Annabelle Stuart

Annabelle Stuart
Titres de noblesse
Princesse
Comtesse
Biographie
Naissance
Décès
Famille
Père
Mère
Fratrie
Marie Stuart (sœur aînée)
Marguerite d'Écosse (sœur aînée)
Isabelle d'Écosse (sœur aînée)
Jeanne Stuart (sœur aînée)
Alexandre Stuart (frère aîné)
Jacques II d'Écosse (frère aîné)
Éléonore Stuart (sœur aînée)
John Stewart, 1er comte d'Atholl (frère utérin et frère cadet)
Andrew Stewart (en) (frère utérin et frère cadet)
James Stewart (en) (frère utérin et frère cadet)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Louis de Genève (à partir de )
George GordonVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Alexander Gordon
Lady Elizabeth Gordon (d)
Lady Janet Gordon (d)
Lady Isabella Gordon (d)
Margaret Gordon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Annabelle d'Écosse (1436-1509) est la plus jeune fille du roi Jacques Ier d'Écosse et de Jeanne Beaufort.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Annabelle est probablement nommée d'après la mère de son père, Annabella Drummond. Elle est la plus jeune des six filles et des deux fils de Jacques Ier et de Jeanne Beaufort. Ses sœurs sont Marguerite, dauphine de France, Isabelle, duchesse de Bretagne, Éléonore, archiduchesse d'Autriche, Marie, comtesse de Buchan et Jeanne, comtesse de Morton, et ses frères sont Jacques II d'Écosse et son jumeau Alexandre, mort en bas âge.

Fiançailles[modifier | modifier le code]

Annabelle est fiancée par contrat de mariage, par la légation du duc de Savoie à Stirling, en à Louis de Savoie, comte de Genève, fils de Louis Ier de Savoie d'Anne de Lusignan[1]. Les deux enfants sont âgés de huit ans[2]. La princesse se rend en Savoie l'année suivante.

Le convoi de la princesse, accompagné des ambassadeurs du duc, arrive en Savoie en , après un périple mouvementé de 86 jours[1]. De nombreuses dépenses ont été engagées pour son accueil, malgré le fait qu'elle ne soit ni l'héritière du royaume d'Écosse, ni la future duchesse de Savoie[1].

Le mariage n'est cependant pas célébré[1]. Le roi de France, Charles VII, n'est pas favorable à cette alliance et engage plusieurs ambassades pour l'empêcher[2]. Les promesses sont ainsi rompues lors de négociations à Gannat en 1458, en présence du roi de France et des représentants du duc de Savoie et du roi d'Écosse[1]. Le duc doit alors payer 25 000 écus d'or de dommages-intérêts à la famille de la jeune fille[2].

Deuxième mariage[modifier | modifier le code]

Annabelle retourne en Écosse et épouse George Gordon, 2e comte de Huntly en 1459 ou 1460. Nonobstant cette alliance, son père malade la poursuivit en justice, et elle est légalement divorcée de son deuxième mari par une sentence prononcée en 1471 pour cause de sa consanguinité aux troisième et quatrième degrés avec la première épouse du comte, Elizabeth Dunbar, 8e comtesse de Murray.

Descendance[modifier | modifier le code]

Annabelle et George Gordon, comte de Huntly, ont eu deux enfants :

Il est dit qu'elle est également la mère de quatre autres de ses enfants, mais cela n'a été ni prouvé ni réfuté.

Lord Byron disait descendre d'Annabelle par sa mère Catherine, fille de George Gordon, 12e Lord de Gight. Byron a écrit: "Par elle [Annabelle], il [le 2e comte de Huntly] a laissé quatre fils: le troisième, Sir William Gordon, j'ai l'honneur de le compter comme l'un de mes ancêtres."

Ascendance[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Priscilla Bawcutt et Bridget Henisch, « Scots Abroad in the Fifteenth Century: The Princesses Margaret, Isabella and Eleanor », dans Elizabeth Ewan et Maureen M. Meikle éd., Women in Scotland, c.1100-1750, East Linton, Tuckwell, 1999, p. 45-55. [lire en ligne]
  • (en) Elizabeth Bonner, « Scotland ‘Auld Alliance’ with France, 1295-1560 », History, vol. 84, no 273,‎ (DOI 10.1111/1468-229X.00097).
  • Fiona Downie, “'La Voie Quelle Menace Tenir': Annabella Stewart, Scotland, and the European Marriage Market, 1444-56”, The Scottish Historical Review, vol. 78, no. 206, 1999, pp. 170–191. JSTOR:25530900.
  • Eva Pibiri, « À la recherche d'une épouse. Ambassades et voyages autour des fiançailles d'Annabelle d'Écosse et de Louis de Savoie, comte de Genève (1444-1445) », Cahiers lausannois d'histoire médiévale, vol. L'itinérance des seigneurs (XIVe-XVIe s.), no 34, 2003, p. 123-171 [lire en ligne]
  • Eva Pibiri, «Histoire de femme, histoire d’État. Stratégie matrimoniale à la cour de Savoie pour la couronne de Chypre, 1455-1457», in Bollettino storico-bibliografico subalpino, 102/2 (2004), p. 443-472. lire en ligne
  • COMBA, Meredith. « Methods of queenship in matrimonial diplomacy: Fifteenth century Scottish royal women ». Constellations, 2014, vol. 5, no 2.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Eva Pibiri, « A la recherche d'une épouse. Ambassades et voyages autour des fiançailles d'Annabelle d'Ecosse et de Louis de Savoie, comte de Genève (1444-1445) », Cahiers lausannois d'histoire médiévale, vol. L'itinérance des seigneurs (XIVe-XVIe s.), no 34,‎ , p. 123-171 (lire en ligne).
  2. a b et c Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques. Livres 1-2 / ; enrichie de plusieurs portraits, sceaux, monnaies, sculptures et armoiries, Lyon, G. Barbier, , 1073 p. (lire en ligne), p. 536-546.