Calliope

Calliope
Mythologie grecque
Calliope, détail du « sarcophage des Muses », œuvre romaine du IIe siècle ap. J.-C.
Calliope, détail du « sarcophage des Muses », œuvre romaine du IIe siècle ap. J.-C.
Caractéristiques
Fonction principale Patronne de la Poésie épique
Résidence Mont Olympe
Lieu d'origine Grèce antique
Période d'origine Antiquité greco-romaine
Groupe divin Muses
Compagnon(s) Apollon
Famille
Père Zeus
Mère Mnémosyne
Fratrie Clio, Érato, Euterpe, Melpomène, Polymnie, Terpsichore, Thalie, Uranie
Premier conjoint Apollon
• Enfant(s) Ialémos, Linos
Deuxième conjoint Œagre ou Apollon
• Enfant(s) Orphée
Troisième conjoint Achéloüs
• Enfant(s) Hymen et trois sirènes : Ligie, Parthénope et Leucosie
Symboles
Attribut(s) couronne d'or, livre, tablette et stylet, trompette, guirlandes, poème épique ;

Dans la mythologie grecque, Calliope (en grec ancien Καλλιόπη / Kalliópê, « belle voix ») était la Muse de la Poésie épique.

Mythe[modifier | modifier le code]

Calliope, comme ses huit autres sœurs, les Muses, est l'une des neuf filles de Zeus et de Mnémosyne. Elle est souvent représentée sous les traits d'une jeune fille à l'air majestueux, le front ceint d'une couronne d'or, emblème qui, selon Hésiode, indique sa suprématie parmi les autres Muses. Elle est ornée de guirlandes, tient d'une main une trompette et de l'autre, le texte d'un poème épique. Elle est aussi représentée le front ceint de lauriers, tenant soit un stylet, soit des tablettes soit un volumen.

« Descends de l'Olympe, ô Calliope, ô reine,
Et dis sur la flûte un chant de longue haleine ;
Ou plutôt, la lyre entre les doigts,
Marie un air au timbre de ta voix[1]. »

Enfants[modifier | modifier le code]

Suivant les mythes, elle passe pour la mère d'Orphée, conçu avec le roi de Thrace Œagre[2] et de Rhésos, conçu avec le dieu fleuve Strymon[3]. Avec le dieu fleuve Achéloos, elle met au monde les Sirènes, puis Hymen[4] et Ialémos, qui donna son nom aux lamentations funèbres[5], enfants d'Apollon, et les Corybantes[6] fils de Zeus.

« Quoique généralement on donne les Muses pour vierges, des mythes particuliers qualifient Linus, Cymothoiis, Rhésus, Ialème, Orphée, Hyménée, les Sirènes, d'enfants de Calliope. Elle eut les deux premiers d'Œagre, le troisième de Strymon, les trois suivants d'Apollon, les Sirènes d'Achéloüs. Il est piquant de remarquer que, de ces amants mystérieux, deux sont des dieux fleuves (or les fleuves sont en mythologie des symboles de chant), et qu'un troisième est le chant même dans sa plus haute comme dans sa plus pure divinisation[7]. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Horace, Odes, III, 4 (À Calliope) ; poème complet sur Wikisource
  2. D'autres donnent Apollon pour père d'Orphée.
  3. Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne], I, 3, 4. Dans le même passage, Apollodore donne également Euterpe comme mère de Rhésos.
  4. On donne aussi le dieu Hymen pour fils de Dionysos et d'Aphrodite.
  5. Nouveau Larousse illustré, T.5, dir. Claude Augé, Paris, 1897-1904.
  6. On donne aussi les Corybanthes pour fils d'Apollon et de Thalie.
  7. Biographie universelle ancienne et moderne, JF et LG Michaud, ed. Michaud frères, 1832
Sculpture ayant les attributs de Calliope, copie romaine d'après un groupe statutaire grec des muses, Munich

Sources[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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