Ad Astra (film)

Ad Astra
Description de l'image Ad Astra (film).png.
Titre québécois Vers les étoiles
Réalisation James Gray
Scénario James Gray
Ethan Gross (en)
Musique Max Richter
Lorne Balfe
Acteurs principaux
Sociétés de production 20th Century Fox
Plan B Entertainment
Regency Enterprises
RT Features
Keep Your Head
MadRiver Pictures
Bona Film Group
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Science-fiction
Durée 124 minutes
Sortie 2019

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Ad Astra, ou Vers les étoiles au Québec et au Nouveau-Brunswick, est un film de science-fiction américain coécrit et réalisé par James Gray, sorti en 2019. Il est présenté en compétition officielle lors de la Mostra de Venise 2019.

Sur Terre, dans un futur proche, l’ingénieur et astronaute de la NASA Roy McBride s'occupe de la maintenance d'une antenne de 30 km de hauteur[1],[2]. Celle-ci est détruite lors d’une surcharge électrique d'antimatière venue de Neptune, qui cause des ravages également sur Terre. Ayant échappé à la mort, le major McBride part alors en mission à la recherche de son père, Clifford McBride, disparu seize années auparavant, lors d’une mission de recherche de vie extraterrestre visant à établir une base à proximité de Neptune. Cette mission, le « projet LIMA », serait encore active[3]. Les actes de Clifford et de son équipe sur Neptune pourraient être en rapport avec les surcharges endommageant les fonctionnements électriques. De la Terre à Mars, d'où il doit émettre un message audio pour son père, en passant par la Lune, colonisée par les Terriens, et jusqu'à Neptune, Roy va dévoiler des secrets qui menacent l'humanité ainsi que la vie sur la Terre[4]. Et illustrer d’une nouvelle manière les relations entre un père et son fils[5].

Synopsis[modifier | modifier le code]

À la fin du XXIe siècle, le système solaire est frappé par de mystérieuses surtensions, menaçant toute vie humaine. Le major Roy McBride, fils de l'astronaute H. Clifford McBride, que l'on croyait mort, est informé par le Commandement spatial américain (SpaceCom) que les surtensions ont été attribuées au Projet Lima, créé 29 ans plus tôt pour rechercher la vie intelligente dans la galaxie, sous la direction de Clifford. Rien n'a été entendu de l'équipage de Lima depuis qu'il a atteint Neptune il y a 16 ans. Après avoir appris que son père est peut-être encore vivant, Roy accepte de se rendre sur Mars d'où il pourra tenter d'établir une communication avec lui. Roy est rejoint par le colonel Pruitt, ancien associé de son père. Roy, acclamé pour sa capacité à rester calme sous une pression extrême, montre peu de réaction émotionnelle à la possibilité que son père soit en vie.

Arrivés sur la Lune, Roy et Pruitt sont ensuite escortés par du personnel militaire américain jusqu'à la base SpaceCom, située dans une zone de guerre contestée de l'autre côté de la Lune. En route dans des rovers lunaires, des pirates charognards leur tendent une embuscade et tuent les escortes. Roy et Pruitt arrivent à la base, mais Pruitt souffre de problèmes cardiaques et reste en arrière. Il donne à Roy un message classifié indiquant que si Roy ne parvient pas à contacter son père, la station du projet Lima devra être détruite. Alors que Roy se rend sur Mars à bord de Cepheus, un signal de détresse est reçu d'une station spatiale norvégienne de recherche biomédicale. Le capitaine Tanner insiste sur le fait qu'ils doivent enquêter, passant outre les protestations de Roy selon lesquelles la mission a la priorité et que d'autres navires peuvent répondre. La base semble abandonnée. Tanner et Roy se sont séparés pour enquêter ; Roy découvre un babouin échappé attaquant Tanner. Roy le tue puis un deuxième babouin. Tanner meurt des suites de ses blessures, mais Roy montre peu d'émotion. Dans une évaluation psychologique, il admet avoir ressenti de la rage et se souvient que son père avait exprimé sa propre rage.

