Attaques contre les infrastructures énergétiques pendant la guerre russo-ukrainienne

Les attaques contre les infrastructures énergétiques pendant la guerre russo-ukrainienne constituent le ciblage des infrastructures énergétiques ukrainiennes et russes dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine lancée en 2022.

Les attaques sont menées principalement par les airs à l'aide de drones suicides et de missiles.

Contexte[modifier | modifier le code]

Les attaques se déroulent dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine lancée en 2022.

Frappes russes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes (2022-2023)[modifier | modifier le code]

Rue de Kiev après un bombardement russe le 10 octobre 2022.

En 2022-2023 les infrastructures ukrainiennes sont l'objet d'une campagne de bombardements à l'aide de drones suicides et de missiles. Particulièrement, les infrastructures énergétiques ukrainiennes sont visées.

En 2022 la Russie lance des attaques massives à partir d'octobre contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Ces attaques semblent vouloir briser le réseau électrique du pays et par conséquent la volonté de la population[1].

En 2023, de nouveau avant le début de l'hiver, la Russie recommence une campagne de ciblage des infrastructures énergétiques[2].

Attaques contre les barrages hydroélectriques ukrainiens[modifier | modifier le code]

Le 6 juin 2023, le barrage hydroélectrique de Kakhovka est détruit par des explosions[3].

Le 22 mars 2024, des missiles russes touchent la centrale hydroélectrique du Dniepr, provoquant des dégâts importants, sans risque de rupture du barrage[4].

Attaques contres les raffineries, dépôts de pétrole et terminaux méthaniers russes (2023 - en cours)[modifier | modifier le code]

À partir de 2023, l'Ukraine développe une stratégie de ciblage des raffineries de pétrole, des dépôts pétroliers et terminaux méthaniers russes.

Le 4 mai 2023, la raffinerie d'Ilski est attaquée par des drones, causant un incendie sur au moins un réservoir[5].

Le 19 janvier 2024, une attaque aux drones provoque l'incendie de quatre réservoirs dans un dépôt pétrolier situé près de Klintsy[6].

Le 21 janvier 2024 une attaque au drone provoque un incendie au terminal méthanier d'Oust-Louga près de Saint-Pétersbourg[7].

Le 24 janvier 2024, une attaque aux drones provoque un incendie à la raffinerie de Touapsé[8].

Le 3 février 2024, deux drones frappent la raffinerie de Volgograd[9] détenue par Lukoil, provoquant un incendie.

Le 15 février 2024, une attaque aux drones provoque un incendie au dépôt pétrolier de Polevaya (en) dans l'oblast de Koursk[10].

Le 9 février 2024, des drones attaquent la raffinerie d'Ilski provoquant un incendie. La raffinerie d'Afipski se situant à proximité est attaquée le même jour[11].

Le 12 mars 2024, une attaque aux drones provoque un incendie majeur dans la raffinerie de pétrole de Lukoil, près de Nijni Novgorod. La principale unité de distillation de brut a été endommagée lors de l'attaque, perturbant au moins la moitié de la production de l'installation[12]. Le même jour, un dépôt pétrolier est touché dans la ville de Orel[12].

Le 13 mars 2024, une attaque aux drones provoque un incendie à la raffinerie de Riazan[13]. Le même jour, l'usine de produits pétroliers de Novochakhtinsk est également touchée[14], ainsi que la raffinerie de Kirichi[15].

Le 16 mars 2024, un incendie se déclenche à la raffinerie de pétrole de Syzran à la suite d'une attaque de drones[16].

Le 17 mars 2024, la raffinerie de Slaviansk-na-Koubani subit un incendie à la suite d'une attaque de drones[17].

Le 23 mars 2024, un incendie se déclenche à la raffinerie de Kuibyshev à la suite d'une attaque de drones[18].

Reprise des attaques contre les infrastructures ukrainiennes (mars 2024 - en cours)[modifier | modifier le code]

La centrale thermique de Trypillia avant sa destruction.

