55 Cygni

55 Cygni
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière de 55 Cygni, tracée à partir des données du satellite Hipparcos[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 20h 48m 56,29159s[2]
Déclinaison +46° 06′ 50,8836″[2]
Constellation Cygne
Magnitude apparente 4,81 - 4,87[3]

Localisation dans la constellation : Cygne

(Voir situation dans la constellation : Cygne)
Caractéristiques
Type spectral B2,5Ia[4] - B4Ia[5]
Indice U-B −0,45[6]
Indice B-V +0,42[6]
Variabilité α Cyg[3],[7]
Astrométrie
Vitesse radiale −7,2 ± 2 km/s[8]
Mouvement propre μα = −2,233 mas/a[2]
μδ = −2,516 mas/a[2]
Parallaxe 0,543 5 ± 0,078 2 mas[2]
Distance environ 830 pc (∼2 710 al)[9]
Magnitude absolue −6,93 - −7,26[9],[10]
Caractéristiques physiques
Masse 23 M[10]
Rayon 54 - 65 R[7]
Gravité de surface (log g) 2,35 - 2,50[7]
Luminosité 324 000 - 478 000 L[7]
Température 18 600 - 19 000 K[7]
Rotation 61 km/s[10]

Désignations

55 Cyg, V1661 Cyg, HR 7977, HD 198478, HIP 102724, BD+45°3291, SAO 50099, WDS J20489 +4607A[11]

55 Cygni (en abrégé 55 Cyg) est une étoile supergéante bleue de cinquième magnitude de la constellation boréale du Cygne. On pense qu'elle est membre de l'association OB7 du Cygne (en), une association d'étoiles massives de type O et B située à environ ∼ 2 700 a.l. (∼ 828 pc)[9].

55 Cygni est une étoile légèrement variable et elle porte également la désignation d'étoile variable de V1661 Cygni. Quand elle a été analysée pour la première fois, elle a été classée comme une variable supergéante irrégulière[12], mais des études ultérieures ont affiné cette classification, la traitant comme une variable de type α Cygni. Elle montre des pulsations ayant des périodes multiples qui vont de quelques heures à 22 jours, à la fois sur les modes p et g[7]. En dehors de ces pulsations, des modes étranges et des instabilités qui leur sont associés ont également été détectés dans les modélisations de l'étoile[13]. Son spectre présente également une variation, ce qui a conduit à différentes classifications de l'étoile[14]. Elle était à l'origine considérée comme un standard pour le type spectral B3 Ia[15].

Les propriétés exactes de 55 Cygni ne sont pas connues avec précision et elles sont également variables. C'est une supergéante bleue chaude qui est plusieurs centaines de milliers de fois plus lumineuse que le Soleil. Le type de pulsations que 55 Cygni expose suggère qu'elle était auparavant une supergéante rouge qui a perdu ses couches externes. On pense que les supergéantes rouges les plus massives passent par une phase de supergéante bleue avant de devenir des étoiles Wolf-Rayet, puis qu'elles finissent leur vie en explosant dans une supernova de type Ib ou Ic[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « /ftp/cats/more/HIP/cdroms/cats », sur cdsarc.cds.unistra.fr, Centre de Données astronomiques de Strasbourg (consulté le )
  2. a b c d et e (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  3. a et b (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) R. K. Prinja et D. L. Massa, « Signature of wide-spread clumping in B supergiant winds », Astronomy & Astrophysics, vol. 521,‎ , article no L55 (DOI 10.1051/0004-6361/201015252, Bibcode 2010A&A...521L..55P, arXiv 1007.2744)
  5. (en) J. Zorec et al., « Fundamental parameters of B supergiants from the BCD system. I. Calibration of the (λ1, D) parameters into Teff », Astronomy & Astrophysics, vol. 501, no 1,‎ , p. 297–320 (DOI 10.1051/0004-6361/200811147, Bibcode 2009A&A...501..297Z, arXiv 0903.5134)
  6. a et b (en) J. R. Ducati, « Catalogue de données en ligne VizieR : Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, 2237, 0,‎ (Bibcode 2002yCat.2237....0D)
  7. a b c d e f et g (en) M. Kraus et al., « Interplay between pulsations and mass loss in the blue supergiant 55 Cygnus = HD 198 478 », Astronomy & Astrophysics, vol. 581,‎ , article no A75 (DOI 10.1051/0004-6361/201425383, Bibcode 2015A&A...581A..75K, arXiv 1507.01846)
  8. (en) Ralph Elmer Wilson, General Catalogue of Stellar Radial Velocities, Carnegie Institution of Washington, (Bibcode 1953GCRV..C......0W)
  9. a b et c (en) N. Markova et J. Puls, « Bright OB stars in the Galaxy. IV. Stellar and wind parameters of early to late B supergiants », Astronomy & Astrophysics, vol. 478, no 3,‎ , p. 823 (DOI 10.1051/0004-6361:20077919, Bibcode 2008A&A...478..823M, arXiv 0711.1110)
  10. a b et c (en) S. C. Searle et al., « Quantitative studies of the optical and UV spectra of Galactic early B supergiants. I. Fundamental parameters », Astronomy & Astrophysics, vol. 481, no 3,‎ , p. 777 (DOI 10.1051/0004-6361:20077125, Bibcode 2008A&A...481..777S, arXiv 0801.4289)
  11. (en) * 55 Cyg -- Blue Supergiant sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  12. (en) L. Lefèvre et al., « A systematic study of variability among OB-stars based on HIPPARCOS photometry », Astronomy & Astrophysics, vol. 507, no 2,‎ , p. 1141 (DOI 10.1051/0004-6361/200912304 Accès libre, Bibcode 2009A&A...507.1141L)
  13. (en) Abhay Pratap Yadav et Wolfgang Glatzel, « Stability analysis, non-linear pulsations and mass loss of models for 55 Cygni (HD 198478) », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 457, no 4,‎ , p. 4330–4339 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1093/mnras/stw236 Accès libre, Bibcode 2016MNRAS.457.4330Y)
  14. (en) Y. M. Maharramov, « Spectral variability of the STAR 55 Cyg B3 Ia », Astronomy Reports, vol. 57, no 4,‎ , p. 303–309 (DOI 10.1134/S1063772913030037, Bibcode 2013ARep...57..303M)
  15. (en) W. W. Morgan et Nancy G. Roman, « Revised Standards for Supergiants on the System of the Yerkes Spectral Atlas », The Astrophysical Journal, vol. 112,‎ , p. 362 (DOI 10.1086/145351, Bibcode 1950ApJ...112..362M)

Lien externe[modifier | modifier le code]