Agraulos Corona

Agraulos Corona
Géographie et géologie
Coordonnées 27° 42′ S, 165° 48′ E[1]
Type de relief Corona
Nature géologique Point chaud ?
Diamètre 170 km
Quadrangle(s) Mahuea Tholus, V-49
Éponyme Agraulos, déesse de la fertilité dans la mythologie grecque
Localisation sur Vénus

(Voir situation sur carte : Vénus)

Agraulos Corona

Agraulos Corona est une corona, formation géologique en forme de couronne, située sur la planète Vénus par -27,7° S et 165,8° E. Elle est localisée dans le quadrangle de Mahuea Tholus. Elle a été nommée en référence à Agraulos, déesse de la fertilité dans la mythologie grecque[1].

Géographie et géologie[modifier | modifier le code]

Les coronæ sont des structures originales et constituent une classe à part dans les formations géologiques du système solaire. L'imagerie radar les révèle sous forme de très vastes couronnes tectoniques, anneaux de crêtes et de linéaments concentriques atteignant 1 000 km de diamètre (2 600 km pour l'exceptionnelle Artemis Corona) et encerclant une région centrale riche en structures volcaniques. Leur profil est particulier : une fois gravie la pente extérieure et franchie la couronne tectonique, le relief intérieur commence par descendre en une fosse périphérique qu'on dénomme « les douves », puis resurgit généralement en un bombement central. Au centre du bombement, des dépressions de type caldera parachèvent souvent le tableau[2].

L'origine et la nature géologiques des coronæ de Vénus ne sont pas bien comprises. Selon l'hypothèse jugée la plus probable[3], il s'agirait de la manifestation en surface, sous une croûte fine et plastique, de la remontée de panaches mantelliques provoquant un renflement localisé avec expansion centrale et compressions latérales[4],[5],[6], analogue à un point chaud. Cette activité tectonique toujours en cours pourrait constituer une alternative à la tectonique des plaques, probablement absente sur Vénus actuellement[6].

Agraulos Corona couvre une surface circulaire d'environ 170 km de diamètre.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en)USGS — Gazetteer of Planetary Nomenclature
  2. Charles Frankel, Les volcans du système solaire, Paris, Armand Colin, , 294 p. (ISBN 2-200-21137-6), p. 197.
  3. (en) Ellen R. Stofan, Duane L. Bindschlader, James W. Head et E. Marc Parmentier, « Corona Structures on Venus: Models of Origin », Journal of Geophysical Research, vol. 96, no E4,‎ , p. 20 933–20 946 (DOI 10.1029/91JE02218, lire en ligne).
  4. (en) R. E. Ernst et D. W. Desnoyers, « Lessons from Venus for understanding mantle plumes on Earth », Physics of the Earth and Planetary Interiors, vol. 146, nos 1-2,‎ , p. 195–229 (DOI 10.1016/j.pepi.2003.10.012).
  5. (en) Vicki L. Hansen, « LIPs on Venus », Chemical Geology, vol. 241, nos 3-4,‎ , p. 354–375 (DOI 10.1016/j.chemgeo.2007.01.020).
  6. a et b (en) Simone Ulmer, « Hotspot Venus », sur www.ethz.ch, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]