Bradypsychie

Pris avec un vieil Helios 58mm

La bradypsychie (du grec ancien βραδύς / bradýs = lent) est le symptôme du ralentissement du cours de la pensée, présent dans les manifestations du pôle dépressif. La bradypsychie s'associe à une certaine asthénie générale et psychomotrice. Elle est l'opposé de la tachypsychie.

Hypothèse psychanalytique[modifier | modifier le code]

La dépression traduit avant tout une perte d'un objet inconscient et difficilement déterminé auquel le sujet reste psychiquement attaché. Il faut comprendre que cette perte ne s'articulant pas consciemment à l'objet, ne trouve aucune fonction anaclitique, aucune métabolisation vers l'étayage. Par conséquent, la perte inconnue d'un objet inconscient se traduit directement chez le sujet par la perte de lui-même. Freud nous a laissé une phrase célèbre pour qualifier la dépression : « l'ombre de l'objet est tombée sur le moi ». Cette ombre, la perte du sujet, implique le patient dans sa propre « déstructuration progressive » qui le pousse paradoxalement à parler constamment de lui-même à travers le récit de ses difficultés. Le sujet tente d'exister à travers sa propre dislocation et il le fait « au ralenti », « bradypsychiquement », par le fait que le moi se perd de lui-même, devient le foyer d'une culpabilité et d'une mésestime permanente.

Clinique[modifier | modifier le code]

La bradypsychie peut être un des symptômes de l'hypothyroïdie chez l'adulte.

La bradypsychie peut aussi être un des symptômes de la triade de encéphalopathie de Wernicke[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Vargas, « IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE (IRM) DES COMPLICATIONS ENCÉPHALIQUES DE L’ALCOOLISME », Mise au point,‎ (lire en ligne)