Albert Forster

Albert Maria Forster, né le à Fürth et mort par pendaison le à Varsovie, est un criminel de guerre allemand, Gauleiter nazi du Reichsgau Danzig Westpreußen en Pologne occupée durant la Seconde Guerre mondiale, responsable de dizaines de milliers d'assassinats, notamment dans le cadre de la Shoah, jugé pour ses actes et exécuté à Varsovie après la capitulation du Troisième Reich.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il fait ses études de 1912 à 1920 à Fürth puis entre dans la SA en 1923. Il est également membre de la SS (date indéterminée). En 1930 il est envoyé par Hermann Göring pour diriger le parti nazi à Dantzig en tant que Gauleiter du parti nazi. Accompagné d'Hermann Rauschning il rencontre en août 1932 dans son chalet de l'Obersalzberg Adolf Hitler qui leur déclare : « Si je fais la guerre j'introduirai peut-être en pleine paix des troupes dans Paris. […] En quelques minutes, la France, la Pologne, l'Autriche, la Tchécoslovaquie seront privées de leurs dirigeants, les armées décapitées de leurs états-majors, tous les gouvernants liquidés, il régnera une confusion inouïe […] des attaques aériennes massives, des coups de main, des actes de terrorisme, le sabotage, des attentats perpétrés à l'intérieur, l'assassinat des dirigeants […] telle est la guerre future […] il n'y a pas de droit international, il n'y a pas de traité international qui m'empêchera de profiter d'un avantage lorsqu'il se présentera […] la guerre sera ce que je veux qu'elle soit. La guerre, c'est moi »[1].

Le Hitler le nomme Reichskommissar de Prusse occidentale puis à partir du décret du Führer du qui rattache le district militaire de Dantzig-Prusse occidentale au Reich, il exerce en tant que Gauleiter et Reichsstatthalter son autorité sur le Reichsgau de Dantzig-Prusse Occidentale[2]. À partir d' il dirige la campagne de persécution ou d'élimination menée contre les nationalistes, les intellectuels, les handicapés, les prêtres catholiques, les Juifs, les tsiganes, les Allemands de souche mariés à des Polonaises. Il décide de faire citoyens du Reich les Polonais de son gau qui revendiquent des ancêtres germains, ce qui crée des tensions avec la SS et Reinhard Heydrich qui y voient un danger pour la pureté raciale du peuple allemand[3]. Il est le responsable de dizaines de milliers d'assassinats, notamment dans le cadre de la Shoah.

Il est jugé par le Tribunal national suprême de Pologne et exécuté par pendaison le dans la prison de Varsovie Mokotów.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Chistian Baechler, Guerre et extermination à l'Est : Hitler et la conquête de l'espace vital. 1933-1945, Paris, Tallandier, , 524 p. (ISBN 978-2-84734-906-1)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Heinz Bergschicker: Deutsche Chronik 1933-1945. Ein Zeitbild der faschistischen Diktatur /Wiss. Beratung: Olaf Groehler. Verlag der Nation, Berlin 1981, 2. dgs. Aufl. 1982 (Abb. S. 162)
  • Peter Hüttenberger: Die Gauleiter. Studie zum Wandel des Machtgefüges in der NSDAP. Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1969. (= Schriftenreihe der Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte).
  • (de) Joachim Lilla (editeur), Statisten in Uniform : die Mitglieder des Reichstags 1933-1945 : ein biographisches Handbuch : unter Einbeziehung der völkischen und nationalsozialistischen Reichstagsabgeordneten ab Mai 1924, Düsseldorf, Droste Verlag, (ISBN 3-770-05254-4).
  • (en) Dieter Schenk, Hitlers Mann in Danzig : Albert Forster und die NS-Verbrechen in Danzig-Westpreussen, Bonn, J.H.W. Dietz, , 351 p. (ISBN 978-3-801-25029-4, OCLC 231849119).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François Kersaudy Hitler éd. Perrin 2011 p. 66 (ISBN 978-2-262-03693-5)
  2. Baechler, Guerre et exterminations à l'Est, p. 136
  3. Robert Gerwarth Hitler's hangman: the life of Heydrich Yale University Press 2011 p. 152 (ISBN 978-0-300-11575-8)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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