Cigref

Cigref
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Devise : « Réussir le numérique »

Situation
Création 1970
Type Association loi de 1901
Siège 21 avenue de Messine, 75008 Paris
Langue Français
Organisation
Membres 150 entreprises
Président Jean-Claude Laroche
Délégué général Henri d'Agrain

Site web cigref.fr

Le Cigref, association loi de 1901 créée en 1970, est un réseau de grandes entreprises et administrations publiques françaises qui se donnent pour mission de réussir le numérique. Il n’exerce aucune activité lucrative. Le Cigref regroupe à ce jour près de 150 grandes entreprises et organismes français de tous les secteurs d'activité (banque, assurance, énergie, distribution, industrie, services…). Il représente près de 85 % du CAC 40, et 1/4 de ses membres sont des administrations publiques (Ministère de l'Intérieur, Ministère des Armées, Caisse des Dépôts, etc.)

L'objectif des membres[1] du Cigref est[2] de « développer leur capacité à intégrer et maîtriser le numérique ». Cette mission, ainsi que le projet stratégique Cigref 2020, vise à accroître et renforcer durablement la performance des grandes entreprises et administrations, leur potentiel d'innovation, et plus largement contribuer au développement économique, social et humain de la société en France.

Le Cigref est présidé depuis le 13 octobre 2021 par Jean-Claude Laroche, Directeur des systèmes d'information d'Enedis. Henri d'Agrain en est le délégué général depuis janvier 2017. Sa gouvernance est assurée par 15 Administrateurs, élus en Assemblée générale. Son activité est animée par une équipe de 10 permanents.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Cigref a été fondé à l'origine par 4 responsables informatiques issus de 5 sociétés (groupe Drouot, Saint-Gobain-Pont-à-Mousson, Hachette, EDF et Société générale) sous l'appellation : Club informatique des grandes entreprises françaises.

Ses statuts, comme le précise l'acte de naissance du Cigref[3], s'inspirent de ceux de l'Agref (Association des grandes entreprises françaises (aujourd'hui AFEP), dont Maurice Lévy (Président de l'AFEP et PDG du Groupe Publicis), Jean-Paul Bailly (Président de Entreprise et Personnel[4] et PDG du Groupe La Poste) et Jean-François Phelizon[5] (DGA St Gobain), Bruno Racine (président de la Bibliothèque nationale de France).

Il avait pour objectif de représenter un poids suffisant pour être considéré par IBM, dont ces entreprises étaient toutes clientes[6].

Le 16 décembre 2010, à l'occasion de ses 40 ans, le Cigref a réuni ses anciens présidents[7] autour de son président fondateur, Pierre Lhermitte[8], de très nombreuses personnalités et dirigeants[9]

Membres[modifier | modifier le code]

Les membres du Cigref, originellement grandes entreprises et administrations publiques françaises sont uniquement des organisations utilisatrices de systèmes d’informations. Elles sont représentatives de l’activité économique française et de différents secteurs d’activité qui la compose (banque, assurance, énergie, distribution, industrie, production agricole, services…)[10].

Quelques membres sont des coopératives (statutairement aucune association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales ne peut en faire partie).

Les 3 métiers du Cigref[modifier | modifier le code]

Appartenance[modifier | modifier le code]

Le Cigref incarne une parole collective des grandes entreprises et administrations françaises autour du numérique. Ses membres partagent leurs expériences au sein de groupes de travail afin de faire émerger les meilleures pratiques. Les résultats de ces travaux sont régulièrement publiés et disponibles librement au téléchargement[11].

Intelligence[modifier | modifier le code]

Le Cigref participe aux réflexions collectives sur les enjeux économiques et sociétaux des technologies de l’information[12]. Fondé il y a près de 50 ans, Il tire sa légitimité à la fois de son histoire et de sa maîtrise des sujets techniques, socle de compétences de savoir-faire, fondements du numérique.

Influence[modifier | modifier le code]

Le Cigref fait connaître et respecter son droit de percevoir des revenus du capital de ses entreprises membres (« les intérêts légitimes » selon le système capitalistique)[13]

Instance indépendante d’échange et de production entre praticiens et acteurs, il est une référence reconnue dans le droit, son projet: normalisation juridique[14].

Activités[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Chaque année, l'association publie des études[15] disponibles librement au téléchargement sur des sujets d'intérêt commun. Elle entretient des relations avec les organismes de régulation et les pouvoirs publics en France et en Europe. Elle promeut les intérêts des grandes entreprises et dialogue avec tous les acteurs concernés par les technologies de l'information et le numérique. Par ailleurs, le Cigref a créé sa propre Collection Économie et Prospective Numériques[16],[17].

Les dernières publications du Cigref portent sur les sujets suivants :

  • Modèle d’analyse et de benchmarking des coûts informatiques - mise à jour 2018[18]
  • Valeur économique des projets de transformation numérique pour l’entreprise, approche méthodologique[19]
  • Entreprises, les clés d’une application réussie du GDPR[20]
  • Les enjeux de mise en œuvre opérationnelle de l’intelligence artificielle dans les grandes entreprises[21]
  • L’open innovation : une réponse aux challenges de l’entreprise[22]

Recherche[modifier | modifier le code]

Le Cigref investit en matière de recherches, il crée en 2008, sous égide de la Fondation Sophia Antipolis[23], la Fondation Cigref, pour « mieux comprendre comment le monde numérique change notre vie et nos entreprises ». Cette fondation mène un important programme de veille à l'international, baptisé ISD (Information Systems Dynamics).

