Bernard Lorjou

Bernard Lorjou
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Mouvement
Conjoint

Bernard Lorjou, né à Blois le , et mort à Saint-Denis-sur-Loire le , est un peintre et graveur (lithographie, eau-forte et gravure sur bois) français.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale et pendant les années 1950, il est, avec Bernard Buffet, Jean Carzou, Alfred Manessier et quelques autres, l'un des peintres français les plus cités et les plus connus d'alors : dans un sondage publié en 1955 par Connaissance des arts sur les « dix plus grands artistes de l'année », il est cité en troisième position, après Buffet et Antoni Clavé, mais devant Alfred Manessier, Nicolas De Staël et Jean Bazaine[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Bernard Lorjou naît dans le quartier Vienne[2] à Blois le . Il est le troisième enfant de Joseph et de Rose-Amélina dite Clotilde Lorjou, ses aînés étant Odette et Robert qui mourra à 19 ans de la tuberculose. Terminant à treize ans une scolarité turbulente et sans résultat, un temps apprenti charpentier mais souhaitant devenir peintre, Bernard Lorjou vers 1924 quitte Blois pour Paris où, vivant pauvrement - il est un temps garçon de course chez un imprimeur - il découvre l'œuvre d'Édouard Manet tout en fréquentant les anarchistes du Libertaire[3]. Peu après, en 1925, il est apprenti coloriste à l'atelier de dessin François Ducharne. Il y devient maquettiste et dessinateur en soierie. Plus tard, ses créations dans ce domaine habillent des célébrités comme la duchesse de Windsor ou Marlène Dietrich[3]. Il y rencontre aussi Yvonne Mottet, sa future compagne, avec qui il se mariera en 1968, quelques semaines avant le décès de celle-ci d'une leucémie[4].

Peintre témoin[modifier | modifier le code]

Junko Shibanuma[5] restitue la découverte par Bernard Lorjou de Francisco de Goya, en même temps que Diego Vélazquez et El Greco, lors de sa première visite du musée du Prado à Madrid en 1931 : « sensible d'abord aux aspects techniques et plastiques des peintres espagnols dont il admire le don "de peindre avec poésie des images de la réalité", Lorjou est assurément séduit par la puissance narrative de l'œuvre de Goya. Est-ce au contact de l'œuvre de ce dernier que Lorjou conçoit que le rôle de l'artiste est d'être témoin de son époque ? Ou bien Goya le conforte-t-il dans ce qu'il ressent depuis longtemps ? ». Ses premières œuvres attachées à un événement historique sont ses dessins L'assassinat de Paul Doumer en 1932, que suivront ses toiles Février 34 en 1934, La conquête de l'Abyssinie par les Italiens en 1936, Le couronnement de George VI en 1937, Prisonniers en 1938 (tableau où les formes exagérées des mains annoncent l'expressionnisme naissant que l'artiste fera bientôt définitivement sien) puis, pendant la Seconde guerre mondiale et peints pour la plupart en camaïeu de gris, Le matin du camp de concentration, Les surveillés, Les déportés[6].

Soutenu par le critique Jean Bouret, il fonde avec Yvonne Mottet, Paul Rebeyrolle, Gaston Sébire et Michel Thompson le mouvement anti-abstrait « L'Homme témoin de son temps »[7]. La première exposition du groupe a lieu à la Galerie du Bac à Paris en 1948. La même année, il partage avec Bernard Buffet le prix de la critique. Ce dernier, Simone Dat et André Minaux participent à la seconde exposition de l'Homme témoin à la Galerie Claude en 1949. La troisième et dernière a lieu en novembre 1962 avec seulement Yvonne Mottet, au bal du Moulin rouge.

En 1953, il rencontre Domenica Walter-Guillaume[8] qui le met en relation avec le marchand d'art Georges Wildenstein, la duchesse de Windsor, Edgar Faure, Arthur Honegger et d'autres personnalités[9].

Farouche adversaire de l'art abstrait, Lorjou le qualifiera dans une lettre ouverte au président de la République « d'imbécile, apatride, vide, art de dégénéré… devenu par la volonté de votre ministre de la Culture, l'ART officiel français[10] ».

En 1960, il signe une autre lettre ouverte en faveur du peintre David Alfaro Siqueiros, alors emprisonné au Mexique et qui le remerciera de sa présence lors du vernissage de L'assassinat de Sharon Tate au musée Galliera, le 14 octobre 1970[11].

Personnage irascible et fantasque, Lorjou fait circuler en 1977 une pétition pour la défense de l'Art français et contre le Centre Beaubourg qu'il n'hésite pas à affubler du mot de Cambronne parce qu'il représente pour lui cet art officiel qu'il exècre particulièrement[12].

D'un style onirique figuratif, il est souvent considéré par la critique comme un expressionniste tardif. Artiste autodidacte, il se définit lui-même comme « la bête noire » des conservateurs de musées[13]. Dans la mouvance du Salon de la Jeune Peinture de la Nouvelle École de Paris, il expose au Salon des peintres témoins de leur temps et au Salon d'automne tout au long de sa vie après la Seconde Guerre mondiale.

