Archidiocèse de Mexico

Archidiocèse de Mexico
(la) Archidioecesis Mexicana
Image illustrative de l’article Archidiocèse de Mexico
Informations générales
Pays Drapeau du Mexique Mexique
Archevêque Carlos Aguiar Retes
Langue(s) liturgique(s) espagnol
Superficie 800 km2
Création du diocèse
Élévation au rang d'archidiocèse
Patron Philippe de Jésus
Diocèses suffragants Azcapotzalco
Iztapalapa
Xochimilco
Site web site officiel
Statistiques
Population 5 442 918 hab. (2021)
Population catholique 4 950 630 fidèles (2021)
Pourcentage de catholiques 91 %
Nombre de paroisses 306
Nombre de prêtres 557
Nombre de diacres 128
Nombre de religieux 1 561
Nombre de religieuses 4 423
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Localisation du diocèse
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

L'archidiocèse de Mexico (en latin : Archidioecesis Mexicana ; en espagnol : Arquidiócesis de México) est un archidiocèse métropolitain de l'Église catholique du Mexique.

Il est un des premiers archidiocèses du continent Américain, avec Saint-Domingue et Lima. C'est pourquoi l'archevêque de Mexico a le titre honorifique de primat du Mexique.

Territoire[modifier | modifier le code]

Il comprend onze des seize divisions territoriales de Mexico : Álvaro Obregón, Benito Juárez, Coyoacán, Cuajimalpa, Cuauhtémoc, Iztacalco, Magdalena Contreras, Miguel Hidalgo, Tlalpan, Venustiano Carranza et une partie de celle de Gustavo A. Madero ce qui représente un territoire d'une superficie de 800 km2 divisé en 306 paroisses.

Le siège archiépiscopal est dans la ville de Mexico où se trouve la cathédrale de l'Assomption-de-Marie[1]dans laquelle repose les restes du vénérable Antoine Margil de Jésus, franciscain observant[2]. Dans la même ville se trouve trois basiliques mineures : la vieille basilique Notre-Dame de Guadalupe[3], la nouvelle basilique Notre-Dame-de-Guadalupe[4] et la basilique de Saint Joseph et Notre-Dame du Sacré-Cœur (es)[5]. L'église de la Sainte-Famille (es), dans le quartier Colonia Roma, conserve les reliques du bienheureux Miguel Agustin Pro, jésuite martyr[6]. Le temple de San José del Altillo garde le corps de la bienheureuse Concepción Cabrera de Armida[7].

Historique[modifier | modifier le code]

Le diocèse de Mexico est érigé le par la bulle Sacri Apotolarum Ministerio du pape Clément VII[8]en prenant une partie du territoire du diocèse de Tlaxcala (aujourd'hui archidiocèse de Puebla de los Ángeles)[9]. Il est nommé suffragant de l'archidiocèse de Séville comme le sont tous les premiers diocèses créés en Amérique entre 1511 et 1546[10].

Il cède une partie de son territoire le pour l'érection du diocèse de Michoacán (aujourd'hui archidiocèse de Morelia[11],[12]).

Par la bulle Super universas orbis ecclesiae du , Paul III élève au rang d'archidiocèse métropolitain Mexico ainsi que Saint-Domingue (dans la vice-royauté de Nouvelle-Espagne) et Lima (dans la vice-royauté du Pérou) qui deviennent ainsi les trois premiers archidiocèses de l'Empire espagnol en Amérique[13]. À partir de cette date, les diocèses d'Amérique cessent d'être suffragants de l'archidiocèse de Séville et intègrent une de ces trois provinces ecclésiastiques. Mexico reçoit sous sa juridiction les diocèses de Tlaxcala (aujourd'hui archidiocèse de Puebla de los Ángeles), Guatemala (aujourd'hui archidiocèse de Santiago de Guatemala), Antequera (aujourd'hui archidiocèse d'Antequera), Michoacán (aujourd'hui archidiocèse de Morelia) et Chiapas (aujourd'hui diocèse de San Cristóbal de Las Casas)[14].

