Arlon

Arlon
(nl) Aarlen
(de) (lb) Arel
Arlon
L'église Saint-Donat (XVIIe siècle)
perchée sur la Knippchen.
Blason de Arlon
Héraldique
Drapeau de Arlon
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Luxembourg Province de Luxembourg
Arrondissement Arlon
Bourgmestre Vincent Magnus (cdH)
(ARLON 2030)
Majorité MR-ARLON 2030 (cdH)
Sièges
MR
ECOLO+
Pour vouS
ARLON 2030
29
6
7
4
12
Section Code postal
Arlon
Bonnert
Heinsch
Toernich
Guirsch
Autelbas
6700
6700
6700
6700
6704
6706
Code INS 81001
Zone téléphonique 063
Démographie
Gentilé Arlonais(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
30 818 ()
49,95 %
50,05 %
258,84 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
22,02 %
63,39 %
14,58 %
Étrangers 19,43 % ()
Taux de chômage 10,62 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 23 469 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 01″ nord, 5° 49′ 00″ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
119,06 km2 (2021)
74,89 %
6,42 %
18,69 %
Localisation
Localisation de Arlon
Situation de la ville au sein de l’arrondissement d’Arlon et de la province de Luxembourg
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Arlon
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Arlon
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Arlon
Liens
Site officiel arlon.be

Arlon (Arel en luxembourgeois[1] et en allemand, Aarlen en néerlandais, Årlon en wallon et Ièrlon en gaumais[n 1]) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie. Il s'agit du chef-lieu de la province belge de Luxembourg, elle est également chef-lieu de son arrondissement administratif.

L’origine de la ville remonte à la période gallo-romaine. La langue luxembourgeoise y a longtemps été celle véhiculaire[2],[3] même si le français y était d'usage.

La ville est aujourd'hui un grand centre administratif et commercial dans la région. C'est l'agglomération la plus peuplée du Pays d'Arlon. Le secteur tertiaire, notamment l'enseignement, y développe ses activités (faculté universitaire et enseignement secondaire).

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La ville d'Arlon se situe à 185 kilomètres au sud-est de Bruxelles, sur l'axe ferroviaire européen et les axes routiers Bruxelles - Luxembourg - Strasbourg  E25 E411 .

La ville s'est développée autour d'une colline appelée la Knippchen et fut donc un lieu stratégiquement important dans l'histoire. Le vieux quartier situé autour de cette colline s'appelle la Hetchegass.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

La commune est délimitée à l'est par la frontière luxembourgeoise. En particulier, elle est bien limitrophe de la commune luxembourgeoise de Garnich, sur 400 m juste au sud-est de l'aire de repos et ancienne douane autoroutière, à cause de la section de Grass qui est une exclave de la commune de Steinfort, la section garnichoise de Kahler se situant entre les deux.

Géologie[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la Lorraine belge, seule région géologique du Jurassique (Ère secondaire) en Belgique.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune se situe à la jonction des bassins versants suivants :

Subdivisions[modifier | modifier le code]

Localités de la commune[modifier | modifier le code]

La commune d'Arlon compte six sections comportant les localités suivantes :

Localités environnantes[modifier | modifier le code]

Quartiers[modifier | modifier le code]

Le centre-ville d'Arlon comporte différents quartiers, entre autres :

Urbanisation et environnement[modifier | modifier le code]

Sablière de Schoppach et ZAD d'Arlon[modifier | modifier le code]

Le , des militants écologistes installent une zone à défendre (ZAD) sur le site de grand intérêt biologique de la sablière de Schoppach afin d'empêcher la construction d'un projet de parc d'activités économiques par l'intercommunale Idélux[4].

La ZAD sera finalement démantelée le par la police sur base d'un arrêté de police administrative pris par le bourgmestre Vincent Magnus. Cette décision serait notamment motivée par les menaces qu'entrainerait la ZAD, particulièrement en ce qui concerne l'entrave à la circulation[5].


Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Réseau routier[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par deux autoroutes, occupant une seule et même voirie, à savoir :

  • la E 411 qui la relie, au nord, à l'échangeur avec la E 42 puis Bruxelles et, au sud, au réseau français (N 52) ;
  • la E 25 qui la relie, au nord, à Liège et aux autoroutes E 313, E 40 et E 42 et à, l'est, au réseau luxembourgeois (autoroute /E 25).

Elle est également traversée par la qui la relie, au nord, à Marche-en-Famenne, Namur et Bruxelles et, à l'est, au réseau luxembourgeois ().

Pour ce qui est des routes nationales, la la relie à l'ouest à Neufchâteau et Mons, la la relie à Athus et au réseau français (N 52), la la relie à Virton et la la relie à Bouillon.

Enfin, la commune est également desservie par des routes nationales du quatrième réseau, à savoir :

  • la reliant la à la via la rue Patton, un tronçon de la rue Albert Goffaux et la rue de la Semois ;
  • la reliant Arlon à la vers Mersch (Drapeau du Luxembourg Luxembourg) ;
  • la traversant Schoppach et reliant Arlon à la en partant du pont de Schoppach via la rue Zénobe Gramme, la place de l'Yser, la rue de Schoppach et la rue du Bois d'Arlon ;
  • la appelée aussi contournement Sud d'Arlon dont seulement deux tronçons ont été mis en place : la rue de Lorraine et la rue de la Gaume ;
  • la reliant Arlon à Halanzy (Aubange), en partant de la place de l'Yser par la rue de Toernich ;
  • la traversant Arlon du nord au sud via la rue de Bastogne, la rue Léon Castilhon, la rue de la Gare, rue Tesch, la rue des Déportés et enfin l'avenue de Luxembourg.
  • la reliant Arlon à la passant par Oberpallen (Drapeau du Luxembourg Luxembourg), en partant de la rue des Deux Luxembourg.