Mort et postérité[modifier | modifier le code]

Il passe les dernières années de sa vie à Saint-Denis-sur-Loire. Le lundi 27 janvier 1986, on lit en page une du quotidien France-Soir : « Bernard Lorjou, qui souffrait de graves crises d'asthme, est mort dimanche matin à son domicile de Saint-Denis-sur-Loire, d'une crise cardiaque. Il était âgé de soixante dix-sept ans »[14].

Junko Shibanuma estime que « sans aller jusqu'à parler de réhabilitation de la peinture d'histoire, on peut considérer que le grand apport de Lorjou à l'art contemporain a été de réintroduire l'actualité dans l'œuvre d'art. Il n'était d'ailleurs pas le seul à y penser et, vers les années 1930, on parlait déjà du retour au sujet. Mais, entre ce que René Huyghe préfère appeler "le retour aux apparences" et "le retour au sujet" qui est la préoccupation de Lorjou, il existe une grande différence de conception : le premier veut simplement reconnaître l'ascendant de l'art figuratif sur la peinture abstraite alors en vogue, tandis que le second entend réhabiliter un genre pictural cher à Théodore Géricault, c'est-à-dire créer un art épique »[6].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Thèmes picturaux[modifier | modifier le code]

Suites lithographiques[modifier | modifier le code]

  • Les faits divers de l'âge atomique, douze lithographies « très goyesques dans la forme et l'esprit et mélangeant des sujets politiques ou sociaux » (Ilse Koch, la chienne de Buchenwald, La guerre de Corée, La conférence de l'O.N.U., L'expérience atomique de Los Alamos, La fête du bimillénaire de Paris, Les soucoupes volantes…), 1951[6].

Contributions bibliophiliques[modifier | modifier le code]

  • Sous la direction de Philippe Cara Costea, Sujet n°5 - Autoportraits, portefeuille de sérigraphies originales, dix autoportraits sérigraphiés par Philippe Cara Costea, Nicolas Carrega, Paul Collomb, Daniel du Janerand, Bernard Lorjou, Yvonne Mottet, Orlando Pelayo, Claude Roederer, Gaëtan de Rosnay et Claude Schürr, tirage limité à deux cents exemplaires, Jeune Peinture, 1951[15].
  • Pierre Daninos, Les carnets du Major Thompson - Vacances à tous prix - Un certain Monsieur Blot, illustrations hors-texte d'Yves Brayer, Bernard Buffet et Bernard Lorjou, Hachette, 1961.
  • Guillaume Apollinaire, Le Bestiaire, ou le cortège d'Orphée, trente-trois gravures sur bois en couleurs par Bernard Lorjou, deux cent-trente exemplaires numérotés, Éditions d'Auteuil, 1965. Fut l'un des cinq livres de bibliophilie primé par le Comité les livres et des arts graphiques en 1965[16].
  • Catalogue de luxe annuel de la maison Nicolas (Draeger frères), octobre 1969[17].

