Élections municipales turques de 2019

Élections municipales turques de 2019
Participation
84,66 %
Cumhur – Recep Tayyip Erdoğan
51,62 %
Maires de métropoles élus 16
Maires de districts élus 1 005
Millet – Kemal Kılıçdaroğlu
37,56 %
Maires de métropoles élus 11
Maires de districts élus 267
Parti démocratique des peuples - HDP – Sezai Temelli, Pervin Buldan
4,24 %
en diminution 0,4
Maires de métropoles élus 3
Maires de districts élus 67
Parti arrivé en tête par province puis par district
Carte

Les élections municipales turques de 2019 (2019 Türkiye Cumhuriyeti Yerel Yönetimler Seçimi) se sont tenues le en Turquie afin d'élire 20 500 conseillers municipaux et 1 251 conseillers provinciaux ainsi que 30 maires métropolitains et 1 351 maires de districts municipaux[1].

Campagne[modifier | modifier le code]

affiche lors des élections de 2019

Le scrutin est marqué par la forte implication du président Recep Tayyip Erdoğan dans la campagne, face à la menace d'une perte par son parti, l'AKP, de plusieurs grandes villes et dans le contexte d'une relative perte de soutiens au sein de ses alliés politiques[1]. Il provoque notamment la polémique par sa diffusion au cours de rassemblements de campagne de la vidéo tournée par le terroriste islamophobe Brenton Tarrant lors des attentats de Christchurch en Nouvelle-Zélande[2]. La campagne est surtout marquée par une récession économique, une première depuis 2009, la dépréciation de la lire turque et une augmentation du chômage[3].

Le , Erdoğan évoque lors d'une interview télévisée la possibilité de transformer en mosquée le musée Sainte-Sophie (initialement une basilique, elle a été transformée en mosquée par les Ottomans puis en musée par Atatürk). Quelques heures avant, il organise un meeting commun avec son allié ultra-nationaliste Bahçeli à Yenikapı où des milliers de personnes se sont réunies. Au cours de ce meeting, Erdoğan menace notamment les banquiers qui auraient provoqué la récente dépréciation de la livre turque et promet de grands projets pour Istanbul : une « vallée de la biotechnologie » (6 milliards ₺), un centre de développement technologique (3,5 milliards ₺) et de grands studios de tournage (900 millions ₺)[3],[4].

Le jour du scrutin, des rixes ont lieu dans plusieurs bureaux de vote. Deux personnes (Hasan et İlyas Aktaş) sont tuées et une autre personne (Ali Aktaş) blessée à Malatya. Selon Temel Karamollaoğlu, du Parti de la félicité, il s'agit du personnel du bureau de vote, et les deux personnes décédées des membres de son parti. Selon Karamollaoğlu, l'incident aurait été provoqué par des proches de Mikail Sülük, candidat AKP de la ville de Pötürge[5],[6].

Au cours du dernier mois avant les élections (enre le 1er février et le ), sur la chaîne de télévision publique turque TRT Haber, l'AKP comptabilise un temps de parole favorable de 146 heures 38 minutes et 29 secondes, le CHP un temps de parole favorable de 21 heures 12 minutes et 45 secondes et le HDP un temps de parole favorable de 36 secondes[7].

Maires destitués entre 2014 et 2019[modifier | modifier le code]

Carte des maires destitués depuis 2014[8]:

De nombreux maires, en particulier ceux du BDP, ont été destitués — et souvent emprisonnés — par le pouvoir depuis 2014 et remplacés par des administrateurs nommés par le gouvernement (voir Notes). C'est le cas par exemple de Gültan Kışanak, élu co-maire de Diyarbakır en 2014, mais qui a été destitué, arrêté pour propagande terroriste et remplacé par Cumali Atilla, membre de l'AKP, en 2016[9].

