Alice Ferney

Alice Ferney
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Alice Ferney durant le Salon du livre de Paris en .
Nom de naissance Cécile Brossollet
Naissance (62 ans)
Paris
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture français

Œuvres principales

Alice Ferney[1], nom de plume de Cécile Brossollet, épouse Gavriloff, née le à Paris[2], est une écrivaine française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Cécile Brossollet étudie à l'ESSEC (1981-1984) puis soutient en 1990 une thèse en sciences économiques à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Devenue maîtresse de conférences à l'université d'Orléans[2], elle se spécialise en microéconomie. Ses travaux cherchent, dans le cadre du paradigme néoclassique, à donner un fondement théorique à l’entrée massive des femmes sur le marché du travail. La théorie économique peut-elle expliquer la fin de la division intrafamiliale du travail telle que l’a théorisée l’économiste américain Gary Becker ? Grâce aux outils offerts par la théorie des jeux, elle introduit dans la représentation économique du ménage, les rapports de force et la négociation, l’apprentissage, l’incertitude et le divorce[3].

Ses thèmes se partagent selon deux axes, d'une part la différence des sexes, la maternité et le sentiment amoureux, d'autre part l'Histoire, la guerre, l'engagement.

En 1998, elle reçoit le prix Culture et Bibliothèques pour tous pour son roman Grâce et Dénuement, récit de la découverte de la lecture par les enfants d'une famille gitane installée de façon illégale sur un terrain privé près d'une grande ville.

En 2000, son roman La Conversation amoureuse est un immense succès, vendu à 170 000 exemplaires et traduit dans 13 langues[4].

En 2013, lors du débat français sur le mariage homosexuel, Alice Ferney signe aux côtés de 54 autres intellectuelles une lettre faisant part aux sénateurs de « leur préoccupation » au sujet du projet de loi, s'inquiétant également de « l'effacement délibéré des origines » qu'entraînerait la procréation médicalement assistée et l'aliénation de « l'humanité de toutes les femmes » qu'entraînerait la gestation pour autrui[5].

En 2014, elle publie Le Règne du vivant, un « roman documentaire » inspiré de l'action du militant écologiste Paul Watson pour protéger les baleines et lutter contre la surpêche et le braconnage. Par ce livre, elle revendique de rendre hommage à des militants controversés et leur donne raison[6].

En 2015, elle rend hommage à la psychanalyste Elsa Cayat, victime de l'attentat contre Charlie Hebdo le [7].

En 2016, son roman L'Élégance des veuves est adapté au cinéma dans le film Éternité par Trần Anh Hùng, avec Audrey Tautou, Bérénice Bejo et Mélanie Laurent. Le CD du roman reçoit un Coup de cœur Parole enregistrée et documents sonores 2017 de l’Académie Charles-Cros[8].

En , à l'occasion du festival Historia à Strasbourg, son roman Les Bourgeois reçoit le prix du roman historique décerné par la revue Historia[9].

Le , l'Académie des Jeux floraux de Toulouse lui décerne le prix Béatrix de Toulouse-Lautrec pour l'ensemble de son œuvre.

Publications[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Préfaces[modifier | modifier le code]

  • Christophe Robert, Éternels étrangers de l'intérieur, Desclée de Brouwer, 2007
  • Timothy Findley, Guerres ((en) The wars, 1977), traduit de l'anglais (Canada) par Éric Diacon, Phébus, 2014 (réédition ; première édition française publiée en 1979)
  • Paul Watson, Earthforce. Manuel de l'éco-guerrier, traduit de l'anglais, Actes sud, 2015
  • Elsa Cayat, Noël, ça fait vraiment chier : sur le divan de Charlie Hebdo, illustrations de Catherine Meurisse, Les Échappés-Charlie Hebdo, 2015
    Recueil des chroniques de l'auteur publiées dans Charlie Hebdo entre février 2014 et janvier 2015.
  • Laurence Aubrun, Enceinte(s) : Vivre et penser l'enfantement, éditions Emmanuel, 2022

Participations[modifier | modifier le code]

  • Les Femmes et l'amour, Jérôme Clément, Stock, 2002
  • « Et maintenant : libres d'aimer ? », dans La Plus Belle Histoire de l'amour, Seuil, 2003
  • « Laure Surville », dans Reines et résistantes : guide du Paris des femmes, Descartes et Cie, 2012
  • « Pour saluer la vie », dans Giono, sous la direction d'Emmanuelle Lambert, Gallimard-Mucem, 2019

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Alice, d'Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, et Ferney du nom de la résidence de Voltaire qu'elle admire beaucoup et qui est né le même jour qu'elle.[réf. nécessaire]
  2. a et b Notice d'autorité de la BnF.
  3. C. Brossolet, Fondements de la division du travail dans les modèles économiques du ménage., Paris, Editions Arguments, (ISBN 978-2-909109-01-5).
  4. « La double vie d'Alice F. », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Mariage gay : une lettre d'intellectuelles » sur lefigaro.fr du 4 avril 2013.
  6. « "Je rends hommage aux 'éco-terroristes' !" », sur L'Obs, (consulté le ).
  7. « Hommage à la psychanalyste Elsa Cayat morte dans l'attentat contre Charlie Hebdo », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  8. « Coup de coeur Parole Enregistrée et Documents Sonores 2017 », sur Académie Charles-Cros (consulté le ).
  9. « Festival Historia. Prix Historia 2018. Le palmarès », sur historia.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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