Autres[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • Galerie du Bac, Paris, novembre-décembre 1945, 1947 (Cent études, dessins, peintures, sculptures pour le miracle de Lourdes)[18].
  • Recent works of Bernard Lorjou, Anglo French Art Center, Londres, 1946[18].
  • Bernard Lorjou - Études pour "L'âge atomique" et pour "L'usine d'incinération des ordures ménagères de la ville de Paris", Galerie Claude, Paris, mars 1950[18].
  • Galerie Charpentier, Paris, 1951.
  • Bernard Lorjou - Lithographies : "Les faits divers de l'âge atomique", Galerie d'art du Faubourg, Paris, 1951[18].
  • Galerie Wildenstein, New York, 1953, 1954.
  • Lorjou et Mottet, Musée d'art moderne de Kamakura, 1954 ; Fondation Eugenio Mendoza, Caracas, 1957[18].
  • Bernard Lorjou - Le bouc et l'arlequin, Galerie d'art du Faubourg, Paris, août-septembre 1956[19].
  • Les massacres de Rambouillet, baraque sur l'esplanade des Invalides, Paris, 1957[18].
  • Paintings by Lorjou, Galerie Wildenstein, Londres, octobre 1958[18].
  • Bernard Lorjou - "Le roman de Renart", Exposition universelle de 1958, Bruxelles[18].
  • Bernard Lorjou - Le bal des fols, Galerie Wildenstein, Paris, septembre-octobre 1959[18].
  • La force de frappe, Moulin-Rouge, Paris, 1961.
  • Bernard Lorjou - Lithographies, Galerie Marcel Bernheim, Paris, juin 1963.
  • Exposition sur une péniche, Paris, 1963.
  • Galerie Hutton, New York, 1964.
  • Blancs et noirs, Galerie A. Gattlen, Lausanne, décembre 1964 - Janvier 1965.
  • Centaure et motocyclettes, exposition en plein air, Sarcelles, 1965.
  • Bernard Lorjou, bois gravés - Le Bestiaire d'Apollinaire, Galerie Sagot-Le Garrec, mai 1965 ; Librairie-galerie René Kieffer, Paris, février 1966[16].
  • Galerie Urban, Paris, 1966.
  • Exposition itinérante Le camion rouge, avec Yvonne Mottet, 1968.
  • La faim dans le monde, Galerie Emile Walter, New York, 1968.
  • Galerie Nihonbashi, Tokyo, 1968.
  • Hommage à Yvonne Mottet et Bernard Lorjou, Hôtel Cabu, Orléans, 1969.
  • Salle des fêtes de la mairie de Levallois-Perret, mai-juin 1969.
  • University of Arizona Museum of Art, Tucson, février-mars 1970.
  • Bernard Lorjou - Des assassins et des fleurs, Galerie Pétridès, Paris, juin 1970.
  • L'assassinat de Sharon Tate, Musée Galliera, Paris, 1970.
  • L'assassinat de Sharon Tate, Théâtre du Parvis, Bruxelles, novembre 1970 - janvier 1971.
  • Bernard Lorjou - L'assassinat de Charon Tate - La mort de Mishima, Galerie Seibu, Tokyo, et Galerie Hanshin, Osaka, 1971.
  • Galerie Tallien, Saint-Tropez, 1971.
  • Lorjou - Peintures, sculptures, Galerie Hilton, Bruxelles, 1972.
  • Lorjou - Gouaches, dessins, Galerie Govaerts, Bruxelles, 1972.
  • Amour et massacre, Galerie Drouant, Paris, 1972.
  • Wally Findlay Galleries, New York, Los Angeles, Chicago, Miami, 1973.
  • Galerie Campo, Anvers, 1975.
  • La corrida en petits formats, Galerie Govaerts, Bruxelles, 1976.
  • Bernard Lorjou - Les enragés, Galerie Beauvau-Miromesnil, 1980.
  • Lorjou dans les collections privées françaises, château de Blois, du 9 mars au 8 avril 1984.
  • Bernard Lorjou - Œuvres récentes, hôtel de ville de Bruxelles, 1984.
  • Lorjou, rétrospective 1970-1985, Palais de l'Europe de Menton (Alpes-Maritimes), 1985.
  • Rock-Sida-Bâches, Galerie Epsilon, Paris, septembre 1985 - janvier 1986.
  • Fundacion Eugenio Mendoza, Caracas, février-mars 1986.
  • Lorjou et Mottet, Galerie d'art de la place Beauvau, octobre-novembre 1994.
  • Lorjou - Rétrospective 1938-1986, Galerie Florence Basset, Flassans-sur-Issole, mars-juin 1997[20],[21],[22],[23],[24],[25],[26].
  • Hommage à Lorjou, Commanderie Saint-Jean, Corbeil-Essonnes, septembre 1997.
  • Lorjou, peintre témoin, Espace Belleville, Paris, mai-juin 1998[27].
  • Bernard Lorjou - Cirque, corrida et musiciens, château de Carrouges, septembre 1998.
  • Bernard Lorjou - Faune sauvage, Musée de la chasse et de la nature (hôtel de Guénégaud), Paris, septembre-novembre 1998.
  • Galerie L'Art en stalles, Pouzac, juin-septembre 2000[28].
  • Lorjou - Petits formats, Galerie 26, place des Vosges, Paris, octobre-novembre 2001.
  • Lorjou - Œuvres de 1970 à 1985, Galerie Médicis, Besançon, novembre 2001.
  • Bernard Lorjou, un artiste témoin de son temps, église Saint-Pierre-le-Puellier, Orléans, juin-septembre 2002.
  • Lorjou, le dessinateur, maison du Loir-et-Cher, Blois, juin-août 2003.
  • Lorjou, le graveur, Chambre des notaires du Loir-et-Cher, juin-août 2003.
  • Lorjou,le peintre - Œuvres choisies de ses vingt dernières années, château de Blois, juillet-août 2003.
  • Lorjou tambour battant, Palais Bénédictine, Fécamp, février-juin 2004 (catalogue préfacé par Lydia Harambourg).
  • Lorjou - rétrospective, Palais Carnolès, Menton, mai-octobre 2005 (catalogue par Junko Shibanuma).
  • Bernard Lorjou - Dessins, Galerie Ginza-Est, Tokyo, novembre-décembre 2005.
  • Hommage à Bernard Lorjou, Centre culturel André-Malraux, Le Pecq, janvier-février 2006.
  • Bernard Lorjou, peintre témoin de son temps, Kunsthalle Harry Graf Kessler, Weimar, mai-juin 2006.
  • La jeune peinture figurative des années 1950, Musée d'art Roger-Quilliot, Clermont-Ferrand, juin-octobre 2008.
  • Faits divers de l'âge atomique, regards d'un européen sur le monde d'après-guerre : lithographies de Bernard Lorjou, mairie de Blois, octobre 2008.
  • Centenaire de Bernard Lorjou, mairie du 8e arrondissement de Paris, juin-juillet 2008.
  • Centenaire de Bernard Lorjou, Galerie Carla Milivinti, Blois, octobre-novembre 2008.
  • Bernard Lorjou - La corrida, espace Van-Gogh et église des Frères prêcheurs, Arles, avril 2009.
  • Bernard Lorjou, rétrospective, 60e Salon de l'Académie du Vernet, centre culturel Valéry-Larbaud, Vichy, août-septembre 2009.
  • Galerie Regard, Sainte-Maxime, mai 2011[29].
  • Le bestiaire, mairie de Blois, décembre 2011[30],[31].
  • Lorjou - Sculptures : bois brûlés, bronzes, polychromes, La Grande Bastide, Saint-Tropez, 2012.
  • Lorjou s'en va-t-en-guerre, mairie de Blois, octobre 2013[32].
  • Lorjou le rebelle, Conseil général du Loir-et-Cher, Blois, octobre 2014.
  • Bernard Lorjou, rétrospective, mairie du 9e arrondissement de Paris, janvier-février 2016.
  • Galerie Guillaume Brouard, Dinan, mai-juin 2016[33].
  • Lorjou va in Guerra, Museo Michelangelo, Caprese Michelangelo, juillet 2016.
  • Bernard Lorjou - La couleur comme un cri, décembre 2016 - février 2017, château de Tours[34],[35].
  • Lorjou - Petits formats, bijouterie Laurent Potier, Vendôme, juin-juillet 2017[36].
  • Galerie Clémangis, Chalons-en-Champagne, juin 2017[37],[38].
  • Galerie des voûtes du Puits-Châtel, Blois, août 2018[39].
  • Lorjou - La puissance des images, chambre des notaires de Loir-et-Cher, octobre-novembre 2018.
  • Lorjou - La vie est un jeu, maison de la BD, Blois, février-juin 2019[40].
  • Bernard Lorjou - L'humain et l'animal, musée Boucher-de-Perthes, Abbeville, juin-septembre 2019[41].
  • Bernard Lorjou - L'instinct animal, espace culturel La Douve, Langeais, août-octobre 2020[42].
  • Lorjou revient à Blois, hall de l'hôtel de ville de Blois, avril-mai 2023.
  • Les bestiaires de Bernard Lorjou, espace Jacques-Prévert, Mers-les-Bains, juin-août 2023[43].

