Bernard et Bianca au pays des kangourous

Bernard et Bianca au pays des kangourous
Description de l'image Bernard et Bianca au pays des kangourous Logo.png.
Titre québécois Bernard et Bianca en Australie
Titre original The Rescuers Down Under
Réalisation Hendel Butoy
Mike Gabriel
Scénario Jim Cox
Karey Kirkpatrick
Joe Ranft
Byron Simpson
Sociétés de production Walt Disney Pictures
Silver Screen Partners IV
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Durée 79 minutes
Sortie 1990

Série Classiques d'animation Disney

Série Bernard et Bianca

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Bernard et Bianca au pays des kangourous ou Bernard et Bianca en Australie au Québec (The Rescuers Down Under) est le 38e long-métrage d'animation et le 29e « Classique d'animation » des studios Disney. Sorti en 1990, il s'inspire des romans de Margery Sharp, The Rescuers (1959) et Miss Bianca (1962), et constitue une suite aux Aventures de Bernard et Bianca (1977).

Synopsis[modifier | modifier le code]

En Australie, un jeune garçon nommé Cody, sauve Marahute, une aigle d'Australie géante avant de se faire capturer par un braconnier, McLeach. Ce dernier kidnappe l'enfant pour lui faire avouer où se trouve le nid de l'aigle qu'il espère capturer et revendre.

Bernard et Bianca, deux souris membres de la « SOS Société » de New York, décident de se rendre en Australie pour délivrer le jeune Cody. Un albatros maladroit, Wilbur, et un rat-kangourou aventurier, Jake, se joignent à eux dans leur mission.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

États-Unis :
France :

Note: La liste des "crédités" au générique étant trop longue pour être citée in extenso ici, nous n'avons repris que les principaux contributeurs.

Distribution[modifier | modifier le code]

Voix originales[modifier | modifier le code]

Voix françaises[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Sorties cinéma[modifier | modifier le code]

Sorties vidéo[modifier | modifier le code]

  • septembre 1991 - VHS (Québec) avec format 4/3
  • 16 août 1992 - VHS avec format 4/3 (Plein écran) et Laserdisc avec format 1.66
  • 1997 - VHS avec format 4/3 et Laserdisc avec format 1.66
  • août 2000 -VHS et DVD (Québec)
  • 26 novembre 2003 - VHS avec format 4/3 et DVD avec format 1.66 incluant Mickey, Pluto et l'Autruche et Papa Canard
  • 19 octobre 2005 - Bipack 2 DVD avec Les Aventures de Bernard et Bianca avec format 1.66
  • 26 octobre 2006 - Bipack 2 DVD avec Les Aventures de Bernard et Bianca avec format 1.66

Origine et production[modifier | modifier le code]

Chemin vers l'Uluru.

L'animation du film a nécessité 450 artistes et techniciens[1]. Cinq des animateurs clés ont effectué un voyage préparatoire en Australie visitant principalement l'arrière-pays, ils ont photographié et esquissé des lieux célèbres comme Ayers Rock (Uluru), Katherine Gorge, le parc national de Kakadu[1].

Bien que l'animation et les arrières-plans soient réalisés de manière traditionnelle, c'est le premier long-métrage à être entièrement colorié et édité par ordinateur[1]. La tradition de peindre les cellulos à la main, datant des années 1920 et la xérographie utilisée depuis Les 101 Dalmatiens (1961) n'ont donc pas été utilisés, mettant fin à l'utilisation des cellulos, mais la campagne médiatique autour du film n'a pas évoqué ces avancées technologiques, afin d'éviter toutes tentatives de comparaison avec les précédentes productions[1].

Le prénom de l'albatros Wilbur est — tout comme celui de l'albatros Orville dans le premier film — inspiré du prénom de l'un des frères Wright, pionniers de l'aviation américaine[1]. Wilbur, le frère d'Orville interprété par Emmanuel Jacomy, doit sa présence à une idée de Roy E. Disney pour résoudre l'absence de Jim Jordan, voix d'Orville, décédé en 1988[1].

Si les auteurs citent comme influences les films d'Orson Welles, Alfred Hitchcock et David Lean, le style dynamique, les plans et la musique rappellent la série de films Indiana Jones de Steven Spielberg[2].

Lors de sa sortie aux États-Unis, le film était précédé du moyen métrage Le Prince et le Pauvre et de 10 autres minutes d'animation[3].

