Arc Nouveau

Arc Nouveau
Arc de Dioclétien
Lieu de construction Regio VII Via Lata
Champ de Mars
Date de construction Entre 303 et 304
Ordonné par Dioclétien
Type de bâtiment Arc de triomphe
Le plan de Rome ci-dessous est intemporel.
Carte de la Rome antique montrant la localisation de Arc Nouveau.
Arc Nouveau Arc de Dioclétien
Localisation de l'arc dans la Rome antique (en rouge)

Coordonnées 41° 53′ 54″ nord, 12° 28′ 53″ est
Liste des monuments de la Rome antique

L'arc Nouveau ou arc de Dioclétien (en latin : Arcus Novus ou Arcus Diocletiani) est un arc de triomphe romain mentionné dans le catalogue des Régions pour la regio VII – Via Lata.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'arc enjambait la via Lata, près de l'angle nord-est de l'actuelle église Santa Maria in Via Lata[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La construction de l'arc est attribuée aux empereurs Dioclétien et Maximien Hercule par le Chronographe de 354[2] et datée entre 303 et 304, à l'occasion des vicennalia des deux empereurs comme semble l'indiquer l'inscription VOTIS retrouvée non loin[3].

Il est détruit par le pape Innocent VIII en 1491 afin de reconstruire l'église voisine[4]. Les derniers vestiges, dont une pièce représentant un bras féminin en train de graver l'inscription précédente sur un bouclier, disparaissent en 1523[3]. Seuls des fragments des reliefs décorant l'arc nous sont parvenus, conservés dans la Villa Médicis[5] dont ils ornent la façade côté jardin[6].

Description[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'un arc à une voûte en marbre, orné de trophées[2]. Les fragments des reliefs retrouvés, qui appartiennent probablement à cet arc, appartiennent à deux ensembles. Le premier porte des personnifications de divinités et d'allégories, dont la figure occupée à graver sur un bouclier. Sur le deuxième ensemble est représentée une scène de sacrifice qui se déroule devant les temples de Magna Mater et de Mars Ultor[7].

Une partie des reliefs proviennent de monuments antérieurs, dont le deuxième ensemble. L'identification des monuments originaux est très discutée[8],[9].

Reliefs modifiés de la façade de la Villa Médicis où figure le temple de Magna Mater, dédoublé en deux temples distincts lors de la reprise du relief[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Platner et Ashby 1929, p. 41-42.
  2. a et b Platner et Ashby 1929, p. 41.
  3. a et b Kinney 1997, p. 131.
  4. Kinney 1997, p. 129-131.
  5. Platner et Ashby 1929, p. 42.
  6. Kinney 1997, p. 130.
  7. Cozza 1958.
  8. François Chausson, Geneviève Galliano et Ferrante Ferranti (Photographe), Claude, Lyon, 10 avant J.-C. : Rome, 54 après J.-C., un empereur au destin singulier, Lyon, Lienart / Musée des beaux-arts de Lyon, , 319 p. (ISBN 978-2-35906-255-7, BNF 45650100), p. 274-275
  9. Bibliographie complète sur le sujet dans E. La Rocca « Arcus et arae Claudii », (de + en + fr) Volker Michael Strocka, Die Regierungszeit des Kaisers Claudius (41-54 n. Chr.). Umbruch oder Episode ? : actes du symposium de Fribourg des 16-18 février 1991, Mayence, P. von Zabern, , 331 p. (ISBN 978-3-8053-1503-6, BNF 35818210)
  10. Kinney 1997, p. 130-131.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Samuel Ball Platner et Thomas Ashby, A topographical dictionary of Ancient Rome, Oxford University Press,
  • (en) Dale Kinney, « Spolia, Damnatio and Renovatio Memoriae », Memoirs of the American Academy in Rome, vol. 42,‎ , p. 117-148
  • (it) Lucos Cozza, « Ricomposizione di alcuni rilievi di Villa Medici », Bollettino d'arte, vol. 43,‎ , p. 107-111

Article connexe[modifier | modifier le code]

Plan intemporel du Champ de Mars central