9e régiment de chasseurs d'Afrique

9e régiment de chasseurs d'Afrique
Image illustrative de l’article 9e régiment de chasseurs d'Afrique
Image illustrative de l’article 9e régiment de chasseurs d'Afrique
Insignes régimentaires du 9e RCA.

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment de blindés
Rôle Cavalerie
Fait partie de 1re division blindée
Devise "Tant que destroye"
Inscriptions
sur l’emblème
France 1944
Stockach 1945
AFN 1952-1962

Guerres Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Batailles Guerre du désert
Campagne de Tunisie
Débarquement en Provence

Le 9e régiment de chasseurs d'Afrique (ou 9e RCA) est un régiment qui a été créé le à Mascara en Algérie par la réunion des 5e et 6e escadrons des 3e et 5e régiments de chasseurs d’Afrique.

Il a reçu, le , la garde de l'étendard du 9e régiment de chasseurs à cheval.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  •  : création du 9e RCA
  •  : devient le 4e régiment de chasseurs d'Afrique
  •  : nouvelle création du 9e RCA
  •  : dissolution du 9e RCA

Historique des garnisons, campagnes et batailles[modifier | modifier le code]

Campagnes[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

De novembre 1942 à mars 1943, durant la guerre du désert, il participe à la campagne de Tunisie contre l'armée allemande et italienne. Il prend part aux batailles de Pichon, Kef El Amar et Fondouk-El-Okbi.

En , tout premier rééquipé avec du matériel américain (tank Destroyer), le 9e régiment de chasseurs d'Afrique devient le régiment de chasseurs de chars de la 1re division blindée de la 1re armée française.

Le , les premiers éléments du régiment débarquèrent à Sainte-Maxime lors du débarquement de Provence. Ils eurent de gros dégâts sur Brignoles. Toulon est libérée le , ils se distinguèrent à Aubagne et participèrent à l'investissement de Marseille, en passant par Avignon, Alès et la remontée sur Langogne puis participèrent à la libération de Villefranche-sur-Saône. Durant les combats, le 3e escadron s'empare d'un train blindé et fait 300 prisonniers à Saint-Bérain-sur-Dheune[1] près de Saint-Léger-sur-Dheune. Ce même train blindé servit par la suite à tourner La Bataille du rail.

En , toutes les unités sont engagées dans les Vosges puis participent à la percée sur l'Alsace.

Ils atteignent le Rhin, prennent Altkirch et livrent de durs combats dans la forêt de la Hardt à Heimsbrunn, pont d'Aspach, et au lieu-dit de Grunhutte, pont du Bouc puis Mulhouse et enfin Colmar dernière grande étape de cette campagne de France avant le franchissement du Rhin.

En débute pour le régiment la campagne d'Allemagne avec la 1re DB dont la mission est de couper la retraite des forces allemandes de la Forêt-Noire en progressant rapidement vers la Suisse. Le régiment passe le Rhin à Beinheim occupe le Oberndorf am Neckar et les usines Mauser et après le franchissement du Neckar bouscule les résistances ennemies à Tuttlingen où il s'empare du pont sur le Danube. Il repousse encore de nombreuses attaques pour atteindre le Stockach où 2 500 Allemands se rendirent sous la pression du 9e RCA. Il arrive le premier sur l'Iller et le il stoppe sa progression au pied des pics tyroliens recouverts de neige. Les armées nazies capitulent, la guerre est terminée.

Le , un détachement de la 1re armée ; le 1er escadron du 9e RCA ainsi qu'une partie du 3e RCA, défilent à Berlin sur la Berliner Strasse et y présentent les armes en quatre temps en présence des Russes, des Américains, des Anglais et d'un petit public allemand. Pour la première fois depuis les troupes napoléoniennes, les français défilaient au pas dans la capitale allemande.

Après guerre[modifier | modifier le code]

Regroupé à Issoudun après la guerre le 9e RCA n'y restera que peu de temps. Il embarque en 1946 pour l'Afrique du Nord où fusionnant avec le 9e régiment de spahis algériens, il s'installera à Batna pour huit années de paix.

Guerre d'Algérie[modifier | modifier le code]

Le à 3 heures du matin le quartier du 9e RCA est attaqué par les rebelles algériens. Le chasseur Audat, sentinelle, est tué pendant sa faction. Au cours des années suivantes la phase terroriste s'accentue. Le 9e reçoit la mission de rechercher et de détruire les bandes rebelles ; d'assurer le maintien de l'ordre et la protection des biens.

Le , le 9e régiment de chasseurs d'Afrique devient le 4e régiment de chasseurs d'Afrique.

Le de la même année le 9e RCA est recréé et constitue le bataillon du secteur de pacification d'Imckermann de la zone nord oranais.

Il est dissous définitivement le .

Traditions[modifier | modifier le code]

Devise[modifier | modifier le code]

Tant que destroye

Insigne[modifier | modifier le code]

Étendard[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[2],[3] :

Le l'étendard du 9e régiment de chasseurs d'Afrique a été remis au 5e régiment de chasseurs pour le 9e régiment de chasseurs, corps de réserve. À la dissolution de cette unité, il a été reversé au Service Historique de l'armée de terre le .

Décorations[modifier | modifier le code]

Chant[modifier | modifier le code]

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

  • 1941 : colonel Billon
  • 1943: Colonel Boutaud de Lavilléon
  • 1943 : colonel Mazoyer
  • 1943 - 1944: Colonel Schlesser
  • 1944 : colonel de Labarthe
  • 1945 : colonel Rethoré
  • 1946 : colonel de Saint-Martin
  • 1947 : colonel Gastaldo
  • 1948 : colonel Terrasson
  • 1954 : colonel Borel
  • 1955 : colonel Frappa
  • 1957 : colonel de Montardy
  • 1958 : colonel Renoult
  • 1959 : colonel Morgat
  • 1960 : colonel Tramond

Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment[modifier | modifier le code]

  • - : bataille de la Hardt
  • , bataille de Stockach lors de laquelle le régiment résiste à une attaque allemande.

Personnalités ayant servi au sein du régiment[modifier | modifier le code]

  • Général d'armée W. Boone (1923-), soldat du 9e RCA en 1944.

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Maréchal des Logis Chatelard Alexis, Journal de route, St Bérain sur Dheune,
  2. Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
  3. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]