André Ier de Vitré

André de Vitré
Titre
Baron de Vitré

(63 ans)
Prédécesseur Robert Ier
Successeur Robert II
Biographie
Dynastie Famille de Vitré
Date de naissance
Date de décès Vers
Lieu de décès Marmoutier
Père Robert de Vitré
Mère Berthe de Craon
Conjoint Agnès de Mortain
Enfants Robert de Vitré
Résidence Château de Vitré

André Ier de Vitré

André Ier de Vitré (né en 1064 et mort vers 1135) est un baron de Vitré d'environ 1072 à sa mort, soit plus de soixante ans de règne.

Biographie[modifier | modifier le code]

André Ier dom de Vitré est l'aîné des fils de Robert Ier et de l'une de ses deux épouses homonymes Berthe fille de Garin de Craon ou Berthe d'origine inconnue[1].

Il succède à son père vers 1072 et épouse vers 1091 Agnès, dame de Ryes en Normandie, fille de Robert de Mortain[2]. D'après Pierre Le Baud, ce mariage aurait été conclu après une guerre opposant André Ier à ce comte de Mortain[3]. En échange de la libération du comte normand, André reçoit également six seigneuries dans les Cornouailles, dont le riche Triggshire[4]. Selon Louis Du Bois, le baron de Vitré aurait participé à une guerre auprès (ou contre) d'Alain Fergent, duc de Bretagne, en 1112, qui aurait poussé le souverain à abdiquer en faveur de son fils, Conan III. André Ier reconnaît sans difficulté l'autorité du duc Alain Fergent et de son successeur Conan III de Bretagne. En 1116 il remet, en présence de ce dernier, l'église Notre-Dame de Vitré à l'abbaye de Saint-Melaine[5]. En 1119 il assiste à Rennes avec son fils Robert aux obsèques du duc Alain Fergent[6].

Selon Arthur de la Borderie « en 1132, Conan III était maître de Vitré et y exerçait son autorité au détriment du seigneur naturel de cette terre le baron André Ier. On ignore le motif de ce conflit »[7]. Il semble néanmoins qu'André soit redevenu baron peu de temps après, puisqu'il meurt en tant que baron, à Vitré, en 1135. Il est inhumé au chapitre de l'église Notre-Dame de Vitré[8],[9]. Son fils, Robert II, lui succède mais dut, à son tour, être chassé de son fief par le duc de Bretagne dès 1135.

Union et postérité[modifier | modifier le code]

De son mariage avec Agnès de Mortain[4] (également nommée Agnès de Morlaix[3]), naquirent :

  • Marquise ?
  • Robert II de Vitré dit le Vieux ; également comte de Mortain ;
  • Gervais de Vitré, seigneur d'Acigné, père des milites Guilaume de Vitré et Renaud de Vitré dominus d'Acigné. Auteur de la « parenté dite B » de cette famille[10] ;
  • Elie.

Un certain Eudes (mort en 1158) est parfois considéré comme étant son fils, mais il semblerait en fait qu'il y ait confusion avec Eudes de Vitry, châtelain de Vitry et comte de Rethel[note 1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le site de la Foundation for Medieval Genealogy l'indiquait comme tel en octobre 2007 avant de corriger la filiation.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Frédéric Morvan Les Chevaliers bretons. Entre Plantagenets et Capétiens du milieu XIIe siècle au milieu du XIIIe siècle éditions Coop Breizh, Spézet 2014 (ISBN 9782843466700) « Généalogie des Vitré » p. 290.
  2. Michel Brand'Honneur Manoirs et châteaux dans le comté de Rennes (XIe – XIIe siècles)' PUR Rennes (2001) (ISBN 2 86847 5612) « Vitré: tableau 33 » p. 290.
  3. a et b Louis Du Bois, Vitré, Essai sur l'histoire de la ville et de ses seigneurs jusqu'à la Révolution, 152 p. (ISBN 9782906064249), p. 19.
  4. a et b (en) Brian Golding, « Robert, count of Mortain (d. 1095) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
  5. André Chédeville & Noël-Yves Tonnerre La Bretagne féodale XIe – XIIIe siècle Ouest-France Université Rennes (1987) (ISBN 9782737300141) p. 153.
  6. Arthur de la BorderieHistoire de Bretagne Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne 1975, Tome troisième p. 36.
  7. Arthur de la Borderie Op.cit p. 38.
  8. Amédée Guillotin de Corson Les grandes seigneuries de Haute Bretagne (Tome II Territoire d'Ille-et-Vilaine), 1897, réédition Le Livre d'Histoire Paris (1999) (ISBN 2844350313) p. 392.
  9. Arthur de la Borderie précise que cette date est confirmé par les Cronicques Annaulx le Baud dans Chroniques de Vitré; chap 22 p. 20.
  10. Michel Brand'Honneur Op.cit « Acigné, la Motte Acigné » p. 265.

Bibliographie[modifier | modifier le code]