André Cottavoz

André Cottavoz
ANDRE COTTAVOZ chez Mourlot, debout, accoudé aux planches de travail dans la lumière de l'atelier.
André Cottavoz à l'Atelier Mourlot 1989 Photo FlorentJacques Cottavoz.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
VallaurisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
André Lucien CottavozVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Autres informations
Mouvements
Distinction

André Cottavoz, né à Saint-Marcellin (Isère) le et mort le à Vallauris[1],[2], est un peintre et lithographe français ayant appartenu au groupe des sanzistes et à l'École de Paris[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1922 à Saint-Marcellin, dans l’Isère, André Cottavoz fait ses études à l’École des beaux-arts de Lyon en 1939.

En 1942, Cottavoz a 20 ans, il fait partie de la classe 22 et doit se rendre au Service du Travail Obligatoire. Le STO, lui vaut une déportation en Autriche avec son camarade Philibert Charrin. Malgré des conditions de vie éprouvantes, ils réussissent à peindre sur des morceaux de carton et même à exposer mais les tableaux seront détruits.

Libéré et ses études terminées, il participe, à partir de 1945, à plusieurs expositions. En 1953, il obtient le prix Fénéon.

Entre-temps, un important mouvement voit le jour : la Nouvelle figuration de l'école de Lyon, ou sanzisme. Jean Fusaro, André Lauran, Jacques Truphémus et Paul Philibert-Charrin se joignent à André Cottavoz pour en exprimer les tendances, à savoir la recherche d'une lumière moins naturelle que jaillissante de l'intérieur même de la toile, intention que pour sa part Cottavoz soutient par l'épaisseur de la « pâte sensuelle qu'il accumule en tons pastel et crayeux […] étant par là figuratif au sens où il part de la réalité, abstrait au sens où il la réduit à son essence[4] » : peindre, pour André Cottavoz, c'est véritablement sculpter ses toiles (où la monochromie n'est pas rare) à la truelle, d'où le surnom qui a pu lui être donné de « Monticelli vert »[5].

À Vallauris où il s'installe définitivement en 1962, André Cottavoz s'intéresse à la céramique émaillée qu'il travaille avec Roger Collet[6].

Les œuvres d'André Cottavoz figurent dans de nombreux musées de France et à l'étranger, et de multiples expositions de ses œuvres ont été organisées en France et à l'étranger à partir de 1946

Contributions bibliophiliques[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • Galerie Marcel Michaud, Lyon, 1946[7].
  • Galerie Troncy, Lyon, 1948[7].
  • Galerie de l'Art vivant, Paris, 1953, 1955, 1956, mai 1957[8], 1959[7].
  • Galerie Kriegel, Paris, 1965, 1967[9], 1971, 1973.
  • Galerie Matignon, Paris, 1980[10].
  • Galerie Tamenaga, Tokyo, Osaka, 1984, 1986, 1987, 1989, 1991, 1993, 1996, 1998, 2001, 2004.
  • Galerie Tamenaga, Paris, 1991, 2000, 2004, 2008.
  • Magasins Matsuzakaya, Nagoya, Ueno, 1992, 1998.
  • Santi Fine Arts Gallery, Djakarta, 1993.
  • Château de Vascœuil, 1994.
  • Galerie Longchamp, Nice, 1995.
  • Galerie Malaval et Saint-Vincent, Lyon, 1996.
  • Magasins Printemps, Ginza, Osaka, Shizuoka, 1997.
  • Cottavoz, rétrospective, château de Hauterives (partenariat Galerie Emiliani, La Bégude-de-Mazenc)), 1997.
  • Galerie Emiliani, La Bégude-de-Mazenc, 1999.
  • Rétrospective André Cottavoz, musée Magnelli, Vallauris, juillet-.
  • Maison forte de Vourles, .
  • Espace Jean-Salles Sainte-Foy-Lès-Lyon, 2016.

Des expositions non datées d'André Cottavoz sont également citées à Genève, Bâle, Turin, Amsterdam et Caracas[11].

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Réception critique[modifier | modifier le code]

  • « Il n'y a rien de gratuit dans cet agencement de pigments, rien qui fasse penser à l'opportunisme de certains objets de l'abstrait. Cette technique de hauts reliefs paraît nécessaire à un peintre soucieux d'arriver, par empâtements successifs, à la qualité, à la densité du ton désiré et à l'harmonie générale du tableau… Chez Cottavoz, la lumière joue à travers les dédales de plans. D'où une puissance de suggestion aussi éloignée d'un lyrisme purement imaginatif que de la plate analogie. Où l'on ne vit d'abord qu'éléments d'une mosaïque, un paysage, un nu, un portrait très vivant surgissent avec autorité parce que solidement écrits dans la masse, et se révèlent avec une vérité que le rusé Cottavoz avait tenue captive pour nous réserver le bonheur de la découverte. » - Georges Besson[8]

Collections publiques[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Drapeau de l'Italie Italie[modifier | modifier le code]

  • Galleria civica d'arte moderna e contemporanea, Turin

Drapeau du Japon Japon[modifier | modifier le code]

Collections privées[modifier | modifier le code]

