30e régiment de dragons

30e régiment de dragons
Image illustrative de l’article 30e régiment de dragons
Insigne du 30e régiment de Dragons.

Création 1803
Dissolution 2000
Pays Drapeau de la France France
Branche armée de terre
Type Régiment de Dragons
Rôle Cavalerie
Devise Il le boute dehors
Inscriptions
sur l’emblème
Caldiero 1805
Wagram 1809
La Moskova 1812
l'Yser 1914
l'Avre 1918
Guerres Guerres napoléoniennes
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie

Le 30e régiment de dragons (ou 30e RD), est une unité de cavalerie de l'armée française, créé sous le Premier Empire à partir du 12e régiment de hussards, dont l'origine remonte aux Hussards de la Montagne un corps de hussards volontaires nationaux constitué pendant la Révolution française. Elle est actuellement dissoute.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Historique des garnisons, combats et batailles[modifier | modifier le code]

Guerres de la Révolution et de l’Empire[modifier | modifier le code]

Le 30e régiment de dragons est constitué à Berne en 1803, avec quatre escadrons de quatre « compagnies ».

En 1805, pendant la guerre de la troisième coalition, le régiment est en Italie sous les ordres de Masséna et mène plusieurs charges à la Bataille de Caldiero. En 1809, le régiment est engagé en Allemagne. À la bataille de Wagram, il charge « de la façon la plus vigoureuse et la plus brillante », selon les mots de Grouchy, et participe grandement à la défaite autrichienne[1].

En 1812, le régiment participe à la Campagne de Russie. Il charge avec la division de dragons de la Grande Armée lors de la Bataille de Smolensk puis à celle de la Moskova. En 1813, lors de la campagne d'Allemagne, il charge avec le 28e régiment de dragons à la Bataille de Dresde et les deux régiments font 5 000 prisonniers[1]. Il fait ensuite partie des unités françaises à la Bataille de Leipzig. En 1814, pendant la campagne de France, il combat à la Bataille de Vauchamps[réf. souhaitée]. Le 30e régiment de dragons est dissout à la Restauration de 1814[1].

Troisième république[modifier | modifier le code]

Le régiment est recréé en 1891. Il quitte ensuite Saint-Etienne pour Sedan, ville de garnison du 28e régiment de dragons[1].

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Cavalier du 30e régiment de dragons au début de la guerre.

1914[modifier | modifier le code]

1915[modifier | modifier le code]

1916[modifier | modifier le code]

1917[modifier | modifier le code]

1918[modifier | modifier le code]

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Avant guerre, le 30e régiment de dragons est en garnison à Borny (Moselle)[1].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le Groupement de Cavalerie est destiné à former à la mobilisation des groupes de reconnaissance. Aussi, dès la déclaration de guerre, le 30e régiment de dragons disparaît-il en tant que tel pour se répartir et donner naissance à quatre Groupes de Reconnaissance :

Le régiment est recréé en 1944 et combat en Italie[1], avant d'être dissout en 1945[2].

De 1945 à nos jours[modifier | modifier le code]

Le régiment est recréé en janvier 1951 au sein des Forces françaises en Allemagne. Il est équipé de chars M4 Sherman[1] puis M26 Pershing à partir de 1953[2]. Le régiment les remplace par des AMX-13 en 1956. Le régiment combat lors de la guerre d'Algérie[3] après un passage au Maroc en 1956[4]. À son retour d'Algérie en 1961, le régiment s'installe au camp du Valdahon[5] et est rééquipé de chars M47 Patton. En 1968, ces derniers sont remplacés par des AMX-30[2].

Dissous en , il forme le 5e régiment de dragons[6]. De 1991 à 2000, le groupement du camp de Valdahon reprend le nom de 30e régiment de dragons[2].

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Les colonels successifs du régiment sont les suivants[7] :


  • 1891 : colonel Lacombe
  • 1893 : colonel Cuny
  • 1896 : colonel de la Chaise
  • 1897 : colonel Saisser-Schneider
  • 1902 : colonel Sylvestre
  • 1907 : colonel de Royer de Saint-Julien
  • 1909 :colonel Dodelier[1]
  • 1914 : lieutenant-colonel Trutat[réf. à confirmer]
  • 1914 : lieutenant-colonel de la Tournadre[8]
  • 1916 : colonel Vidal de Lausun[9]
  • 1918 : colonel de Bachicchi[réf. à confirmer]
  • 1919 : colonel Vidal de Lausun
  • 1922 : colonel Laborde
  • 1931 : colonel Altmayer
  • 1933 : colonel François du Temps
  • 1936 : colonel Perrey

  • 1951 : colonel Dodelier[1]
  • 1951 : colonel de Beaumont
  • 1953 : colonel de Boispean
  • 1957 : colonel Obe
  • 1959 : colonel Albrecht
  • 1961 : colonel Boucher
  • 1963 : colonel Donot
  • 1965 : colonel de Truchis de Varennes
  • 1967 : colonel de Benoist
  • 1969 : colonel Salkin
  • 1971 : lieutenant-colonel Laurent[5]
  • 1973 : lieutenant-colonel Piaton
  • 1975 : colonel Berlioux
  • 1977 : colonel Allard

  • 1989 : colonel Grout de Beaufort
  • 1991 : colonel Calastreng
  • 1993 : colonel Glenat : colonel
  • 1995 : colonel Jovin
  • 1997 : colonel Levaudel
  • 1999 : colonel Brault

Traditions et uniformes[modifier | modifier le code]

Étendard[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[10] :

Insigne[modifier | modifier le code]

L'insigne du régiment porte un sanglier des Ardennes[5]. Le régiment n'a pas été décoré[7].

Devise[modifier | modifier le code]

Il le boute dehors[5].

Personnages célèbres ayant servi au 30e régiment de dragons[modifier | modifier le code]

Le lieutenant Weygand du 30e régiment de dragons vers 1891-1893.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Jean de Poret, « UN régiment de dragons RENAIT », Revue des Deux Mondes,‎ , p. 322-330 (lire en ligne, consulté le )
  2. a b c et d Henri Azema et Patrick Declety, « Historique du 30e régiment de dragons », sur cavaliers.blindes.free.fr (consulté le )[réf. à confirmer]
  3. Pierre Durand, « La cavalerie à cheval pendant la guerre d'Algérie, 1956-1962.: Survivance ou résurrection ? », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 225, no 1,‎ , p. 81 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.225.0081, lire en ligne, consulté le )
  4. Claude Aïcardi, « Fiche Algérie 1956-1964 du 30e dragons », sur cavaliers.blindes.free.fr, (consulté le )[réf. à confirmer]
  5. a b c et d Jacques Isnard, « Portait - Le "père du régiment" est devenu chef d'entreprise », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (cf blog du 30e régiment de dragons.)
  7. a et b « 30e régiment de dragons », sur cavaliers.blindes.free.fr (consulté le )[réf. à confirmer]
  8. Historique 1914-1918, p. 9.
  9. Historique 1914-1918, p. 16.
  10. « Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées », sur www.boc.sga.defense.gouv.fr, (version du sur Internet Archive)
  11. Max Schiavon, Weygand, Tallandier, (ISBN 979-10-210-1450-3, lire en ligne)
  12. Christophe Barbier, « Le gendarme qui espionnait Pétain », L'Express,‎ (lire en ligne)
  13. Acacio Pereira, « Un adjudant-chef décoré pour « son sang-froid et sa détermination » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Musée des Blindés ou Association des Amis du Musée des Blindés 1043, route de Fontevraud, 49400 Saumur.
  • Historique du 30e régiment de dragons : campagne 1914-1918, Nancy, Berger-Levrault, 36 p., lire en ligne sur Gallica.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]