Transport ferroviaire[modifier | modifier le code]

Arlon est traversée par la ligne de chemin de fer 162 reliant Luxembourg à Namur et à Bruxelles. La gare d'Arlon, bâtiment historique de la ville, est un point transfrontalier important pour tous les Belges travaillant au Luxembourg. Actuellement, il y a un train toutes les heures environ vers les capitales belge et luxembourgeoise.

Arlon est également le terminus de la ligne Athus-Meuse qui a été rouverte en 2007 et relie Arlon à Messancy, Athus, Rodange (L), Aubange, Halanzy, Virton, Florenville, Bertrix et Libramont.

En , l'activité subsistante de la gare de triage de Stockem est reprise par Athus. Elle dispose de nombreux matériels spécifiques de la SNCB comme un train de relevage.

Transport aérien[modifier | modifier le code]

L'aérodrome d'Arlon Sterpenich[6] (code OACI : EBAR), lieu d’activité du club ULM Arel-Air[7], est situé à 3 kilomètres du centre-ville au nord du village de Sterpenich. Il dispose d'une piste en herbe de 150 m de longueur et de 30 m de largeur orientée 85°/265°. L'altitude est de 1 138 pieds et la fréquence Arlon Radio est de 123,425 MHz.

Mobilité douce[modifier | modifier le code]

Sentiers de grande randonnée[modifier | modifier le code]
  • GR 15 : Montjoie - Martelange - Arlon
  • GR 16 : Arlon - Monthermé ou le Sentier de la Semois
  • GR 129 : Bruges - Arlon ou la Belgique en diagonale
Itinéraires cyclables[modifier | modifier le code]
  • Pré-ravel et voies vertes (en projet) sur les anciennes lignes vicinales suivantes
  • Liaison cyclable : Arlon - Steinfort
  • Boucles cyclables :
    • le Belarel (65 km)
    • boucle Gallor 7 : Arlon Fouches Nobressart Bonnert (28 km)
    • boucle Gallor 8 : Arlon Autelbas Sélange Wolkrange (36 km)
Itinéraire multi-récréatif[modifier | modifier le code]

Arlon est le point de départ de la Transsemoisienne, itinéraire permanent proposé par l'association Défense et Promotion de la Semois. Il s'agit d'une randonnée transfrontalière dédiée aux marcheurs, cavaliers, attelages et cyclistes. Ce parcours, balisé par des petits martins-pêcheurs, s'étend sur plus de 180 km entre Arlon et Monthermé.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Orolauno vers 300 (copies VIIe et VIIIe siècles) ; Orolaun[enses] entre les Ier et IVe siècles ; Arlon 870 (Regesta Imperii I., 1480); Erlont en 931 - 956 ; [de] Arlo en 1052 ; (de) Arlon 1055 (Prat, Histoire d'Arlon) ; Areleonis au XIe siècle (copie XIIe siècle) ; Arlon en 1095 ; (de) Arlon 1136 (Prat, Histoire d'Arlon) ; [de] Aralune en 1175 et 1182[8].

Il s'agit vraisemblablement d'une formation celtique (gauloise)[9],[10] qu'il convient de rapprocher de l'ancien nom de la forêt de Brotonne (que l'on retrouve dans le néo-toponyme de la commune nouvelle d'Arelaune) en Normandie. Il est en effet mentionné sous les formes Arlauno avant 811 ; Arelaunum; Arelaunensi début IXe siècle ; [De] Arlauno [silva], [de] Arlauno [foreste], [forestem] Arlaunum avant 830 ; In Arlon [silva], [In] Arlonis [silva] en 849[11]. Les formes romanes Arlon relevées pour ces deux toponymes au IXe siècle sont identiques (voir supra).

Le premier élément semble représenter le celtique are- « devant, près de », que l'on retrouve dans le nom de l'Armorique, Arlesetc. et connu en celtique insulaire : vieil irlandais air, gallois er, breton ar. Le second élément -launo- n'est pas identifié avec certitude[9],[10]. Il s'agit peut-être du même mot qu’Alauna, épithète désignant une divinité celtique des sources[12], la forme initiale serait alors du type *Aralauna (transcrite Orolauno, o s'étant substitué à a). Les sources de la Semois sont en effet visibles en centre-ville.

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Arlon partage avec Tournai et Tongres le statut de plus ancienne ville de Belgique. Le bourg, alors appelé Orolaunum est situé au croisement de deux voies romaines : la chaussée romaine de Metz à Tongres et la voie romaine Reims-Trèves. C’est seulement en 1935 que des recherches archéologiques méthodiques sont entreprises pour découvrir les vestiges de la ville romaine. Le principal objectif est de retrouver l’enceinte romaine. C’est grâce aux multiples découvertes antérieures aux alentours du Vieux Cimetière que les archéologues vont orienter leurs recherches dans le sud de la ville. En effet, les vestiges d’un therme romain avaient été révélés sur ce site. De ce fait, c’est à cet emplacement que la plupart des objets appartenant à l’époque romaine seront retrouvés. Les archéologues trouvent, également de multiples frises, monuments funéraires et aussi une pierre sculptée qui représente deux hommes et une femme[13]. À cause de la Seconde Guerre mondiale, le travail est arrêté pour finalement reprendre en 1948[14]. À la suite des multiples recherches archéologiques faites entre 1936 et aujourd’hui et la découverte de quatre tours, les spécialistes estiment que l’enceinte romaine devait faire environ 850 mètres de long[13]. Parmi les nombreuses découvertes depuis 1936, les archéologues ont trouvé les tours du Dieu Neptune en 1948 et la colonne gallo-romaine du Dieu romain Jupiter à l'anguipède en 2009. Ces deux monuments faisaient partie des remparts au même titre que les vestiges de thermes et qu'un hypocauste déniché dans le vieux cimetière communal désaffecté.