Résultats[modifier | modifier le code]

Les résultats sont vus comme un important revers pour l'AKP qui perd Ankara, Istanbul, Antalya et Adana[10]. Cependant, le parti du président conserve la majorité des votes à l'échelle du pays, obtenant 51,67 % avec son allié du MHP[11],[12]. L'AKP dépose cependant des recours à Ankara, Istanbul, Yalova, Iğdır et Kars[13], alors que le Conseil électoral supérieur (YSK) dénonce la diffusion de chiffres fantaisistes à Istanbul de la part de l'agence Anadolu[14]. La participation s'élève à 84,66% de suffrages exprimés[15]. Alors que l'AKP finit par réclamer une nouvelle élection à Istanbul, à la suite du rejet de sa décision initiale « l'agence de presse DHA, une enquête a été lancée mardi matin à Büyükçekmece à la suite d'accusations selon lesquelles plus de 11 000 personnes s'étaient enregistrées dans ce district stambouliote juste avant les élections sans y habiter réellement »[16].

Pour la première fois de l'histoire de la Turquie, un maire communiste est élu à la tête d'un chef-lieu de province. Il s'agit de Fatih Mehmet Maçoğlu, membre du Parti communiste de Turquie (TKP) et ancien maire d'Ovacık, élu à la tête de Tunceli, une ville majoritairement peuplée de Zazas alévis[17],[18],[19].

Le , le YSK annule et ordonne par un vote de sept contre quatre la tenue de nouvelles élections à Istanbul à la suite d'une « requête extraordinaire » de l'AKP, qui dénonce des « irrégularités » le jour du scrutin. Selon eux, certains responsables des bureaux de vote à Istanbul n'étaient pas des fonctionnaires comme l'exige la loi mais des employés du secteur privé. Le nouveau scrutin aura lieu le . Seul le mandat du maire est concerné (et non les conseils municipaux, restés aux mains de l'AKP). Le mandat d'Ekrem İmamoğlu prend fin et il est remplacé par un administrateur (kayyım) nommé par le ministère de l'Intérieur, le préfet d'Istanbul Ali Yerlikaya[20]. Par ailleurs, le YSK publie dans les bureaux de vote la liste de quelque 40 000 électeurs jugés « suspects » et décrits comme « mentalement instables, incapables d'exercer leur droit de vote ». Ces électeurs devront prouver notamment par un certificat médical qu'ils sont sains d'esprit pour pouvoir voter. L'opposition dénonce des pressions à l'encontre du YSK et une atteinte à la démocratie[21],[22]. En soutien à İmamoğlu à la suite de cette décision, des manifestations ont lieu et des internautes lancent sur les réseaux sociaux le hashtag « Her sey çok güzel olacak » (« Tout ira bien »), qui est repris par plusieurs personnalités[23],[24].

İmamoğlu remporte le scrutin du 23 juin 2019 à Istanbul encore plus largement[25]. Durant la campagne, il a été assimilé par l'AKP à la figure du « Grec ennemi de la nation », voulant « transformer Istanbul en Constantinople ». Il a également été sujet à des accusations de terrorisme. Recep Tayyip Erdoğan affirme en effet : « Mon frère Yildirim [candidat de l'AKP] concourt contre un candidat FETÖ [« organisation terroriste güleniste »] à Istanbul »[26].

Résultats par province[modifier | modifier le code]

Carte du parti en tête des chefs-lieux de province[27] :
Par district.

En gras les municipalités ayant le statut de métropole.

