Al-Qa'im (Abbasside)

Al-Qa'im
Fonction
Calife abbasside
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
BagdadVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
أبو جعفر عبد الله القائم بأمر اللهVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Conjoint
Khadija Arslan Khatun (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Muhammad ibn al-Qa'im (en)
Seyyidah Khatun (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Al-Muqtadi (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata

Abu-Jàfar Abd-Al·lah Al-Qâ'im bi-'amr Allah ben al-Qâdir[1] surnommé al-Qâ'im[2], est né en 1001. Il a succédé comme calife abbasside de Bagdad à son père Al-Qâdir en 1031. Il est mort en 1075 après un règne de quarante-quatre ans. Son petit-fils Al-Muqtadi qu'il avait désigné lui-même, lui a succédé.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père Al-Qâdir s'était pratiquement débarrassé de la tutelle des Bouyides adeptes du chiisme duodécimain et avait rétabli un sunnisme rigoureux basé sur l'hanbalisme avec l'aide des Turcs Ghaznévides.

En 1031, Al-Qâ'im a nommé le chiite Al-Basâsiri commandant des troupes turques en Irak.

En 1041, Al-Qa'im fit renouveler la proclamation de la « profession de foi » d'Al-Qâdir (Risâla al-qâdiriya[3]). Jusqu'en 1055, Al-Qa'im a pu tenir tête aux Bouyides en jouant de leurs divisions internes. Bagdad était souvent laissée sans souverain. Les Bouyides devaient souvent quitter la capitale pour défendre leurs frontières.

Al-Basâsiri accusait l'émir bouyide Al-Malik ar-Rahîm Khusraw Fîrûz de faire des propositions d'ouverture aux Seldjoukides, et l'émir accusait Al-Basâsiri de projeter le renversement du calife par le calife Fatimide Al-Mustansir bi-llah. Le peuple s'insurgea contre Al-Basâsiri et Malik Rahim. Pour calmer la situation, Al-Qa'im a envoyé Al-Basâsiri en exil.

Irruption des Seldjoukides[modifier | modifier le code]

En 1058, Tuğrul Bey souverain sunnite des Turcs Seldjoukides fut appelé à Bagdad par le calife et par le chef de la garde, Al-Basâsiri, qui désiraient tous deux se débarrasser de la tutelle des Bouyides. Tuğrul Bey entra à Baghdâd[4]. Une émeute dans la population de Bagdad lui donna le prétexte d'arrêter le dernier Bouyide, Malik Rahim et de prendre le pouvoir. Al-Qa'im reconnut la tutelle de Tuğrul Bey en lui attribuant le nouveau titre de sultan (1058).

Coup d'État d'Al-Basâsiri[modifier | modifier le code]

En décembre 1058, Al-Basâsiri profita d'une absence d'Al-Qâ'im et de Tuğrul Bey pour entrer dans Bagdad avec 400 cavaliers et fit proclamer dans les mosquées le califat chiite Fatimide. Les emblèmes du califat furent envoyés au Caire. Mais Al-Basâsiri n'a pas été réellement soutenu par les Fatimides. Tuğrul Bey défit et tua Al-Basâsiri devant Baghdâd et ramena en triomphe le calife dans sa capitale (janvier 1060)[5].

Les rapports entre le calife et le sultan restèrent tendus et soupçonneux. Lorsque Tuğrul Bey a demandé d'épouser une fille d'Al-Qa'im cela lui a été d'abord refusé puis finalement accepté.

Alp Arslan et Nizâm al-Mulk[modifier | modifier le code]

La situation s'est détendue lors de la succession Tuğrul Bey par Alp Arslan (1063). Alp Arslan ne résida pas à Bagdad. Il prit comme vizir de Nizâm al-Mulk pour le représenter à Bagdad. Alp Arslan est tué par traîtrise, en 1072. Son fils Malik Chah Ier lui succède et confirme Nizâm al-Mulk dans son poste. La politique religieuse du calife, favorable au hanbalisme, s'est heurtée aux initiatives de Nizâm al-Mulk. Le vizir favorisait l'acharisme. Il fonda la madrasa Nizâmiya (de Nizâm) à Bagdad en 1067.

Fin de règne[modifier | modifier le code]

Al-Qâ'im qui était parvenu, au long d'une époque troublée, à défendre tant bien que mal l'institution califale, meurt en 1075. Son successeur est son petit-fils qu'il avait désigné lui-même et qui prenr le nom d'Al-Muqtadi.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. arabe : al-qā'im bi-amr allah ben al-qādir,
    القائم بأمر الله بن القادر
  2. arabe : al-qā'im, القادر, inébranlable (grâce à la volonté de Dieu)
  3. arabe : risāla, رسالة, message ; lettre ; épître qui faisait de l'Hanbalisme la doctrine officielle du Califat.
  4. René Grousset, 1885-1952, L'empire des steppes. Attila, Gengis-khan, Tamerlan (1938), p 199
  5. René Grousset, 1885-1952, L'empire des steppes. Attila, Gengis-khan, Tamerlan, (1938), p 200

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]