La majorité de la collection d’artefacts trouvée lors des fouilles se trouve dans le Musée archéologique d’Arlon.

C’est grâce aux vestiges qui ont, aussi, été découverts par les fouilles que les spécialistes ont pu en savoir plus sur l'occupation romaine sur le vicus Orolaunum, la bourgade Gauloise, qui a duré entre le Ier et le IVe siècle.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Après la chute de l'Empire romain, Arlon subit l'influence mérovingienne. Une nécropole de tombes de type « princières » a livré un riche mobilier, ce qui permet de penser qu'une famille princière, appartenant probablement à l'entourage des rois francs, s'était installée à Arlon. C'est probablement à la fin de la période mérovingienne que fut érigée la première église Saint-Martin d'Arlon, juste à côté des anciens thermes romains, dans l'édifice qui avait accueilli les tombes mérovingiennes quelques décennies plus tôt.

Au Moyen Âge, le bourg se transforme en place-forte, construite autour de la Knippchen, une colline du centre de la ville. Au IXe siècle, le Comté d'Arlon est créé et une dynastie de comtes voit le jour avec Conrad d'Arlon en 972. Plus tard, en 1061, son petit-fils Waleran II d'Arlon devient également Waléran Ier comte de Limbourg associant ainsi les comtés d'Arlon et de Limbourg. En 1214, Henri III, duc de Limbourg et comte d'Arlon, érige le Comté en Marquisat et le cède à son fils, Waleran IV, qui devient alors Marquis d'Arlon (et futur Duc Waléran III de Limbourg) à l'occasion du mariage de ce dernier avec Ermsinde, comtesse de Luxembourg, afin qu'il le lui constitue en douaire. Celui-ci érige son château sur la butte de la Knippchen. À la mort du Waleran IV (Waléran III Duc de Limbourg) en 1226, Arlon passa à son fils du second lit Henri V le Blond, comte de Luxembourg, et fut ainsi séparé du Duché de Limbourg et rattaché au comté de Luxembourg. Ainsi, dans le Tournoi de Chauvency, Henri le Lion, son fils, porte-t-il le titre de Marquis d'Arlon. Ermesinde fonde l’abbaye de Clairefontaine bien que ce soit Henri, son fils qui la fasse construire puis entrer dans l’Ordre cistercien. En 1291, les Carmes s’établissent à Arlon.

En 1354, l'empereur Charles IV du Saint-Empire romain germanique élève les territoires de la maison de Luxembourg au rang de duché : c'est la naissance du duché de Luxembourg. Celui-ci passe dans le giron des Pays-Bas bourguignons dès 1409 avec le mariage d'Elisabeth de Goerlitz avec Antoine de Brabant, fils de Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne. Cela entraine une révolte de la noblesse luxembourgeoise et particulièrement d'Huart II d'Autel, seigneur résidant au château d'Autelbas[15] qui fut, en représailles, assiégé puis rasé par les troupes bourguignonnes en 1413[16]. En 1477, à la suite de la mort du dernier duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, la région passe sous la domination des Habsbourg d'Espagne et appartient aux Pays-Bas espagnols.

Arlon est alors au centre des guerres entre le royaume de France et la monarchie catholique espagnole. En 1542, Charles II d'Orléans saccage et brûle la ville[17]. En 1558, la ville, son château, ses remparts et le couvent des Carmes sont détruits par les troupes françaises de François de Guise, puis une nouvelle fois en 1562 et en 1568[18]. L'année suivante, alors qu'Arlon est en pleine reconstruction, un nouvel incendie se déclare, réduisant une nouvelle fois la ville en cendres[19]. Pendant la guerre de Quatre-Vingts Ans, c'est au tour des forces néerlandaises des Provinces-Unies de saccager la ville en 1604. En 1621, les Capucins implantent un couvent au sommet de la Knippchen. Les Français mettent à nouveau la ville à sac en 1651 et un nouvel incendie survient en 1664, détruisant une nouvelle fois le couvent des Carmes[20]. Les troupes du roi de France, Louis XIV, prennent Arlon en 1681 et chassent les moins capucins de la Knippchen[21] où ils construisent une citadelle sous le modèle des fortifications de Vauban[22]. Finalement, la ville et la région sont restitués à Charles II d’Espagne en 1697.

En 1714, après la Guerre de Succession d'Espagne, Arlon passe aux mains des Pays-Bas autrichiens, toujours sous l'égide du Saint-Empire romain germanique selon le modèle féodal.

Le , vers 9 heures, un incendie se déclare au couvent des Carmes, détruisant une grande partie de la ville à l'exception du couvent en lui-même ainsi que celui des capucins et une vingtaine de maisons au pied de l'église Saint-Donat, dans le quartier de la Hetchegass[23]. Cette catastrophe permit toutefois à Arlon de se reconstruire en se modernisant avec la démolition de l'ancienne porte de Bastogne et la création de nouvelles artères, comme la rue des Faubourgs[24].

Période française[modifier | modifier le code]

Après la Révolution française, la Première République fait façe à la guerre de la première coalition, lors de laquelle, le , l'armée de la Moselle, commandée par Jean Nicolas Houchard prend Arlon aux forces autrichiennes de Gottfried von Schröder lors de la bataille d'Arlon. Après que l'armée du Saint-Empire romain germanique ait repris ses droits, les français, commandés par le général Jean-Baptiste Jourdan, passent une deuxième fois à l'offensive et prennent définitivement la ville en avril 1794 lors des combats d'Arlon. Ces derniers valant à la ville une inscription sur l'Arc de Triomphe à Paris.