Parti en tête par chef-lieu de province[27]
Municipalité Maire sortant Parti Maire élu ou réélu Parti
Adana Hüseyin Sözlü MHP Zeydan Karalar CHP
Adıyaman Fehmi Hüsrev Kutlu AKP Süleyman Kılınç AKP
Afyonkarahisar Burhanettin Çoban AKP Mehmet Zeybek AKP
Ağrı Musa Işın[N 1] IND Savcı Sayan AKP
Amasya Cafer Özdemir AKP Mehmet Sarı MHP
Ankara Mustafa Tuna[N 2] AKP Mansur Yavaş CHP
Antalya Menderes Mehmet Tevfik Türel AKP Muhittin Böcek CHP
Artvin Mehmet Kocatepe AKP Demirhan Elçin CHP
Aydın Özlem Çerçioğlu CHP Özlem Çerçioğlu CHP
Balıkesir Ahmet Edip Uğur AKP Yücel Yılmaz AKP
Bilecik Selim Yağcı AKP Cemal Akın CHP
Bingöl Yücel Barakazi AKP Erdal Arıkan AKP
Bitlis Ahmet Çınar[N 3] IND Nesrullah Tanğlay AKP
Bolu Alaaddin Yılmaz AKP Tanju Özcan CHP
Burdur Ali Orkun Ercengiz CHP Ali Orkun Ercengiz CHP
Bursa Recep Altepe AKP Alinur Aktaş AKP
Çanakkale Ülgür Gökhan CHP Ülgür Gökhan CHP
Çankırı İrfan Dinç AKP İsmail Hakkı Esen MHP
Çorum Muzaffer Külcü AKP Halil İbrahim Aşgın AKP
Denizli Osman Zolan AKP Osman Zolan AKP
Diyarbakır Cumali Atilla[N 4] IND Adnan Selçuk Mızraklı,
Hülya Alökmen Uyanık[N 5]
HDP
Edirne Recep Gürkan CHP Recep Gürkan CHP
Elazığ Mücahit Yanılmaz AKP Şahin Şerifoğulları AKP
Erzincan Cemalettin Başsoy AKP Bekir Aksun MHP
Erzurum Mehmet Sekmen AKP Mehmet Sekmen AKP
Eskişehir Yılmaz Büyükerşen CHP Yılmaz Büyükerşen CHP
Gaziantep Fatma Şahin AKP Fatma Şahin AKP
Giresun Kerim Aksu CHP Aytekin Şenlikoğlu AKP
Gümüşhane Ercan Çimen AKP Ercan Çimen AKP
Hakkâri Cüneyt Epçim[N 6] IND Cihan Karaman HDP
Hatay Lütfü Savaş CHP Lütfü Savaş CHP
Isparta Yusuf Ziya Günaydın MHP Şükrü Başdeğirmen AKP
Mersin Burhanettin Kocamaz[N 7] İYİ Vahap Seçer CHP
Istanbul Mevlüt Uysal[N 8] AKP Ekrem İmamoğlu[N 9] CHP
İzmir Aziz Kocaoğlu CHP Mustafa Tunç Soyer CHP
Kars Murtaza Karaçanta MHP Ayhan Bilgen HDP
Kastamonu Tahsin Babaş AKP Rahmi Galip Vidinlioğlu MHP
Kayseri Mehmet Özhaseki AKP Memduh Büyükkılıç AKP
Kırklareli Mehmet Siyam Kesimoğlu CHP Mehmet Siyam Kesimoğlu IND
Kırşehir Yaşar Bahçeci AKP Selahattin Ekicioğlu CHP
Kocaeli İbrahim Karaosmanoğlu AKP Tahir Büyükakın AKP
Konya Tahir Akyürek AKP Uğur İbrahim Altay AKP
Kütahya Kamil Saraçoğlu AKP Alim Işık MHP
Malatya Ahmet Çakır AKP Selahattin Gürkan AKP
Manisa Cengiz Ergün MHP Cengiz Ergün MHP
Kahramanmaraş Fatih Mehmet Erkoç AKP Hayrettin Güngör AKP
Mardin Mustafa Yaman[N 10] IND Ahmet Türk HDP
Muğla Osman Gürün CHP Osman Gürün CHP
Muş Feyat Asya AKP Feyat Asya AKP
Nevşehir Hasan Ünver AKP Rasim Arı AKP
Niğde Faruk Akdoğan AKP Emrah Özdemir AKP
Ordu Enver Yılmaz AKP Mehmet Hilmi Güler AKP
Rize Reşat Kasap AKP Rahmi Metin AKP
Sakarya Zeki Toçoğlu AKP Ekrem Yüce AKP
Samsun Yusuf Ziya Yılmaz AKP Mustafa Demir AKP
Siirt Ceyhun Dilşad Taşkın[N 11] IND Berivan Helen Işık HDP
Sinop Baki Ergül CHP Barış Ayhan CHP
Sivas Sami Aydın AKP Hilmi Bilgin AKP
Tekirdağ Kadir Albayrak CHP Kadir Albayrak CHP
Tokat Eyüp Eroğlu AKP Eyüp Eroğlu AKP
Trabzon Orhan Fevzi Gümrükçüoğlu AKP Murat Zorluoğlu AKP
Tunceli Tuncay Sonel[N 12] IND Fatih Mehmet Maçoğlu TKP
Şanlıurfa Celalettin Güvenç AKP Zeynel Abidin Beyazgül AKP
Uşak Nurullah Cahan AKP Mehmet Çakın AKP
Van İbrahim Taşyapan[N 13] IND Bedia Özgökçe Ertan HDP
Yozgat Kazım Arslan AKP Celal Köse AKP
Zonguldak Muharrem Akdemir CHP Ömer Selim Alan AKP
Aksaray Haluk Şahin Yazgı AKP Evren Dinçer AKP
Bayburt Mete Memiş AKP Hükmü Pekmezci MHP
Karaman Ertuğrul Çalışkan AKP Savaş Kalaycı MHP
Kırıkkale Mehmet Saygılı AKP Mehmet Saygılı AKP
Batman Ertuğrul Şeref Aksoy[N 14] IND Mehmet Demir HDP
Şırnak Turan Bedirhanoğlu[N 15] IND Mehmet Yarka AKP
Bartın Cemal Akın MHP Cemal Akın MHP
Ardahan Faruk Köksoy AKP Faruk Demir CHP
Iğdır Murat Yikit[N 16] IND Yaşar Akkuş HDP
Yalova Vefa Salman CHP Vefa Salman CHP
Karabük Rafet Vergili MHP Rafet Vergili MHP
Kilis Hasan Kara AKP Mehmet Abdi Bulut AKP
Osmaniye Kadir Kara MHP Kadir Kara MHP
Düzce Mehmet Keleş AKP Faruk Özlü AKP

Résultats par parti[modifier | modifier le code]

Parti Mairies
Métropoles districts chefs-lieux de provinces
(hors métropoles)
Parti de la justice et du développement 15 761 24
Parti républicain du peuple 11 242 10
Parti d'action nationaliste 1 244 10
Parti démocratique des peuples 3 67 5
Le Bon Parti 0 25 0
Parti communiste de Turquie 0 1 1
Parti de la félicité 0 20 0
Parti démocrate 0 8 0
Parti de la gauche démocratique 0 6 0
Indépendants 0 1

Cartes[modifier | modifier le code]

Par district[modifier | modifier le code]

Par province[modifier | modifier le code]

Analyses[modifier | modifier le code]

Destitutions postérieures[modifier | modifier le code]

Les maires du HDP (Parti démocratique des peuples) de Diyarbakir, Adnan Selçuk Mizrakli, de Mardin, Ahmet Türk, et de Van, Bedia Özgökçe Ertan, sont démis de leurs fonctions dans la nuit du 18 au .

A la date du , un total de 20 maires du HDP, opposants au régime d'Erdogan ont été démis de leurs fonctions par l'État turc[28].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Initialement Sırrı Sakık du BDP.
  2. Initialement Melih Gökçek.
  3. Initialement Hüseyin Olan du BDP.
  4. Initialement Gültan Kışanak et Fırat Anlı du BDP.
  5. Co-maires.
  6. Initialement Dilek Hatipoğlu du BDP.
  7. Maire qui est passé du MHP à İYİ en 2018.
  8. Initialement Kadir Topbaş.
  9. Déchu, il est temporairement remplacé par l'administrateur Ali Yerlikaya.
  10. Initialement Ahmet Türk, indépendant soutenu par le BDP.
  11. Initialement Tuncer Bakırhan du BDP.
  12. Initialement Mehmet Ali Bul du BDP.
  13. Initialement Bekir Kaya du BDP.
  14. Initialement Sabri Özdemir du BDP.
  15. Initialement Serhat Kadırhan du BDP.
  16. Initialement au BDP.

