Azrou (Maroc)

Azrou
ⴰⵥⵕⵓ / أزرو
Azrou (Maroc)
Administration
Pays Drapeau du Maroc Maroc
Région Fes-Meknès
Province Ifrane
Code postal 53100
Démographie
Population 84 895 hab. (2020)
Géographie
Coordonnées 33° 26′ nord, 5° 13′ ouest
Altitude 1 330 m
Localisation
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Azrou
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Azrou
Liens
Site web www.azrou.ma

Azrou (en amazighe: ⴰⵥⵔⵓ Aẓṛu, en arabe: أزرو) est une ville marocaine située à 18 km au sud-ouest de ifrane. Azrou est notamment connu pour ses paysages en période d’hiver, au même titre que ifrane, mais surtout grâce à ses singes macaques de Barbarie, une espèce en voie de disparition, qui vit dans la forêt d’Azrou.

Toponymie et étymologie[modifier | modifier le code]

Azrou est un nom géomorphologique d'origine berbère traduisant la forme du relief. En effet, la ville doit son nom à un gros piton rocheux présent dans la ville (aẓru, en berbère signifie pierre, roche ou rocher[1]) situé au centre de la ville[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

La ville d'Azrou (83 000 habitants environ) est une municipalité marocaine relevant de la province d'Ifrane, située dans un carrefour routier stratégique reliant le Moyen Atlas et le Haut Atlas par Midelt en passant par Timahdit et la plaine de Tadla par Khénifra.

Azrou est une ville d'altitude (1 330 m) bordée de montagnes plantées de chênes verts et de cèdres, qui lui confèrent un charme particulier[2]. Outre sa riche biodiversité symbolisée par une fameuse cédraie, les macaques de barbarie dits « Magots » (Macaca sylvanus), et les merveilleux papillons uniques dans le monde, les alentours font d'Azrou un pôle d'attraction estival privilégié des citadins, des randonneurs et des pique-niqueurs des grandes villes voisines. La qualité urbaine d'Azrou porte le cachet du style européen (toits en tuile rouge).

Région connue pour ses cèdres, ses cerisiers, ses pommiers, sa pisciculture, son Cèdre Gouraud et ses singes, ainsi que le sanatorium désaffecté de l'agglomération avoisinante de Bensmim.

Climat[modifier | modifier le code]

Selon la classification de Köppen, Azrou est sous l'influence du climat continental, (codé Dsa) : climat continental (D), avec un été sec (s) et chaud (a). L'été est chaud car la température moyenne du mois le plus chaud est supérieure ou égale à 22 °C (juillet avec 22,4 °C). Avec un été légèrement plus frais (moyenne inférieure à 22 °C pour le mois le plus chaud), Azrou aurait fait partie du code « Dsb ». La lettre « b » aurait souligné la présence d'un été plus tempéré, comme à Ifrane par exemple. L'hiver est assez froid avec une température moyenne de 3,3 °C pour le mois le plus froid et des températures inférieures à −5 °C, voire −10 °C pour les moyennes minimales. Ainsi, les gelées sont fréquentes la nuit et la neige est modérée.

Climat à Azrou (1 303 m d'altitude) sur la période 1999-2019
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −1,4 −0,5 2 4,5 8 12,1 15,7 15,8 12,3 8,7 3,1 0,4 6,7
Température moyenne (°C) 3,3 4,3 7,3 10 13,7 18,5 22,4 22,2 17,7 13,5 7,5 4,9 12,1
Température maximale moyenne (°C) 9,3 10,3 13,5 16,1 20,1 25,3 29,5 29,3 24,2 19,5 13 10,8 18,4
Précipitations (mm) 70 68 78 77 64 30 20 24 39 53 74 67 664
Source : climate-data.org [1]


Histoire[modifier | modifier le code]

Le nom de la ville d'Azrou tire son nom du mot berbère Aẓru, qui signifie pierre, roche ou rocher[3]. Azrou est surtout connue pour avoir abrité le premier collège berbère de la région, le collège berbère d'Azrou[4] (actuellement lycée Tarik Ibn Ziad), qui fut construit par les autorités coloniales françaises dans le but de former des agents marocains pour l'administration coloniale[5]. Il était l'un des instruments de l'application du dahir berbère, par lequel le roi du Maroc laissait les Berbères régler leurs problèmes de justice selon leurs coutumes, sans avoir recours à d'autres justices (coloniale ou « makhzen»).

Centre culturel d'Azrou

La ville fut longtemps négligée par les autorités marocaines depuis l'Indépendance en 1956 au détriment de la ville voisine d'Ifrane pour des raisons politiques. Bien qu'étant la vraie capitale du Moyen Atlas et qu' ayant donné au Maroc un bon nombre de dirigeants et d'intellectuels, la ville n'a toujours pas officiellement le rang de capitale provinciale bien qu'elle le soit dans les faits et légitimement. Les arabophones de Fès, Rabat et Salé s'en sont inquiétés, craignant de perdre le contrôle sur la campagne peuplée en majorité de Berbères, ainsi qu'une compromission de l'application de la Charia (loi musulmane)[réf. nécessaire].Le parti de l'Istiqlal, dont les dirigeants sont issus de cette bourgeoisie arabe, a exploité cette tension religieuse et politique en vue de promouvoir le nationalisme marocain[réf. nécessaire]. Le Collège devint un établissement d'enseignement de référence dans la région, formant une partie des élites politiques et militaires de 1956 à 1973. Après l'indépendance, le collège d'Azrou fut renommé en Lycée Tarik Ibn Ziad.

Architecture orientale

De nos jours, la ville se transforme en une destination touristique. La preuve en est le nombre de touristes qui visitent la ville[réf. nécessaire], un nombre de plus en plus grand. La ville compte quatre ou cinq hôtels ainsi que plusieurs auberges dans les environs de la ville.

Depuis juillet[Quand ?], le Centre culturel d'Azrou a ouvert ses portes pour enrichir l'activité culturelle.

Photos[modifier | modifier le code]

Jumelage[modifier | modifier le code]

La ville a signé un protocole de coopération avec Blois en juillet 2011[6]

  • Drapeau de la France Blois (France) depuis le , protocole de coopération
  • Melle (Deux Sèvres, France) depuis 1996, Échange culturel et coopératif entre le lycée Joseph Desfontaines à Melle et le lycée Tarik Ibn Ziad à Azrou.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Aẓru (iẓra) - Amawal », sur amawal.wikidot.com (consulté le )
  2. a et b article touristique
  3. « Aẓru (iẓra) - Amawal », sur amawal.wikidot.com (consulté le )
  4. Yvonne Knibiehler, L'enseignement au Maroc pendant le protectorat (1912-1956). Les « fils de notables », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, Année 1994, 41-3, pp. 489-498
  5. Le collège d'Azrou: une élite berbère civile et militaire au Maroc, 1927-1959 - Mohamed Benhlal - Google Livres : https://books.google.fr/books?id=AkAXLo_rO68C&lpg=PA13&ots=pDSKv0IMnh&dq=histoire%20lyc%C3%A9e%20fran%C3%A7ais%20berbere%20azrou&hl=fr&pg=PA13#v=onepage&q=histoire%20lyc%C3%A9e%20fran%C3%A7ais%20berbere%20azrou&f=false
  6. jumelages de la ville de Blois

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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