La France instaure alors ses départements et Arlon est rattachée au département des Forêts, qui a pour chef-lieu Luxembourg-ville.

En 1804, la République devient le Premier Empire après la proclamation de Napoléon Bonaparte d'être devenu Empereur des Français.

Période grand-ducale[modifier | modifier le code]

Le sonne le glas du Premier Empire après de la défaite française lors de la bataille de Waterloo. Les cartes de l'Europe post-napoléonienne sont redessinées par les grandes puissances lors du congrès de Vienne et l'ancien département des Forêts est érigé en grand-duché : le grand-duché de Luxembourg. Le nouvel état devient membre de la confédération germanique et est attribué, à titre personnel, à Guillaume Ier d'Orange-Nassau, en compensation de la cession à la Prusse de ses principautés d'Orange-Nassau, situées près de Coblence. Celui-ci est également le souverain d'un tout nouveau royaume créé comme « état tampon » entre la France et la Prusse : le royaume uni des Pays-Bas. Guillaume Ier est donc roi des Pays-Bas et grand-duc de Luxembourg, les deux territoires formant une union personnelle mais étant, en théorie, bien distincts. Il traite cependant son grand-duché comme la dix-huitième province de son nouveau royaume, soumise à la loi fondamentale et à l'administration du royaume uni des Pays-Bas. C'est à cette époque que la nationale 4, reliant Bruxelles à Luxembourg-ville, est empierrée. Un arrêté royal parait le en mentionnant toutes les localités du royaume et du grand-duché portant le titre de ville, Arlon en fait partie.

Le éclate la révolution belge à Bruxelles contre le régime « hollandais » de La Haye, ce qui mène au déclenchement de la guerre belgo-néerlandaise. Les Luxembourgeois se rattachent majoritairement à la révolution, hormis certains bastions « orangistes », principalement dans la ville de Luxembourg. À Arlon, où réside une garnison de l'armée royaliste, le drapeau belge apparaît le 27 septembre et le 30 les militaires quittent la ville en direction de Neufchâteau où la troupe se débande tandis que les officiers sont arrêtés par les bourgeois[25].

Le , le gouvernement provisoire de Belgique proclame unilatéralement l'indépendance des huit provinces[26] composant les Pays-Bas méridionaux. Le , déclare l'annexion du grand-duché de Luxembourg au nouvel état[27]. Arlon devient donc belge. La conférence de Londres qui reconnait l'indépendance dès le puis proclame sa neutralité et son inviolabilité. Un premier traité est signé le  : le traité des XVIII articles, reconnaissant tacitement l'annexion du Luxembourg en ouvrant la possibilité d'un rachat de celui-ci par la jeune Belgique. Mais après la tentative néerlandaise de récupérer ses territoires lors de la campagne des Dix-Jours en aout 1831, la Belgique, discréditée, se voit imposer un nouveau traité dès le  : le traité des XXVII articles, nettement moins avantageux pour le nouveau royaume. En effet, les puissances décident de ne pas reconnaitre l'annexion de l'ensemble du grand-duché de Luxembourg à la Belgique, mais bien de séparer celui-ci en deux, selon des critères linguistiques. Les territoires du « quartier wallon », reconnus comme étant de langues romanes (ardennais, gaumais, lorrain, wallon etc.), sont concédés à la Belgique, tandis que les territoires de langue germanique (luxembourgeois, moyen allemand, moyen francique etc.) restent grand-ducaux, à l'exception notable du Pays d'Arlon qui fut attribué à la Belgique. En effet, l'ambassadeur plénipotentiaire du roi des français, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, insista pour que la route menant de Metz à Liège, en passant par Arlon soit attribuée à la Belgique avec les villages des alentours. Ceci dans le but de la soustraire à l'influence de la confédération germanique[28]. Ce traité ne fut toutefois pas reconnu avant le lorsque Guillaume Ier déclare officiellement accepter l'existence de la Belgique. La situation était alors floue : la Belgique administrant concrètement le grand-duché (à l'exception de la ville de Luxembourg) mais sans que celui-ci ne lui appartienne officiellement.

C'est également en 1838 que fut construite la caserne Léopold qui abritera le 10e régiment de ligne[29].

Période belge[modifier | modifier le code]

La situation fut clarifiée par un nouveau traité signé le  : le traité des XXIV articles. Celui-ci reprit la frontière tracée huit ans plus tôt lors du traité des XXVII articles, scindant le grand-duché en deux. Sa partie orientale resta propriété personnelle de Guillaume Ier et état membre de la confédération germanique, tandis que sa partie occidentale devint la neuvième province de Belgique : la province de Luxembourg, avec Arlon comme chef-lieu. En 1845 commence les travaux d'édification du palais provincial d'Arlon, situé sur la place Léopold. Il sera inauguré en 1849[30]. La même année, un arrêté royal du 15 novembre créé le dépôt des archives de l’État d'Arlon.

En 1846, une nouvelle route est créée pour relier Arlon à Longwy, en contournant Weyler : c'est la future nationale 81[31]. La même année, la Grande compagnie du Luxembourg est créée dans le but de construire la ligne du Luxembourg. En 1858, elle inaugure la gare d'Arlon et la ligne 162 qui connecte la ville à Bruxelles. Elle sera poursuivie jusqu'à Luxembourg-ville les années suivantes par la ligne luxembourgeoise n°5. En 1862, la ligne 171 vient s'y greffer pour rejoindre Athus, où la métallurgie se développe.

