CEA Industrie

Société des participations industrielles du commissariat à l'Énergie atomique
Création 1983
Disparition 2001
Siège social Châtillon
Drapeau de la France France
Activité Énergie nucléaire
Société mère Commissariat à l'Énergie atomique
Filiales Cogema, Technicatome, Framatome, Eurodif

Société suivante Topco

CEA Industrie (aussi désignée CEA-I) est une ancienne filiale du commissariat à l'Énergie atomique spécialisé dans le nucléaire civil et militaire, le biomédical et les services informatiques. Ses principales filiales sont la Compagnie générale des matières atomiques (Cogema), qu'elle contrôle à 100%, Technicatome (90%) et Framatome (36%)[1].

Historique[modifier | modifier le code]

En décembre 1983 est créée par décret du conseil des ministres du troisième gouvernement Pierre Mauroy la société des participations industrielles du commissariat à l'Énergie atomique, regroupant toutes les participations du CEA dans des activités industrielles et commerciales (COGEMA, Framatome, Technicatome, etc.). Gérard Renon, l'administrateur général du CEA, devient président de cette société[2].

Le 30 décembre 1990, la presse iranienne annonce que la société française Eurodif doit rembourser un prêt de 943 millions de francs consenti par l'Iran en 1977 et destiné à financer la part iranienne de l'usine d'enrichissement d'uranium du Tricastin[3].

En août 1991, le gouvernement Édith Cresson lance un audit sur CEA Industrie[4]. En décembre 1991, l'État promet un dédommagement à CEA-Industrie pour sa filiale déficitaire Eurodif[5].

En 1991, les bénéfices de CEA-Industrie ont diminué de 21,5%, en raison de la baisse des activités d'enrichissement de l'uranium et des conséquences du règlement du contentieux iranien[6].

Le 15 février 1992, Jean Syrota remet à Édith Cresson un projet de fusion Thomson-CEA-Industrie[7].

En 1992, Philippe Rouvillois est renommé président de CEA-Industrie[8].

En mars 1993, CEA-I se retire partiellement du capital de Technicatome au profit de Framatome et de la Direction des constructions navales[9].

En janvier 1999, la valeur boursière de CEA-Industrie chute d'un tiers, en raison de la sortie du nucléaire civil allemande décidée par le gouvernement de Gerhard Schröder qui entraîne la rupture des contrats allemands de la Cogema, dont CEA-I détient 81%[10].

En juin 2001, CEA-I est intégrée au sein du groupe Topco, qui est devenu le groupe Areva en septembre 2001.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pomian Joanna. La dernière éclipse du volontarisme industriel : la fusion Thomson-CEA Industrie. In: Quaderni. N. 18, Automne 1992. Les espaces publics. pp. 27-34.
  2. http://discours.vie-publique.fr/notices/836002418.html
  3. « Paris prône un réglement global des dossiers litigieux avec l'Iran », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  4. « Le gouvernement lance un audit sur le CEA Industrie », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  5. « Le CEA-Industrie grand bénéficiaire du règlement Eurodif », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  6. « Baisse d'un cinquième des profits de CEA-Industrie en 1991 », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  7. « Cogema sera la principale « tirelire » de Thomson-CEA-Industrie », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  8. « CEA: Philippe Rouvillois devrait être reconduit », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  9. « Framatome et la DCN entrent au capital de Technicatome », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  10. « Les malheurs de Cogema font chuter CEA-I en Bourse », sur lesechos.fr, (consulté le ).