Fin mars 2024, la Russie profite du manque de défense anti-aérienne de l'Ukraine pour reprendre ses frappes sur les barrages et centrales thermiques ukrainiennes[19]. La plus grande centrale de la région de Kiev, la centrale thermique de Trypillia est notamment détruite. Dans la région de Kharkiv, le maire annonce que la quasi-totalité des infrastructures énergétiques sont détruites[19].

Conséquences économiques[modifier | modifier le code]

En novembre 2023, la Banque mondiale estime les dégâts subis par les infrastructures énergétiques ukrainiennes pendant la guerre à 12 milliards de dollars[20].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) CNN, « Inside Putin’s plot to break Ukraine’s energy infrastructure », sur edition.cnn.com, (consulté le ).
  2. (en) Talya Vatman et Craig Hart, « Russia’s attacks on Ukraine’s energy sector have escalated again as winter sets in – Analysis », sur IEA, (consulté le ).
  3. Cédric Pietralunga, « Après la destruction partielle du barrage Kakhovka, Zelensky dénonce un « crime de guerre » », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  4. Le Monde avec AFP, « Guerre en Ukraine : une centrale hydroélectrique touchée par huit missiles russes, l’une des plus grandes attaques contre le réseau électrique ukrainien », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  5. (en) Al Jazeera, « play », sur www.aljazeera.com, (consulté le ).
  6. (en) Paul Kirby, « Ukraine war: Russian oil depot hit in Ukrainian drone attack », sur www.bbc.com, (consulté le ).
  7. (la) Sarah Rainsford et Oliver Slow, « Ukraine drones hit St Petersburg gas terminal in Russia », sur www.bbc.com, (consulté le ).
  8. (en) Luke Harding et Pjotr Sauer, « Ukraine levels up the fight with drone strikes deep into Russia », sur the Guardian, (consulté le ).
  9. (en) Reuters, « Ukraine's SBU hits Russia's Volgograd oil refinery in drone attack, source says », sur CNBC, cnbc, (consulté le ).
  10. (en) Maria Kholina, « Oil depot in Kursk region of Russia attacked by Defense Intelligence of Ukraine - sources », sur RBC-Ukraine, (consulté le ).
  11. (en) SWI swissinfo.ch, « Ukrainian drones attack two oil refineries in southern Russia - source », sur SWI swissinfo.ch, https:facebook.comswissinfo, (consulté le ).
  12. a et b (en) Andrew Roth, « Ukraine disrupts production at Russian refinery in cross-border strikes on oil facilities », sur the Guardian, (consulté le ).
  13. (en) EURACTIV, « Ukrainian drones damage Russian oil refineries in second day of attacks », sur www.euractiv.com, (consulté le ).
  14. (en) Elsa Court, « Russian oil refinery partially shuts down after drone attack », sur The Kyiv Independent, kyivindependent, (consulté le ).
  15. (en) Lloyd Lee, « Ukraine hits at least 3 Russian oil refineries in one of the largest drone strikes in recent months », sur Business Insider, businessinsider, (consulté le ).
  16. « Guerre en Ukraine : des drones ukrainiens frappent la raffinerie russe de Syzran, 2 morts à Belgorod », sur Le Figaro.fr, Le Figaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  17. (en) Abbey Fenbert, « Russian media: Oil refinery in Krasnodar Krai hit by drones », sur The Kyiv Independent, kyivindependent, (consulté le ).
  18. (de) AFP/BLZ, « Russland: Feuer in Kuibyschew-Ölraffinerie nach Drohnenangriff – Gouverneur », sur Berliner Zeitung, (consulté le ).
  19. a et b Thomas d’Istria, « La Russie cherche à paralyser l’Ukraine en détruisant ses infrastructures énergétiques », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  20. (en) Banque Mondiale, « The World Bank and Ukraine: Laying the Groundwork for Reconstruction in the Midst of War », sur World Bank, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]