Références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. a et b Anne Andlauer, « Turquie: l'inquiétude d'Erdogan à l'approche des municipales », sur rfi.fr, (consulté le )
  2. (en) « Christchurch shootings: Erdogan criticised for showing NZ video », sur bbc.com, (consulté le )
  3. a et b Marie Jégo, « Municipales en Turquie : le président Erdogan craint de perdre les grandes villes », sur lemonde.fr, (consulté le )
  4. Mona Saanouni, « Erdogan met en garde les spéculateurs qui ciblent la livre turque », sur aa.com.tr, (consulté le )
  5. « Turquie: scrutin difficile pour Erdogan en pleine tempête économique », sur la-croix.com, (consulté le )
  6. (tr) « AKP’li adayın yeğeni saldırdı: Malatya Pütürge’de Saadet Partililer yaşamını yitirdi », sur sendika63.org, (consulté le )
  7. (tr) « TRT Haber'de seçim yayını: HDP lehine 36 saniye! », sur www.gazeteduvar.com.tr (consulté le )
  8. (tr) « Kayyum atanan belediyeler listesi », sur ensonhaber.com, (consulté le ).
  9. (tr) Hatice Kamer, « Yerel Seçim 2019: Diyarbakır'da AKP belediye başkan adaylarını tanıttı, HDP açlık grevleri için miting yaptı », sur bbc.com, (consulté le )
  10. Delphine Minoui, « Municipales en Turquie: Recep Erdogan perd Ankara et probablement Istanbul », sur Le Figaro, (consulté le ).
  11. AFP, « Elections municipales en Turquie : Erdogan essuie un revers électoral à Ankara et Istanbul », sur France Info, (consulté le ).
  12. AFP, « En Turquie, l’opposition arrive en tête des élections municipales à Istanbul », sur Le Temps, (consulté le ).
  13. La-Croix.com, « En Turquie, la saga des municipales fait ressurgir les thèses complotistes », sur La Croix (consulté le )
  14. Le Point, magazine, « Municipales en Turquie : le parti d'Erdogan fait appel à Istanbul et Ankara », sur Le Point (consulté le )
  15. « Résultats élections - Anadolu Agency », sur Anadolu Agency
  16. « En Turquie, l'AKP d'Erdogan veut un nouveau scrutin municipal à Istanbul », sur France 24 (consulté le )
  17. (en) « Communist Party of Turkey (TKP) wins Dersim province in local elections », sur liberationnews.org, (consulté le )
  18. Delphine Minoui, « Turquie: cuisant revers électoral pour Erdogan aux municipales », (consulté le ).
  19. Alexandre Billette, « En Turquie, la région du Dersim résiste au « tout Erdogan » », (consulté le ).
  20. (tr) « İstanbul'un kayyumu belli oldu Kaynak Yeniçağ: İstanbul'un kayyumu belli oldu », sur yenicaggazetesi.com.tr, (consulté le )
  21. « Turquie: l'Autorité électorale ordonne un nouveau scrutin municipal à Istanbul », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  22. Marie Jégo, « Turquie : l’AKP fait annuler les élections municipales remportées par l’opposition à Istanbul », sur lemonde.fr, (consulté le )
  23. Julie Honoré, « Après l'annulation de l'élection à Istanbul, la rue s'oppose au "putsch" d'Erdogan », sur marianne.net, (consulté le )
  24. (tr) « Her şey çok güzel olacak diyen ünlüler kim? İmamoğlu 'kayıt' listesi mecliste », sur internethaber.com (consulté le )
  25. [1]
  26. « Municipale à Istanbul : l’AKP se démène pour ne pas perdre « sa ville » - Libération », sur www.liberation.fr (consulté le )
  27. a et b « ENSEMBLE DE LA TURQUIE », sur Agence Anadolu (consulté le )
  28. (en) « Turkey removes four more Kurdish mayors over alleged terror links », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )