Beffroi du travail

L'appellation « beffroi du travail » est un terme employé pour désigner une cheminée d'usine, dans un contexte géographique et historique particulier, à savoir la région industrielle française du Nord-Pas-de-Calais au début du XXIe siècle.

Témoin et symbole de l'épopée industrielle, la cheminée d'usine devient, pour le 1er Mai, jour de la Fête du Travail, l'emblème du travail des hommes et des femmes du Nord, du Pas de Calais, de Flandre, de Catalogne

Origine[modifier | modifier le code]

Les cheminées sont des repères, des symboles identitaires et signalent des lieux d'histoire industrielle, évoquent la production, l'ingéniosité humaine mais évoquent aussi la douleur et la mort présentes au travail.

Depuis 2004, une association roubaisienne Le Non-lieu[1] et le conseil Général du Nord veulent honorer les vestiges de l'histoire industrielle de la région où des cheminées d'usine en briques sont présentes dans les usines telles les beffrois dans la Cité, cette richesse reconnue du patrimoine de la région du Nord-Pas-de-Calais.

Un tiers des cheminées de briques ont disparu en 30 ans, à la suite de la désindustrialisation de la région. Une phase de destruction des cheminées d'usine du début XXe siècle a eu cours, identique à la phase de destruction des chevalets de mines.

Le conseil général du Nord a lancé un recensement de ces beffrois du travail, dont 28 subsistent dans le Dunkerquois, 21 dans le Valenciennois et l'Avesnois. Fin 2008 marquera la fin de ce recensement. L'inventaire est confié à l'association Proscitec-Patrimoines et Mémoires des Métiers qui réalise la partie technique du projet sur le terrain.

Une manifestation en honneur de ces symboles est organisée dans la Région Nord-Pas-de-Calais chaque année au 1er mai par l'association Le Non Lieu [2].

À partir de 2008 la campagne sera élargie vers la Région Flamande (Belgique) où la manifestation est organisée dans les 5 provinces néerlandophones par l'Association Flamande d'Archéologie Industrielle (Vlaamse Vereniging voor Industriële Archeologie)[3].

Quelques beffrois du travail[modifier | modifier le code]

L'usine textile Prouvost-Masurel de Fourmies, désormais Musée du textile et de la vie sociale

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « L'association d'artistes "Non Lieu" sur le site Cavrois-Mahieu. Ils se sont installés dans un site pas spécialement emblématique mais typique. Ils recueillent le petit matériel : charriot en osier, bobines de laine, carnets de commande... Tout ce qui peut évoquer l'activité quotidienne dans les ateliers. En 2004 ils ont fait un remarquable travail sur les cheminées d'usine, "Beffroi du Travail", avec inventaire, animation et même visite intérieure d'un conduit. » - Bénédicte Herbage, Reconversions à Roubaix, Association Les Anciennes Glacières de Strasbourg, 27 juin 2007, lire en ligne.
  2. Les Beffrois du Travail 2007 : Les Beffrois du Travail 2008 sur non-lieu.fr.
  3. (nl) Vlaamse Vereniging voor Industriële Archeologie sur vvia.be.
  4. « Bailleul : ils se battent pour conserver la cheminée Hié, dernier «beffroi du travail» de la ville », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne)
  5. Comité d'information et de liaison pour l'archéologie, l'étude et la mise en valeur du patrimoine industriel, Revue de presse : pour la dernière cheminée de Bailleul, 11 mai 2014, [1].
  6. SD, Brêmes Une cheminée de briqueterie, « beffroi du travail », La Voix du Nord, 26 janvier 2019, [lire en ligne].
  7. LES BEFFROIS DU TRAVAIL, sur tourisme-cambresis.fr.
  8. La ville de Avesnes-les-Aubert, Bulletin de Mi-Mandat, 2011, page 14.

Liens externes[modifier | modifier le code]