Élie II de Géorgie

Élie II de Tbilissi
Élie II en 2004
Fonctions
Patriarche de Géorgie
depuis le
Évêque
Soukhoumi
-
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
ილია IIVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
ირაკლი ღუდუშაური–შიოლაშვილიVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Consécrateur
Ephraim II of Georgia (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
signature d'Élie II de Géorgie
Signature

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Ilia II (en français : Élie II) est le catholicos-patriarche de Église orthodoxe géorgienne depuis le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Le Patriarche Élie II est né le à Vladikavkaz, en Ossétie du nord sous le nom de Irakli Ghudushauri-Shiolashvili, dans une famille géorgienne ayant des liens familiaux avec la famille royale des Bagratides. Il part à Moscou où il entre dans un séminaire. Il est ordonné diacre en 1957 puis tonsuré hiéromoine en 1959, et cela alors que l’Église russe est persécutée par le régime communiste.

Il est diplômé de l’Académie ecclésiastique de Moscou en 1960 et il revient peu après en Géorgie où il devient prêtre dans la ville de Batoumi. Il est honoré du titre d'archimandrite peu de temps après. En , il est choisi comme évêque de Batoumi et il assume parallèlement la charge de recteur du séminaire ecclésiastique de Mtskheta, qui est alors le seul séminaire de Géorgie, car le régime communiste empêche qu'on en ouvre d’autres. En 1967, il devient évêque de Soukhoumi et d’Abkhazie et il est élevé au rang de métropolite en 1969.

Après la mort du Patriarche David V, il est élu Patriarche et Catholicos de Géorgie, le . Dans les années précédant la chute de l’Union soviétique, il s’est beaucoup impliqué dans les affaires sociales géorgiennes. En avril 1989, il prend part à la manifestation contre le régime communiste. Pendant la guerre civile et la crise des années 1990, il a exhorté les différentes parties à trouver des solutions pacifiques. Pendant la guerre de 2008, il s’est déplacé personnellement dans la ville de Gori, en crise humanitaire, et a participé à une campagne de recherche de corps de civils et de soldats tués. En , Élie II s’est rendu à Moscou où il a rencontré le patriarche russe Alexis II et le président russe Dmitry Medvedev. Malgré les tensions entre la Géorgie et la Russie, Élie II a toujours eu de bons rapports avec l’Église russe et Alexis II[1].

Il s’est montré partisan du rétablissement d’une monarchie constitutionnelle en Géorgie.

Afin d'augmenter la natalité (la démographie géorgienne était mauvaise depuis les années 1990), le patriarche Élie II a dit qu'il baptiserait personnellement tout troisième enfant d'une famille, ce qui aurait joué un rôle dans l'apparition d'un baby-boom[2].

Élie II a poussé les autorités géorgiennes à ne pas autoriser un rassemblement pour les droits des homosexuels dans le cadre de la journée internationale contre l'homophobie, prévu à Tbilissi le . Il a déclaré que le rassemblement était une « violation des droits de la majorité » et « une insulte » à la nation géorgienne. Il a décrit l'homosexualité comme une maladie et l'a comparée à une addiction à la drogue. Ces déclarations ont incité des milliers de Géorgiens orthodoxes à descendre dans les rues de Tbilissi pour s'opposer au rassemblement en faveur des droits des homosexuels. Du fait de l'intensification des violences physiques contre les militants des droits des homosexuels, le rassemblement a dû être abandonné et les militants ont dû être évacués en bus par la police pour leur sécurité[3]. Selon ses partisans il n'aurait néanmoins jamais poussé les contre-manifestants à attaquer les militants ; au contraire, certains prêtres qui menaient les contre-manifestants auraient aidé les autorités à calmer les auteurs de violences.

Dans ses sermons Elie II a condamné l'homosexualité, l'avortement, et exigé la censure de tout contenu à caractère sexuel à la télévision, a dénoncé le patriotisme insuffisant des manuels scolaires, le « libéralisme extrême », et prévenu des dangers d'une « pseudo-culture » venant de l'étranger. Il s'est opposé aux tentatives d'accorder aux autres confessions un statut légal équivalent à celui de l'Eglise orthodoxe et a qualifié les échanges scolaires internationaux et l'émigration de travail d'« antipatriotiques ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Catholicos Elie de Géorgie : "J'ai eu avec le patriarche Alexis des relations particulièrement étroites" », sur Eglise orthodoxe russe en France (consulté le ).
  2. (en) « BBC NEWS / Europe / Church leader sparks Georgian baby boom », sur news.bbc.co.uk (consulté le ).
  3. « Thousands protest in Georgia over gay rights rally », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]