Bruno Coquatrix

Bruno Coquatrix
Bruno Coquatrix en 1940. Photo d'identité (Sacem).
Fonctions
Maire de Cabourg
-
Directeur général
Olympia
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Tombe de Bruno Coquatrix (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Bruno André CoquatrixVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Producteur de musique, auteur-compositeur, homme d'affaires, directeur de salle de spectacleVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Parentèle
Autres informations
Membre de
Distinctions

Bruno Coquatrix, né le à Ronchin (Nord) et mort le à Paris, est un directeur de salle de spectacle français. Il est directeur général de l'Olympia de Paris de 1954 à 1979.

Biographie[modifier | modifier le code]

Panneau Histoire de Paris
« L'Olympia ».

Bruno Coquatrix est né à Ronchin, dans le département du Nord, en 1910, de Henri Jules Coquatrix, représentant de commerce, né en 1879 à Saint-Leu d'Esserent, dans l'Oise, et d'Angélique Honorine Roux, née en 1877 à Erquelinnes, en Belgique[1]. Ses parents étaient alors domiciliés à Lille. Son père décède six mois plus tard et sa mère ouvre alors une mercerie à Neuilly-sur-Seine[2] (à leur mariage, en 1907, elle était institutrice à Paris[3]).

Condisciple d'Alexandre Vexliard et d'Henri Troyat au lycée Pasteur de Neuilly[4], il y découvre la musique, commence à jouer du saxophone et participe, pour un temps, à un petit orchestre[2].

Il se fait d'abord remarquer comme auteur et compositeur. Il écrit plus de 300 chansons, dont Mon ange (1940), Clopin-clopant[5] (avec Pierre Dudan, 1947) et Cheveux dans le vent (avec Jacques Chabannes, 1949). On lui doit également plusieurs opérettes, dont deux en 1946 et 1948 (La Bonne Hôtesse et Le Maharadjah) avec Bourvil [6].

En 1941 il adhère à la Sacem, dont il deviendra sociétaire en 1945[7].

Le [8] il épouse Paulette Possicelsky.

Il est également l'imprésario de vedettes de la chanson telles que Jacques Pills et Lucienne Boyer.

Après avoir dirigé Bobino il prend en 1954 la direction de la salle de l'Olympia, le plus grand music-hall d'Europe. Il y engage toutes les célébrités de la chanson de l'époque ; parmi elles Gilbert Bécaud, Georges Brassens, Jacques Brel, Annie Cordy, Dalida, Johnny Hallyday, Yves Montand, Édith Piaf, Ewa Demarczyk ou encore Violetta Villas. Il est également l'un des créateurs de la marque de disques Versailles.

En 1956 André Thiers, Maître des requêtes au Conseil d'État et maire de Cabourg, lui demande de prendre la direction du casino de la ville, espérant qu'il contribue au dynamisme de la ville et à sa publicité en y faisant venir des vedettes[9]. Lui-même deviendra maire de cette ville, de 1971 à sa mort en 1979.

Tombe de Bruno Coquatrix au cimetière du Père-Lachaise (division 96).

À sa mort, son neveu Jean-Michel Boris reprend la direction générale de l'Olympia de 1979 à 2001.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (96e division).

Sa veuve Paulette Coquatrix meurt le , à l'âge de 102 ans[10]. Sa fille Patricia Coquatrix meurt le 7 janvier 2024 à Marrakech à l'âge de 83 ans[11].

Autres mandats[modifier | modifier le code]

Hommage[modifier | modifier le code]

La façade de l'Olympia.

Le une rue à son nom a été inaugurée dans le 9e arrondissement de Paris par Bertrand Delanoë en présence des membres de sa famille. Elle se situe tout près de l'Olympia[12].

Dans La Rose et le Glaive, un album d'Astérix publié en 1991, le nom de Brunocoquatrix est évidemment donné en raison de son suffixe (« gaulois » pour la B.D.) au personnage qui organise des spectacles à Lutèce. Il s'agit d'un hommage, tardif mais appuyé, aux responsabilités artistiques de Bruno Coquatrix.

Opérettes[modifier | modifier le code]

Témoignage[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

France
Monaco

Sources bibliographiques[modifier | modifier le code]

  • Notice biographique de Bruno Coquatrix in Who's who in France, éditions Jacques Lafitte, 12e édition 1975-1976, p. 472

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance de Bruno Coquatrix, archives du département du Nord.
  2. a et b "Bruno Coquatrix", article de l'encyclopédie Universalis.
  3. Acte de mariage d'Henri Jules Coquatrix et de Angélique Honorine Roux, archives de Paris (treizième arrondissement).
  4. Laurent Mucchielli, "Alexandre Vexliard (1911-1997). Un pionnier de la recherche française sur les processus de désocialisation", Bulletin de psychologie, Année 1997,  50-431  pp. 509-530
  5. « Clopin clopant (B. Coquatrix) Yvonne Blanc », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  6. Ce dernier devait faire son grand retour à l’ Olympia avec Les Compagnons de la Chanson pour la saison 72-73. Il n’aura pas lieu, Bourvil disparaissant en septembre 1970
  7. Musée de la Sacem
  8. Jacques Lafitte et Stephen Taylor, Qui est qui en France, J. Lafitte, , p. 449.
  9. [1]
  10. « Mort de Paulette Coquatrix, ancienne propriétaire historique de l'Olympia », sur Le Figaro, (consulté le )
  11. Avis de décès de Patricia Coquatrix, 7 janvier 2024
  12. Paris inaugure une rue Bruno Coquatrix Le Figaro.fr, 30 novembre 2010
  13. Décret du 9 avril 1952 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur. Journal Officiel de la République française, 11 avril 1952, page 3822

Liens externes[modifier | modifier le code]