Annie Fratellini

Annie Fratellini
Annie Fratellini en 1965 (Sacem)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Annie Violette FratelliniVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoints
Pierre Granier-Deferre (à partir de )
Pierre Étaix (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Films notables
Tombe d'Annie Fratellini au cimetière de Montmartre (division 24).

Annie Violette Fratellini, née le à Alger et morte le à Neuilly-sur-Seine[1], est une clown, multi-instrumentiste, actrice et chanteuse française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Annie Fratellini est née en 1932 à Alger, de la liaison entre Victor Fratellini[2] (Paris, ), clown et trapéziste alors en engagement dans cette ville, et Suzanne Gervais (Nogent-le-Roi, Saint-Maur-des-Fossés, ). Par son père, elle est la petite-fille de Paul Fratellini et, par sa mère, de Gaston Rousseau, dernier directeur du « Cirque de Paris » qui se trouvait près des Invalides et fut détruit le .

Elle commence sa carrière en 1948 au cirque Medrano[2],[3] où ses oncles lui apprennent la musique et l'acrobatie. Elle est la première femme à jouer le clown Auguste et l'une des rares à jouer du concertina. Elle devient chanteuse, faisant ses débuts à l'Olympia en 1956. Puis elle est actrice, avec des réalisateurs tels que Louis Malle, René Clair (Tout l'or du monde, 1961), ou Fellini [2].

Elle épouse en premières noces le musicien Philippe Brun, puis le cinéaste Pierre Granier-Deferre dont elle a une fille Valérie en 1960, et prend alors le chemin de la chanson, du jazz et du cinéma.

En 1969, elle se remarie avec Pierre Étaix[3] qui, amoureux fou du cirque, lui permet de renouer avec son milieu d'origine. Ils forment ensemble un duo clownesque en 1971, lui en clown blanc, elle en Auguste[4], puis forme un duo de clowns avec sa fille Valérie[5].

En 1974, Annie Fratellini et Pierre Étaix créent l'École nationale du Cirque[4],[3],[6]. D'abord installée dans une Maison de jeunes de Paris dans le 14e arrondissement, puis sous un chapiteau à la Porte de la Villette, l'école est « destinée à tout le monde », dans le cadre d'« une démarche réellement novatrice »[7] :

« Je pense que si j’ai créé l’École du cirque, c’est parce que je m’appelais Fratellini. Sur les quarante-cinq personnes que compte la famille, il devait un jour se lever quelqu’un qui dise : Moi aussi, je vais transmettre. Mon père m’emmenait presque chaque jeudi à Médrano. Il répétait : Quel dommage que tu ne sois pas un garçon, tu pourrais être un clown. »[8].

En 1989, Annie Fratellini publie ses mémoires Destin de clown.

Du 16 au , elle participe à la série de Nuits magnétiques, L'Envol, produite par Catherine Soullard sur France-Culture.

Morte d'un cancer le , elle est inhumée au cimetière de Montmartre (division 24) à Paris[8]. Elle laisse son nom à une rue de La Plaine Saint-Denis, au square des Acrobates qui la longe, à une maison de quartier de Montreuil, à une bibliothèque municipale, une école et une ludothèque à Angers, à un Centre d'animation / Centre social de la Ville de Paris (12e arrondissement)[4], et à une école primaire de Vernouillet.

En , l'École nationale du Cirque devient l'Académie Fratellini.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Discographie partielle[modifier | modifier le code]

  • 1996 : CD Annie Fratellini - Jean Wiener inédit illustré par Pierre Étaix - Édité en , réalisé et distribué par l'association Les Arts à la rencontre du cirque, devenu Le Sirque, à l'occasion du 10e anniversaire de la venue de l'École du cirque Annie-Fratellini à Nexon et du centenaire de la naissance de Jean Wiener – pianiste, auteur et compositeur.

Compilation[modifier | modifier le code]

Disque 1
1. J'ai ta main - 2. Paris souvenirs - 3. Le Gars de Rochechouart - 4. J'aimerais tellement - 5. Why do I love you - 6. Ça c'est l'amour - 7. Attention à la femme - 8. Celui que j'aime - 9. C'est merveilleux l'amour - 10. Quand tu viens chez moi mon cœur - 11. It had to be you - 12. Pleure - 13. Le Petit môme - 14. Tu t'fous de moi - 15. Les Amants d'Ménilmontant - 16. Puisque tu dors - 17. C'est beau ça - 18. Coquelicot polka - 19. La Morte saison - 20. Mon amour - 21. Des fleurs…madame - 22. Tu m'as tapé dans l'œil
Disque 2
1. Ronde, ronde, ronde - 2. Que m'est-il arrivé ? - 3. Rose - 4. Qu'on est bien - 5. Avec les anges - 6. C'est mon gigolo - 7. En douce - 8. Mon homme - 9. Une chanson américaine - 10. Les Amoureux sans logis - 11. Ja da - 12. Tambour battant - 13. Doucement, tendrement - 14. Je ne t'attendais plus - 15. Je ne chante que l'amour - 16. Jardin de Montsouris - 17. Chem cheminée - 18. La Vérité mon ami - 19. Ces merveilleux fous volants - 20. Un fil sous les pattes

Publication[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Extrait de décès 562/1997 sur Les gens du cinéma.com
  2. a b et c Marc Laumonier, « Annie Fratellini quitte la piste pour les étoiles », Libération,‎ (lire en ligne)
  3. a b et c Brigitte Salino, « Annie Fratellini a rejoint les étoiles », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. a b et c Pascal Jacob, « Fratellini, Annie [Alger 1932 - Neuilly-sur-Seine 1997] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 1631
  5. Pascal Jacob, « Fratellini, Valérie [Neuilly-sur-Seine 1960] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 1631
  6. « la légende est figée dans la sauce et les enfants de la balle vont au turbin sans trop de conviction. Elle en déduit que la sciure et l'hérédité ne suffisent plus », Marie-Ange Guillaume, Les Vingt ans de l'Ecole du Cirque, dossier de presse de l'École nationale du cirque, 1993.
  7. Valérie Fratellini, « On ne peut apprendre à rêver si l'on ne rêve plus soi-même. Sinon je n'enseignerai pas à l'école nationale du cirque », entretien avec Marina da Silva, Paris, Regards, n° 59, juillet-août 2000.
  8. a et b « L'enfant de la balle qui fit école », L'Humanité,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Berthe Jude, Annie Fratellini : photobiographie, Atelier des Bruges, 1980 (ISBN 2853950050)
  • Dominique Duthuit et Célia Portet, Annie Fratellini, la dame du cirque, Éditions À dos d'âne, 2016

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :