Élodie La Villette

Élodie La Villette
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Louise Madeleine Élodie Jacquier
Nationalité
Activité
Fratrie
Enfant
Œuvres principales
La Grève de Lohic et l'île des Souris, près de Lorient. La mer étale (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Élodie La Villette, née Élodie Jacquier à Strasbourg (Bas-Rhin) le [1] et morte à Saint-Pierre-Quiberon en 1917, est une artiste peintre française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille d'un médecin militaire, elle recevra ainsi que sa sœur une bonne éducation ; elles étudieront également le piano et le dessin.

Au cours des années 1860, les deux sœurs, Élodie et Caroline Jacquier, font leurs études au lycée de Lorient et prennent des cours de dessin avec le peintre Ernest Corroller. Ce dernier marquera de son influence la carrière des deux femmes puisqu’elles deviendront artistes peintre à leur tour, connues sous les noms respectifs d'Élodie La Villette et Caroline Espinet (1844-1910)[2].

Le à Lorient, Élodie Jacquier épouse Jules La Rousse La Villette, né en 1834, lieutenant au bataillon d'apprentis fusiliers à Lorient. Elle suivra son mari — qui soutient ses choix artistiques — dans ses changements de garnisons.

En 1865, à Lorient, naît sa première fille, Aimée Marie Marguerite, qui deviendra compositrice, sous le nom de Rita Strohl. La première exposition d'Élodie La Villette a lieu à Paris en 1870. Son mari est fait prisonnier pendant cinq mois en Allemagne pendant la guerre de 1870 et c'est au cours de sa captivité qu'il apprend le violoncelle. En 1872, le couple habite Arras et Élodie La Villette suit les cours de Désiré Dubois[3].

« Élodie La Villette, qui a reçu les conseils de Corot en 1874, réalise des marines sensibles aux effets de lumière rappelant le réalisme de Courbet et la virtuosité de Boudin[4]. »

En 1875, Élodie et son mari sont à Douai. Elle fait réaliser son portrait par Charles Demory et reçoit une médaille de 3e classe au Salon annuel. L'année suivante, son époux est nommé chef de bataillon à Lorient et l'un de ses tableaux est acquis par l'État pour le musée du Luxembourg à Paris.

L'artiste participe à la création de l'Union des femmes peintres et sculpteurs en 1881 sous la présidence d'Hélène Bertaux (1825-1909), puis celle de Virginie Demont-Breton (1859-1935), dont les membres exposent dans un salon annuel réputé[réf. nécessaire].

Elle fait partie de la délégation des artistes françaises présentées à l'Exposition universelle de 1893 à Chicago, dans le Woman's Building[5].

Élodie La Villette reçoit une récompense à l'Exposition universelle de 1889 à Paris. En 1893, sa fille Rita Strohl donne un grand concert au profit de l'œuvre de charité maternelle à Lorient. Son gendre meurt en 1900 et sa sœur Caroline Espinet accueillera les deux filles de Rita Strohl, remariée en 1908.

Élodie La Villette est inhumée au cimetière de Saint-Pierre-Quiberon.

Salons[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Chemin de Bas Fort Blanc, 1885, musée de Morlaix
Attribué à Élodie La Villette, Larmor-Plage (1879), œuvre non sourcée, localisation inconnue.

Autres œuvres[modifier | modifier le code]

  • Saint-Pierre-Quiberon, Hôtel de Ville : Le Port de pêche de Portivy, huile sur toile, 47 × 70 cm[14].
  • Saint-Pierre-Quiberon, Hôtel de Ville : Vue de mer, huile sur toile, 130 × 160 cm[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dictionnaire Bénézit de 1999.
  2. M. Martinie, Deux sœurs peintres : Élodie La Villette, Caroline Espinet, collection « L’art du temps », 2008.
  3. gallica.bnf.fr.
  4. Marie-Paule Piriou, « Femmes artistes en Bretagne 1850-1950 », ArMen, n°195, juillet-août 2013.
  5. (en)K.L. Nichols, « French Women Painters: 1893 Chicago World's Fair and Exposition » (catalogue en ligne).
  6. Pierre Sanchez, Dictionnaire de l'Union des Femmes Peintres et Sculpteurs. Tome 2., Dijon, L'échelle de Jacob, , 1480 p. (ISBN 978-2-35968-012-6), p. 865 à 867.
  7. Archives municipales de Nancy, fonds privé de la Société des amis des arts et des musées (SLAAM), série 18 Z.
  8. lecourrier-leprogres.fr.
  9. Notice no 00000061240, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  10. Notice no 00000065852, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  11. Notice no 000PE019315, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  12. Notice no 50350132368, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  13. Notice no 00160001477, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  14. Notice no PM56006041, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  15. Notice no PM56006040, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Annexes[modifier | modifier le code]

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Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]