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Carnet du jour du Figaro, , p. 19
  2. [1] : Quotidien Le Progrès, Lyon, édition du 13 juillet 2012, article nécrologique par Isabelle Brione.
  3. Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965, Dictionnaire des peintres.
  4. Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains.
  5. Pierre Mazars, L'année de la peinture), p. 40 et 41.
  6. Marie-Pascale Suhard, Les artistes de Vallauris - Roger Collet, Éditions Joël Garcia, Paris, 2006.
  7. a b c d e f g h i j k l m et n Éric Mercier, Années 50 - La Jeune Peinture, tome II : Panorama de la Jeune Peinture, ArtAcatos, 2010, « André Cottavoz » pp. 128-131.
  8. a et b George Besson, « Cottavoz, le peintre », Les Lettres françaises, n°671, 16 mai 1957.
  9. André Cottavoz, « interview à propos de son exposition à la galerie Kriegel », émission Arts d'aujourd'hui, France Culture, 18 novembre 1967.
  10. Pierre Mazars, Jean-Marie Dunoyer, Jean Selz, L'année de la peinture, p.40 et 41.
  11. Notice biographique d'André Cottavoz établie par la galerie Michel Estandes, Lyon.
  12. Marius Mermillon et Charles Dugas, XXIIIe Salon du Sud-Est - Catalogue, Union régionale des arts plastiques, Lyon, 1950
  13. Patrick F. Barrer, L'histoire su Salon d'automne de 1903 à nos jours, Les éditions Arts et Images du Monde, 1992, p. 263.
  14. Farah Pahlavi, Mehrdad Pahlbod et Édouard Georges Mac-Avoy (préface et avant-propos), Première exposition internationale des arts de Téhéran, catalogue d'exposition, 1974
  15. François Lespinasse, Robert Savary, Imprimerie SIC, Lagny-sur-Marne, 1990, p. 162.
  16. a et b Françoise Woimant, Marie-Cécile Miessner et Anne Mœglin-Delcroix, De Bonnard à Baselitz - Estampes et livres d'artistes, BNF, 1992.
  17. a et b Musée des beaux-arts de Lyon, exposition Dialogue avec la Fondation Bullukian, octobre-novembre 2014
  18. Lonbrail-Teucquam, commissaires-priseurs à Paris, La collection Robert et Manette Martin, 9 juin 2016
  19. Granges de Servette, Biographie d'André Cottavoz selon laquelle la fresque de la Tour d'Argent date de 1986.
  20. W. Van den Bussche, L'art est mon oxygène - collection Jeanne Matossian, PMMK, Ostende, 1999.
  21. Olivier Le Bihan, Bernard Rossignon et Jean-Pierre Boureux, Raymond Buttner collectionneur - Donation Jeanne Buttner au Musée d'art moderne de Troyes, Silvana Editoriale, 2012.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Waldemar-George, De Ingres à nos jours - Corps et visages humains, Éditions d'Art et d'industrie, 1955.
  • Raymond Nacenta, The School of Paris - The painters and the artistic climate of Paris since 1910, Oldbourne Press, Londres, 1960.
  • Jacques Zeitoun, « Cottavoz », L'art vivant, 1961.
  • Raymond Nacenta et Alexandre Garbell, École de Paris - 1963, Éditions de la Galerie Charpentier, Paris, 1963.
  • Jean Minjoz et Marie-Lucie Cornillot, Collection George et Adèle Besson, Éditions du Musée des beaux-arts de Besançon, 1967.
  • René Huyghe de l'Académie française et Jean Rudel, L'art et le monde moderne, Larousse, 1970.
  • Cottavoz, catalogue d'exposition, Galerie Kriegel, Paris, 1975.
  • Dictionnaire universel de la peinture, Le Robert, 1975, volume 2, p. 99.
  • Charles Sorlier, Cottavoz, Exposition novembre-, Galerie Matignon, édité par la Galerie Matignon, Paris, 1980.
  • Sanjiro Minamikawa, Ces maîtres dans leur atelier, Asahi Sonorama, Japon, 1980.
  • Francis Parent et Raymond Perrot, Le salon de la Jeune Peinture - Une histoire 1950-1953, Éditions Jeune Peinture, 1983.
  • Pierre Mazars, Jean-Marie Dunoyer et Jean Selz, L'année de la peinture, Calmann-Lévy, 1982.
  • André Cottavoz, Cottavoz - Entretien avec Bertrand Duplessis, Éditions Tamenaga, 1987.
  • Bertrand Duplessis, Cottavoz, Éditions Sanbi, 1991.
  • Françoise Woimant, Marie-Cécile Miessner et Anne Moeglin-Delcroix, De Bonnard à Baselitz - Estampes et livres d'artistes, BNF, 1992.
  • André Cottavoz, Au fil des heures, propos recueillis par Bertrand Duplessis, Éditions Sanbi, 1993.
  • Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993.
  • Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965, Dictionnaire des peintres, Ides et Calendes, 1993.
  • Raphaël Valensi et Jean-Louis Pinte, Cottavoz, Éditions Sylvio Acatos, Lausanne, 1997.
  • W. Van den Bussche, L'art est mon oxygène - Collection Jeanne Matossian, Éditions PMMK, Ostende, 1999.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999, tome 3 p. 951-952.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001, p. 285.
  • Sandra Benadretti-Pellard, André Cottavoz, itinéraire intérieur, Somogy Éditions, 2007.
  • Éric Mercier, Années 50 - La Jeune Peinture, tome I : L'alternance figurative ; tome II : Panorama de la Jeune Peinture, ArtAcatos, 2010.
  • Vers la lumière - Collection Jeanne Matossian - Exposition Chartres, Musée des beaux-arts, 2011-2012, catalogue, Fondation Jeanne Matossian, Bruxelles, 2011.
  • Olivier Le Bihan, Bernard Rossignon et Jean-Pierre Boureux, Raymond Buttner, collectionneur - Donation Jeanne Buttner au Musée d'art moderne de Troyes, Silvana Editoriale, Milan, 2012.

Liens externes[modifier | modifier le code]