Une autre surtension frappe alors que le Cepheus tente d'atterrir sur Mars. Roy prend le commandement et fait atterrir calmement le navire après que le capitaine/pilote par intérim est pris de peur. Dans la base souterraine de SpaceCom, Roy rencontre la directrice de l'installation, Helen Lantos. On lui dit d'enregistrer des messages vocaux à envoyer au projet Lima dans l'espoir que Clifford répondra. Après n'avoir reçu aucune réponse de leur premier message, l'équipage en envoie un autre, au cours duquel Roy sort du scénario avec un appel émotionnel à son père. Clifford répond, bien que Roy soit empêché d'entendre le message. SpaceCom prévoit une mission à la station Lima Project mais refuse de permettre à Roy de participer, estimant que sa connexion personnelle présente un risque. La demande de Roy d'entendre la réponse est ignorée et il est sommairement transféré dans une "salle de confort".

Pendant qu'il est séquestré, Roy reçoit la visite de Lantos, qui révèle que ses parents étaient membres de l'équipe du projet Lima. Elle montre à Roy des images classifiées révélant que l'équipe de Clifford s'est mutinée et a tenté de retourner sur Terre, l'obligeant à éteindre leurs systèmes de survie ; ses parents faisaient partie des personnes tuées. Elle dit à Roy que le Cepheus ira à la station du projet Lima pour le détruire avec une arme nucléaire. Les deux décident que Roy doit affronter Clifford, et Lantos aide Roy à accéder au site de lancement de la fusée.

Roy monte à bord alors que la fusée décolle et est immédiatement découvert par l'équipage, qui a pour instruction de le neutraliser à tout prix. L'équipage est involontairement tué dans la confrontation. Au cours du voyage de 79 jours vers Neptune, un Roy solitaire réfléchit à sa relation avec son père et avec son ex-femme, Eve. L'isolement et le stress de la mission pèsent lourdement sur le mental. En approchant de la station du projet Lima dans une navette attachée au Cepheus, la navette est endommagée lors d'une collision avec des objets dans les anneaux de Neptune lors d'une autre surtension et est incapable de s'amarrer à la station. Roy entre dans la station via une sortie dans l'espace pendant que la navette s'éloigne. Trouvant les cadavres de l'équipage à l'intérieur, il plante l'arme nucléaire avant de rencontrer Clifford, le seul survivant de la station. Clifford explique que les surtensions proviennent de la source d'alimentation antimatière défectueuse du navire, qui a été endommagée lors de la mutinerie. Clifford révèle à Roy qu'il n'y a pas de vie extraterrestre ici et que les êtres humains sont seuls dans cet univers. Clifford admet à Roy qu'il ne s'est jamais vraiment soucié de sa famille et ne considère pas la Terre comme sa maison.

Roy copie les données recueillies par l'équipe du projet Lima et persuade Clifford de l'accompagner sur Terre. Il arme la bombe et ils grimpent sur la coque extérieure de la station pour retourner au Cepheus. Clifford les lance soudainement dans l'espace en utilisant les propulseurs de sa combinaison spatiale. Clifford supplie Roy de le détacher ; Roy le fait à contrecœur et regarde son père s'éloigner dans l'espace. Roy se propulse vers le Cepheus en utilisant sa propre combinaison spatiale. Sans assez de carburant pour rentrer chez lui, Roy compte sur l'onde de choc de l'explosion nucléaire de la centrale pour propulser le Cepheus. Les données extraites de la base du projet Lima suggèrent que les humains sont la seule vie intelligente de la galaxie. Roy se résout à renouer avec ses proches et il revient sur Terre avec un optimisme retrouvé. Après avoir exprimé ses opinions dans une évaluation psychologique, sa femme le rejoint.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

 Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[8] version québécoise sur Doublage.qc.ca[9]

Production[modifier | modifier le code]

Genèse et développement[modifier | modifier le code]

En , durant le festival de Cannes, James Gray révèle qu'il sera le réalisateur-scénariste d'un film intitulé Ad Astra[10].

