5e régiment interarmes d'outre-mer

5e régiment inter-armes d'outre-mer
Image illustrative de l’article 5e régiment interarmes d'outre-mer
Insigne régimentaire du 5e RIAOM

Création 1958
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment interarmes des troupes de marine
Rôle Infanterie
Cavalerie légère
Artillerie génie
Effectif 700
Fait partie de Forces françaises à Djibouti
Garnison Djibouti (Djibouti)
Ancienne dénomination 5e régiment d'infanterie coloniale
57e régiment interarmes d'outre-mer
Surnom 5 de Guerre
Couleurs Rouge et bleu
Devise Fier et fort
Inscriptions
sur l’emblème
Bomarsund 1854
Pei-Ho 1860
Puebla 1863
Son Tay 1883
Lorraine 1914
Champagne 1915
La Somme
Picardie 1918
Indochine 1945-1946-1953-1955
Anniversaire Bazeilles
Équipement chars AMX-10 RC - VLRA - mortiers de 120 mm - PGM - VAB génie - Peugeot P4 - missile Milan - canons CAESAR.
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
trois palmes (5e RIC)
Croix de guerre 1914-1918
deux palmes
une étoile d'argent (bataillon de tirailleurs somalis)
Croix de guerre 1939-1945
une palme
une étoile d'argent (bataillon de tirailleurs somalis)
Croix de guerre des TOE
une palme (5e RIC/Corps léger d’intervention)
Deux ordres nationaux Laotiens

Croix de la valeur militaire

Commandant colonel Duplay

Le 5e régiment interarmes d'outre-mer (5e RIAOM) est un régiment mixte (infanterie, artillerie, cavalerie, génie et aviation légère) de l'Armée de terre française, stationné à Djibouti.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Le est créé à Kati (actuel Mali) le 5e RIAOM. Il reçoit la garde du drapeau et les traditions du 5e régiment d'infanterie coloniale. Le 5e RIAOM est transféré à Niamey au Niger en où il est dissous le .

Le est créé à Chartres la compagnie subdivisionnaire d'Eure-et-Loir qui reçoit la garde du drapeau du 5e RIAOM. Elle est dissoute en 1966[réf. nécessaire].

Le 5e RIAOM est finalement recréé le à Djibouti par changement d'appellation du 57e RIAOM. Il en conserve la devise "Fier et Fort". Simultanément, il reçoit la garde du fanion du Bataillon Somali.

Liste des chefs de corps[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

Création en Afrique[modifier | modifier le code]

Recréé à Kati au Soudan français le par changement d'appellation du 2e régiment colonial interarmes, le 5e RIAOM reçoit le drapeau et les traditions du 5e RIC[2]. Gros régiment, il justifie pleinement son appellation car composé de[réf. souhaitée] :

  • 1 compagnie de commandement et de soutien (CCS) ;
  • 1 compagnie d'appui ;
  • 1 compagnie de transport ;
  • 4 compagnies d'infanterie ;
  • 1 escadron blindé (13e EBIMa) ;
  • 1 section d'artillerie ;
  • 1 compagnie du génie ;
  • 1 compagnie de garnison.

À sa création, le 5e RIAOM appartient à la 3e brigade d'Afrique Occidentale Française puis en , à la 1re brigade[réf. souhaitée]. De juin à octobre 1960, le 5e RIAOM participe aux opérations du Cameroun[2].

Il est transféré à Niamey au Niger en [réf. souhaitée] où il est dissous le [2]. Il forme alors le groupement motorisé n° 41, dissous le [3].

Recréation à Djibouti[modifier | modifier le code]

Tir depuis un des cinq VLRA lance missiles SS 11 du 5e RIAOM au Goubad (30 km au sud-ouest de Djibouti) en 1971.

Le , le 5e RIAOM est recréé à Djibouti sur le territoire français des Afars et des Issas par changement d'appellation du 57e RIAOM dont il conserve la devise "Fier et Fort"[2]. À cette date, il reçoit en héritage le fanion et les traditions du Bataillon Somali[4].

Il se compose alors de :

  • La CCS (Camp Lelong, Djibouti ;
  • La 1re compagnie (camp Matthieu Jouy, Obock) ;
  • La 2e compagnie (Camp Bernez Cambot, Arta) ;
  • La 3e compagnie (camp Lemonnier, Djibouti) ;
  • Le 61e EBIMa qui deviendra le 4e escadron (quartier Letellier, Djibouti).

À la suite de l'indépendance de la république de Djibouti, le 5e RIAOM fait l'objet de plusieurs transformations et devient une des composantes des Forces françaises à Djibouti :

  • Le , les 2e et 3e compagnies sont dissoutes ;
  • La 1re compagnie s'installe à Arta (camp Bernez Cambot) ;
  • La CCS s'installe au quartier Brière de l'Isle et les gendarmes qui s'y trouvaient s'installent au camp Lelong ;
  • Le 61e EBIMa quitte le quartier Letellier et rejoint le quartier Brière de l'Isle.
Un canon antiaérien Bofors 40 mm du 5e RIAOM tracté par un GMC CCKW en 1984.

Le , le 61e EBIMa se dédouble. Le 3e escadron devient l'escadron AMX-13 - SS11 avec 12 engins, le 4e escadron demeurant l'escadron AMX-13 canon de 90 mm avec 16 engins[5].

À la dissolution du 6e RAMa, le , la 2e et la 6e batterie rejoignent les rangs du 5e RIAOM qui devient dépositaire de l'étendard du 6e RAMa.

À la dissolution du 10e Bataillon de Commandement et de Soutien en 1998, la 1re compagnie du 5e RIAOM rejoint le quartier Borgnis Desbordes à Djibouti et la compagnie de quartier général du 10e BCS rejoint les rangs du 5e RIAOM.

En 2002, le régiment est regroupé au quartier Brière de l'Isle, il est alors composé de :

  • La CCS ;
  • La 1re compagnie d'infanterie, en mission de longue durée, équipée de VAB et de missiles anti-chars ;
  • La 2e batterie, unité de défense sol-air, en mission de courte durée, équipée de missiles MISTRAL et de NC1 ;
  • Le 3e escadron blindé, en mission de courte durée, équipé d'AMX 10RC ;
  • La 6e batterie, unité d'artillerie sol-sol, en mission de courte durée, équipée de canons TRF1 et de mortiers de 120 mm.

Le , le Bataillon de l'aviation légère de Djibouti (BATALAT) est rattaché au 5e RIAOM. Il est équipé d'hélicoptères Puma et Gazelle.

En 2011, au départ de la 13e Demi-Brigade de Légion Étrangère (13e DBLE) de Djibouti, le 5e RIAOM s'installe au quartier Monclar. Le quartier Brière de L'Isle héberge le Groupement de Soutien de la Base de Défense.

À partir de 2011, le 5e RIAOM est composé de :

  • La CCS ;
  • La 1re compagnie, en mission de courte durée ;
  • La 2e batterie, unité de défense sol - air en mission de courte durée, équipée de MISTRAL et de NC1 ;
  • Le 3e escadron blindé en mission de courte durée, équipé d'AMX-10 RC ;
  • La 6e batterie, unité d'artillerie sol - sol en mission de courte durée, équipée de canons TRF1 et de mortiers de 120 mm ;
  • La compagnie de génie en mission de courte durée, équipée de VAB et de MPG ;
  • La compagnie de maintenance ;
  • Le détachement de l'aviation légère de l'Armée de terre (DETALAT) demeure stationné sur l'emprise de la base aérienne.

Les quatre derniers canons TRF1 sont retirés du service en avril 2022, remplacés par quatre CAESAR[6].

Engagements opérationnels[modifier | modifier le code]

Le régiment est engagé dans la crise de février 1976[2].

En 1991, il mène l'opération Godoria à Djibouti puis l'année suivante l'opération Iskoutir. Un détachement du régiment participe à la deuxième opération des Nations unies en Somalie de décembre 1992 à novembre 1993[2].

En mai 1994, le régiment est engagé dans l'opération Diapason au Yémen[2]. L'année suivante, il soutient l'opération Azalée aux Comores. De 1999 à 2000, le régiment participe à l'opération Khor Angar, visant la défense aérienne de Djibouti pendant la guerre entre l'Érythrée et l'Éthiopie.

En 2008, le régiment mène l'opération Rigel en pleine guerre djibouto-érythréenne.

En 2013, il est engagé avec l'opération Sangaris.

En avril 2023, est mobilisé comme composante terrestre de l'opération Sagittaire qui permet l'évacuation de plus de 1 000 ressortissants français et étrangers du Soudan.

Il met en oeuvre de nombreux détachements d'instruction opérationnelle au profit des armées et forces de sécurité de la région (Djibouti, Ouganda, Ethiopie)[7].

Le 5e RIAOM participe régulièrement à des exercices conjoints avec les forces américaines présentes à Djibouti sur l'ancienne emprise française du Camp Lemonnier[8].

