Bacillus cereus

Bacillus cereus est une bactérie appartenant au genre Bacillus.

Biologie[modifier | modifier le code]

Bacillus cereus colorée (Gram +).

La morphologie du germe correspond à un grand bacille en forme de bâtonnet de 1 μm de large pour 3 à 4 μm de long, sporulé, mobile grâce à une ciliature péritriche, d'une longueur supérieure à 3 µm et d'un diamètre moyen de 1,4 µm et de type respiratoire aéro-anaérobie[1], présentant une positivité à la coloration de Gram, et synthétisant deux types de toxines : une toxine thermostable et une toxine thermolabile.

Santé[modifier | modifier le code]

Le germe Bacillus cereus, retrouvé de manière ubiquitaire dans le sol, est fréquemment responsable d'intoxications alimentaires, et ce dans le monde entier mais plus particulièrement en Europe. Il s'agit très souvent de l'ingestion d'aliments non réfrigérés dans les 2 heures après cuisson et après une première consommation (riz cuit ou bien pâtes cuites[2] par exemple)[3]. Le nombre de germes suffisant pour entraîner une intoxication est de un million.

Bacillus cereus sur une gélose pour dénombrement (sang de mouton).

L'intoxication alimentaire à Bacillus cereus revêt deux formes :

  • la forme émétique, accompagnée de nausées et de vomissements (durée d'incubation : 1 à 5 heures), plus fréquente avec le riz[4] ;
  • la forme diarrhéique, accompagnée de douleurs abdominales et d'une diarrhée (durée d'incubation : 6 à 24 heures).

Dans les deux cas, il s'agit généralement d'une infection opportuniste bénigne à résolution spontanée, le plus souvent dans les 24 heures. Cependant, si l'intoxication survient chez un sujet immunodéprimé, il peut y avoir dissémination bactérienne avec un tableau de méningite, endocardite infectieuse

Biominéralisation[modifier | modifier le code]

Parmi les « bactéries cimentières » Bacillus cereus synthétise de la calcite, un ciment qui peut colmater certains substrats naturels, y compris en eau douce[5], mais qui a aussi joué un rôle protecteur minéral de certaines surfaces ornées dans les grottes préhistoriques par exemple, phénomène étudié par le Laboratoire de recherche des monuments historiques[6][réf. à confirmer],[7],[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/bb/cereus.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  2. (en) « Student Dies 10 Hours After Eating Pasta That Had Been Left Out For Five Days », sur IFLScience (consulté le )
  3. (en) Rachel Ross published, « Bacillus Cereus: The Bacterium That Causes 'Fried Rice Sydrome' », sur livescience.com, (consulté le )
  4. Anja Kotiranta, Kari Lounatmaa et Markus Haapasalo, « Epidemiology and pathogenesis of Bacillus cereus infections », Microbes and Infection, vol. 2, no 2,‎ , p. 189–198 (ISSN 1286-4579, DOI 10.1016/S1286-4579(00)00269-0, lire en ligne, consulté le )
  5. El Kahoui, R. (1999). Relations entre macromolécules organiques bactériennes et dépôts carbonates d'eau douce).
  6. « Laboratoire de recherche des monuments historiques »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  7. Bâtir en terre de Laetitia Fontaine et Romain Anger, p. 198, (ISBN 978-2-7011-5204-2), 2009
  8. Patine par biominéralisation sur amonit.fr

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]