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Citations[modifier | modifier le code]

Dits de Bernard Lorjou[modifier | modifier le code]

  • « Mes idées n'ont pas varié depuis que j'ai entrepris mon œuvre de peintre. Je ne suis pas de ceux qui composent avec l'époque ou l'adversaire. Il est vrai que je suis peintre et non écrivain : je ne sais ni écrire, ni nuancer ma pensée pour ne pas froisser mon interlocuteur. Je n'utilise que la couleur pure, dans toute sa violence. » - Bernard Lorjou, 1959[6]

Réception critique[modifier | modifier le code]

  • « Lorjou est, à coup sûr, un expressionniste, mais d'un autre monde : alors que l'expressionniste se présente en général comme un introverti qui, tout occupé qu'il soit des autres, a trop à faire avec lui-même pour ne pas se dépeindre en priorité, Lorjou est un extraverti, un fustigeur. Il n'existe que dans sa fonction de satiriste ; il n'existe que s'il foudroie les méchants. Il est de la race d'un Daumier, avec moins d'humilité, et s'en prend tout à tour à ceux qui font la guerre microbienne, au pape, au président de la République, dans de grands tableaux qui s'imposent aux mémoires tant par la force de la scène choisie pour foudroyer la victime que par les rythmes de la composition. Dans son chromatisme frénétique, il exprime les colères et le délire vengeur d'un contestataire à la Céline. » - Pierre Descargues[52]
  • « Un réalisme bien différent est celui qui se tourne vers la réalité sociale, avec souvent une volonté de protestation morale ou d'engagement politique... L'apport le plus important est celui de Lorjou qui a réalisé d'immenses compositions (Peste en Beauce, Chasses à Rambouillet), provoquant des scandales, enthousiasmant les amateurs de peinture par la furie de son dessin. Son art monumental, parfois désordonné et énigmatique, n'en est pas moins unique par ses ambitions et sa puissance. » - René Huyghe de l'Académie française et Jean Rudel[53]
  • « Un monde de violence et d'injustice, mais aussi de fêtes et de fleurs, un temps devenu couleurs et formes, un temps transposé en peinture comme un cri qui éclate dans le cœur des hommes... Chez Lorjou, on vit, on danse, on se déguise : des toiles où les fleurs, les chats, les chiens, les hommes semblent plus vrais que les vrais. Et chaque jour ainsi la lutte continue pour que naissent sur la toile des couleurs et des lignes, pour qu'apparaisse aux yeux des hommes un monde réinventé, neuf, purifié, péremptoire. » - Manuela Damon[54]
  • « La première fois que j'ai vu un tableau de Lorjou, j'ai pensé à François Villon, peut-être parce que l'un et l'autre ne ressemblent à personne. L'œuvre de Lorjou est toujours imprévisible, comme la vie... Il y a un événement dans chaque tableau de Lorjou mais, si figuratif que soit celui-ci, il s'approprie l'événement, il le tord, le cambre, l'enflamme ou l'écrase à sa manière qui règne en souveraine sur toute son entreprise. Tous les tableaix de Lorjou sont des autoportraits. » - Jacques Laurent[55]
  • « Une œuvre qui reflète dans son chromatisme frénétique les colères et le délire vengeur d'un contestataire à la Céline... On peut ne pas apprécier la puissance gestuelle, l'humour tragique de ses grandes compositions, il est en tout cas impossible de rester indifférent à la passion qu'exprime leur vigueur. » - Gérald Schurr[56]
  • « Il n'eut de maîtres que ceux qu'il s'est donné : Goya, James Ensor, George Grosz, Soutine, avec des réminiscences de Delacroix, Courbet, Van Gogh. Il s'est ainsi créé sa propre manière : un dessin efficace et violent, une matière pigmentaire, une couleur expressivement exacerbée. » - Jacques Busse[57]
  • « Lorjou aime le combat. Il est né ainsi. Ce petit homme à la santé fragile possède une tempérament incandescent. Il voit partout des champs de bataille. Sa propre peinture n'y échappe pas. Loin d'être une paisible activité, elle est pour lui un terrain de combat par excellence (ne crée-t-il pas ses meilleures œuvres en état de rage ?). Il en sort souvent épuisé, mais heureux de s'être bien bagarré avec la forme, la couleur, la lumière... Sa Dulcinée s'appelle l'art. Il ne tolère pas que les problèmes de l'art soient réglés en dehors de l'artiste qu'il considère, étant créateur, comme l'être suprême après Dieu... Ainsi, quand il montre son travail, il transforme son exposition en tribune, avec slogan, pamphlet, lettre ouverte, parfois même rixe entre les partis adverses. Il se plaît à donner à chacune de ses activités un parfum de scandale dont la presse raffole et qui de ce fait cache aux yeux de ses contemporains la véritable valeur de sa peinture. Il paye cher son combat. » - Junko Shibanuma[58]
  • « La peinture est un combat qu'il a mené tambour battant. Hors de tout conformisme, cet autodidacte mi-beauceron, mi-solognot, dont les sujets choisis revendiquent une portée universelle, et donc un langage intelligible, a peint l'Homme avec ses joies, ses souffrances, son orgueil, ses réflexes, ses sentiments, ses muscles. Vindicative est sa peinture. Flamboyante. Se bagarrer avec les formes, recourir à une palette violente dont il exalte les couleurs primaires et privilégie les contrastes heurtés et sonores, telle est sa démarche mise au service d'un réalisme imprégné d'un lyrisme tour à tour épique et visionnaire. » - Lydia Harambourg[59]
  • « Porteur d'une force et d'une truculence hors du commun, Lorjou témoigne des capacités de la peinture figurative à se renouveler et à exprimer sa modernité. Le peintre s'est violemment démarqué de ses grands aînés, Picasso et Matisse, puisant sa sève chez Goya, Courbet et van Gogh avec lequel il partage un goût immodéré pour l'utilisation du jaune, produisant ainsi une œuvre d'une profonde originalité, loin du conformisme reproché à la Seconde École de Paris, d'une verve expressionniste hors du commun. Les polémiques oubliées, demeurent les tableaux qui, un jour, donneront raison à Georges Wildenstein ou Waldemar George et situeront l'artiste parmi les grands créateurs de la seconde moitié du vingtième siècle. » - Éric Mercier[60]

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

  • Prix de la critique (ex-æquo avec Bernard Buffet), 1948.
  • Prix du Gemmail, Tours, 1973.

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Une place de la ville de Blois, une école et une rue de la ville de Sain-Denis-sur-Loire portent le nom de Bernard-Lorjou.

Collections publiques[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Drapeau du Canada Canada[modifier | modifier le code]

États-Unis[modifier | modifier le code]

Drapeau d’Israël Israël[modifier | modifier le code]

Drapeau de l'Italie Italie[modifier | modifier le code]

Drapeau du Japon Japon[modifier | modifier le code]

Drapeau du Liban Liban[modifier | modifier le code]

Drapeau de la Pologne Pologne[modifier | modifier le code]

Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

Collections privées[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (Marie-Amélie zu Salm-Salm, Échanges artistiques franco-allemands et renaissance de la peinture abstraite dans les pays germaniques après 1945, Paris, Harmattan, , 337 p. (ISBN 2-7475-5628-X et 978-2-747-55628-6, lire en ligne), p. 69).
  2. Alain Vildart, « La photo de "Jean-Phi" à l'heure du numérique », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne Accès limité)
  3. a et b Parmi Peintres et Poètes, p. 28.
  4. Parmi Peintres et Poètes, p. 16.
  5. « « Saint-Denis-sur-Loire : Junko Shibanuma, cinquante ans de France », La Nouvelle République, 1 décembre 2019 »
  6. a b c et d Junko Shibanuma (préfaces de Volkhardt Germer et Nicolas Perruchot), Bernard Lorjou - Peintre témoin de son temps - Ein Maler aus seiner Zeit, ReiseArt, 2006.
  7. Parmi Peintres et Poètes, p. 27.
  8. Veuve du marchand d'art Paul Guillaume et remariée avec l'architecte Jean Walter.
  9. Parmi Peintres et Poètes, p. 17.
  10. Parmi Peintres et Poètes, p. 25.
  11. Parmi Peintres et Poètes, p. 32.
  12. « Les foucades de Bernard Lorjou, ce “costaud de la peinture” », p. 428 in Pierre Marie Gallois, Le sablier du siècle : témoignages, Lausanne Paris, l'Âge d'homme, , 561 p. (ISBN 2-8251-1238-0 et 978-2-825-11238-0, présentation en ligne).
  13. Parmi Peintres et Poètes, p. 15.
  14. « Mort du peintre Bernard Lorjou », France-Soir, 27 janvier 1986, page 1.
  15. Adventures in the print trade, Les sujets sérigraphiés de la Jeune Peinture
  16. a et b Junko Shibanuma, "Le Bestiaire" ou cortège d'Orphée de Guillaume Apollinaire - Bois gravés de Lorjou, coédition villes de Blois et e Saint-Denis-sur-Loire/Association Bernard Lorjou, 2000.
  17. Peter Gabor, Les vins Nicolas, la typographie et Lorjou le peintre
  18. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad et ae Éric Mercier, Années 50 - La Jeune Peinture, tome II : Panorama de la Jeune Peinture, ArtAcatos, 2010, « Bernard Lorjou » pp. 256-262.
  19. « Les peintres dans les galeries contemporaines : Lorjou », Connaissance des arts, n°54, 15 août 1956, p. 63.
  20. Pierre Basset, Florence Condamine et Junko Shibanuma, Lorjou : rétrospective 1938-1986, Flassans-sur-Issole, Galerie Florence Basset,
  21. Junko Shibanuma, « Rétrospective Lorjou », La cote des arts, 15 mars 1997.
  22. Henri Régnier, « Rétro Bernard Lorjou : la peinture majuscule », Var Matin, avril 1997.
  23. Marc Hérissé, « Bernard Lorjou », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°16, 18 avril 1977.
  24. P.-J. Perla, « Bernard Lorjou, la détresse et l'espoir », Var Matin, 30 avril 1997.
  25. Clo Caldairou, « Lorjou le rebelle », Nice Matin, mai 1997.
  26. Junko Shibanuma, « Bernard Lorjou en rétrospective », Univers des arts, mai 1997.
  27. Jean Rollin, « Lorjou, peintre épique du siècle », L'Humanité, 2 juin 1998
  28. « Lorjou - Un puissant coup de pinceau dans l'arène », La Dépêche du Midi, 14 juin 2000
  29. V. Georges, « L'événement Bernard Lorjou à la Galerie Regard », Nice-Matin, 25 mai 2011
  30. Alain Vildart, « Apollinaire et Lorjou se marient à la mairie », La Nouvelle République, 3 décembre 2011
  31. Alain Vildart, « Des bestioles fantastiques envahissent la mairie », La Nouvelle République, 10 décembre 2011
  32. « Lorjou s'en va-t-en guerre », La Nouvelle République, 5 octobre 2013
  33. « Exposition. Bernard Lorjou, une première en Bretahne », Le Télégramme, 9 mai 2016
  34. Junko Shibanuma, « Bernard Lorjou - La couleur comme un cri », Le musée privé, décembre 2016
  35. Monique Venier-Ziesel, « La couleur comme un cri - Rétrospective du peintre Bernard Lorjou », La critique parisienne, n°76, 4e trimestre 2016
  36. « Vendôme : Petits formats signés Lorjou », La Nouvelle République, 15 juillet 2017
  37. Peintres en Champagne, Lorjou à la Galerie Clémangis, présentation de l'exposition, 2017
  38. Sonia Legendre, « L'œuvre de Bernard Lorjou toujours d'actualité », L'hebdo du vendredi, 6 juin 2017
  39. « Blois : à la découverte du Lorjou intime », La Nouvelle République, 16 août 2018
  40. « Junko Shibanuma : une vie auprès d'un maître », Magcentre, 7 mars 2019
  41. Musée Boucher-de-Perthes, Bernard Lorjou - L'humain et l'animal, présentation de l'exposition, 2019
  42. « Langeais : les toiles de Bernard Lorjou exposées à la Douve », La Nouvelle République, 26 septembre 2020
  43. Jérôme Buresi et Benoît Doyen, « Mers-les-Bains - Exposition : Bernard Lorjou à l'honneur à l'espace Jacques-Prévert », L'Informateur, n°4091, 15 juin 2023, p. 23.