Organisation actuelle du régiment[modifier | modifier le code]

La localisation du 5e RIAOM, ainsi que les missions qui sont confiées en république de Djibouti, région du Globe en perpétuelle évolution et aux multiples soubresauts, lui imposent une posture opérationnelle permanente[9]. C'est également le régiment de tradition de Djibouti.

Marsouin français enseignant un cours de survie aux militaires américains dans le désert du Djibouti en 2012.

Depuis 2016 et les dernières restructurations des FFDj, le format du régiment est le suivant :

  • La compagnie de commandement et logistique (CCL), incluant le détachement de maintenance, composée de militaires en MLD (mission de longue durée, 2 à 4 ans) et MCD (mission de courte durée, 4 mois) ;
  • La 1re compagnie d'infanterie, en MCD ;
  • Le 3e escadron blindé, en MCD, équipé d'AMX 10RC ;
  • La 6e compagnie d'appui, en MCD, incluant les appuis artillerie sol-sol et les sapeurs du génie, équipée de canons CAESAR, de mortiers de 120 mm et de VAB génie ;
  • Le détachement de l'aviation légère de l'Armée de terre (DETALAT), stationné sur l'emprise de la base aérienne.

Devise[modifier | modifier le code]

  • "Fier et fort".

Insigne[modifier | modifier le code]

Le premier insigne du régiment (1959) est, dans un écu allongé bleu outremer, un aigle noir en chasse[2].

L’insigne de Djibouti, homologué en 1970, représente une ancre de marine avec un globe terrestre, surmontés de deux poignards Afars et Issas. Le chiffre 5 est placé au centre de l'insigne. À la base de l'ancre figure la devise du 5e RIAOM « Fier et Fort »[2].

Inscriptions sur son drapeau[modifier | modifier le code]

Son drapeau porte 14 inscriptions de batailles qui rappellent les campagnes glorieuses dans lesquelles il a été engagé[10]:

Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918

Héritage du 1er RIMa :

  • BOMARSUND 1854
  • PEI HO 1860
  • PUEBLA 1863
  • SONTAY 1883

Sous l'appellation 5e RIC:

  • LORRAINE 1914
  • CHAMPAGNE 1915
  • LA SOMME 1916
  • PICARDIE 1918
  • INDOCHINE 1945 - 1946 et 1953 - 1955

Héritage du Bataillon Somali:

  • VERDUN DOUAUMONT 1916
  • LA MALMAISON 1917
  • L'AISNE 1917 - 1918
  • LA MARNE 1918
  • NOYON 1918

Citations[modifier | modifier le code]

l’ordre du million d’éléphants et du parasol blanc

Traditions[modifier | modifier le code]

La fête des troupes de marine
  • Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de Bazeilles. Ce village qui a été 4 fois repris et abandonné sur ordres, les et le .
Et au nom de Dieu, vive la coloniale
  • Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du Révérend Père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale.

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Erwan Bergot, La coloniale du Rif au Tchad 1925-1980, imprimé en France : , n° d'éditeur 7576, n° d'imprimeur 31129, sur les presses de l'imprimerie Hérissey.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Agence djiboutienne d'information, « A la tête du 5e RIAOM, le colonel Botheron passera le témoin le 18 juillet prochain », sur www.adi.dj, (consulté le )
  2. a b c d e f g h et i Jacques Sicard, « Des DMA aux RIAOM, 1947-1999 », Militaria Magazine, no 222,‎ , p. 52-61
  3. Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 90
  4. Antoine Champeaux, « Le patrimoine de tradition des troupes indigènes », Revue historique des armées, no 271,‎ , p. 89–106 (ISSN 0035-3299, lire en ligne, consulté le )
  5. David Delporte, « Entre réalité et prospective : L'armée de terre française en janvier 1989 », sur armee-francaise-1989.wifeo.com, (consulté le ).
  6. « La seconde vie des TRF1 français commence en Ukraine (actualisé) », sur Ouest-France (consulté le ).
  7. « Les DIO du 5e RIAOM effectuent 70 cycles de formation chaque année », sur lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr (consulté le )
  8. (en) « CJTF-HOA joint live-fire with 5e RIAOM », sur DVIDS (consulté le )
  9. Recueilli par Pascal SIMON, « 14-Juillet. À Djibouti, entre sahel et indo-pacifique, un régiment français au rôle charnière », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  10. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'Armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  11. Laura-Maï Gaveriaux, « Défilé du 14 juillet : le seul régiment de l'armée stationné en Afrique de l'Est à l'honneur », sur www.marianne.net, 2022-07-14utc10:30:00+0200 (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]