74e régiment d'infanterie

74e régiment d’infanterie
Image illustrative de l’article 74e régiment d'infanterie
Insigne régimentaire du 74e régiment d’infanterie.

Création 1674
Dissolution 1976
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d’infanterie
Rôle Infanterie
Inscriptions
sur l’emblème
Jemappes 1792
Gênes 1800
Sébastopol 1854-55
Solférino 1859
La Marne 1914
Artois 1915
Verdun 1916
Roulers 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance américaine
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Bataille de France
Fourragères aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1818
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes, une étoile vermeil
Médaille d'or de la Ville de Milan
insigne de béret d'infanterie


Le 74e régiment d'infanterie (74e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Beaujolais, un régiment français d'Ancien Régime.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 1674 : renommé régiment de Schomberg
  • 1681 : renommé régiment de Larray
  • 1688 : renommé régiment de Sceaux
  • 1689 : renommé régiment de Blainville
  • 1690 : renommé régiment de Maulevrier
  • 1706 : renommé régiment de Du Fort Lenormand
  • 1710 : renommé régiment de Lyonne
  • 1723 : renommé régiment de Montconseil
  • 1742 : renommé régiment de Traisnel
  • 1757 : renommé régiment de Brancas
  • 1758 : renommé régiment de Durfort
  • 1761 : renommé régiment de Lastic
  • 1762 : renommé régiment de Beaujolais
  • 1765 : renommé régiment de Lamballe
  • 1755 : renommé régiment de Pélissier
  • 1768 : renommé régiment de Beaujolais
  • 1791 : renommé 74e régiment d’infanterie de ligne
  • 1794 : renommé 74e demi-brigade de bataille
  • 1796 : renommé 74e demi-brigade de ligne
  • 1803 : dissolution
  • 1840 : renommé 74e régiment d’infanterie de Ligne
  • 1914 : à la mobilisation, met sur pied son régiment de réserve, le 274e régiment d’infanterie
  • 1882 : renommé régiment de 74e régiment d’infanterie
  • 1920 : dissous (traditions conservées par le 39e RI)
  • 1939 : recréation 74e régiment d’infanterie
  • 1940 : n'est pas reformé après l'armistice
  • 1963 : création du 74e bataillon d’infanterie
  • 1964 : transformé en 74e régiment d’infanterie Il occupait le fort de Tourneville et de saint-Adresse et se spécialisait dans l'infanterie commando.
  • 1976 : dissous

Colonels/Chef de brigade[modifier | modifier le code]

  •  : Colonel Heymann.
  • -  : Colonel Schmitz.
  • 1914-1918 : Lieutenant-colonel Brenot.
  • 1939 : Lieutenant-colonel Maurice Eugène Maisse.

Historique des garnisons, combats et batailles[modifier | modifier le code]

Campagnes[modifier | modifier le code]

Hollande 1674-1678,
Ligue d'Augsbourg 1688-1697,
Succession d'Espagne 1701-1713,
Italie 1733-1734,
Succession d'Autriche 1740-1748,
Guerre de Sept-Ans 1756-1763,
Amérique 1776,
Belgique 1792,
Allemagne 1793-1796,
Italie 1799-1800,
Saint-Domingue 1802-1803,
Crimée 1854-1855,
Italie 1859,
France 1870-1871,
Madagascar 1895-1896,
Grande Guerre 1914-1918,
France 1939-1940.

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Uniforme du régiment par décret d'application de 15 janvier 1792
Régiment de Traisnel

Guerres de la Révolution et de l'Empire[modifier | modifier le code]

Le 74e Régiment d'Infanterie ci-devant Beaujolais se trouvait en garnison à Marchiennes en 1791 ; il logeait dans l'abbaye de cette ville du Nord de la France. « On ne saurait donner trop d'éloges à l'intrépidité des soldats du 74e ; ils méritent le titre de Républicains---c'est tout dire.» Convention, 1794.

Second Empire[modifier | modifier le code]

1871 à 1914[modifier | modifier le code]

En 1895 et 1896 une compagnie du régiment se trouve à Madagascar et concourt à la formation du 200e régiment d'infanterie.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1914 casernement : Rouen, Elbeuf et Gaillon; 9e Brigade d'Infanterie ; 5e Division d'Infanterie ; 3e Corps d'Armée. Le Régiment reste durant toute la durée de la Première Guerre mondiale au sein de la 5e division d'infanterie.

« Superbe régiment, d'une valeur combattive au-dessus de tout éloge. » Citation, 1918.

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Le régiment est dissous le [2], les traditions du régiment sont conservées par le 39e RI[réf. nécessaire].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Reformé le comme régiment de réserve A type Nord-Est, il est mis sur pied par le centre mobilisateur d'infanterie no 32 (Rouen et Eu )[3]. Sous les ordres du lieutenant-colonel Maurice Eugène Maisse (Douai 1889 - Rouen 1957), il appartient avec les 36e RI, 74e RI, 13e GRDI, 43e RAD, 243e RALD, à la 6e division d'infanterie,rattachée à la 3e Armée.