En 1863 est construite la Synagogue d'Arlon.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Lorsque Léopold II arrive sur le trône, il souhaite construire des églises qui dominent l’horizon et puissent être vues de loin aux deux extrémités du pays. C'est ainsi que sont édifiées les églises Saints-Pierre-et-Paul d'Ostende et Saint-Martin d'Arlon, de 1907 à 1914, dont la flèche, qui culmine à 97 mètres de haut, lui confère le statut de bâtiment ecclésiastique le plus haut de Wallonie.

Un hôpital militaire ouvre en 1903 et devient, en 1931 la caserne Callemeyn.

Lors de la Première Guerre mondiale, le plan Schlieffen place Arlon sur la route de la Deutsches Heer allant combattre l'armée française lors de la bataille des Frontières. Le , l'armée impériale allemande exécute 133 civils dont 108 déplacés depuis la bataille de Rossignol et détruit 100 bâtiments lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion. L'unité mise en cause est la LS -Landsturm- (Gotha)[32]. Arlon est occupée jusqu'à sa libération le par la 2e division américaine[33]

Lors de la Seconde Guerre mondiale, au cours de la bataille de France, les Alliés se portent en Belgique le et Arlon est ainsi défendue par des Français du 3e régiment de dragons portés et du 2e régiment d'automitrailleuses (unités de la 2e division légère de cavalerie du général André Berniquet)[34]. Dès la matinée, les Allemands de la 10e Panzerdivision (Generalleutnant Ferdinand Schaal) parviennent à proximité d’Arlon mais les tirs français les repoussent[34]. Ne voulant pas perdre de temps, la 10. Panzer-Division délaisse Arlon par le nord. La ville sera prise plus tard dans la journée[35] par le VII. Armee-Korps d'Eugen Ritter von Schobert. Une nouvelle fois occupée, le Conseil communal est destitué dès 1942 et l'année suivane est installé un siège de la Sicherheitspolizei à la rue de Virton (aujourd’hui, rue des Martyrs). Le Troisième Reich sentant la défaite approcher après le débarquement de Normandie du , se rendit coupable de nombreuses atrocités comme le où plusieurs dizaines de civils furent déportés et abattus, parmi eux le président provincial de la Croix-Rouge de Belgique, le docteur Jean Hollenfeltz, ou le procureur du Roi André Lucion[36]. La ville est libérée le 10 septembre par la 28e division d'infanterie américaine.

Le , Arlon fusionne avec Autelbas, Bonnert, Guirsch, Heinsch et Toernich, à l'occasion de la fusion des communes de Belgique. En 1979, l'autoroute A4 est construite entre Stockem et Weyler, connectant Arlon à Bruxelles puis à Liège après l'ouverture de l'autoroute A26 à la fin des années 1980.

Le Arlon accueille le procès de l'affaire Dutroux dans le nouveau palais de justice construit à cet effet[37].

Héraldique[modifier | modifier le code]

La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 18 novembre 1818 et confirmées le 24 novembre 1841.

À l'origine, elles étaient blasonnées en néerlandais : D'argent chargé de 5 traverses bleues sur lesquelles un lion de gueule s'élevant, le bouclier recouvert d'une couronne dorée.

Ces armoiries sont celles des Comtes de Luxembourg du fait que la ville était leur possession depuis le milieu du XIIIe siècle. Le plus vieux sceau d'Arlon connu date de 1311 et montre un lion. Entretemps, les sceaux de la ville ont montré un château et une porte sans aucun bouclier ou référence aux armoiries de la ville. Pour distinguer les armoiries de celles du Luxembourg, la couleur des griffes passa de l'or au rouge dans les armes de la ville en 1841.
Blasonnement : Burelées, d'argent et d'azur, au lion de gueules à la queue fourchue, couronné d'or, brochant sur le tout, l'écu timbré d'une couronne d'or[38].



Les armoiries de la ville, dont on peut en voir un exemplaire sur les vitraux de l’hôtel de ville (voir ci-contre), sont dérivées de celles des comtes de Luxembourg, dont Arlon était une possession depuis le milieu du XIIIe siècle. Depuis 1848, les griffes du lion sont de la même couleur que son corps, afin de distinguer les armes de la ville de celles du Grand-Duché de Luxembourg.
Blasonnement : Burelé d’argent et d’azur de dix pièces, au lion de gueules, la queue fourchée et passée en sautoir, couronnée d’or, brochant sur le tout.
Source du blasonnement : Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, .



Politique et administration[modifier | modifier le code]

Bourgmestres[modifier | modifier le code]

Bourgmestre Mandat Liste
Antoine Résibois 1803-1828
Jean-Nicolas Rossignon 1828-1838
Charles Printz 1838-1843 Parti Libéral
Pierre Hollenfeltz 1843-1880 Parti Libéral
Joseph Netzer 1880-1901 Parti Libéral
Numa Ensch-Tesch 1901-1921 Parti Libéral
Paul Reuter 1921-1949 Parti Libéral
Jules Massonnet 1949-1958 Parti Libéral
Charles Simon 1958-1976 PSC
Jean Goffinet 1977-1982 PRL
Fernand Asselborn 1983-1985 PS
Jean Goffinet 1986-1988 PRL
Guy Larcier 1989-1992 PS
Jean Goffinet 1993-1994 PRL
Guy Larcier 1995-2006 PS
Raymond Biren 2007-2012 cdH
Vincent Magnus 2013-... ARLON 2030

Sécurité[modifier | modifier le code]

La ville fait partie de la zone de police Arlon/Attert/Habay/Martelange pour les services de police, ainsi que de la zone de secours Luxembourg pour les services de pompiers. Arlon abrite d'ailleurs l'État-major de la zone Luxembourg et son chef est le capitaine Stéphane Thiry.

Secours[modifier | modifier le code]

Le numéro d'appel unique pour ces services est le 112.

