Busard Saint-Martin

Circus cyaneus

Le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) est une espèce de rapaces diurnes appartenant à la famille des Accipitridae.

Description[modifier | modifier le code]

Le mâle a un plumage gris-bleu, les extrémités des ailes noires et le croupion blanc. La femelle est plus grande et ressemble aux juvéniles : le dessus est brun avec le croupion blanc et le dessous jaune-beige rayé de brun.

Il mesure 103 à 108 cm d'envergure pour une longueur de 47 cm. Le mâle pèse de 300 à 400 g, la femelle de 400 à 700 g.

Comportement[modifier | modifier le code]

Le Busard Saint-Martin niche au sol, dans les herbes hautes souvent dans les cultures de blé ou d'orge, rarement dans le maïs, trop bas à l'époque où il fait son nid. C'est la femelle qui couve, le mâle chasse et ramène la proie au nid, donnant lieu à une passe de proie durant laquelle la femelle s'envole pour attraper la proie donnée par le mâle en plein vol. Les jeunes busards ne quittent pas le nid avant de savoir voler, ce qui met l'espèce en danger lors des moissons.

Alimentation[modifier | modifier le code]

Ce rapace se nourrit d'oisillons et d'oiseaux, de petits rongeurs et de grands insectes[1].

Menaces et protection[modifier | modifier le code]

L'Union internationale pour la conservation de la nature classe le busard Saint-Martin comme préoccupation mineure. En Wallonie, l'espèce est jugée en danger critique[2].

Le Busard Saint-Martin bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne[3]. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter.

Sous-espèces[modifier | modifier le code]

D'après Alan P. Peterson, cette espèce est constituée des deux sous-espèces suivantes :

  • Circus cyaneus cyaneus (Linnaeus) 1766
  • Circus cyaneus hudsonius (Linnaeus) 1766 - le busard des marais

Galerie[modifier | modifier le code]

Habitat et répartition[modifier | modifier le code]

Répartition géographique : L'oiseau existe aussi en Amérique du Nord (non illustré)
  • habitat permanent
  • zone d'hivernage
  • nidification

Le Busard Saint Martin vit dans des milieux ouverts : landes, marais, steppes et dunes.

C'est une espèce très répandue en Europe où on peut compter environ 30 à 40 000 couples, mais aussi on le trouve aussi en Asie où on peut le voir en Russie ainsi que dans l'Asie centrale[4].

Reproduction[modifier | modifier le code]

Circus cyaneus - MHNT

C'est autour de 2-3 ans que le Busard Saint-Martin obtient sa majorité sexuelle et commence alors à se reproduire. La plupart des couples sont fidèles, mais il est possible de noter quelque cas de polygamie avec un mâle pour deux ou trois femelles.

Le vol nuptial est un réel spectacle. En effet le mâle s'élève à 20-30 mètres de haut, puis se laisse tombe les ailes repliées, puis il remonte en chandelle avant de piquer à nouveau. Cet enchaînement peut être répété jusqu'à 20 fois

Entre fin avril et mi-juin, la femelle pond entre 3 et 7 œufs en fonction de l'abondance de rongeurs. Les jeunes restent dans le nid pendant 30-35 jours avant de commencer à apprendre à voler. Cet apprentissage se fait par la femelle[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Colin Harrison et Alan Greensmith (trad. Antoine Reille), Les oiseaux du monde, Bordas, coll. « L’œil nature », , 416 p. (ISBN 2-04-027016-7), Buzard Saint-Martin page 94
  2. « Liste rouge | Oiseaux | Espèces | La biodiversité en Wallonie », sur biodiversite.wallonie.be (consulté le )
  3. Le statut juridique des oiseaux sauvages en France, Ligue pour la protection des oiseaux
  4. a et b Benny Génsbol, Guide des rapaces diurnes, Paris, Delachaux et niestlé, , 404 p. (ISBN 978-2-603-01678-7), p. 98

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références taxonomiques[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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