Le diocèse de Manille, qui comprend tout le territoire des Philippines, intègre la province ecclésiastique de Mexico lors de sa création le 6 février 1579[15]; il le reste jusqu'au 14 août 1595, date à laquelle il est élevé au rang d'archidiocèse sous le nom d'archidiocèse de Manille[16].

Le premier projet d'ériger un séminaire a lieu sous l'épiscopat de Juan Pérez de la Serna en 1623, mais des problèmes politiques empêchent sa réalisation. L'initiative de Francisco de Aguiar y Seijas y Ulloa donne un meilleur résultat, ce qui conduit à la construction du séminaire et à son inauguration le 18 octobre 1697[17].

Au XVIIIe et XIXe siècles, il cède à plusieurs reprises du territoire pour l'érection de nouvelles circonscriptions ecclésiastiques : le 15 décembre 1777 pour le diocèse de Linares (aujourd'hui archidiocèse de Monterrey)[18], le 26 janvier 1863 pour les diocèses de Querétaro et Tulancingo (aujourd'hui archidiocèse de Tulancingo)[19], le 16 mars 1863 pour le diocèse de Chilapa (aujourd'hui diocèse de Chilpancingo-Chilapa)[20], le 12 mars 1870 pour l'agrandissement du diocèse de Ciudad Victoria o Tamaulipas (aujourd'hui diocèse de Tampico)[21], le 20 janvier 1874 pour le vicariat apostolique de Basse-Californie (aujourd'hui archidiocèse de Tijuana)[22]et le 23 juin 1891 pour le diocèse de Cuernavaca[23].

Le 29 juin 1951, le pape Pie XII accorde officiellement à l'archevêque de Mexico et à tous ses successeurs le titre de « Primat du Mexique ». Le 18 juillet suivant, lors d'une cérémonie dans la cathédrale de Mexico et en présence de nombreux évêques, Luis María Martínez Rodríguez, archevêque de Mexico, reçoit le décret signé par le pape, des mains du cardinal Adeodato Giovanni Piazza[24].

L'archidiocèse cède encore des portions de territoire au XXe et XXIe siècles pour la création de nouveaux diocèses : le 4 juin 1950 pour le diocèse de Toluca (aujourd'hui archidiocèse de Toluca)[25], le 23 mai 1959 pour le diocèse de Tlaxcala[26], le 30 avril 1960 pour le diocèse de Texcoco[27], le 27 février 1961 pour le diocèse de Tula[28], le 13 janvier 1964 pour le diocèse de Tlalnepantla (aujourd'hui archidiocèse de Tlalnepantla)[29]et le 28 septembre 2019, pour les diocèses de Xochimilco[30], Iztapalapa[31]et Azcapotzalco qui deviennent tout trois suffragants de Mexico[32].