Projets et grands travaux[modifier | modifier le code]

Les projets et travaux en cours concernant la création de quartiers résidentiels, la réfection de rues, l'installation de l'égouttage manquant dans les villages, la réfection des toitures d'églises, du petit patrimoine, d'écoles, d'infrastructures sportives, la verdurisation des cimetières, la création de voies cyclables, etc. pullulent à Arlon[39].

Des projets plus conséquents ou notoires encore sont en cours en 2022 :

  • transformation en profondeur de la place Léopold, avec création d'un parking souterrain ;
  • création d'un parc urbain de 27 hectares à l'Hydrion, divisé en 4 zones ;
  • création de deux terrains de golf avec centre touristique au château du Bois d'Arlon (privé).

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

La ville d'Arlon est la plus peuplée des communes de la province de Luxembourg, devant Marche-en-Famenne et Aubange. À contrario, c'est le chef-lieu le moins peuplé des dix provinces du pays.

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

Au , la ville d'Arlon compte une population totale (toutes les sections de la ville confondues) de 32 135 habitants, 16 277 hommes et 15 858 femmes[40], soit une densité de 270,86 habitants/km2 pour une superficie de 118,64 km2. Ces 31 860 habitants se répartissent en 13 528 ménages. On dénombre 24 885 personnes de nationalité belge (12 349 hommes et 12 536 femmes) et 5 162 personnes de nationalité non belge (2 630 hommes et 2 532 femmes).

Démographie : avant la fusion des communes[modifier | modifier le code]

  • Source : DGS recensements population

Démographie : commune fusionnée[modifier | modifier le code]

Elle comptait, au , 32 201 habitants (16 311 hommes et 15 890 femmes), soit une densité de 270,46 habitants/km²[41] pour une superficie de 119,06 km².

En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante[42] :

Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

  • Source : DGS, de 1831 à 1981=recensements population ; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1er janvier

Démographie par localité[modifier | modifier le code]

Au  :

Langues[modifier | modifier le code]

Le recensement de 1846 n'enquêta que sur la langue couramment employée. À partir de 1866, le recensement portait sur la connaissance des différentes langues nationales. À partir de 1910, on questionnait sur la connaissance, mais également sur la langue utilisée le plus fréquemment, sans pour autant spécifier dans quel contexte (vie privée, publique, professionnelle).

Langues exclusivement connues :

Langue exclusivement ou le plus fréquemment parlée :

Enseignement[modifier | modifier le code]

Primaire et secondaire[modifier | modifier le code]

La ville compte 21 écoles primaires, pour 5 écoles secondaires[44] :

Supérieur[modifier | modifier le code]

La ville compte deux hautes écoles et le Département des Sciences et Gestion de l'Environnement de l'Université de Liège.

Les deux hautes écoles sont des implantations de l'Henallux sur le campus Callemeyn et de la Haute École Robert Schuman sur le campus Weyler. Le campus arlonais de l'Université de Liège est dédié aux sciences et gestion de l'environnement.

Cultes[modifier | modifier le code]

La commune est très majoritairement catholique même si la pratique de la religion est en baisse comme partout en Belgique. Arlon fait partie du diocèse de Namur[45] et du doyenné d'Arlon[46]. La ville est cependant le seul endroit de la province de Luxembourg à disposer d'une synagogue. La ville dispose également d'une mosquée.

Jumelages[modifier | modifier le code]

La ville d'Arlon est jumelée avec[47] :

Carte
Jumelages et partenariats d’Arlon.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats d’Arlon.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePays
AlbaItalie
BitbourgAllemagne
DiekirchLuxembourg
HayangeFrance
Market DraytonRoyaume-Uni
Saint-Dié-des-VosgesFrance
SullanaPérou
SulphurÉtats-Unis

Sports[modifier | modifier le code]

Clubs[modifier | modifier le code]

Nom Sport Division Stade/Salle Fondation
FC Arlon Football P1 Luxembourg Stade de l'avenue de Longwy 1972
RE Fouches Football P2 Luxembourg Terrain de Fouches 1938
RJ Freylangeoise Football P2 Luxembourg Terrain de Freylange 1919
US Waltzing Football P2 Luxembourg Terrain de Waltzing 1973
Jeunesse Autelbas Football P3 Luxembourg Terrain d'Autelbas-Barnich 1971
CS Toernich Football P3 Luxembourg Terrain de Toernich 1970
TT Schoppach-Arlon Tennis de Table P1 à P7 Luxembourg Salle Omnisports de l'Institut Cardijn Lorraine et

Salle de gymnastique de l'École Saint-Bernard à Arlon

1963
Cyclo Club Weyler Cyclotourisme et VTT 1976
Tennis Club Garisart Tennis et padel Infrastructures sur la zone artisanale de Weyler 1981

Économie et socio-économie[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine immatériel[modifier | modifier le code]

La ville accueille plusieurs manifestations comme :

La Fête du maitrank est une festivité locale ayant lieu chaque année au mois de mai. Elle est très populaire et attire la foule de tous horizons. Elle se caractérise par la traditionnelle fontaine de maitrank qui annonce l'ouverture des festivités le samedi ; s'ensuivent des animations dans toute la ville, des concerts et un bal le samedi soir sur la place Léopold. Le centre-ville est occupé par des stands vendant le traditionnel breuvage local jusqu'au dimanche soir.
Le carnaval d'Arlon est une fête traditionnelle durant laquelle de nombreux chars défilent dans le centre-ville. Le soir, un grand bal est organisé sur la place principale. Il est, avec les fêtes du maitrank, une des grandes attractions de la ville.
Tradition visant à fêter les jeunes mariés de l'année par les enfants de la ville allant réclamer des friandises et un peu d'argent en chantant « T ass Gléck an ärem Haus, Geheit d'Faaschtebounen erauset ».
  • Les Aralunaires
Le festival des « Aralunaires » est récemment venu compléter l'offre culturelle de la ville en proposant, durant une semaine, une grande variété de concerts organisés dans différents lieux de la ville.
Dans le clocher de l'église Saint-Donat se trouve un carillon qui joue chaque heure du jour la célèbre chanson locale À Arlon sur la Knippchen composée par Mathias Schou (1747-1824), violoneux mal-voyant itinérant originaire de l'actuel Grand-Duché de Luxembourg. Elle est reconnue comme « hymne » officieux de la province de Luxembourg et fut également adaptée en tant qu'hymne par le Régiment des Chasseurs Ardennais.

