Avenue de La Motte-Picquet

7e, 15e arrts
Avenue de La Motte-Picquet
Voir la photo.
Vue de la voie.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 7e
15e
Quartiers École-Militaire
Gros-Caillou
Grenelle
Début 64, boulevard de La Tour-Maubourg
Fin 11, boulevard de Grenelle
Morphologie
Longueur 1 220 m
Largeur 34 m
Historique
Création Vers 1680
Géocodification
Ville de Paris 5230
DGI 5308
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Avenue de La Motte-Picquet
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L’avenue de La Motte-Picquet est une avenue des 7e et 15e arrondissements de Paris.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

L’avenue de La Motte-Picquet commence rue de Grenelle dans le 7e et aboutit boulevard de Grenelle dans le 15e.

Elle croise le boulevard de la Tour-Maubourg au niveau de la place Salvador-Allende, l’avenue de Suffren et traverse la place de l’École-Militaire.

La rue Ernest-Psichari, la rue Bougainville, la rue Duvivier, la rue Cler, l’avenue Bosquet, l’avenue Duquesne, l’avenue Frédéric-Le-Play, la place Joffre, l’avenue Anatole-France, l’avenue Pierre-Loti, l'avenue Émile-Acollas, la rue du Laos, la rue du Général-Baratier, la rue du Général-de-Castelnau, l’avenue Paul-Déroulède, la rue de la Cavalerie, la rue du Général-de-Larminat, la rue d’Ouessant, la rue de Pondichéry commencent ou aboutissent avenue de La Motte-Picquet.

Ce site est desservi par les stations de métro La Motte-Picquet - Grenelle (lignes 6, 8 et 10), École Militaire (ligne 8) et La Tour-Maubourg (ligne 8).

Origine du nom[modifier | modifier le code]

L’avenue de La Motte-Picquet tient son nom de l’amiral de Louis XV et Louis XVI, Toussaint-Guillaume Picquet de La Motte (1720-1791).

Historique[modifier | modifier le code]

Lucien Lambeau voit dans le « chemin de la plaine de Grenelle », figurant sur le plan de La Caille (1714)[1], le tracé préfigurant l’avenue[2].

Gravure de l'avenue pendant l'Exposition universelle de 1878.

La voie a été tracée selon un axe qui sépare l'École militaire et le Champ-de-Mars, en direction de l'hôtel des Invalides. La partie comprise entre la rue de Grenelle et les avenues de La Bourdonnais et de Tourville est ouverte sous le nom d'« avenue de l'École Militaire » en 1680. Le surplus jusqu'à l'actuel boulevard de Grenelle n'est formé qu'à partir de 1775. L'avenue venait alors buter sur le mur des Fermiers généraux qui marquait les limites de la ville[3],[note 1]. La barrière de La Motte-Picquet est ouverte dans le mur en 1840[4] et permet de faire le lien avec la rue du Commerce aménagée dans le lotissement de Grenelle dans les années 1830[note 2].

Elle est cédée par l'État à la ville de Paris en vertu de la loi du , qui autorise la cession gratuite, à la ville de Paris, d'avenues et places dépendant de l'hôtel des Invalides et de l'École militaire[5]. Au XIXe siècle, l'orthographe « avenue de la Mothe-Piquet » était usitée.

La partie de l'avenue comprise entre la place de l'École-Militaire et l'avenue de Suffren a été cédée avec le Champ-de-Mars par l'État à la ville de Paris aux termes d'une convention du approuvée par une loi du suivant. Cette section a pris le nom de « place Joffre » en 1933.


Activités[modifier | modifier le code]

Plaque de l'avenue.

Du côté 7e, l’avenue de la Motte-Picquet est bordée de restaurants et vers la place de l’École-Militaire, encadrée par La Terrasse et Le Tourville, grands cafés-restaurants aux larges terrasses très fréquentées pendant les beaux jours. Les contre-allées et les grands trottoirs permettent une circulation piétonne et automobile fluide.

L’avenue de la Motte-Picquet passe place Joffre en s’élargissant entre le Champ-de-Mars et la façade de l’École militaire. Il y a plusieurs parkings à ciel ouvert à cet endroit et une esplanade où les visiteurs et les Parisiens viennent admirer la perspective de la statue équestre du maréchal Joffre et du Mur pour la Paix vers la tour Eiffel et le palais de Chaillot.

Du côté 15e, l’avenue compte également un certain nombre de cafés, la brasserie Le Suffren à l’angle de l’avenue de Suffren, et Le Primerose, Le Bouquet de Grenelle et Le Pierrot au niveau du boulevard de Grenelle.

Le Village suisse est un carré d’antiquaires sur l’ancien site du pavillon suisse de l’Exposition universelle de 1900.

L’ancien cinéma Kinopanorama, situé aux nos 60-62, ferme ses portes en 2002 et devient finalement un club de sport en [6]. L’ancien magasin de musique Paul Beucher est remplacé en 2010 par un café de la chaîne Starbucks Coffee.

Au no 2 se trouve l'ambassade du Chili en France.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

  • Joséphine Baker dans sa chanson Revoir Paris (1949) cite La Motte-Piquet : « Car sans Paris, la Seine et les quais, et La Motte-Piquet, je sens qu'il me manquait trop de choses »[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'avenue se situait entre la barrière de l'École-Militaire et la barrière de Grenelle.
  2. Le mur est détruit en 1860 et les communes situées à l'intérieur de l'enceinte de Thiers, dont Grenelle, sont annexées à Paris.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Description de la ville et des faubourgs de Paris en vingt planches, de Jean La Caille ».
  2. Lucien Lambeau, Histoire des communes annexées à Paris en 1858 - Vaugirard, Paris, Ernest Leroux, Éditeur, , page 57.
  3. « Plateforme de webmapping ALPAGE », sur Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE) (consulté le ).
  4. Alfred Delvau, Histoire anecdotique des barrières de Paris, Paris, E. Dentu, (lire en ligne), p. 279-280
  5. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis du Conseil d'État, tome 38e, 1838, p. 30.
  6. « Gaumont-Kinopanorama (Paris 15e) », sur sallesdecinemas.blogspot.com, (consulté le ).
  7. Michel PASCAL, Histoire secrète du cinéma français, Groupe Robert Laffont, , 315 p. (ISBN 978-2-221-15762-6, lire en ligne)
  8. Daniel Grason, « Abon Roland, Maurice », maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr, consulté le 16 septembre 2017.
  9. « Joséphine Baker - Revoir Paris », sur youtube.com (consulté le ), à partir de 0:45.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]