Attaque d'Intangom

Attaque d'Intangom

Informations générales
Date
Lieu Intangom
Issue Indécise
Belligérants
Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso Drapeau de l'État islamique État islamique dans le Grand Sahara
Forces en présence
20 hommes[1] 6 hommes au moins[1]
Pertes
4 morts[1]
3 blessés[1]
Aucune

Civils : 2 morts[1]

Insurrection djihadiste au Burkina Faso

Batailles

Coordonnées 14° 54′ 39″ nord, 0° 00′ 39″ est
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Attaque d'Intangom

L'attaque d'Intangom a lieu le lors de l'insurrection djihadiste au Burkina Faso.

Prélude[modifier | modifier le code]

Le village d'Intangom, situé à cinq kilomètres de la frontière avec le Mali, et à 20 kilomètres de celle avec le Niger, avait déjà connu une attaque le . Non revendiquée, elle avait coûtée la vie à trois policiers. L'armée avait alors envoyé en juin un renfort d'une vingtaine de soldats à Intangom[1],[2],[3].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le , un petit groupe d'au moins six hommes armés attaque à 5 heures du matin le poste de l'armée à Intangom. Les assaillants auraient d'abord tiré une roquette sur le bâtiment pour contraindre les soldats à sortir à découvert. Pris par surprise et contraints de sortir précipitamment, ces derniers se retrouvent alors sous le feu des djihadistes. Certains engagent alors le combat, tandis que d'autres prennent la fuite. Les échanges de tirs durent au moins trois heures[1],[3],[4].

Les assaillants s'enfuient alors en direction du Mali en emportant des armes, un lance-roquettes et pick-up de l'armée équipé d'une mitrailleuse, qu'ils abandonneront cependant dans leur fuite[1],[3],[4].

Des renforts venus de Markoye et de Tin-Akoff, situées à une vingtaine de kilomètres d'Intangom, arrivent sur place après les combats[1].

Revendication[modifier | modifier le code]

L'attaque est revendiquée le 14 octobre par l'État islamique[5],[6].

Les pertes[modifier | modifier le code]

Visite du ministre Simon Compaoré et du général Pingrenoma Zagré après l'attaque du .

Un premier bilan de l'armée burkinabé fait état de la mort de trois soldats, mais le corps d'un quatrième militaire qui avait fui les combats est retrouvé trois jours plus tard dans les environs d'Intangom[1],[4]. Tous les tués appartiennent au 11e RIC de Dori[7]. Trois soldats sont également blessés[1]. L'armée affirme dans un premier temps avoir tué deux assaillants, mais les victimes s'avèrent être des civils — un conseiller du village et son fils — qui pourraient avoir été confondus avec des djihadistes[1],[2].

En dix-huit mois, Intangom est le septième poste de sécurité attaqué au nord et à l'ouest de pays. Ces attaques, parfois revendiquées par des groupes djihadistes, ont alors fait quinze morts et plus de onze blessés[2],[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k et l Morgane Le Cam, « Le nord du Burkina Faso de nouveau frappé par une attaque contre un poste militaire », Le Monde,
  2. a b et c Ludivine Laniepce, « Au Burkina Faso, les frontières de la peur », La Croix,
  3. a b et c « Burkina Faso: une position de l'armée attaquée dans le nord du pays », RFI,
  4. a b et c Benjamin Roger, « Burkina : trois soldats tués dans l’attaque d’un poste militaire à Intangom », Jeune Afrique,
  5. « L’Etat islamique revendique l’attaque contre l’armée burkinabé », Alakhbar,
  6. Tanguy Berthemet, « Le Burkina, nouvelle terre de l'insurrection islamiste », Le Figaro,
  7. « Attaque d’Intangom: les militaires fauchés inhumés au cimetière de Goughin », Burkina Demain,‎ (lire en ligne)
  8. « Le Burkina Faso va renforcer la sécurité de ses postes de police frontaliers », RFI,