Alexandre Rassaërt

Alexandre Rassaërt
Illustration.
Alexandre Rassaërt en 2023
Fonctions
Président du Conseil départemental de l'Eure
Élection 16 décembre 2022
Prédécesseur Sébastien Lecornu
Président de la communauté de communes du Vexin Normand (depuis 2020)
Maire-adjoint de Gisors (depuis 2022)
- Anciennes fonctions -
Vice-président du Conseil départemental (2015-2022)
Maire de Gisors (2014-2022)
Biographie
Date de naissance (36 ans)
Lieu de naissance Vernon
Nationalité Français
Parti politique UMP (jusqu'en 2015)
LR (2015-2022)
DVD (2022)
Diplômé de IEP Lyon / Queen's University de Belfast

Alexandre Rassaërt, né le à Vernon, est un homme politique français. Originaire d'une famille enracinée depuis plusieurs générations dans le canton de Gisors[1], il passe son enfance entre Hébécourt et Gisors. Il effectue l'ensemble de sa scolarité à Gisors, notamment à l'école-collège Jeanne-d'Arc et au lycée public Louise-Michel.

Formation et début d'engagement politique[modifier | modifier le code]

Dès son plus jeune âge, Alexandre Rassaërt se passionne pour la politique. Ses premières expériences politiques remontent aux élections présidentielles de 2007 durant lesquelles il s'engage activement dans la campagne de Nicolas Sarkozy alors qu'il étudie à l'Institut d'études politiques de Lyon. Il poursuit ensuite ses études à la Queen's University de Belfast, se spécialisant en philosophie politique et en histoire des révoltes et des conflits. En 2008, à son retour en France, il travaille aux côtés de Sébastien Lecornu et Frédéric Duché[2] en tant que stagiaire-collaborateur du député UMP Franck Gilard.

Toujours à l'IEP de Lyon, il obtient un Master 2 en Affaires Publiques ainsi qu'un Master 2 en Management des Collectivités Territoriales, spécialité gestion financière. En 2010, à la fin de ses études, il prend la tête des jeunes UMP de l'Eure puis devient collaborateur du groupe d'opposition au Conseil général de Seine-Maritime[3], dirigé à l'époque par Pascal Martin.

Plus jeune maire élu dans l'Eure en 2014[modifier | modifier le code]

En 2014, il crée la surprise et devient le plus jeune maire de Normandie en remportant l'élection municipale de Gisors[4], mettant ainsi fin à 43 ans de gestion communiste. Son élection retentissante[5] est saluée par Bruno Le Maire qui voit en lui la relève de la droite[6] avec des jeunes comme Sébastien Lecornu, élu à Vernon ou Robin Reda, élu à Juvisy-sur-Orge. En 2015, il est élu conseiller départemental de l'ancien canton de Gisors-Etrépagny aux côtés de Perrine Forzy[7].

Élu vice-président du conseil départemental, chargé de la culture, des sports, de la jeunesse, de la vie associative et des relations internationales, il apporte son soutien actif à Hervé Morin lors des élections régionales de 2015 en devenant son porte-parole de campagne.

En 2016, Alexandre Rassaërt intègre le premier cercle de Bruno Le Maire[8] dans le cadre de la primaire de la droite et du centre.

En 2017, il se porte candidat aux élections législatives[9] dans la 5e circonscription de l'Eure, avec Catherine Delalande[10] en tant que suppléante. Il refuse toute alliance avec La République en Marche et se trouve battu, dès le premier tour[11], par la future députée Claire O'Petit[12]. C'est un premier revers électoral dans sa carrière politique dont il se consolera en regardant le score de 33 % réalisé dans sa seule ville de Gisors.

Président de la communauté de communes du Vexin normand[modifier | modifier le code]

Membre fondateur du mouvement transpartisan « Ensemble pour l'Eure »[13] présidé par Sébastien Lecornu, Alexandre Rassaërt lui succède au poste de secrétaire départemental[14] du parti Les Républicains lorsqu'il est appelé à intégrer le gouvernement d'Édouard Philippe en 2017.

En 2020, il est réélu maire de Gisors[15] puis élu par ses pairs président de la communauté de communes du Vexin Normand[16]. En 2021, il est reconduit au Conseil départemental[16], formant un nouveau binôme avec Angèle Delaplace[17]. Il devient vice-président d'une délégation remaniée, notamment chargée de la culture, du patrimoine, de la lecture publique, des archives et des relations internationales.

Fidèle au président de la Région Normandie Hervé Morin, il lui réaffirme son soutien pour les élections régionales de 2021[18].

En 2022, il prend la décision de quitter définitivement Les Républicains (LR)[19], critiquant la position conciliante de la direction du parti envers le Rassemblement National lors du second tour de l'élection présidentielle et le sectarisme du Président de la Fédération LR de l'Eure. Depuis cette rupture, il n'a rejoint aucune autre formation politique, se décrivant comme un élu divers droite[19].

Plus jeune président d'un conseil départemental[modifier | modifier le code]

En , à la suite de la démission de Sébastien Lecornu, ministre des Armées[20] avec 39 voix sur 46. Une élection qui est un véritable « coup de barre à droite »[21] selon le conseiller départemental socialiste Marc-Antoine Jamet.

À la tête du Département, Alexandre Rassaërt poursuit la dynamique engagée par Sébastien Lecornu comme l'expérimentation « RSA contre activité »[22], l'ouverture d'un premier centre de santé départemental, la création d'Euréka[23] ou encore le lancement d'une Agence de la ruralité pour simplifier la vie des maires dans la conduite de leurs projets.

