California v. Anderson

California v. Anderson
Titre The People of the State of California v. Robert Page Anderson
Code Cal. 3d 628 (Cal. 1972)
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Tribunal Cour suprême de Californie
Date
Recours Recours en annulation pour inconstitutionnalité de la peine de mort en Californie
Personnalités
Composition de la cour Donald R. Wright (Chief Justice) - Mathew O. Tobriner, Stanley Mosk, Louis H. Burke, Raymond L. Sullivan, Marshall F. McComb
Détails juridiques
Territoire d’application Drapeau de la Californie Californie
Branche Droit constitutionnel
Importance Son impopularité engendre l'organisation d'un référendum d'initiative populaire appelé « proposition 17 (en) » ()
Voir aussi
Mot clef et texte Peine de mort, peine cruelle et inhabituelle
Actualité Peine de mort (officiellement) rétablie dans l'État de Californie avec la « proposition 17 (en) »
Lire en ligne (en) [1]

Le peuple de l'État de Californie contre Robert Page Anderson (en anglais : The People of the State of California v. Robert Page Anderson) est une affaire connue aux États-Unis en raison de la décision rendue le par la Cour suprême de Californie dans cette dernière, interdisant la peine de mort dans cet État au motif qu'elle constituerait une « peine cruelle et inhabituelle »[1], contraire au sixième paragraphe du premier article de la Constitution californienne[N 1].

Ce jugement, particulièrement impopulaire (notamment en raison de son effet rétroactif qui épargna la chambre à gaz à une centaine de condamnés à mort dont les plus célèbres étaient Sirhan Sirhan, l'assassin de Robert Kennedy, et Charles Manson, le commanditaire du meurtre de Sharon Tate[2]), entraîna quelques mois plus tard la tenue d'un référendum d'initiative populaire conduisant à l'adoption de la proposition 17 (en) qui amenda la Constitution californienne avec un paragraphe (le vingt-septième du premier article) affirmant explicitement que la peine de mort « ne doit pas être considérée comme étant, ou comme constituant, l'imposition de peines cruelles ou inhabituelles au sens de l'article I, paragraphe 6 ».

L'adoption de la proposition 17 n'entraîna cependant pas une reprise des exécutions en Californie car la même année la Cour suprême américaine officialisa un moratoire sur la peine de mort à l'échelle nationale avec sa décision dans l'affaire Furman v. Georgia. Finalement, après des années de litige, le meurtrier d'adolescents Robert Alton Harris (en), devint, le , la première personne exécutée en Californie depuis People v. Anderson. Son exécution fut d'ailleurs plébiscitée par Anderson lui-même[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Note[modifier | modifier le code]

  1. Disposition déplacée au dix-septième paragraphe du premier article depuis

Références[modifier | modifier le code]

  1. Référence « 493 P.2d 880, 6 Cal. 3d 628 »
  2. a et b (en) Richard A. Serrano, « A Killer Has No Pity for Harris : Reaction: Man who beat Death Row and whose appeal spared dozens of others says Harris deserves to die: 'He was way out of line.' », Los Angeles Times, (consulté le )