  44. Waldemar George (préface), La Marseillaise de la Libération - Catalogue, éditions de la Galerie Roux-Hentschel, 1945.
  45. a b et c La Jeune Peinture, les dates
  46. Lola Fonteyne, « Présentation d'un artiste engagé : Bernard Lorjou », Lettre de l'Association Bernard Lorjou, n°67, automne-hiver 2021.
  47. a et b « The Arts - French painters under sixty - Loan exhibition at Nottingham », The Times, 23 février 1955.
  48. Salon du dessin et de la peinture à l'eau, présentation du salon et de Lorjou, 2013
  49. Musée Mendjiszky-Écoles de Paris, Les insoumis de l'art moderne; Paris la douce Magazine - Auteur Caroline Hauer, 2016
  50. Musée Mendjiszky-Écoles de Paris, Les insoumis de l'art moderne, dossier de presse
  51. Florence Condeamine et Pierre Basset, « Les insoumis de lk'art moderne - Lorjou : "La peste en Beauce" », Lettre de l'Association Bernard Lorjou, 8 avril 2018
  52. Pierre Descargues, « Les bagarreurs de l'art figuratif - Les chefs de file de l'expressionnisme français », Connaissance des arts, juillet 1961.
  53. René Huyghe et Jean Rudel, L'art et le monde moderne, tome 2, Larousse, 1970.
  54. Manuela Damon, « Lorjou, un peintre du temps présent », Le Pèlerin, 8 avril 1979, pages 42-43.
  55. Jacques Laurent, préface de Lorjou dans les collections privées françaises, Éditions de la ville de Blois, 1984.
  56. Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996, page 575.
  57. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, article Bernard Lorjou par Jacques Busse, tome 8, pages 803-803.
  58. Junko Shibanuma, Lorjou, Fus-Art, 2000, page 10.
  59. Lydia Harambourg, Lorjou tambour battant, Palais Bénédictine, Fécamp, 2003.
  60. Éric Mercier, Années 50 - La Jeune Peinture, tome I : L'alternative figurative, ArtAcatos, 2010, « Bernard Lorjou » pages 156-175.
  61. Musée Albert-André, Bernard Lorjou dans les collections
  62. Musée de la chasse et de la nature, photos du plafond de la salle d'Afrique
  63. Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, "L'âge atomique" de Bernard Lorjou dans les collections
  64. Alexis Couturier, « Une œuvre signée Lorjou pour Saint-Denis-sur-Loire », La Nouvelle République, 18 novembre 2016
  65. Université McGill, Art européen dans les collections
  66. Farhat Art Museum, Bernard Lorjou dans les collections
  67. Victoria and Albert Museum, Bernard Lorjou dans les collections
  68. a b c d e f g h et i Bertrand Michel, « Lorjou dans les anciennes collections américaines », Lettre de l'Association Bernard Lorjou, n°57, janvier 2019, pp. 7-8.
  69. Thierry de Maigret, Catalogue de la collection Jean Bouret, Hôtel Drouot, Paris, 28 octobre 2021.
  70. Maurice Rheims, Catalogue de la collection de Madame Nancy Ann Smith Wynne Chandler, Galerie Charpentier, Paris, juin 1957.
  71. Waldemar George, De Ingres à nos jours - Corps et nuages féminins, Éditions d'Art et d'industrie, 1955.
  72. Ader, Nordmann et Dominique, Collection Gérard Depardieu, catalogue Drouot du 26 septembre 2023, pp. 272-275 ; n°178 : La maison rouge, huile sur toile 130x162cm et n°179 : Scène de tauromachie, huile sur toile 150x250cm.
  73. a et b Jacques Bloch-Morhange, Les politiciens, Librairie Arthème Fayard, 1961.
  74. Junko Shibanuma, « Même la nuit, le ciel est bleu… Adieu Michou », Lettre de l'Association Bernard-Lorjou, printemps 2020.
  75. « Madame Pompidou a un Lorjou chez elle », Paris-Match, 29 avril 1983.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René Huyghe, La peinture française - La peinture actuelle, Bibliothèque de l'Atlas des Arts, Éditions Pierre Tisné, 1945.
  • Edmonde Charles-Roux, « L'Homme témoin - Huit jeunes "tigres" : Bernard Lorjou, Yvonne Mottet, Paul Rebeyrolle, André Minaux, Bernard Buffet, Michel Thompson, Michel de Gallard, Simone Dat », Vogue, avril 1950.
  • Claude Roger-Marx, Maîtres du XIXe et du XXe siècle, collection « Les problèmes de l'art », Éditions Pierre Cailler, Genève, 1954.
  • Peinture contemporaine internationale, Éditions Kawade Shobo, Tokyo, 1954.
  • Waldemar George, De Ingres à nos jours - Corps et visages féminins, Éditions d'Art et d'industrie, 1955.
  • Bernard Dorival, Les peintres du XXe siècle, Éditions Pierre Tisné, 1957.
  • Michel Ragon, La peinture actuelle; Librairie Arthème Fayard, 1959.
  • Raymond Nacenta, École de Paris, son histoire, son époque, Seghers/Ides et Calendes, 1960.
  • Jean-Paul Crespelle, Montmartre vivant, Hachette, 1964. voir chapitre 10 pages 248 à 273: Lorjou, dernier grand de la Butte.
  • Jean Vergnet-Ruiz, Collection George et Adèle Besson, avant-propos de Jean Minjoz et Marie-Lucie Cornillot, Édition du Musée des beaux-arts de Besançon, 1965.