Première polémique[modifier | modifier le code]

Les débuts d'Alexandre Rassaërt à la Présidence du Département de l'Eure sont marqués par une violente polémique qui l'oppose au socialiste Nicolas Mayer-Rossignol, maire PS de Rouen et de la Métropole. Celui-ci pointe du doigt les Départements de l'Eure et de Seine-Maritime pour expliquer les difficultés financières de l'Opéra de Rouen[24]. Une accusation infondée qui met le feu aux poudres et décide Alexandre Rassaërt à engager, en représailles, le retrait de l'Eure du projet de candidature de la ville de Rouen pour devenir Capitale européenne de la culture en 2028[25].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Conseil municipal de Gisors[modifier | modifier le code]

  • Maire (2014-2022)
  • 1er adjoint au maire (depuis )

Communauté de communes du Vexin Normand[modifier | modifier le code]

Communauté de communes Gisors-Epte-Lévrière[modifier | modifier le code]

Conseil départemental de l'Eure[modifier | modifier le code]

  • Vice-président chargé de la jeunesse, de la vie associative, des sports, de la culture et des relations internationales (2015-2021)
  • Vice-président à la culture, au patrimoine, à la lecture publique, aux archives et aux relations internationales (depuis 2021)

Autres[modifier | modifier le code]

  • Secrétaire départemental des « Républicains » de l'Eure (2017)
  • Président du Conseil de surveillance du Pôle Sanitaire du Vexin (2015-2023)
  • Vice-président du SDIS de l'Eure (2015-2020)
  • Vice-président de l'EPCC du Tangram (depuis 2016)
  • Vice-président MonLogement27 (depuis 2023)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Lucile Akrich, « Législatives. Qui est Alexandre Rassaërt ? », sur Actu.fr, (consulté le ).
  2. Guillaume Voisenet, « Eure. Seine Normandie Agglomération : Frédéric Duché brigue à nouveau la présidence samedi 11 juillet », sur Actu.fr, (consulté le ).
  3. « En dates », Paris-Normandie, (ISSN 0999-2154, consulté le ).
  4. Carole Belingard, « Municipales en Haute-Normandie : ce qu’il faut retenir du second tour », sur France 3 Normandie, (consulté le ).
  5. Carole Belingard, « La stratégie payante de Bruno Le Maire dans le Département de l’Eure », sur France 3 Normandie, (consulté le ).
  6. Ellen Salvi, « Le Maire (UMP): «On est dans une démocratie à bout de souffle» », sur Mediapart, (consulté le ).
  7. Jean-Paul Gosselin, « Alexandre Rassaërt et Perrine Forzy prêts pour leurs nouvelles fonctions », sur Actu.fr, (consulté le ).
  8. Paul Guyot-Sionnest et Simon Laplace, « Les jeunes avec Bruno Le Maire », sur HuffPost, (consulté le ).
  9. Marie-Charlotte Nouvellon, « Gisors. Législatives 2017, Eure, 5e circonscription : Alexandre Rassaërt, LR », sur Tendance Ouest, (consulté le ).
  10. « LR. L’Euroise Catherine Delalande à la commission d’investiture », Ouest-France, (ISSN 0999-2138, consulté le ).
  11. « Eure - 5e circonscription : Liste des résultats - Elections législatives 2017 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  12. R.Bx, « Condamnée, la députée LREM Claire O’Petit n’a plus le droit de diriger une entreprise », Le Parisien, (ISSN 0767-3558, consulté le ).
  13. « ENSEMBLE POUR L'EURE », sur www.net1901.org (consulté le ).
  14. Marie du Mesnil-Adelée, « Procédure d’exclusion des Républicains : la réponse des "constructifs" normands », sur France 3 Normandie, (consulté le ).
  15. « Eure. Élus à Gisors, Alexandre Rassaërt et Anthony Auger réagissent à l’élection municipale », sur Actu.fr, (consulté le ).
  16. a et b Matthieu Le Tirant, « Eure. Alexandre Rassaërt devient sans surprise président de la communauté de communes du Vexin normand », sur Actu.fr, (consulté le ).
  17. Julien Ducouret, « Départementales. Canton de Gisors : Angèle Delaplace et Alexandre Rassaërt s'imposent facilement », sur Actu.fr, (consulté le ).
  18. Matthieu Le Tirant, « Eure. Hervé Morin est venu défendre son bilan patrimonial au Château de Gisors », sur Actu.fr, (consulté le ).
  19. a et b Matthieu Le Tirant, « Eure. Le maire de Gisors, Alexandre Rassaërt, quitte Les Républicains (LR) et votera Emmanuel Macron au second tour », sur Actu.fr, (consulté le ).
  20. Guillaume Sallard, « Alexandre Rassaërt est le nouveau président du Département de l’Eure », Ouest-France, (ISSN 0999-2138, consulté le ).
  21. Véronique Arnould, « Alexandre Rassaërt succède à Sébastien Lecornu à la tête du conseil départemental de l'Eure », sur France 3 Normandie, (consulté le ).
  22. Mélisande Queïnnec, « Le versement du RSA sous contrepartie dans l’Eure : à quoi faut-il s’attendre ? », sur France 3 Normandie, (consulté le ).
  23. Laurent Derouet, « Eure tourisme devient Eurêka et se lance sur les routes du département », Le Parisien, (ISSN 0767-3558, consulté le ).
  24. Anthony QUINDROIT, « Polémique autour de la fermeture de l’Opéra de Rouen : la Métropole débloque aussi une aide », Paris-Normandie, (ISSN 0999-2154, consulté le ).
  25. Théo Thomas, « Polémique à l'Opéra de Rouen : le département de l'Eure contre-attaque et quitte le comité "Rouen capitale européenne de la culture" », sur France 3 Normandie, (consulté le ).
  26. « L'édito du Président », sur cdc-vexin-normand.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]