Baie des Chaleurs

Baie des Chaleurs
Image satellite de la baie des Chaleurs.
Image satellite de la baie des Chaleurs.
Géographie humaine
Pays côtiers Drapeau du Canada Canada
Subdivisions
territoriales
Nouveau-Brunswick
Québec
Géographie physique
Type baie
Localisation golfe du Saint-Laurent
océan Atlantique
Coordonnées 48° nord, 65° ouest
Géolocalisation sur la carte : Québec
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Baie des Chaleurs
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Baie des Chaleurs

La baie des Chaleurs (anglais : Bay of Chaleur ou Chaleur Bay, micmac : Maoi Pôgtapei) est un bras du golfe du Saint-Laurent séparant la péninsule gaspésienne au Québec du Nouveau-Brunswick. Ce nom a été donné par l’explorateur français Jacques Cartier en raison de la brume qui la recouvrait lorsqu'il l'a découverte, ce qui lui donna la fausse impression que l'eau était chaude. Les Micmacs appelaient la baie Mowebaktabaak, ce qui signifie grande baie[1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Portrait fictif de Jacques Cartier.

C'est Jacques Cartier qui, le , donne à la baie son nom moderne : « Nous nonmames ladite baye la baye de Chaleu »[2]. Il choisit ce nom parce qu'elle « est en challeur plus temperee que la terre d'Espaigne »[2]. Le pluriel baie des Chaleurs s'impose à partir du XVIIe siècle[2]. Les anglophones lui donnent les noms de Bay of Chaleur ou Chaleur Bay[2]. La traduction littérale Bay of Heat existe aussi[2]. Au XIXe siècle, les Micmacs nomment la baie Ecketaan Nemaachi, ce qui signifie « mer poissonneuse »[2]. Le nom micmac actuel est Maoi Pôgtapei, autrement dit « la baie par excellence »[2]. Historiquement, les noms de Bastille, baya de Ralegno, golfo de Calore, baie de Sainte-Catherine ainsi que Heat or Sterling Bay furent aussi utilisés[2].

C'est l'un des 81 noms d'intérêt pancanadien, c'est-à-dire que les versions anglaises et française du toponyme sont reconnues officiellement[3].

Le 8 juillet 1760, les Britanniques y détruisirent une flotte française[4].

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte
Tracé du cours d'eau et de ses principaux affluents.[5]

La baie des Chaleurs a une longueur d'environ 100 kilomètres[2]. Elle est alimentée principalement par la rivière Ristigouche, à l'ouest[2]. La baie des Chaleurs se jette à l'est dans le golfe du Saint-Laurent, par un passage long de 40 kilomètres, délimité au nord par le cap d'Espoir et au sud par l'île Miscou[2]. La baie est subdivisée en deux bassins, celui de l'ouest, ou intérieur, et celui de l'est, ou extérieur[6]. La profondeur du bassin Ouest ne dépasse pas 50 mètres tandis que la profondeur moyenne du bassin Est se situe entre 70 et 90 mètres[6].

Rivières se jetant dans la baie[modifier | modifier le code]

Les rivières suivantes se déversent dans la baie des Chaleurs :

Drapeau du Québec Québec : (en ordre d'ouest en est)

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant l'arrivée des Européens, les Micmacs utilisaient la baie pour la pêche grâce à des canots d'écorce spécialement modifiés pour faire face à la mer. D'ailleurs, ils avaient une technique de pêche au saumon atlantique particulière qui consistait à attirer le saumon grâce à la lueur de flambeaux et à le harponner en se tenant debout dans un canot[7].

En 1760 se tint sur plusieurs semaines au fond de la baie des Chaleurs la Bataille de la Ristigouche entre des forces navales françaises et anglaises. Cette bataille, qui eut aussi des actions terrestres, fut le dernier engagement militaire de la Guerre de Sept Ans qui mit fin à la présence française au Canada. Un musée commémoratif de cet évènement se tient au Lieu historique national de la Bataille-de-la-Ristigouche, au fond de la baie des Chaleurs, à Pointe-à-la-Croix en Gaspésie, Québec.

Tourisme[modifier | modifier le code]

La baie des Chaleurs est membre du club prestigieux des plus belles baies au monde et possède également la deuxième plus longue bande naturelle de sable au monde, celle de la rivière à l'Anguille, unique en ce qu'elle a un volume d'eau douce d'un côté et de l'eau salée de l'autre. Elle abrite également de nombreuses espèces d'oiseaux protégées, tels le faucon pèlerin, l'arlequin plongeur ou encore le pygargue à tête blanche.

L'observation des baleines y est pratiquée, y compris les cibles menacées telles que rorqual commun qui sont des attractions populaires dans la baie. La Baleine franche de l'Atlantique Nord, une des baleines les plus rares, a souvent été vue ces dernières années[8],[9],[10],[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (fr) Toponymie amérindienne, française et contemporaine (1604-2002)
  2. a b c d e f g h i j et k « Baie des Chaleurs », sur Commission de toponymie du Québec (consulté le ).
  3. Gouvernement du Canada, « Services cartographiques: Noms d'intérêt pancanadien »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Ressources naturelles Canada.
  4. Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, t.1, Ch.Delagrave, 1876, p.518
  5. Relation OpenStreetMap
  6. a et b P.C. Smith, « Baie des Chaleurs », sur L'encyclopédie canadienne (consulté le ).
  7. Steeve Landry, Baie-des-Chaleurs : Gaspésie, Les Éditions GID, , 177 p. (ISBN 978-2-89634-347-8), p. 22-23.
  8. « Baleine noire » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  9. « baleinesendirect.org/les-balei… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  10. « lavantage.qc.ca/Actualites/201… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  11. « Les baleines noires de retour dans le Saint-Laurent », sur TVA Nouvelles (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Steeve Landry, Baie-des-Chaleurs : Gaspésie, Les Éditions GID, , 180 p. (ISBN 978-2-89634-347-8).
  • Pascal Alain, La Baie-des-Chaleurs : Les savoureux accents de la mer, Les Éditions GID, 2019, 208 p. (ISBN 978-2-89634-417-8)
  • Pascal Alain, Curiosité de la Baie-des-Chaleurs, Les Éditions GID, 224 p. (ISBN 978-2-89634-380-5)

Liens externes[modifier | modifier le code]