Aigrette (1756)

L'Aigrette
illustration de Aigrette (1756)
Frégate de 30 canons du même modèle que l'Aigrette

Type Frégate
Histoire
A servi dans Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Chantier naval Ginoux
Le Havre
Quille posée septembre 1755
Lancement mars 1756
Commission juillet 1756
Équipage
Équipage 9 officiers
253 membres d'équipage
Caractéristiques techniques
Longueur 40,3 mètres
Maître-bau 10,3 mètres
Tirant d'eau 5,3 mètres
Déplacement 480 à 540 tonnes
Caractéristiques militaires
Armement 30 canons:

L’Aigrette est une frégate de 30-34 canons de type Blonde, en service dans la Marine royale française entre 1756 et 1788.

Sa construction débute sur les chantiers navals du Havre en . Elle est mise à flot en et entre au service en juillet de la même année, au début de la guerre de Sept Ans.

Carrière dans la marine française[modifier | modifier le code]

Guerre de Sept Ans[modifier | modifier le code]

Le elle est à la bataille des Cardinaux sous les ordres du capitaine de Longueville, à la fin du combat, elle est contrainte d'aller se réfugier dans la Vilaine.

Le , elle combat contre le HMS Seahorse. Ce combat naval eut des conséquences historiques bien au-delà d'un simple accrochage entre deux petits navires. Il obligea le Seahorse à rentrer en Angleterre, contrariant ainsi le déroulement de l'expédition Mason-Dixon, qui devait se rendre à Sumatra pour observer le transit de Vénus. Ce départ avorté empêcha Mason et Dixon d'arriver à temps à Sumatra. Ils durent se contenter de se rendre au Cap, en Afrique du Sud, pour procéder à l'observation astronomique.

Le , elle sort du bassin après refonte à Rochefort. En , elle ramène en France le chevalier de Kerlérec gouverneur de la Guyane à la fin de la guerre de Sept Ans. En 1775, elle est envoyée au Levant sous les ordres du capitaine Balleroy.

Guerre d'indépendance des États-Unis[modifier | modifier le code]

Le , alors qu'elle est sous les ordres du lieutenant de vaisseau de La Bretonnière, elle est prise en chasse par la frégate anglaise l'HMS Arethusa au large d'Ouessant. Cette dernière était considérée par d'Orvilliers comme la meilleure frégate d'Angleterre, et s'était rendue célèbre par son combat contre la Belle Poule. L’Aigrette riposte avec vigueur, et après une violente canonnade de deux heures, contraint le HMS Arethusa à cesser le combat et à s'éloigner. Désemparée, celle-ci s'écrase peu après sur les récifs de Molène.

En 1781-1782, elle participe à la campagne française aux Amériques et dans les Antilles au sein de l'escadre du comte de Grasse. Le , elle capture le sloop HMS Loyalist au large du cap Henry. En juillet-août de la même année, elle est envoyée à La Havane pour y chercher des fonds fournis par le gouvernement espagnol, avant de rallier de Grasse dans le canal des Bahamas avec 500 000 piastres. En , elle transporte au sein de la division de La Villebrune, des troupes depuis Annapolis Royal jusqu'à la James River pour le siège de Yorktown. Le , commandée par le capitaine de Traversay, elle capture la frégate britannique HMS Richmond.

Sortie du service en 1788, elle est condamnée et démantelée à Brest en .

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claude-Youenn Roussel et Claude Forrer, Alertes au Proche-Orient : la frégate l'Aigrette (1775-1776), Keltia Graphic, , 223 p., 16 x 24 cm (ISBN 9782353130436)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins »,
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)
  • Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, Honoré Champion éditeur, 1902, édition revue et augmentée en 1910 (lire en ligne)
  • Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de France sous le règne de Louis XVI, Paris, Honoré Champion, , 719 p. (BNF 30709972, lire en ligne)
  • Cdt Alain Demerliac, La marine de Louis XV : nomenclature des navires : Francais de 1715 à 1774, Nice, Omega, , 286 p. (ISBN 978-2-906-38119-3)
  • Pierre Appel, Le Capitaine de Vaisseau de La Bretonniere, Inventeur du port de Cherbourg 1930
  • Bibliographie universelle, ancienne et moderne, 1821, Volume 30
  • Onésime Troude, Batailles navales de la France, t. 1, Paris, Challamel aîné, 1867-1868, 453 p. (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]