Bataille de Gámeza

Bataille de Gámeza

Informations générales
Date
Lieu Gámeza, Boyacá
Issue Incertaine
Belligérants
Nouvelle-Grenade
Venezuela
Légion britannique
Empire espagnol
Commandants
Simón Bolívar
Francisco de Paula Santander
José Antonio Anzoátegui
José María Barreiro
Forces en présence
2 000 fantassins

dont 300 britanniques

150 cavaliers
900 fantassins
180 cavaliers
Pertes
12 morts et 76 blessés[1] 16 morts et 57 blessés[2]

Guerre d'indépendance de la Colombie

Batailles

m Première république (1810-1815)

Reconquête espagnole (1815-1819)

Campagne libératrice (1819)

Grande Colombie (1819-1824)

La bataille de Gámeza est une opération militaire de la guerre d'indépendance de la Colombie, effectuée le sur le pont de Gameza, à Gámeza, dans l'actuel département de Boyacá. Elle fait partie de la Campagne libératrice de la Nouvelle-Grenade.

Contexte[modifier | modifier le code]

Simón Bolívar préparait une nouvelle offensive pour libérer le Venezuela de la domination espagnole. Le général de brigade Francisco de Paula Santander persuade le Libertador que la Nouvelle-Grenade est un terrain propice à une campagne, de sorte que le Libérateur crée une division d'avant-garde dans les plaines de Casanare dont il lui donne le commandement pour faire marche vers l'intérieur, tandis que José Antonio Páez fait de même au Venezuela. Le , le général Bolívar rejoint les troupes de Santander à Tame, et avec une armée comptant environ 2 500 hommes (1 800 pour Santander et 700 pour Bolívar après de nombreuses désertions sur le chemin), commence l'ascension de la cordillère Orientale, l'avant-garde rencontrant l'ennemi le 27 juin au niveau de la ville de Paya, obtenant la première victoire de la campagne lors de la bataille de Paya ou des Thermopyles. L'armée poursuit le passage tortueux à travers le páramo de Pisba. Arrivée dans la ville de Socha, l'armée libaratrice s'accorde quatre jours de repos pour se remettre du difficile voyage, reconstituer les réserves et réorganiser les armes et les munitions.

Succès préliminaire de Corrales[modifier | modifier le code]

Le lendemain de l'arrivée à Socha, Bolívar ordonne une inspection de la zone qui trouve un détachement royaliste à Corrales de Bonza. José María Barreiro, alors en poste à Sogamoso, est informé de la présence des troupes insurgées et ordonne leur expulsion avec deux colonnes de 800 hommes chacune, sur les deux côtés de la rivière Sogamoso. Les patriotes perdent toute leur infanterie, avec 200 victimes, tandis que leur cavalerie a subi une perte de 20 tués, 5 blessés et 70 chevaux capturés. Barreiro avance ensuite vers le pont du río Gameza, établissant son quartier général à Tópaga. Le jour suivant, les royalistes et les patriotes s'affrontent de nouveau lors de la bataille de Gameza.

Déroulement de la bataille[modifier | modifier le code]

Les troupes libératrices reculant, le bataillon Cazadores, alors sous le commandement du jeune major Joaquín París Ricaurte, récupère des vêtements, aliments et autres éléments logistique de la population de Socha pour recomposer l'armée. Bolívar commence à concevoir la stratégie pour attaquer les royalistes, sous les ordres du colonel José María Barreiro, postés à Sogamoso pour garder la principale voie d'accès à Bogota.

Tandis qu'elles avancent, les troupes de Bolívar sont attaquées et défaites par les royalistes à Gámeza. Le commandant des patriotes doit se replier vers Tasco, sur la rive est du río Chicamocha, et ordonne que l'avant-garde, sous le commandement de Santander, retourne à Gámeza pour attaquer l'avancée royaliste. Le bataillon Cazadores, à l'avant-garde de la division, est attaqué sur le trajet, ce qui pousse Joaquín París à prendre la décision de longer le río Gámeza jusqu'à Tópaga, ville située en hauteur et qui permet un accès à Gámeza par un autre flanc.

Santander, voyant que París se dirige avec sa colonne à côté d'un mur de pierre, faisant une cible facile pour Barreiro, s'avance avec une escorte pour suggérer à París un autre site, mais le major lui répond : « Je ne me déclarerai pas défait avant que les espagnols me vainquent en combat loyal »[3].

Santander retourne à l'arrière pour charger avec le reste de ses hommes et la fusillade commence immédiatement, supportée par la division d'avant-garde avec vaillance, parvenant à ce que Barreiro laisse l'accès libre à Gámeza.

Lors d'une nouvelle avancée des troupes libératrices a lieu un autre échange avec les royalistes. Le général Santander est blessé au cou mais reste à son poste de commandement.

Conclusions[modifier | modifier le code]

Les patriotes disent avoir subi 12 morts et 76 blessés et prisonniers, et revendiquent 200 royalistes tués, blessés et prisonniers. Le bataillon Cazadores a perdu 2 capitaines, 3 officiers subalternes, le lieutenant-porteur et plusieurs sous-officiers ou soldats.

Le commandant espagnol Barreiro a écrit une lettre au vice-roi l'informant pour sa part qu'il a subi 16 morts et 57 blessés, et tués 80 insurgés, soit un chiffre de 150 victimes avec les blessés. Il ajoute également un certain nombre de prisonniers, et la capture de plus de 100 armes à feu.

Le résultat de la bataille est contesté et les deux parties s'attribuent la victoire. Les patriotes ne parviennent pas à prendre le pont de Gámeza, mais Barreiro ne peut pas empêcher l'invasion de Tunja, porte de l'altiplano cundiboyacense. Bolívar avance en direction du pantano de Vargas pour surprendre l'arrière-garde royaliste, ce qui donnera lieu à l'affrontement le plus sanglant de la campagne libératrice lors de la bataille du Pantano de Vargas.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Batalla de Gámeza » (voir la liste des auteurs).
  1. Le camp espagnol comptabilise plus de 80 morts
  2. Le camp patriote affirme selon des témoignages de prisonnier royalistes avoir compté 200 victimes entre les morts, les blessés et les prisonniers
  3. « no me declararé derrotado antes de que los españoles me venzan en franca lid »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gustavo Arboleda restrepo, Una Familia de Próceres, Bogota, Impr. de Juan de Casís,
  • Banderas Olvidadas. Albi.

Articles connexes[modifier | modifier le code]