Ce programme qui a pour objectif d'éclairer le futur de la Fonction SI et d'alerter les dirigeants des grandes entreprises, publiques et privées, sur les enjeux stratégiques liés à la mutation d’une économie industrielle à une économie de réseaux fondée sur la connaissance et le management de l’immatériel[24].

Plus largement, les travaux de recherche de la Fondation Cigref ont pour finalité de comprendre les transformations émergentes afin d'accroitre la valeur et la compétitivité des entreprises, leur potentiel d'innovation, et contribuer ainsi au développement économique, social et humain de notre société.

La fondation Cigref s'est doté d'un conseil scientifique[25], animé par le Professeur Bounfour[26], regroupant des enseignants chercheurs des plus grands laboratoires mondiaux.

Entreprise et culture numérique[modifier | modifier le code]

Dans le cadre de sa mission, le Cigref propose aux dirigeants une réflexion sur l'entreprise au cœur du monde numérique, avec une grille de lecture les incitant à agir et développer des stratégies numériques ambitieuses. Pour ce faire, le Cigref a noué de nombreux partenariats, notamment avec l'Université Laval (Québec) en créant la Chaire des cultures numériques[27] (sous la direction du Professeur Milad Doueihi).

Contributions[modifier | modifier le code]

Le Cigref contribue par sa réflexion à de nombreux travaux sur l'informatique, les systèmes d'informations et le numérique.

Féminisation des métiers du numérique[modifier | modifier le code]

À l’initiative du Cigref, un collectif « Femmes@Numérique[28] » s’est constitué en 2018 pour la promotion de la mixité dans les métiers du numérique[29]. Portée par des entreprises, des associations et le gouvernement[30], cette mobilisation exceptionnelle par son ampleur a pour mission de révéler les rôles modèles féminins du numérique, de promouvoir les entreprises et les associations qui s’engagent en faveur de la mixité dans les métiers du numérique, d’inciter au recrutement des femmes et de favoriser leur reconversion dans les métiers du numérique[31].

Création de la Fondation Femmes@Numerique[modifier | modifier le code]

À l’initiative d'une dizaines d’associations membres du collectif Femmes@Numérique et de 42 entreprises fondatrices membres du Cigref et de Syntec Numérique, a eu lieu mercredi 27 juin 2018, la signature de la convention[32] de fondation entre la Fondation Femmes@Numérique et la Fondation de France. Cet événement de lancement a été marquée par la présence et le soutien de nombreux ministres (Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé du Numérique, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation Nationale et Marlène Schiappa, secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes) et de Madame Brigitte Macron[33].

Cette fondation a vocation à financer des actions[34] qui mobilise le collectif d’associations Femmes@Numérique afin de leur permettre le passage à l’échelle d'actions de sensibilisation sur l’ensemble du territoire en faveur de la féminisation des métiers du numérique.

Références[modifier | modifier le code]

  1. entreprises membres du Cigref
  2. « CIGREF, activités et perspectives… vers l’Entreprise 2020 ! - Cigref », Cigref,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Acte de naissance du Cigref
  4. Entreprise et Personnel
  5. Jean-François Phelizon
  6. Cécile Ducourtieux, Thierry Parisot, « Pierre L'Hermitte : "L'informatique française finira par rattraper son retard" », Le Monde Informatique, no 834,‎ , p. 78-79
  7. anciens présidents
  8. Pierre Lhermitte
  9. dirigeants
  10. « Cigref | Qui sommes-nous | Membres », sur cigref.fr, (consulté le )
  11. « Publications », sur cigref.fr,
  12. Véronique di Benedetto, Régis Delayat, Emmanuelle Larroque, Yves Poilane, Anne-Lucie Wack et Mansour Zoberi, « Le numérique sans les femmes : ni envisageable... ni acceptable ! », La Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Bras de fer Cigref/Oracle : un nouvel échelon dans les tensions contractuelles avec les éditeurs », usine-digitale.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Oracle France tend officiellement la main au Cigref », LeMagIT,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. publie des études
  16. Économie et Prospective Numériques
  17. ouvrage de référence l'Entreprise numérique, quelles stratégies pour 2015?
  18. « Un modèle d'analyse et de benchmarking des coûts informatiques pour piloter sa performance économique - Cigref », Cigref,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « Repenser la valeur des projets de transformation numérique pour l'entreprise - Cigref », Cigref,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Entreprises, les clés d'une application réussie du GDPR : un livrable commun CIGREF, AFAI et TECH in France - Cigref », Cigref,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « Etude CIGREF : enjeux de mise en œuvre de l’Intelligence Artificielle pour l’entreprise… - Cigref », Cigref,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Etude innovation CIGREF 2017 : l'open innovation - Cigref », Cigref,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. Fondation Sophia Antipolis
  24. management de l’immatériel
  25. Conseil scientifique
  26. Professeur Bounfour
  27. Chaire des cultures numériques
  28. « Femmes@numérique | Pourquoi se passer de 50 % de nos talents ? », sur Femmes@numérique (consulté le )
  29. « Mobilisation Femmes@Numérique : le Cigref interpelle ses lectrices ! - Cigref », Cigref,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. Sylvain Rolland, « Femmes@Numerique ou quand associations, État et entreprises s'allient pour la parité dans la tech », La Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. « Le numérique sans les femmes : ni envisageable... ni acceptable ! », La Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
  32. AFP, « Une fondation pour promouvoir les femmes dans le numérique », (consulté le )
  33. « Brigitte Macron et plusieurs ministres pour promouvoir des femmes dans le numérique », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le )
  34. « Une Fondation Femmes@Numérique Pour Promouvoir La Parité Dans La Tech | Forbes France », Forbes France,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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