Patrimoine immobilier classé[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Une grande partie du patrimoine culturel d'Arlon est religieux: les églises Saint-Donat et Saint-Martin. Sur la Knippchen et autour : l'église Saint-Donat: le chemin de Croix et l'ancien portail Saint-Martin. Ailleurs dans la ville, la chapelle Sainte-Croix et la synagogue. Le cimetière, avec une section juive, est également de grande ancienneté et comprend d’intéressants monuments funéraires.

Les différents édifices religieux de la commune sont les suivants :

Châteaux[modifier | modifier le code]

Châteaux d'Autelbas (ruines), du Bois d'Arlon (événementiel), de Guirsch (privé), de Sterpenich (privé).

Monuments[modifier | modifier le code]

Le Jass
L'appel de la forêt
Astrid, reine des Belges
Le char américain M10 et
la borne no 1106 de la voie de la Liberté
  • Le Jass, monument à la mémoire des arlonais morts (combattants, déportés et fusillés) durant la guerre 1914-1918. Cette statue de bronze de 2,30 m est située en face de l'hôtel de ville, rue Reuter.
  • Le monument L'appel de la forêt, situé au square Astrid. Ce monument est parfois nommé le Cerf bramant, mais les Arlonais parlent simplement du Cerf.
  • Le buste de la reine Astrid, au square Astrid.
  • La statue de la reine Elisabeth, au croisement de la rue du Bastion et de la rue du Marquisat.
  • Le monument Albert Ier, au square Albert Ier.
  • Le buste de Paul Reuter, ancien bourgmestre d'Arlon, au square Elisabeth.
  • Le monument aux morts du 10e régiment de ligne, rue Godefroid Kurth.
  • Le monument aux Chasseurs ardennais, rue Godefroid Kurth.
  • Le monument à Étienne Lenoir, situé à l'esplanade de la rue Étienne Lenoir, enlevé à la suite de travaux.
  • Le monument au lieutenant Félix Louis Liedel, au carrefour formé par la rue Godefroid Kurth, l'avenue de Longwy, la route de Mersch et la route de Bastogne.
  • Le monument en hommage à Léopold II de Belgique, au carrefour de la Spetz.
  • Le monument Baron Édouard Orban de Xivry, au croisement des rues Jean-Baptiste Nothomb, Joseph Netzer et Général Molitor.
  • Le monument à la mémoire des fusillés de Rossignol, au pied du pont de Schoppach à proximité de la gare d'Arlon.
  • Le monument aux morts (1914-1918), place Léopold.
  • Le monument en l'honneur du Général Patton, au croisement de la rue de Bastogne et de la rue du dispensaire; ainsi que des plaques commémoratrices du passage des troupes et des blindés de Patton à l'avenue du Général Patton.
  • Le char étatsunien M10, en cours de restauration, précédemment situé place Léopold, mais qui sera à terme délocalisé dans un autre lieu de la ville[48].
  • Arlon se situe sur l'itinéraire de la voie de la Liberté. On dénombre douze bornes de la voie de la liberté sur le territoire de la commune.
  • La sculpture Den Hellechtsmann de l'artiste Fernand Tomasi, au bas de la Knippchen.

Musées[modifier | modifier le code]

La ville abrite le Musée archéologique d'Arlon[49] riche en vestiges gallo-romains (la collection lapidaire est la plus riche de Belgique) et en vestiges mérovingiens, ainsi que le musée Gaspar, plus centré sur l'histoire de l'art, qui est aussi le siège de l'Institut archéologique du Luxembourg et de sa bibliothèque. Le village de Weyler accueille le musée du cycle. Bonnert héberge le musée du scoutisme international.

Cimetières[modifier | modifier le code]

Le cimetière de la ville[50] comporte une section juive qui est le plus grand cimetière juif de Wallonie. Le « carré israélite » du XIXe siècle a fait l'objet d'une campagne de restauration en 2005 sous la direction de Philippe Pierret et d'Olivier Hottois, conservateur et conseiller scientifique au Musée Juif de Belgique, en collaboration avec les volontaires européens de l'Aktion Sühnezeichen Friedensdienste (Berlin) et la communauté israélite d'Arlon.

Patrimoine militaire[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Dans les années précédant le début du conflit mondial, un centre de résistance de la ligne Devèze, composé de 28 abris fortifiés, est constitué autour de la ville d'Arlon. Nombre de ces ouvrages sont encore visibles aujourd'hui. Des postes d'alerte sont également érigés le long de la frontière luxembourgeoise, deux postes sont encore visibles sur le territoire de la commune.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Films tournés à Arlon[modifier | modifier le code]

Associations culturelles[modifier | modifier le code]