En , durant la promotion de The Lost City of Z, il compare l'intrigue de Ad Astra au roman Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad. Il explique par ailleurs que son intention est de faire un film sur le voyage spatial, mais avec une approche très réaliste. Il confirme que le tournage doit débuter en [11].

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

En , James Gray confirme la présence de Brad Pitt dans le rôle principal[12]. Deux mois plus tard, c'est au tour de Tommy Lee Jones d'être annoncé dans le rôle du père du personnage de Brad Pitt[13]. En , Ruth Negga, John Finn, Donald Sutherland et Jamie Kennedy rejoignent la distribution[14],[15],[16],[17]. Brad Pitt et Ruth Negga se retrouvent six ans après World War Z, sorti en 2013.

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage débute en à Santa Clarita en Californie[18],[19].

Post-production[modifier | modifier le code]

James Gray se plaignit qu'il n'avait pas le final cut pour Ad Astra, désapprouvant les changements imposés par le studio (qui vivait une acquisition historique par Disney) comme des reshoots ou la voix-off pour Roy McBride[20],[21].

Accueil[modifier | modifier le code]

Le film devait initialement sortir aux États-Unis le . La sortie américaine est repoussée une première fois au [22], puis au . Le report de la sortie est principalement lié au rachat de la 20th Century Fox par The Walt Disney Company. Le studio demande ensuite que la fin soit modifiée et retournée[23].

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Ad Astra
Score cumulé
SiteNote
AlloCiné 4.4 étoiles sur 5
Compilation des critiques
PériodiqueNote
Libération 5.0 étoiles sur 5[24]
La Croix 4.0 étoiles sur 5[25]

En France, le site Allociné établit une moyenne des critiques de presse à 4,4/5[6].

Pour Elisabeth Franck-Dumas, dans Libération, « Sans se défaire de l'élégance et de la mélancolie qui teintent ses précédents films, James Gray poursuit son exploration des relations familiales dans une quête sidérale sidérante. »[26].

Pour Céline Rouden, dans La Croix, « James Gray, avec son perfectionnisme visuel, nous offre ainsi une odyssée spatiale somptueuse de beauté et d'étrangeté. À la surcharge d'effets spéciaux, il préfère l'épure et la froideur du vide donnant à son film une atmosphère d'irréalité la plus à même de refléter le paysage intérieur et la solitude de son personnage. »[27].

Box-office[modifier | modifier le code]

Malgré un démarrage en deuxième position du box-office américain lors de son premier week-end, Ad Astra rencontre un échec commercial, n'engrangeant qu'un peu plus de 50,1 millions $ de recettes en douze semaines[28], alors que le film a été tourné avec un budget de 87,5 millions de $[29]. Le film totalise 76,9 millions de recettes à l'international, portant le cumul mondial à plus de 127 millions $[28]. En France, le film prend la tête du box-office avec 434 069 entrées[29]. Bien que peinant à se stabiliser, le film atteint le cap du million d'entrées en cinquième semaine[29].

En dépit de ce résultat en demi-teinte, Ad Astra demeure à ce jour le meilleur résultat de James Gray au box-office[30].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
50 188 370 $[28] 12
Drapeau de la France France 1 039 973 entrées[29] 6

Monde Total mondial 132 807 427 $[28] - -

Distinctions[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Sélections[modifier | modifier le code]

Analyse[modifier | modifier le code]

Le titre du film évoque l'expression latine « Ad astra per aspera » (« vers les étoiles, à travers la difficulté ») et fait référence à la NASA[31], étant également le nom du magazine de la National Space Society[32].

