Élections législatives gabonaises de 1964

Élections législatives gabonaises de 1964
Bloc Démocratique Gabonais (BDG)
Voix 142 389
55,38 %
Sièges obtenus 31
Union démocratique et sociale gabonaise (UDSG)
Voix 114 704
44,62 %
Sièges obtenus 16
Assemblée nationale élue
Diagramme
  • Bloc Démocratique Gabonais (PDG): 31
  • Union démocratique et sociale gabonaise (UDSG): 16

Les élections législatives gabonaises de 1964 se déroulent le afin de pourvoir les 47 sièges de l'assemblée nationale. Elles font suite au coup d'Etat de février 1964, lors duquel le président Léon Mba est renversé avant d'être restauré dans ses fonctions à la suite de l'intervention militaire de la France.

Le scrutin est remporté par le Bloc démocratique gabonais, qui arrive en tête et décroche la majorité absolue des sièges.

Contexte[modifier | modifier le code]

Après avoir concouru sous la même étiquette aux élections législatives de 1961, les dissensions s'approfondissent entre le Bloc Démocratique Gabonais (BDG) de Léon Mba et l'Union démocratique et sociale gabonaise (UDSG) de Jean-Hilaire Aubame. Après le Congrès de 1963, le BDG se dote de structures d'encadrement de la société gabonaise qui le rapproche peu à peu d'un parti-État. En , Léon Mba fait adopter une nouvelle loi électorale réduisant le nombre de députés de 67 à 47 et instaurant le scrutin de liste majoritaire dans une seule circonscription nationale. La loi rend également inéligibles les citoyens exerçant des fonctions de dirigeants d'établissements publics ou ceux ayant cessé leur fonction depuis moins de 6 mois. Cette disposition écarte un certain nombre de membres de l'opposition dont Jean-Hilaire Aubame, alors Président de la Cour Suprême. De plus, la caution que doit verser chaque candidat pour se présenter est portée à 50 000 FCFA, ce qui rend plus difficile la formation de listes par l'opposition avant la date limite de dépôt, dix jours après l'entrée en vigueur de cette loi[1].

Les élections doivent initialement se tenir le , mais Léon Mba est renversé par un coup d’État dans la nuit du 17 au . Un gouvernement provisoire est constitué avec Jean-Hilaire Aubame à sa tête. Mba est cependant rétabli dès le à la suite d'une intervention militaire française. Les élections sont par conséquent décalées aux et se tiennent sans Jean-Hilaire Aubame, entretemps arrêté. La loi électorale est assouplie, faisant passer la caution à 25 000 FCFA par candidat et modifiant le mode de scrutin par provinces[1],[2].

Système électoral[modifier | modifier le code]

L'Assemblée nationale est composée de 47 sièges pourvus au scrutin de liste majoritaire à un tour, sans panachage ni vote préférentiel dans neuf circonscriptions plurinominales correspondants aux provinces du Gabon. Les provinces de Woleu-N'Tem et N'Gounié disposent de huit sièges chacune, celle de l'Estuaire de 7 sièges, et les six provinces restantes de 4 sièges chacune. Les électeurs votent pour une liste, et celle ayant réuni le plus de voix remporte la totalité des sièges à pourvoir dans la circonscription[1],[3].

Résultats[modifier | modifier le code]

Résultats des législatives gabonaises de 1964[1],[4]
Parti Voix % Sièges +/-
Bloc Démocratique Gabonais (BDG) et alliés 142 389 55,38 31 en diminution 20
Union démocratique et sociale gabonaise (UDSG) et alliés 114 704 44,62 16
Votes valides 257 093 97,84
Votes blancs et nuls 114 704 2,16
Total 262 772 100 47 en diminution 20
Abstentions 46 277 14,97
Inscrits / participation 309 049 85,03

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Nicolas Metegue N'nah (2006) Histoire du Gabon, des origines à l'aube du XXIe siècle, L'Harmattan
  2. (es) « Journal Officiel de la République Gabonaise », sur journal-officiel.ga (consulté le ).
  3. (es) « Journal Officiel de la République Gabonaise », sur journal-officiel.ga (consulté le ).
  4. (en) « Elections in Gabon », sur africanelections.tripod.com (consulté le ).