Bogurodzica

Bogurodzica

Bogurodzica est l'un des premiers chants nationaux de l'histoire, mais c'est surtout, avant tout, un chant religieux marial. Il a été écrit entre le XIe et le XIIIe siècle et il est dédié à la Vierge Marie. Son titre signifie "Mère de Dieu" en français. Il fut probablement composé à la mémoire de Saint Stanislas, le saint patron de la Pologne. L'un des premiers textes écrit en langue polonaise, Bogurodzica est aussi un monument de la littérature polonaise.

Chantée sur une mélodie déjà existante transmise par les bénédictins du monastère suisse de Saint-Gall, Bogurodzica a longtemps été chantée a capella lors des offices liturgiques, mais elle a également rapidement joué un grand rôle dans l’histoire de la nation polonaise[1].

Les chevaliers polonais l'ont chanté en hymne national avant chaque bataille, notamment avant la bataille de Grunwald en 1410 contre les chevaliers teutoniques et avant la bataille de Varna en 1444 contre les Turcs. Le chant Bogurodzica a aussi accompagné les couronnements des rois de la dynastie Jagellon (1386 et 1572). Son importance fut réduite au XVIe siècle après la fin de la dynastie. Aujourd'hui, il est encore chanté dans les églises polonaises.

Les paroles[modifier | modifier le code]

Bogurodzica
Polonais Français Latin
Bogurodzica, dziewica, Bogiem sławiena Maryja, Mère de Dieu, Vierge, par Dieu glorifiée Marie, Deigenitrix illibata, Dei dicata Maria,
U Twego syna, Gospodzina, matko zwolena Maryja, De ton fils, notre Seigneur, mère choisie, Marie! Apud tuum filium es electa, Maria,
Zyszczy nam, spuści nam. Convertis pour nous, envoie-nous. Lucreris, veniam et miserere.
Kirielejson. Aie pitié, Seigneur Kyrie Eleison
Twego dziela krzciciela, Bożycze, Fils de Dieu, par l'amour de ton Baptiste, Tui Domini Baptista parens Dei
Usłysz głosy, napełń myśli człowiecze. Entends nos vœux, accomplis les intentions de l'homme. Audi vota, reple vota, mentes hominum,
Słysz modlitwę, jąż nosimy, Écoutez la prière que nous vous offrons, Refunde, redde hoc, quod quaesumus:
A dać raczy, jegoż prosimy: Et daigne nous donner ce que nous demandons: Da in hoc esse celi esse.
A na świecie zbożny pobyt, Sur terre, un pieux séjour, Domine, miserere.
Po żywocie rajski przebyt. Après la vie, la demeure céleste.
Kirielejson. Aie pitié de nous Seigneur. Consurge nos propter Deum
Hac sede homo faustulus,
Nas dla wstał z martwych Syn Boży, Pour nous, le fils de Dieu est ressuscité Dum perduxit populum,
Wierzyż w to człowiecze zbożny, il a arraché notre cœur du gouffre Abduxit baratro sinum.
Iż przez trud Bóg swój lud odjął diablej stróżej
Il nous a conduits à un état éternel. Nos adiit statu eterno,
Przydał nam zdrowia wiecznego, Il a enchaîné la tête à l'Enfer Vinclavit caput inferno,
Starostę skował piekielnego, Il a ôté la mort en recueillant Necem sumpsit recolens
Śmierć podjął, wspominął człowieka pirwego. L'homme du premier âge. Hominem primevum.

Jenże trudy cirzpiał zawierne,
Jeszcze był nie prześpiał zaśmierne, Tu es l'homme du vrai conseil Tu es vir veri consilii,
Aliż sam Bog z martwych wstał. Fais que tes petits Fac, ut tui pusilli
Soient dans la citadelle du ciel Sint in arce celi.
Adamie, ty Boży kmieciu, Adam, toi le plasma de Dieu Adam, tu plasma Dei,
Ty siedzisz u Boga w wiecu, qui a porté d'immenses prières Immensas qui preces sutulit
Domieściż twe dzieci, gdzie krolują anjeli. qui a voulu se tenir aux côtés des fidèles Pro fidis sistere voluit,
texte latin corrompu Donec met El consurit.
Tegoż nas domieściż, Jezu Chryste miły,
Bychom z Tobą byli, El ? fut la charité, il fut la piété, elle a semblé éternelle Fuit El caritas, fuit pietas, visa est eterna
Gdzież się nam radują swe niebieskie siły. supérieure à l'ange Angeli superna
(texte semble corrompu)Il a éclairé l'éternité des démons à Iaccus Iaccio demonum claruit eterna.
Była radość, była miłość, było widzienie
Tworca anjelskie bez końca, Il nous a rachetés au diable ni par l'or ni par l'argent Auro nec argento nos diabulo redemit,
Tuć się nam zwidziało diable potępienie. il est intervenu par sa propre force Sua vi intervenit.
Terrien, il a donné à cause de toi Homo, causa tui dedit
Ni śrzebrzem, ni złotem les mains, les pieds pour être transpercés Manus, pedes figi,
Nas diabłu otkupił, Son sang a coulé, fluide pour ton salut Cruor fluxit, sanguis ad salutem tibi.
Swą mocą zastąpił.
Emmène-nous-y, pieux Jésus-christ Ibi nos deducas, Iesu Criste pie,
Ciebie dla, człowiecze, dał Bog przekłoć sobie Sois-y vénéré Ibi devenere,
Ręce, nodze obie. Puissions-nous régner avec toi sans fin Queamus regnare tecum sine fine.
Kry święta szła z boka na zbawienie tobie.
Marie, mère pieuse, prie ton fils Maria, mater pia, ora tuum natum,
Wierzyż w to, człowiecze, iż Jezu Kryst prawy, De soigner pour nous Ut nobis sanaret populum sceleratum.
Cirzpiał za nas rany, Amen, amen.
Swą świętą krew przelał za nas, krześcijany.

O duszy o grzeszne sam Bog pieczą ima,
Diabłu ją otyma,
Gdzie to sam kroluje, k sob[ie] ją przy[i]ma.

Maryja dziewice, prośmy synka twego
Króla niebieskiego,
Aza nas uchowa ote wszego złego.

Amen…
… tako Bog Daj,
Bychom szli szwyćcy w raj.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Marzena Devoud, « Le premier hymne national polonais était une hymne mariale », Aleteia,‎