La confrérie du maitrank d'Arlon est une association ayant pour but de faire découvrir et de promouvoir la ville via la boisson traditionnelle locale : le[maitrank. Elle organise différentes activités tout au long de l'année et se rend dans de nombreuses autres villes belges et étrangères afin de faire connaître le breuvage et la cité. Elle entretient notamment des liens étroits avec certaines villes jumelées avec Arlon comme Saint-Dié-des-Vosges, Alba ou Market Drayton. La confrérie est présente chaque année en nombre lors des traditionnelles Fêtes du maitrank où elle vend ce dernier.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. (dialecte lorrain parlé en Belgique). (cf. : Michel Feltz, « Revue SingulierS », Revue des parlers romans de la province de Luxembourg, 2011, p. 4).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Alfred Bertrang, Grammatik der Areler Mundart, Bruxelles, Académie royale de Belgique,
  2. « La langue luxembourgeoise en Belgique », sur luxembourg.public.lu ; site officiel du Grand-Duché de Luxembourg,  : « 15.000 à 20.000 personnes originaires de la région de l’Arelerland (pays d’Arlon, province de Luxembourg, Belgique), contiguë au Grand-Duché de Luxembourg, parlent le luxembourgeois comme langue maternelle. Dans les années 1960, ce furent encore approximativement 50.000 locuteurs. »
  3. Natalia Filatkina (Université de Trèves), « Les origines et l’histoire de la langue luxembourgeoise », Formatioun Lëtzebuergesch, Arlon, Fondation universitaire luxembourgeoise d'Arlon,‎ (lire en ligne)
  4. Hadrien Migeaux, « La ZAD à Arlon fête son premier anniversaire dans les bois de la Sablière », sur Shootlux, (consulté le )
  5. La Libre.be, « Arlon : la ZAD a été démantelée », sur LaLibre.be, (consulté le )
  6. L’aérodrome se trouve en 49° 39′ 46″ N, 5° 53′ 13″ E.
  7. Arel-Air
  8. Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), 1960, p. 68 (lire en ligne) [1].
  9. a et b Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, éditions Racine, p. 105 (lire en ligne sur Google Books) [2]
  10. a et b Dictionnaire général des toponymes belges (lire en ligne) [3]
  11. Charles de Beaurepaire et Dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, Paris, 1982-1984, p. 151.
  12. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris 1978 (ISBN 2-85023-076-6)
  13. a et b Arsène Geubel, « Les fouilles d'Arlon en 1936 », L'Antiquité Classique, vol. 6, no 2,‎ , p. 303–304 (DOI 10.3406/antiq.1937.3057, lire en ligne, consulté le )
  14. Henrotay, Denis,, Arlon la gallo-romaine, 40 p. (ISBN 978-2-87522-096-7 et 2875220969, OCLC 838449973, lire en ligne)
  15. « Le chaâteau d'Autelbas. », sur Autelbas.be
  16. « Le château d'Autelbas. », sur Arlon.be
  17. Institut archéologique du Luxembourg, Annales de la ville d'Arlon, vol. 26ème fascicule, t. tome III, (lire en ligne)
  18. Annales de la ville d'Arlon, p. 186.
  19. Annales de la ville d'Arlon, p. 199.
  20. Annales de la ville d'Arlon, p. 202.
  21. « Les Capucins à Arlon (1616-1796). », sur traces-memoire.ardennebelge.be
  22. « L'église Saint-Donat. », sur Arlon.be
  23. Alfred Bertrang, Histoire de l'incendie d'Arlon en 1785., Alphonse Willems., , 204 p.
  24. J. VANNERUS, Revue belge de Philologie et d'Histoire, vol. fascicule 2, t. tome III, (lire en ligne)
  25. « Affirmation de l'indépendance luxembourgeoise, 1815-1919. », sur cere.public.lu .
  26. Anvers, Brabant, Flandre-Occidentale, Flandre-Orientale, Hainaut, Liège, Limbourg et Namur.
  27. « Le Palais provincial luxembourgeois. », sur gouverneur-luxembourg.be
  28. « Texte de la conférence de Patrick Nothomb à l'université de Luxembourg le 11 février 2019 au campus du Limpertsberg. », sur Cercle-werner.aubange.be
  29. « L'ancienne caserne Léopold. », sur Arlon.be
  30. « Palais provincial d'Arlon. », sur connaitrelawallonie.be
  31. « Historie socio-économique de Messancy. », sur messancy-histoire.be
  32. John Horne et Alan Kramer, 1914 Les atrocités allemandes, Tallandier, , 640 p. (ISBN 2-84734-235-4), p. 483
  33. « Arlon se souvient de sa libération le 20 novembre 1918. », sur TVLux.be
  34. a et b Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 87-88.
  35. Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 174.
  36. « La nuit du 25 août 1944 à Arlon. », sur bel-memorial.org
  37. « Nouveau palais de Justice d'Arlon : un peu juste pour le procès Dutroux », sur Le Soir.be
  38. Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 116
  39. Voir par exemple les publications périodiques Vivre à Arlon sur le site web de la Ville.
  40. https://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
  41. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
  42. https://www.ibz.rrn.fgov.be/fr/population/statistiques-de-population/
  43. https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
  44. « Enseignement secondaire », sur Ville d'Arlon (consulté le )
  45. « Diocèse de Namur », sur Site du diocèse de Namur
  46. « Carte du doyenné d'Arlon », sur Site du diocèse de Namur
  47. Villes jumelées
  48. T. V. Lux, « Arlon. Le char a quitté la place Léopold pour être rénové - TV Lux », sur www.tvlux.be (consulté le )
  49. David Colling, Elodie Richard, Laetitia Zeippen, Le Musée Archéologique Luxembourgeois d'Arlon : à la découverte des plus belles collections, Arlon, 2009.
  50. L'entité d'Arlon compte, en 2004, 17 cimetières. Le principal cimetière de la ville est situé rue de Diekirch, en 49° 41,65′ N, 5° 48,98′ E.
  51. « Carnaval du pays d'Arlon: le Hellechtmann. », sur Blog de Mes meubles peints et moi.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]