Abqaïq

Abqaïq
Image illustrative de l'article Abqaïq
Un puits de pétrole en 1941.
Présentation
Coordonnées 25° 56′ 00″ nord, 49° 40′ 00″ est
Pays Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite
Exploitant Aramco
Historique
Découverte 1940
Pic de production de pétrole 1973
Géolocalisation sur la carte : Arabie saoudite
(Voir situation sur carte : Arabie saoudite)

Abqaïq (arabe : بقيق Bqayq) est l'un des principaux gisements pétroliers de l'Arabie saoudite, dans la province orientale d'ach-Charqiya. Il se situe dans le prolongement direct de Ghawar, au nord de ce dernier et offre un pétrole d'une qualité encore supérieure, classé « extra-léger ».

Historique[modifier | modifier le code]

Son histoire est assez typique des grands gisements du Moyen-Orient : découvert en 1940, le gisement produit de plus en plus jusqu'en 1973, date où sa production culmine à presque 1,1 Mbbl/j. Elle est alors restreinte volontairement, puis continue par la suite à diminuer, cette fois du fait de l'épuisement du gisement. Elle vaut environ 600 kbbl/j en 2006.

Abqaïq semble le plus sévèrement épuisé des géants saoudiens : de l'aveu même de l'Aramco, 73 % des réserves sont épuisées [Quand ?]: comme le gisement a déjà produit environ 8,5 Gbbl, cela signifie qu'il reste 3 Gbbl en réserve, mais cette quantité est complètement incohérente avec les données « réserves prouvées » (supposément restantes) données à 19 Gbbl par IHS et à 16 Gbbl par WM (deux sources « de référence »). De tels écarts ne sont pas rares quand on s'intéresse au secteur pétrolier du Moyen-Orient.

Une immense usine de traitement du pétrole de 250 hectares, la plus grande du type dans le monde, se situe à proximité du gisement. Environ les trois quarts du pétrole saoudien y transite, ce qui en fait une cible intéressante pour les terroristes et les ennemis de l'Arabie Saoudite.

Un attentat d'Al-Qaïda à l'aide de deux véhicules piégés y a été déjoué le [1], et le site fait l'objet en 2019 d'attaques par les Houthis.

Lors de leur troisième attaque revendiqués contre les installations pétrochimiques saoudiennes[2], le , une attaque, effectué par des drones selon les Houthis, sur ce complexe et à Khurais réduit la production de 5,7 millions de barils par jour, soit environ 60 % de la production du royaume saoudien[3],[4] soit plus de 5% de la production mondiale de brut quotidienne[2] et augmente la tension régionale, l'Iran étant soupçonné d’être derrière l'opération[5].

Aramco et les photos satellites de DigitalGlobe indiquent 18 impacts sur des installations critiques dont des tours de stabilisation, servant notamment à séparer le gaz du pétrole brut et des réservoirs de carburant[6]. Selon un responsable d'Aramco, Khaled al-Ghamdi, 6 000 [ouvriers sont impliqués dans les travaux de réparation contre 112 sur le site habituellement. « En moins de 24 heures, 30% de l'usine était opérationnel », a-t-il dit, affirmant que "la production sera au même niveau qu'avant l'attaque d'ici la fin du mois". "Nous reviendrons plus forts", mais des spécialistes jugent cet objectif ambitieux et estiment que certaines réparations nécessiteraient plusieurs semaines[7].

Facilités et transports[modifier | modifier le code]

Parade scolaire en 1978 de l'école recevant les enfants des expatriés travaillant pour Aramco.

La ville pétrolière, à 60-70 km au sud ouest de Dhahran-Dammam-Khobar, abrite environ 30 000 personnes, en différents compounds, dont Udhailliyah. La zone dispose de plusieurs piscines, de courts de tennis, de greens ou de browns, d'un golf de 18 trous, etc.

Un aéroport appartenant à Aramco, la piste d'Abqaïq, se trouve à 6 km de la ville.

Le port courant de la ville est à 50 km à l'est, Dhulum.

La ville est desservie par les routes 10 et 522. L'autoroute 40, Ryadh-Dammam, est joignable à 40 km au nord-ouest.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Bhushan Bahree et Chip Cummins, « Thwarted Attack At Saudi Facility Stirs Energy Fears », sur The Wall Street Journal, (consulté le ).
  2. a et b « Une attaque de drones affecte la production de pétrole saoudien », sur Radio télévision suisse, (consulté le ).
  3. Armin Arefi, « Attaques contre des sites pétroliers : « En Arabie saoudite, c'est le choc et l'inquiétude » », sur Le ¨Point, (consulté le ).
  4. (en) « Iran dismisses U.S. claim it was behind Saudi oil attacks, says ready for war », sur Reuters, (consulté le ).
  5. « Arabie saoudite: attaque contre des installations pétrolières », sur Le Figaro, (consulté le ).
  6. (en) DigitalGlobe, « Image satellite », sur Associated Press, (consulté le ).
  7. Anuj Chopra, « L'Arabie saoudite dévoile les dégâts sur ses installations pétrolières », sur Corse-Matin, (consulté le ).

Liens internes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]