Historique[modifier | modifier le code]

Drôle de guerre[modifier | modifier le code]

1939[modifier | modifier le code]
  • mi-septembre-fin octobre : exercices et manœuvres divisionnaires, Camp de Sissonne (Aisne)
  • fin octobre - fin décembre : frontière du Nord à Hirson (Aisne)
1940[modifier | modifier le code]
  • Janvier-mi-mars Lorraine, secteur défensif de la Ligne Maginot, région de Boulay (Moselle)
  • fin mars-mi-juin période de repos et d'entraînement dans la Woëvre au sud-est de Verdun
Bataille de France[modifier | modifier le code]
  • 17- : engagé secteur d'Inor (Meuse)
  • au  : engagé secteur de Sommauthe (Ardennes)
  • 10 au  : retraite jusqu'au sud de Toul (Meurthe-et-Moselle)

Le colonel et la plupart du régiment est fait prisonnier à Girauvoisin (Meuse) le et le reste de l'unité au sud de Toul le , certains soldats ayant atteint la région d'Épinal (Vosges) avant d'être fait prisonniers[4].

Le 74e RI n'est pas reformé après l'armistice.

Après 1945[modifier | modifier le code]

À partir de 1963 le 74e R.I réapparaît au fort de Tourneville sur les hauteurs du Havre, spécialisé dans l'apprentissage commando, les lieux et le fort de Saint Adresse à proximité s'y prêtant. Il a servi de charnière entre les méthodes issues des guerres d'Indochine et d'Algérie et les nouvelles techniques de combat adaptées à la situation internationale. En relation permanente avec les centres commandos de Quélern et Givet, le régiment a permis, jusqu'à sa dissolution de sortir des éléments de carrières utiles aux nouveaux conflits actuels[style à revoir].

Drapeau[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5] :

Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918
Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918

Le drapeau de 1940[modifier | modifier le code]

En 1929, le 74e RI reçoit le drapeau du 54e RI dissout et les marques du 74e RI sont recousues sur ce dernier. Avant que le régiment soit capturé par les Allemands en juin 1940, un militaire du régiment le cache à Golbey (Vosges), sans pouvoir en témoigner après la fin de la guerre, probablement parce qu'il a été tué à une date inconnue. Après des recherches infructueuses menées par l'armée en 1969 près de Toul, le drapeau est finalement découvert en 1989 par un sous-officier d'active visitant une maison à Golbey. Depuis 49 ans, le drapeau était resté dans le grenier de cette maison à l'insu du propriétaire des lieux. Après vérifications, le drapeau est finalement remis en 1991 au 171e RI en garnison à Golbey, puis au service historique de l'armée de terre[4].

Décorations[modifier | modifier le code]

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec 2 palmes et 1 étoile vermeil puis de la Médaille d'or de la Ville de Milan .

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1818.

Mémoire et traditions[modifier | modifier le code]

Personnalités ayant servi au régiment[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Site web : Le 74e Régiment d'Infanterie durant la Grande Guerre[6]
  • Guy Hallé, Là-bas avec ceux qui souffrent : carnets d'un poilu rouennais à Verdun, Louviers, Ysec éditions, coll. « Grands témoins », , 88 p. (ISBN 978-2-84673-016-7, OCLC 470486213).
  • Marie Paul Charles Roger Rimbault, Propos d'un marmitʹe 1915-1917, L. Fournier, (OCLC 84158750)
  • Paul Lefebvre-Dibon, Quatre pages du 3e, bataillon du 74e R.D Extrait d'un carnet de campagne, 1914-1916., Berger-Devrault, (OCLC 1027097828)
  • Lucien Durosoir, Maurice Maréchal et Luc Durosoir (présentation) (préf. Jean-Pierre Guéno), Deux musiciens dans la grande guerre, Paris, Tallandier, , 358 p. (ISBN 978-2-84734-258-1, OCLC 762460442)
  • Paul Verlet. Ce soldat poète a laissé un témoignage poignant sur la guerre, et sur le 74e RI en particulier, dans un petit recueil intitulé « De la boue sous le ciel ».
  • Émile Louis François Désiré Coste : Historique du 74e régiment d'infanterie de ligne

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. André Golaz, Odette Golaz, A. Guillaume (préfacier), Notice historique et descriptive sur Mont-Dauphin (Hautes-Alpes), Société d'études des Hautes-Alpes, Gap, 1981 (3e édition, 1re édition 1966), (ISBN 978-2-85627-001-1), p. 106-107
  2. « Suppression de régiments d'infanterie », La Charente,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  3. « centres mobilisateurs », sur www.atf40.fr (consulté le )
  4. a et b Maurice Dauvel, « L’odyssée du drapeau du 74e RI », La Charte, Fédération nationale André Maginot,‎ , p. 28-29 (lire en ligne)
  5. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  6. Stephan Agosto, « Le 74e régiment d'infanterie durant la Grande Guerre », sur Bleu Horizon 74e RI (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]