Évêques et archevêques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Catedral metropolitana de la Ascunsión (consulté le 22 novembre 2013)
  2. (en) Peter Forrestal, The Venerable Padre Fray Antonio Margil de Jesus, Texas Catholic Historical Society, , p. 33
  3. (en) Antigua basílica de Nuestra Señora de Guadalupe (consulté le 22 novembre 2013)
  4. (en) Nueva basílica de Santa María de Guadalupe (consulté le 22 novembre 2013)
  5. (en) Basílica San José y Nuestra Señora del Sagrado Corazón (consulté le 22 novembre 2013)
  6. (es) « Miguel Agustín Pro, un mártir jesuita de la Guerra Cristera », sur mexicodesconocido.com.mx (consulté le ).
  7. (es) « Templo de San José del Altillo, hogar de la beata Concepción Cabrera », sur desdelafe.mx (consulté le ).
  8. (es) Mariano Cuevas, S.J, Historia de la iglesia en Mexico, t. I, Tlalpan, Imprenta Patricio Sanz, , p. 301
  9. (es) « Historia : Fundación de Iglesia que peregrina en Puebla », sur arquidiocesisdepuebla.mx (consulté le ).
  10. (es) Antonio Ybot León, Historia de América y de los pueblos americanos : La Iglesia y los eclesiásticos españoles en la empresa de Indias : La obra y sus artifices, vol. 2, Salvat, , p. 53
  11. (la) Eulogio Gillow, Apuntes históricos, Mexico, Imprenta del Sagrado Corazon de Jesús, (lire en ligne), p. 71-73
  12. (es) Isabel González Sánchez, El Obispado de Michoacán en 1765, Comité Editorial del Gobierno de Michoacán, (ISBN 9789686670035), p. 11
  13. (es) Hugo Eduardo Polanco Brito, « El Concilio provincial de Santo Domingo y ordenación de negros y de indios », Revista Española de Derecho Canónico, no 25,‎ , p. 697-705 (lire en ligne, consulté le )
  14. (es) Florentino Pérez-Embid et Francisco Morales Padrón, Acción de España en América : 20 naciones, AHR, , p. 229
  15. (es) Danielle Perin Rocha Pitta, Ritmos do imaginário, Editora Universitária UFPE, (ISBN 9788573152869), p. 606
  16. (es) Manuel Santana Molina, Félix Berenguer de Marquina: Capitán General de Filipinas, Sanz Y Torres, (ISBN 9788418316081), p. 40
  17. (es) Javier Vergara-Ciordia, Datos y fuentes para el estudio de los seminarios conciliares en Hispanoamérica, Servicio de Publicaciones de la Universidad de Navarra, , p. 279-280
  18. (es) Isabel Ortega Ridaura et Israel Cavazos Garza, Nuevo León. Historia breve, Fondo de Cultura Economica, (ISBN 9786071641083)
  19. Joseph Chantrel, Annales ecclésiastiques de 1860 à 1866 : L'histoire résumée de l'église catholique pendant les dernières années, Gaume, (lire en ligne), p. 239
  20. (la) Raffaele de Martinis, Iuris pontificii de propaganda fide : « Universi Dominici gregis », vol. IV, Ex Typographia Polyglotta S.C. de Propaganda Fide, (lire en ligne), p. 535-537
  21. (la) Pii IX Pontificis Maximi acta : « Apostolicam in universas », vol. V, Ex Typographia Bonarum Artium, (lire en ligne), p. 141-155
  22. (la) Pii IX Pontificis Maximi acta : « Quod Catholici nominis », vol. VI, Ex Typographia Bonarum Artium, (lire en ligne), p. 292-293
  23. (la) Sanctissimi domini nostri Leonis Papae XIII Allocutiones, epistolae, constitutiones, aliaque acta praecipua : « Illud in primis », vol. IV, Desclée De Brouwer, (lire en ligne), p. 232-244
  24. (es) « 65 años del título de Primado de México », sur religiondigital.org (consulté le ).
  25. (la) « Si tam amplo », AAS 42, sur vatican.va, (consulté le ), p. 711-713.
  26. (la) « Christianorum gregem », AAS 51, sur vatican.va, (consulté le ), p. 803-805.
  27. (la) « Caelestis civitas », AAS 53, sur vatican.va, (consulté le ), p. 20-22.
  28. (la) « Postulant quandoque », AAS 53, sur vatican.va, (consulté le ), p. 599-602.
  29. (la) « Aliam ex aliis », AAS 56, sur vatican.va, (consulté le ), p. 671-673
  30. (la) « Quandoquidem per sacramentum baptismi », AAS 111, sur vatican.va, (consulté le ), p. 1511-1512.
  31. (la) « Qui mandavit », AAS 111, sur vatican.va, (consulté le ), p. 1507-1508
  32. (la) « Salus populi », AAS 111, sur vatican.va, (consulté le ), p. 1509-1510.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]