communication au moyen de la parole, des signes, des images et de l’écriture[90].
  • Le musée suisse de la machine à coudre et des objets insolites à Fribourg.
  • Le Papiliorama à Chiètres, dans un amphithéâtre de quarante mètres de diamètre et de quatorze mètres à son point le plus haut, offre à plusieurs dizaines d’espèces de plantes dont une quinzaine de palmiers les conditions idéales pour croître et fleurir, même en hiver. Dans ce jardin s’ébattent plus de soixante espèces de papillons tropicaux de toutes les régions du globe[91].
  • L'observatoire du Moléson.
Le Musée gruérien à Bulle.

Le canton dispose de nombreux lieux consacrés aux arts populaires, à l'artisanat et à l'histoire locale.

  • Le musée gruérien à Bulle présente sur 1 000 m2 des témoins de la culture, de l’histoire et du terroir de la Gruyère[92].
  • Le musée du Pays et Val de Charmey à Charmey présente divers objets issus du XVIIe au XIXe siècle ainsi que des tableaux et des gravures autour de cette vallée qui a attiré au début de ce siècle les alpinistes et les peintres[93].
  • Le musée paysan, à Chiètres, vieux de trois cents ans montre l'habitat et la vie du monde rural entre 1750 et 1900. Le grenier accueille régulièrement des expositions d'arts[94].
  • La fromagerie d'alpage à Moléson-sur-Gruyères permet de se familiariser, pendant la saison estivale, à la fabrication de divers fromages d’alpage[95].
  • Le musée de Morat illustre 6 000 ans d’histoire de la ville de Morat et sa région. Les objets racontent leurs histoires et celles de la population à diverses époques, du Néolithique à l'ère moderne[96].
  • La maison du Gruyère à Pringy.
  • Le musée singinois à Tavel.
  • Le musée des Grenouilles à Estavayer-le-Lac.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

L'inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d'importance nationale (IFP) de l'Office fédéral de l'environnement a répertorié six zones naturelles dans le canton de Fribourg : la rive sud du lac de Neuchâtel, le mont Vully, les gorges de la Singine, le Vanil Noir, la Tour d'Aï et Dent de Corjon et le Breccaschlund[97].

Le parc naturel régional Gruyère Pays-d'Enhaut est parc d'importance nationale depuis 2012[98]. Il s'étend sur les communes de Charmey, Châtel-sur-Montsalvens, Cerniat, Crésuz, Bas-Intyamon, Grandvillard, Haut-Intyamon et sur sept communes du canton de Vaud. À cheval sur les cantons de Fribourg et de Berne, le parc naturel de Gantrisch[99] est lui aussi un parc d'importance nationale depuis 2011[100].

Notes et références[modifier | modifier le code]

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  3. a et b « Grand Conseil du canton de Fribourg », sur État de Fribourg (consulté le )
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  5. « Liste des conseillers nationaux par canton », sur parlement.ch (consulté le )
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  7. Confédération suisse, « Carte de la Suisse », sur map.geo.admin.ch (consulté le ).
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Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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  • Joël Chételat et Pierre Dessemontet, Géographie de la Suisse, Le Mont-sur-Lausanne, LEP, (ISBN 978-2-606-01328-8).
  • Roland Ruffieux (dir.), Encyclopédie du canton de Fribourg, vol. 1, Fribourg, Office du livre, .
  • Roland Ruffieux (dir.), Histoire du Canton de Fribourg, vol. 1, Fribourg, .
  • Roland Ruffieux (dir.), Histoire du Canton de Fribourg, vol. 2, Fribourg, .
  • Jean-François Mayer et Pierre Köstinger, Les communautés religieuses dans le canton de Fribourg : Aperçu, évolution, relations et perspectives, Fribourg, État de Fribourg, , 101 p. (présentation en ligne, lire en ligne)
  • Manuel Meune, Parcours linguistiques de Fribourgeois francoprovençalophones : Entretiens avec des « Couatses » et des Gruériens, Montréal, Université de Montréal, Faculté des arts et des sciences, Département de littératures et de langues modernes, , 50 p. (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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