Alojz Peterle

Lojze Peterle
Illustration.
Fonctions
Député européen

(15 ans et 2 mois)
Élection 13 juin 2004
Réélection 7 juin 2009
25 mai 2014
Législature 6e, 7e et 8e
Groupe politique PPE
Ministre slovène des Affaires étrangères

(5 mois et 23 jours)
Président du gouvernement Andrej Bajuk
Gouvernement Bajuk
Prédécesseur Dimitrij Rupel
Successeur Dimitrij Rupel

(1 an, 9 mois et 6 jours)
Président du gouvernement Janez Drnovšek
Gouvernement Drnovšek II
Prédécesseur Dimitrij Rupel
Successeur Zoran Thaler
Président du gouvernement

(1 an, 11 mois et 28 jours)
Président Milan Kučan
Gouvernement Conseil exécutif
Prédécesseur Dušan Šinigoj (au sein de la Yougoslavie)
Successeur Janez Drnovšek
Biographie
Nom de naissance Alojz Peterle
Date de naissance (75 ans)
Lieu de naissance Čužnja vas
Nationalité slovène
Parti politique SKD (1990-2000)
SLS+SKD (2000)
NSi (depuis 2000)
Diplômé de Université de Ljubljana
Profession Historien

Alojz Peterle
Présidents du gouvernement de Slovénie

Alojz Peterle, dit Lojze, né le à Čužnja vas, est un homme d'État slovène, membre de la Nouvelle Slovénie - Parti populaire chrétien (NSi-KLS).

Fondateur du parti chrétien-démocrate (SKD) en 1990, il a été le premier président du gouvernement de la Slovénie indépendante entre 1990 et 1992. Il a ensuite été ministre des Affaires étrangères dans une coalition gouvernementale avec le libéral-démocrate (LDS) Janez Drnovšek à partir de 1993, mais a démissionné l'année suivante du fait de tensions entre la LDS et le SKD. Il retrouve la direction de la diplomatie en 2000 dans le gouvernement de centre droit d'Andrej Bajuk, qui ne dure que quelques mois. Élu député européen en 2004, il se présente à l'élection présidentielle slovène de 2007, où il est très largement défait au second tour par le candidat social-démocrate Danilo Türk. Il a été réélu au Parlement européen en 2009.

Biographie[modifier | modifier le code]

Lojze Peterle est né dans une famille paysanne de la Basse-Carniole, dans le village de Čužnja vas près de Trebnje. Il a fréquenté la Gimnazija Novo mesto. En 1967, il s'inscrit à l'université de Ljubljana, où il a étudié l'histoire et la géographie, puis les sciences économiques. Au cours de ses années d'étudiant, il a commencé à collaborer avec les chrétiens de gauche, cercle intellectuel autour de la revue 2000 Revija.

Au cours des années 1980, il a travaillé à l'Institut d'urbanisme de la République socialiste de Slovénie, avant d'être impliqué, pendant cette même période, dans plusieurs projets de coopération trans-régionale, dans le réseau Alpe-Adria.

Leader des démocrates-chrétiens (1990 - 2000)[modifier | modifier le code]

Président du gouvernement (1990 - 1992)[modifier | modifier le code]

En 1990, il fonde et prend la présidence des Chrétiens-démocrates slovènes (SKD), puis arrive au pouvoir au mois de mai, à la suite des législatives d'avril remportées par la coalition DEMOS. Il déclare l'indépendance du pays en 1991, à la suite d'un vote de l'Assemblée nationale slovène, lui-même en conformité avec le référendum de . Sa coalition gouvernementale finit par éclater en et il est contraint de céder sa place à Janez Drnovšek, chef de file de la Démocratie libérale slovène (LDS).

Ministre des Affaires étrangères (1993 - 1994)[modifier | modifier le code]

Aux élections législatives du 6 décembre suivant, les SKD se classent deuxième derrière la LDS avec 14,5 % des voix et 15 députés sur 88. Le parti forme alors une coalition gouvernementale avec les libéraux-démocrates, la Liste unifiée des sociaux-démocrates (ZLSD) et le Parti social-démocrate de Slovénie (SDSS), dirigée par Janez Drnovšek, et Lojze Peterle est nommé ministre des Affaires étrangères le . Il démissionne cependant le , lorsque le Drnovšek choisit Jožef Školč pour occuper la présidence de l'Assemblée nationale.

En 1996, il appelle à la destitution du ministre des Affaires étrangères Zoran Thaler, convaincu qu'il n'en a pas fait assez pour améliorer les relations avec l'Italie.

Opposition, et bref retour au pouvoir (1996 - 2000)[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives du , les chrétiens-démocrates subissent un lourd revers avec à peine 9 % des suffrages et 10 députés. Critiqués par le Parti social-démocrate de Slovénie et le Parti populaire slovène (SLS), qui était resté dans l'opposition et a critiqué ce qu'ils ont appelé une « coalition sans principes entre la démocratie chrétienne et les ex-communistes », les SKD choisirent de rejoindre eux aussi l'opposition. Le leadership de Peterle fut remis en question, mais il continua à diriger le parti jusqu'à sa fusion avec le Parti populaire slovène, désormais au pouvoir, en 2000.

C'est à cette occasion qu'il redevient ministre des Affaires étrangères, grâce à une alliance de centre droit conduite par Andrej Bajuk, le 7 juin. Du fait d'un désaccord sur la législation électorale, Peterle quitta le Parti populaire slovène peu de temps après son union avec les chrétiens-démocrates et rejoint le nouveau parti Nouvelle Slovénie-Parti populaire chrétien (NSi-KLS). La coalition est cependant défaite aux élections législatives du 15 octobre.

Député européen (depuis 2004)[modifier | modifier le code]

Lors des élections européennes de 2004, il est élu député européen sur la liste de la NSi-KLS, puis intègre le groupe du Parti populaire européen (PPE). Il est élu vice-président du Parti populaire européen en pour un mandat de trois ans, après la guérison d'un cancer en . Fondateur et actuel coprésident du groupe des « Députés contre le cancer »[1], il a été réélu député européen en 2009 et 2014. Mais il n’a pas été réélu lors des élections de 2019.

Candidat à la présidentielle de 2007[modifier | modifier le code]

En , il annonce sa candidature à l'élection présidentielle slovène prévue fin 2007. Soutenu par le Parti démocratique slovène (SDS), NSi-KLS et le Parti populaire slovène (SLS), il est considéré comme le favori des deux tours de scrutin. Au soir du premier tour, le 21 octobre il ne recueille toutefois que 28,5 % des voix, très en dessous de ce que les sondages avaient prévu, contre 24,6 % à son adversaire, Danilo Türk, qui l'écrase lors du second tour, le 11 novembre, avec 68,26 % des suffrages.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

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