Années 1980 en France

1980[modifier | modifier le code]

  • Mai : mouvement étudiant contre le décret Imbert visant à limiter l'inscription des étrangers dans les universités françaises
  • 30 juillet : indépendance du Vanuatu

1981[modifier | modifier le code]

, soutenu par toute la gauche, après avoir échoué face au général de Gaulle en 1965 et Valéry Giscard d'Estaing en 1974, François Mitterrand remporte l'élection présidentielle française de 1981 face à Valéry Giscard d'Estaing, avec 51,75 % des suffrages exprimés.

Pour la première fois, sous la Ve République, la gauche est au pouvoir. Pierre Mauroy est nommé premier ministre d'un gouvernement d'union de la gauche comprenant donc 4 ministres issus des rangs du Parti communiste. Ce gouvernement mena de nombreuses réformes, dont :

  • l'abolition de la peine de mort
  • la cinquième semaine de congés payés
  • l'abaissement de la durée légale du travail à 39 heures par semaine
  • la libéralisation de la radio et de la télévision (par la création de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle)
  • la suppression de la sélection à l'entrée des universités

1982[modifier | modifier le code]

À partir de 1982, le gouvernement, menacé de banqueroute, est obligé de mettre un terme à sa politique social-démocrate et doit mettre en œuvre des réformes libérales. Révolte des sidérurgistes contre les licenciements.

1983[modifier | modifier le code]

  • Mai : manifestations contre le projet de réforme de l'enseignement supérieur

1984[modifier | modifier le code]

1985[modifier | modifier le code]

1986-1987[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : 1986 en France, 1987 en France

Malgré la modification du système de scrutin (passage au scrutin proportionnel), la gauche perd la majorité absolue à l'Assemblée, inaugurant ainsi une situation inédite : la cohabitation entre un premier ministre et un président de la république politiquement opposé: Jacques Chirac forme le nouveau gouvernement. Cependant, François Mitterrand décide de ne pas démissionner. Commence alors une ère de cohabitations et d'alternances.

Le retour de la droite est marqué par d'importants mouvements de grèves des étudiants, des cheminots, et des infirmières.

Février 1987 : arrestation des militants d'Action directe.

1988[modifier | modifier le code]

En 1988, la tendance est inverse de 1986. François Mitterrand est redevenu populaire, et Jacques Chirac, usé par le pouvoir est en perte de vitesse.

1989[modifier | modifier le code]

Mode[modifier | modifier le code]

La mode des années 1980 devient matérialiste et met l'accent sur l'apparence. Logo, marques, couleurs, maquillage, la tenue et accessoires doivent être ostentatoires. Paris redevient le centre de la mode mondiale imposant nombre de nouveaux stylistes venus de différents horizons ; Mugler, Gaultier, Alaïa et Montana en sont les vedettes. La haute couture, représentée symboliquement par Saint Laurent et Givenchy, retrouve ses clientes : le monde entier se tourne vers la capitale française, la mode est créative, omniprésente, parfois sportswear ; Le Forum des Halles et Le Palace sont des points névralgiques pour les tendances du début de décennie. La musique popularise les tenues les plus diverses dans la rue. Mais si Paris insuffle au monde une mode dynamique durant ces années « fric et frime », il s'y développe à l'opposé une mode plus sobre, plus sombre, avec les collections de Rei Kawakubo et les créateurs minimalistes. Le noir envahit la garde-robe de chacun. Aux alentours de 1987, la période d'euphorie décline, le Sida fait des ravages dans ce domaine.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Exposition[modifier | modifier le code]

  • « Années 80. mode, design et graphisme en France », Les Arts décoratifs, 13 octobre 2022 au 16 avril 2023.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]