Ancienne guerre de Zurich

Ancienne guerre de Zurich
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Le bourgmestre de Zurich, Rudolf Stüssi, défend le pont St. Jakob près de Zurich lors de la bataille de St. Jakob an der Sihl en 1443
Informations générales
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Issue victoire de la Confédération
Belligérants
Drapeau du canton de Zurich Zurich
Habsbourg et Autriche antérieure
Drapeau de la France France
Confédération des VIII cantons :
Drapeau du canton de Berne Berne
Drapeau du canton de Lucerne Lucerne
Drapeau du canton d'Uri Uri
Drapeau du canton de Schwyz Schwyz
Drapeau du canton d'Unterwald Unterwald
Drapeau du canton de Glaris Glaris
Drapeau du canton de Zoug Zoug
Commandants
Frédéric III du Saint-Empire
Charles VII de France

L’Ancienne guerre de Zurich (Alter Zürichkrieg en allemand) est un conflit qui a opposé le canton de Zurich aux sept autres cantons suisses de la Confédération entre 1440 et 1446. Les causes de la guerre sont liées à la succession du comté de Toggenburg après la mort en 1436 du dernier comte, Friedrich VII von Toggenburg et l'alliance entre Zurich et les Habsbourg. La paix sera rétablie entre 1446 et 1450, date à laquelle la paix d'Einsiedeln mettra officiellement un terme au conflit[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

Zurich cherche à s'étendre, et se tourne vers l'est, en rivalité avec Schwytz[2].

Début des hostilités[1][modifier | modifier le code]

Le , le comte Friedrich VII von Toggenburg décède et ne laisse aucun testament écrit. Le canton de Zurich, dirigé par le bourgmestre Rudolf Stüssi, réclame le territoire du Toggenburg qui s'étend à l'est de Zurich, de la Thurgovie à Glaris. Les cantons de Schwytz et Glaris, appuyés par les autres cantons confédérés, font de même. En 1438, Zurich annexe la zone convoitée et bloque l'approvisionnement en céréales des deux autres prétendants. En 1440, Zurich est expulsée de la Confédération et la guerre est déclarée. Pour tenter de renverser la situation, les Zurichois concluent une alliance avec Frédéric III du Saint-Empire de la maison des Habsbourg.

Batailles[1][modifier | modifier le code]

Le , les troupes zurichoises sont vaincues lors de la bataille de St. Jakob an der Sihl et le bourgmestre de Zurich, Rudolf Stüssi est tué. La campagne zurichoise est ravagée, et un siège infructueux est mené devant Rapperswil. Cependant, un armistice est trouvé, et dure d' à .

Frédéric III demande à Charles VII d'attaquer les Confédérés. Le Roi de France envoie en renfort, via Bâle en direction de Zurich, environ 30000 mercenaires armagnacs sous le commandement du Dauphin. Lors de la bataille de la Birse près de Bâle le , un contingent de 1600 Suisses subit de lourdes pertes mais inflige des dégâts encore plus importants parmi les rangs français qui dénombrent 2 000 morts. Le Dauphin décide de se retirer de Suisse.

En mai 1444, les Confédérés assiègent la ville de Greifensee (alors en main zurichoise) et procèdent à l'exécution de la soixantaine de militaires qui gardaient la citadelle. La cruauté du massacre de Greifensee a un retentissement qui dépasse les frontières cantonales.

Résolution de la guerre[1][modifier | modifier le code]

En mars 1446, après la bataille de Ragaz, les belligérants sont exténués par la guerre civile et une paix préliminaire est conclue. Un cessez-le-feu fut conclu le . Le 13 juillet 1450, la paix d'Einsiedeln est signée. Zurich récupère presque toutes ses possessions et réintègre la Confédération mais doit en contrepartie mettre un terme à son alliance avec l'Autriche.

La guerre eut pour conséquence de renforcer la Confédération en tant qu'entité politique qui n'allait plus admettre des tendances séparatistes de la part de l'un de ses membres. Pour l'historien Thomas Maissen, « La Confédération est devenue une alliance exclusive, et fixe, seulement après l’Ancienne Guerre de Zurich en 1450 »[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Ernest Gagliardi, Histoire de la Suisse,1925
  2. Martin Illi (trad. Babette Buob-Allemann), « Guerre de Zurich », sur Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le ).
  3. «La Suisse est une construction artistique», sur letemps.ch, (consulté le ).