Il fait également référence à une forme de voyage initiatique dans un environnement hostile, comme dans le roman Au cœur des ténèbres[33] de Joseph Conrad[32].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Screenplay Review - Ad Astra », sur ScriptShadow, (consulté le ).
  2. (en) « Exclusive : Story Details From The Upcoming Sci-Fi Epic AD ASTRA », sur Splash Report, (consulté le ).
  3. « Brad Pitt heads into space with mega daddy issues in first Ad Astra trailer », sur Ars Technica (consulté le ).
  4. Scott Snowden, « 1st 'Ad Astra' Trailer Hints at Interplanetary Action with Brad Pitt », sur Space.com, .
  5. « Ad Astra sera un mélange épique d’Apocalypse Now et de 2001, L'Odyssée de l'espace selon James Gray », sur Premiere.fr, (consulté le ).
  6. a et b « Ad Astra », sur Allociné (consulté le ).
  7. « 76 Mostra internazionale d'arte cinematografica – La biennale di Venezia – Programma » [PDF], sur Mostra de Venise (consulté le )
  8. « Fiche du doublage français du film », sur RS Doublage, (consulté le ) [dernière m-à-j].
  9. « Fiche du doublage québécois du film », consulté le 5 novembre 2019
  10. (en) Brent Lang, « Cannes: James Gray Making Sci-Fi Epic 'Ad Astra' », sur Variety, (consulté le ).
  11. (en) Adam Chitwood, « James Gray Says His Sci-Fi Movie ‘Ad Astra’ Starts Filming This Summer with Brad Pitt », sur Collider, (consulté le ).
  12. (en) Adam Chitwood, « James Gray Says His Sci-Fi Movie ‘Ad Astra’ Starts Filming This Summer with Brad Pitt », sur Collider, (consulté le ).
  13. (en) Mike Fleming Jr, « Tommy Lee Jones To Star With Brad Pitt In Deep-Space Epic », sur Deadline, (consulté le ).
  14. (en) « Ruth Negga Joins Brad Pitt in 'Ad Astra' (Exclusive) », sur The Hollywood Reporter (consulté le ).
  15. (en) « Ruth Negga joins Brad Pitt and Lee Jones in sci-fi thriller Ad Astra » (consulté le ).
  16. (en) « Donald Sutherland Joins James Gray's 'Ad Astra' (Exclusive) », sur The Hollywood Reporter (consulté le ).
  17. (en) « Jamie Kennedy Joins James Gray's 'Ad Astra' (Exclusive) », sur The Hollywood Reporter (consulté le ).
  18. (en) « Filming this week in SCV, August 21-27, 2017 », sur Santa Clarita Valley Signal, (consulté le ).
  19. (en) « Now Filming in SCV: Arrested Development, Seal Team, more », sur SCVTV, (consulté le ).
  20. (en) « How Brad Pitt’s ‘Ad Astra’ survived delays, a tweaked ending and a Disney adoption », sur The Los Angeles Times,
  21. (en) « James Gray Laments Brad Pitt’s “Stupid Voiceover” In ‘Ad Astra’ After Losing Final Cut To Disney », sur The Playist,
  22. (en) Dave McNary, « Brad Pitt’s Sci-Fi Movie ‘Ad Astra’ to Hit Theaters in January 2019 », sur Variety, (consulté le ).
  23. « Ad Astra : la fin du film a été imposée à James Gray », sur Allociné, (consulté le )
  24. « «AD ASTRA», DESTINATION FILIALE », liberation.fr
  25. « « Ad Astra », une somptueuse odyssée intérieure », la-croix.com
  26. Elisabeth Franck-Dumas, « «Ad Astra», destination filiale », sur Libération, (consulté le ).
  27. Céline Rouden, « « Ad Astra », une somptueuse odyssée intérieure », sur La Croix, (consulté le ).
  28. a b c et d (en) « Ad Astra (2019) », sur Box Office Mojo, IMDb (consulté le )
  29. a b c et d JP-Boxoffice.com ; page du film Ad Astra, consulté le 19 décembre 2019.
  30. « James Gray : Box-office », sur JPBox-Office (consulté le ).
  31. https://www.nasa.gov/vision/space/gettingtospace/Shuttle_Soyuz_feature.html
  32. a et b (en) « Ad Astra: The Magazine of the National Space Society », sur National Space Society (consulté le ).
  33. (en) « Ad Astra: Brad Pitt to Shoot Hyper Realistic Space Thriller This Summer », The New York Observer,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]