Bertin Technologies

Bertin Technologies
logo de Bertin Technologies

Création 27 février 1956 (Bertin & Cie)
2 avril 1999 : Bertin Technologies
Dates clés 2008 : Bertin rejoint le groupe CNIM
2022 : Acquisition par le FCDE
Fondateurs Jean Bertin
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan Excellence drives Technology
Siège social Montigny-le-Bretonneux
Drapeau de la France France
Président Bruno Vallayer
Activité Nucléaire, Radioprotection, Sciences du vivant, Santé, Défense, Spatial
Filiales Bertin Corp (États-Unis)
Bertin Italia (Italie)
Bertin GmbH (Allemagne)
Bertin Exensor (Suède et Royaume-Uni)
Bertin Winlight (France)
Effectif 530 en 2021
SIREN 422511204
Site web www.bertin-technologies.com

Chiffre d'affaires 92M€ en 2021

Bertin Technologies est une entreprise française spécialisée dans la conception et la fabrication d'instruments de mesure, d’observation et de détection pour des applications critiques.

Historique[modifier | modifier le code]

En octobre 1955, l'ingénieur Jean Bertin quitte la SNECMA accompagné de 15 collaborateurs pour fonder Bertin & Cie, officiellement créée le 27 février 1956[1].

En 1962, la société crée les jupes souples du Terraplane (BC-4), le premier aéroglisseur français, permettant de maintenir une pression constante sous le véhicule et de limiter les fuites d'air et d'épouser différents terrains[2].

Jean Bertin deviendra par la suite célèbre dans les années 70 pour son concept d'Aérotrain, un aéroglisseur à hélices puis à réaction ayant battu plusieurs records de vitesse sur rail, abandonné en 1974 à la suite du premier choc pétrolier. Il décédera d'une tumeur cérébrale en 1975.

À la suite d'une commande de l'Armée de l'air française en 1991, elle livre 14 déverglaceuses thermo-soufflante « TS4-A9C » équipées de réacteurs Snecma Atar 9C déclassés et réformés de vol pour déneiger les pistes. L'ensemble a été réalisé par l'usine Coder de Colombes.

Le 24 septembre 1998, la baisse des commandes du secteur public et des frais de structure trop élevés mettent en péril la société, qui se place en redressement judiciaire. LTI, une société d'investissement à long terme, géré par LBO France, associée à Finuchem, par l'intermédiaire de sa filiale ECA, reprend la société en avril 1999 pour créer un nouvel ensemble baptisé Bertin Technologies[3]. 20 % du capital de Bertin Technologies est alors réservé au management et aux salariés.

En mai 2001, Bertin Technologies crée à Pessac un centre consacré aux sciences de la vie et investit dans le développement de produits pharmaceutiques à partir de principes actifs existants, une activité regroupée dans une nouvelle filiale, Ellipse Pharmaceutical. Une autre filiale, A2B Technologies, est quant à elle spécialisée dans l'assistance technique[4].

En 2002, avec le concours de l'Institut français du pétrole, Bertin Technologie participe à la création du système JLMD, un mécanisme de pompage des cuves des pétroliers en cas d'accident en mer[5],[6]. La même année, la société crée un drone d'observation militaire, le Smartball[7], financé à hauteur de 2 millions d'euros[8] par la direction générale de l'Armement. Lors d'une démonstration publique dans l'Hôtel de Sully à Paris, en raison d'un fort vent, deux prototypes du drone Hovereye, successeurs du Smartball, sont détruits[9]. EDF fait alors partie des industriels équipés par ce type de drone, les utilisant notamment pour inspecter ses barrages[10].

A la même époque, Bertin Technologies participe à la conception d'un moteur de recherche sur Internet européen, Quaero, projet développé par l'Agence de l'innovation industrielle[11]..

Elle conclut en 2007 un partenariat avec la Sofema, visant à la création d'un groupement d'intérêt économique pour présenter une offre commerciale et technologique commune, notamment à l'export[12].