  • Georges Charensol, Les grands maîtres de la peinture moderne, Éditions Rencontre, Lausanne, 1967.
  • Dictionnaire universel de l'art et des artistes, Hazan, Paris, 1967.
  • Olga Fradisse, Yvonne Mottet et Bernard Lorjou, Éditions du Musée des beaux-arts d'Orléans, 1968.
  • Jean Rollin, Yvonne Mottet et Bernard Lorjou, Éditions du Centre culturel de Bobigny, 1968.
  • George Besson, « Bernard Lorjou », Les Lettres françaises, N°1217, 1968.
  • Peintres et sculpteurs - Leur monde, Vilo /Draeger, Paris, 1969.
  • René Huyghe de l'Académie française et Jean Rudel, L'Art et le monde moderne, Larousse, 1970.
  • Lorjou in America - Paintings, drawings and lithographs, University of Arizona Museum of Art, Tucson, 1970.
  • Les Muses, encyclopédie des arts, Grange-Batelière, Paris, 1972. Voir tome 9, pages 2977 et 2978.
  • Dictionnaire universel de la peinture, Le Robert, Paris, 1975. Voir tome 4.
  • François Ducharne et Bernard Lorjou, Les folles années de la soie - Celui qui tisse le soleil, la lune, Musée historique des tissus, Lyon, 1975.
  • Louis Aragon, Écrits sur l'art moderne, Flammarion, 1981.
  • Florence Camard, Georges Gérard, Henri Jadoux (préface de Jacques Laurent), Lorjou dans les collections privées françaises, Éditions de la ville de Blois, 1984.
  • Guy Vignoht, La Jeune Peinture, 1941-1961, Éditions Terre des peintres, Paris, 1985.
  • Georges Gérard, Lorjou, le peintre du siècle, Paris, Publisud, coll. « Les Témoins de l'histoire », , 273 p. (ISBN 978-2-86600-326-5).
  • Francis Parent, Adeline Rhodes et Scott Rhodes, L'homme témoin, Éditions Galerie Expression, 1990.
  • Christine Counord, La réaction figurative, 1948-1958, Éditions Galerie 50 & Alan, Paris, 1990.
  • Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
  • Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des artistes, Ides et Calendes, 1993.
  • Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
  • Junko Shibanuma et Francis Parent (photographies d'Eiji Shibanuma, Daniel Frasnay et Gaston Cauvin), Lorjou, peintre témoin - Introduction à l'œuvre et à la vie de Bernard Lorjou à travers l'étude de quelques tableaux, Éditions de l'Espace Belleville, Paris, 1998.
  • André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Éditions André Roussard, 1999 (lire en ligne).
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999. Voir tome 8 pages 803 et 804.
  • Pierre-Marie Gallois, Le sablier du siècle - Témoignages, L'Âge d'Homme, Lausanne, 1999 (chapitre Les foucades de Bernard Lorjou, ce « costaud de la peinture » en ligne).
  • Francis Parent, Entendre l'écrit, EC Éditions, Paris, 1999.
  • Junko Shibanuma (photogr. Eiji Shibanuma), Lorjou, Villenave-d'Ornon, Fus-Art, , 351 p. (ISBN 978-2-912527-33-2).
  • Junko Shibanuma, "Le Bestiaire" ou cortège d'Orphée de Guillaume Apollinaire - bois gravés de Lorjou, coédition villes de Blois et de Saint-Denis-sur-Loire/Association Bernard Lorjou, 2000.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Paris, Gründ, , 1367 p. (ISBN 978-2-7000-3055-6), p. 764.
  • Junko Shibanuma (préface de Lydia Harambourg), Lorjou - Œuvres choisies de ses vingt dernières années, Éditions de la ville de Blois, 2003.
  • Éric Mercier, « Lorjou-la-Terreur », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°28, 18 juillet 2003.
  • Junko Shibanuma (avant-propos de Volkhardt Germer (de) et Nicolas Perruchot), Bernard Lorjou, peintre témoin de son temps - Ein Maler als Zeuge seiner Zeit, ouvrage bilingue, ReiseArt, Weimar, 2006.
  • Pierre Basset, « La Jeune peinture et le Manifeste de l'homme témoin », Artension, n°2, 2007.
  • Madeleine Siériès et Jan Laurens Siesling, Bernard Lorjou : la chapelle de la Maison Charles de Blois, Paris, Somogy éditions d'art, , 253 p. (ISBN 978-2-85056-839-8).
  • Pierre Basset, Les insoumis de l'art moderne - La Jeune peinture, Paris, 1948-1958, éditions Un certain regard, 2009.
  • Richard Chambon, Parmi peintres et poètes, L'Harmattan, 2010.
  • Éric Mercier, Année 50 - La Jeune Peinture, tome I : L'alternance figurative ; tome II : Panorama de la Jeune Peinture, Art Acatos, 2010.
  • Philippe Latourelle et Pierre Basset, La réalité retrouvée et la Jeune Peinture, Paris, 1948-1958, Éditions Présence Van Gogh, 2010.
  • Sarah Wilson, Pierre Basset, Julien Roumette et Florence Condamine, Les insoumis de l'art moderne - Paris, les années 50, éditions Musée Mendjisky - Écoles de Paris, Paris, 2016 (consulter en ligne).

Filmographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]