Émilie Hache

Émilie Hache
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Activité
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A travaillé pour
Directeur de thèse
Bertrand Guillarme (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique

Émilie Hache est une philosophe française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Émilie Hache est maîtresse de conférences au département philosophie de l’université de Nanterre[1]. Chercheuse associée au groupe d'études constructivistes (GECo) au sein de l'université libre de Bruxelles, elle est spécialisée en philosophie pragmatique et en écologie politique. Ses travaux s'articulent également autour de la notion d'écoféminisme[2].

En 2011, Émilie Hache signe un premier essai, Ce à quoi nous tenons. Propositions pour une écologie pragmatique. L'auteure compose une approche pragmatiste des questions écologiques afin d'élaborer une série de compromis entre les différentes espèces terrestres, vers une occasion de construction d'un monde en commun. La notion de responsabilité s'efface au profit d'une recherche de solutions durables[3].

Accompagnée à la traduction par Cyril Le Roy, Émilie Hache est à l’origine en 2012 de la parution de l’anthologie Écologie politique. Cosmos, communautés, milieux aux éditions Amsterdam. À travers ce corpus d’origines géographiques diverses, l’auteure interroge l’écologie à travers un prisme politique et moral afin d'esquisser une définition du terme d’écologie politique[4].

Elle publie en 2014 un ouvrage collectif intitulé De l'univers clos au monde infini[5]. Ces textes témoignent des différences de visions liées à ce courant, de la sacralisation de la nature, aux souhaits de réconciliation des hommes entre eux[6].

Elle s'intéresse à la notion d'écoféminisme, un mouvement popularisé dans les années 1980 aux États-Unis, bien que le terme même trouve son origine en France sous les mots de la militante radicale et féministe Françoise d'Eaubonne. En 2015, elle signe la préface de Rêver l’obscur. Femmes, magie et politique, texte fondateur écrit par la militante écoféministe américaine Starhawk en 1982. Cette réédition est proposée dans la collection « Sorcières » par la maison d'édition Cambourakis[7].

En 2016, Émilie Hache publie Reclaim, recueil de textes écoféministes[8]. Elle souhaite alors continuer à faire connaître ce courant de pensée peu répandu en France, et axé sur le lien étroit entre la destruction de la nature et les formes d’oppression des femmes[9]. L'ouvrage est postfacé par Catherine Larrère, philosophe et présidente de la Fondation de l'écologie politique[10].

En 2017, entourée d'un collectif de chercheurs, elle signe un manifeste de soutien aux deux membres de l'association L214, jugés au tribunal correctionnel pour avoir pénétré dans un abattoir. Les militants luttant contre la maltraitance animale et la consommation de viande souhaitaient récupérer la caméra installée dans l'établissement. Les signataires soutiennent dans la presse la mise en place d'une action légitime[11].

En 2018, elle est une ferme opposante au projet de loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants[12].

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Émilie Hache - Département de philosophie de Nanterre », sur dep-philo.parisnanterre.fr.
  2. Émilie Massemin, « Emilie Hache : « Pour les écoféministes, destruction de la nature et oppression des femmes sont liées » », sur reporterre.net, .
  3. « Environnement/Urbanisme : Ce à quoi nous tenons par Émilie Hache », sur editionsladecouverte.fr, .
  4. « La Suite dans les idées par Sylvain Bourmeau - Ecologie politique », sur franceculture.fr, .
  5. Weronika Zarachowicz, « Essais : De l'univers clos au monde infini »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur telerama.fr, .
  6. Jean-Marie Durand, « Que défend vraiment l’écologie? », sur lesinrocks.com, .
  7. Weronika Zarachowicz, « Essai : Rêver l'obscur. Femmes, magie et politique de Starhawk »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur telerama.fr, .
  8. Larroque Claire, « Dames Nature », La Vie des Idées,‎ (ISSN 2105-3030, lire en ligne).
  9. Jean-Marie Durand, « Comment les punks et les féministes s’emparent de l’écologie », sur lesinrocks.com, .
  10. Émilie Hache et Émilie Notéris, « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr, (consulté le ).
  11. « Non au procès des militants de L214 ! », sur liberation.fr, .
  12. TRIBUNE. « Une sélection absurde » : plus de 400 enseignants dénoncent la réforme de l'accès à l'université.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]