Bande originale[modifier | modifier le code]

La bande originale du film ne comporte aucune chanson (hormis une reprise de S.O.S. Société), ce qui est assez unique pour un film Disney. Les titres des morceaux instrumentaux sont les suivants :

  • Main Title
  • Answering Faloo's Call
  • Cody's Flight
  • Message Montage inclus R-E-S-C-U-E, Rescue Aid Society (S.O.S. Société)
  • At the Restaurant
  • Wilbur Takes Off
  • McLeach Threatens Cody
  • The Landing
  • Bernard Almost Proposes
  • Escape Attempt
  • Frank's Out
  • Cody Finds the Eggs
  • Bernard the Hero
  • End Credits

En revanche, la réédition en CD chez Walt Disney Records (2002) comprend les trois chansons composées par Carol Connors, Ayn Robbins et Sammy Fain pour Les Aventures de Bernard et Bianca.

Analyse[modifier | modifier le code]

Pour Lynda Haas, Elizabeth Bell et Laura Sells dans From Mouse to Mermaid, Bernard et Bianca et sa suite font partie des six films de Disney dans lesquels la domination des femmes par l'homme et des humains sur la nature sont apparents, en lien avec les propos sur l'écoféminisme développés par Karen J. Warren[4]. Les autres films sont Les 101 Dalmatiens (1961), Le Livre de la jungle (1967), La Petite Sirène (1989) et La Belle et la Bête (1991)[4]. Patrick D. Murphy parle lui d'androcentrisme[5].

Patrick D. Murphy écrit que Les Aventures de Bernard et Bianca (1977) et sa suite Bernard et Bianca au pays des kangourous (1990) introduisent une nouveauté par rapport aux films précédents, un sauvetage inter-espèce[6]. Mais par rapport au premier opus, il y a une inversion des genres, héroïne et méchante dans le premier, masculins dans le second[7].

Autour du film[modifier | modifier le code]

  • Ce film est le premier long métrage d'animation de Disney à être une suite d'un autre long métrage d'animation.
  • Malgré des critiques correctes, ce film fut l'un des plus gros échecs des studios Disney, ne recueillant que 27 millions de dollars sur le sol américain.
  • L’un des scénaristes, également superviseur de l’histoire, est Joe Ranft, artiste de storyboard et scénariste talentueux. Il avait participé aux films La Petite Sirène, Oliver et Compagnie et Qui veut la peau de Roger Rabbit ?. Il participa ensuite aux films de La Belle et la Bête et du Roi Lion avant de rejoindre Pixar Animation Studios.
  • Bob Newhart et Eva Gabor (tout comme Roger Carel et Béatrice Delfe dans la version française du film) retrouvent les personnages qu'ils avaient doublés treize ans plus tôt dans Les Aventures de Bernard et Bianca.
  • Adam Ryen, le garçon qui prête sa voix à Cody dans la version originale du film a également doublé son personnage dans sa Norvège natale.
  • Un troisième volet avait été envisagé, mais l'échec du film ainsi que le décès d'Eva Gabor en 1995 conduisirent à l'abandon du projet. Peu de suites seront d'ailleurs distribuées au cinéma aux États-Unis, la plupart sortant directement en vidéo, à part Fantasia 2000 (1999), Peter Pan 2 (sorti au cinéma en 2002) et Le Livre de la jungle 2.
  • Le titre original The Rescuers Down Under (litt. « Les Sauveteurs aux Antipodes ») rappelle celui d'un court métrage de Mickey réalisé en 1948, Mickey's Down Under (Mickey, Pluto et l'Autruche), situé également en Australie.
  • Le terme Down Under (« en bas », « en dessous ») dans le titre original est couramment utilisé en anglais pour désigner l'Australie.
  • Bien que la voix originale de Percival C. McLeach soit celle de George C. Scott, il a été avancé que le physique du personnage a été inspiré de celui de l'acteur australien Bryan Brown[réf. nécessaire].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 465
  2. Jean Tulard, Le Nouveau guide des films : Intégrale, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 9658 p.
  3. (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 452
  4. a et b (en) Lynda Haas, Elizabeth Bell, Laura Sells, From Mouse to Mermaid, p. 11.
  5. (en) Lynda Haas, Elizabeth Bell, Laura Sells, From Mouse to Mermaid, p. 125.
  6. (en) Lynda Haas, Elizabeth Bell, Laura Sells, From Mouse to Mermaid, p. 130.
  7. (en) Lynda Haas, Elizabeth Bell, Laura Sells, From Mouse to Mermaid, p. 131.

Liens externes[modifier | modifier le code]