Spécialisée dans les prototypes et les éléments industriels fabriqués sur mesure, l'entreprise s'oriente vers les secteurs de l'aéronautique, de la défense, des transports et de l'énergie[13], la société est rachetée par CNIM en 2008[14].

En 2010, Bertin Technologies cède son activité aéronautique à Adetel Group[15].

En 2015, Bertin Technologies acquiert la société Saphymo pour développer son offre sur le marché du nucléaire et de la radioprotection[16].

Bertin Technologies acquiert la société suédoise Exensor en 2017[17], leader mondial dans la fourniture de réseaux de capteurs pour la surveillance et la protection de zones et infrastructures sensibles, puis en 2018 l’entreprise pertuisienne Winlight System spécialisée dans les systèmes et instruments optiques de haute performance[18].

Bertin Technologies est acquis par le Fonds de Consolidation et de Développement des Entreprises (FCDE) en 2022[19].

Fin 2021, Bertin emploie 450 salariés et son chiffre d’affaires s’élève à 92 millions d'euros[20].

Activités[modifier | modifier le code]

Les activités du groupe Bertin Technologies sont organisées au travers de trois filiales distinctes.

Bertin Instruments[modifier | modifier le code]

Bertin Instruments propose une offre complète d'instruments scientifiques dans les domaines des Sciences du Vivant, du Nucléaire & de la Radioprotection, et du NRBC.

Bertin Photonics[modifier | modifier le code]

Bertin Photonics propose une offre complète de composants et systèmes optiques et optroniques de haute performance.

Bertin Medical Waste[modifier | modifier le code]

Bertin Medical Waste propose une gamme complète de solutions pour la gestion des déchets hospitaliers pour les établissements de santé et de collecte.

Implantations[modifier | modifier le code]

Basée en région parisienne, la société est également présente en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni, en Suède et aux États-Unis.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Les mystères de la rue - Dijon. Jean Bertin, une vie pour l’aérotrain », sur www.bienpublic.com (consulté le )
  2. J.P., « Le Terraplane, premier aéroglisseur Français », Aviation magazine,‎ , p. 17
  3. « Tarnos : Reprise de Bertin par LTI », Sud Ouest,‎
  4. « Bertin Technologies investit dans les sciences de la vie », sur Les Echos, (consulté le )
  5. Caroline de MALET, « Un système préventif pour pomper les pétroliers », Le Figaro,‎
  6. Denis DELBECQ, « Un air-bag contre les marées noires », sur Libération (consulté le )
  7. « Bertin mise sur la « boule volante intelligente » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Les drones d'observation s'adaptent à la guérilla urbaine », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Deux drones s’écrasent dans Paris », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  10. « Le minidrone de Bertin victime d'un tourbillon », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Le nouveau moteur de recherche européen Quaero bientôt présenté », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  12. « FRANCE : Sofema se renforce dans la sûreté - 09/03/2007 », sur Intelligence Online, (consulté le )
  13. « Bertin Technologies affiche ses ambitions », sur Les Echos, (consulté le )
  14. « Bertin Technologies rejoint Cnim », sur Capital Finance, (consulté le )
  15. « Bertin Technologies cède son activité aéronautique à Adetel », sur Les Echos, (consulté le )
  16. Vincent Groizeleau, « Bertin Technologies fait l’acquisition de Saphymo | Mer et Marine », sur www.meretmarine.com, (consulté le )
  17. « CNIM : Bertin est en négociations exclusives avec Exensor », sur Bourse Direct (consulté le )
  18. « PERTUIS. Le groupe Bertin rachète Winlight », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  19. « Bertin Technologies dans l'escarcelle du FCDE - Le Monde Informatique », sur LeMondeInformatique (consulté le )
  20. « CNIM : le fonds d'investissement FCDE en pole position pour la reprise de Bertin Technologies », sur La Tribune, 2021-11-14cet22:06:00+0100 (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]